Claire Rossi, directrice de l’Université de Technologie de Compiègne (UTC) est l'Invitée du 13h ce 8 Janvier 2024.
Claire Rossi est professeure des Universités et directrice depuis un an de l’Université de Technologie de Compiègne, l’une des meilleures écoles d’ingénieurs du pays, qui est une école publique.
Elle est l'une des rares femmes en France à occuper cette fonction.
Elle vient nous parler de formation et d'orientation de nos jeunes puisque le site d’information Parcoursup est accessible depuis quelques jours et qu’à partir de la semaine prochaine les élèves de Terminale pourront y formuler leurs vœux d’orientation pour l’enseignement supérieur. Les autres élèves de seconde et de première quant à eux peuvent déjà y prendre des informations en vue de leur future formation..
Claire Rossi est professeure des Universités et directrice depuis un an de l’Université de Technologie de Compiègne, l’une des meilleures écoles d’ingénieurs du pays, qui est une école publique.
Elle est l'une des rares femmes en France à occuper cette fonction.
Elle vient nous parler de formation et d'orientation de nos jeunes puisque le site d’information Parcoursup est accessible depuis quelques jours et qu’à partir de la semaine prochaine les élèves de Terminale pourront y formuler leurs vœux d’orientation pour l’enseignement supérieur. Les autres élèves de seconde et de première quant à eux peuvent déjà y prendre des informations en vue de leur future formation..
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00:00 France Inter, le 13-14, Jérôme Cadet.
00:06 Bonjour Claire Rossy, vous êtes ingénieure, professeure des universités et vous dirigez depuis un an maintenant l'université de technologie de Compiègne,
00:15 l'une de nos meilleures écoles d'ingénieurs, école publique, vous êtes d'ailleurs l'une des rares femmes en France à occuper cette fonction.
00:22 Quel type d'ingénieur est-ce que vous formez dans votre école ?
00:25 On a plusieurs spécialités, chez nous c'est des branches, des génies plus précisément,
00:30 donc génie informatique, génie des procédés, génie urbain, génie biologique, génie mécanique
00:38 et une composante transversale qui a trait aux humanités, qui est très importante chez nous.
00:44 Donc c'est assez vaste comme formation, nous vous avons invitée pour parler formation précisément
00:49 et orientation de nos jeunes puisque le site d'information Parcoursup est accessible depuis quelques jours
00:55 et qu'à partir de la semaine prochaine les élèves de Terminal pourront y formuler leur vœu d'orientation pour l'enseignement supérieur.
01:01 Les autres élèves, ceux de seconde et de première, peuvent déjà y prendre des informations en vue de leur future formation.
01:07 J'attends vos questions pour nos invités, si vous, vos enfants ou vos petits-enfants se posent des questions sur l'orientation 01-45-24-7000,
01:15 vous le faites également via l'application France Inter.
01:18 Claire Rossy, est-ce qu'on peut d'abord rappeler simplement le principe de Parcoursup ?
01:22 Parcoursup, c'est une plateforme qui permet d'émettre des vœux et qui va ensuite permettre d'appeler les candidats
01:29 s'ils sont acceptés, appelés, acceptés et de passer au vœu suivant.
01:33 Donc ça permet un traitement très rapide de plusieurs vœux par les candidats et par les établissements.
01:39 Une plateforme gérée par le gouvernement, ce n'est pas une plateforme privée ?
01:42 Voilà, tout à fait.
01:43 Elle s'adresse à tous les lycéens ?
01:44 C'est ça.
01:45 Qu'ils viennent d'une filière technologique, professionnelle ou générale ?
01:48 Exactement.
01:49 Publique ou privée ?
01:50 Tout à fait.
01:51 On trouve aussi les formations privées dans Parcoursup ?
01:55 Oui.
01:56 Toutes les formations sont disponibles ?
01:58 Oui, ça centralise effectivement.
02:00 Qu'est-ce qu'on va trouver ? On va trouver des renseignements et aussi la possibilité d'émettre des vœux, les deux ?
02:04 C'est ça. On peut émettre jusqu'à 20 vœux. 10 vœux en parcours normal et 10 vœux en parcours par apprentissage.
02:15 Et ensuite, c'est bourré d'informations sur l'école, l'information.
02:20 Et le site aussi donne des informations sur le rang des derniers appelés pour savoir un peu évaluer ses chances au cours du processus d'être encore appelé ou non.
02:30 Les lycéens de terminale peuvent former jusqu'à 20 vœux, c'est ça ?
02:33 Oui.
02:34 Est-ce qu'ils mettent un ordre dans ces vœux ?
02:37 Oui, parce que c'est ce classement qui va permettre aux étudiants de savoir sur le choix numéro 1 s'ils sont appelés.
02:44 Et ensuite, s'ils ne sont pas appelés, de passer au choix numéro 2, etc.
02:49 Donc effectivement, c'est important.
02:50 Est-ce qu'on a une idée au moment où l'on postule pour une formation du profil qui est recherché ?
02:55 Par exemple, des lycéens qui ont pu être recrutés les années précédentes.
02:59 Est-ce qu'on a ce recul-là, ces informations-là ?
03:02 Non, mais par contre, et c'est là où prend tout l'intérêt des journées portes ouvertes, des écoles, ou le processus même de recrutement chez nous qui est un peu particulier,
03:13 c'est qu'on va pouvoir expliquer les profils qui sont recherchés, en tout cas l'attention qu'on va mettre sur certains types de profils,
03:19 ou certains avantages, sur certaines petites choses un peu plus rares qu'on va aller rechercher chez un étudiant ou pas.
03:26 Mais le côté très générique de tel profil va correspondre à cette école-là, ça ne va pas être précisé.
03:32 Si je vais sur Parcoursup, si je renseigne Université de Technologie de Compiègne,
03:37 je n'aurai pas le pourcentage d'élèves qui ont fait spécialité maths, ou le pourcentage d'élèves qui ont fait telle ou telle spécialité, ou la région d'origine, etc.
03:45 Je n'aurai pas tout ça.
03:46 Ça, normalement, ce n'est pas disponible, effectivement.
03:48 Daniel nous appelle du département du Gard. Bonjour Daniel !
03:52 Oui, bonjour !
03:53 Nous vous écoutons !
03:54 Oui, alors bonjour à tous, pour commencer. Bonjour Madame Rossi, meilleurs voeux à tous.
03:58 Merci Daniel !
03:59 Très rapidement, alors ma fille a 18 ans, elle a passé le bac maintenant, l'année dernière.
04:05 Elle a fait une seconde première terminale, elle avait deux spécialités.
04:09 En final, plastique et maths. Pourquoi pas physique ? Parce qu'il n'y avait pas de physique dans son lycée.
04:14 Je ne reviens pas sur Covid qui ne nous a pas permis de connaître tous les lycées, puisque les portes ouvertes ne se faisaient pas.
04:20 Elle a postulé sur une dizaine d'INP, puisqu'elle voulait faire une école d'ingénieur.
04:27 C'est quoi les INP, Daniel ?
04:29 C'est des écoles de préparation aux écoles d'ingénieur.
04:34 D'accord.
04:35 Donc en fait, avec ses deux spécialités en plastique et maths, elle a eu 19 de moyenne au bac, elle a eu 19,5 en maths.
04:46 Et moi, Parcoursup, j'ai une très bonne image de Parcoursup.
04:53 Je le trouve un peu regrettable malgré tout qu'il n'y ait pas quelque part une case à cocher,
04:56 parce que dans mon imaginaire, il y avait trois piles.
05:00 La pile des non recevables, la pile des recevables, et au milieu, une pile en attente d'étude du dossier.
05:08 Or, visiblement, les dossiers ne sont pas lus, parce que ma fille avait très clairement expliqué qu'elle n'avait pas de spécialité physique,
05:16 mais qu'elle pouvait s'engager dans les six mois à être parmi les meilleurs en physique dans l'INP qu'il l'a capturé.
05:22 Qu'est-ce qu'elle fait aujourd'hui, Daniel, votre fille ?
05:24 Alors, elle fait quelque chose. Elle fait un CEPGEE, qui est une autre forme de préparation,
05:30 qui est une préparation plus universitaire.
05:32 Elle est contente ?
05:34 Et elle ne s'y retrouve pas, elle ne s'y retrouve pas du tout.
05:37 Je trouve un peu regrettable, et c'est là l'objet de mon appel,
05:40 je trouve un peu regrettable qu'il n'y ait pas, de la part des écoles, la possibilité d'étudier les dossiers des candidats.
05:47 Parce qu'avec certitude, le dossier de ma fille n'a pas été lu.
05:50 Merci, Daniel, pour cette question. Claire Rossi, une réponse à Daniel.
05:55 Voilà, sa fille, 19 de moyenne au bac, dit comme ça, ça paraît être une très bonne élève, et elle n'a pas le choix qu'elle souhaitait.
06:01 Alors, je ne peux pas répondre pour les INP, parce qu'effectivement, on est dans un autre groupe d'écoles.
06:05 Ce que je peux dire, par contre, sur l'université de technologie de Compiègne,
06:08 et sur les universités de technologie en général,
06:11 on a un processus de sélection des dossiers qui est très attentif à la lecture du dossier,
06:16 au-delà des notes, parce que justement, on ne veut pas s'arrêter juste à l'excellence des notes, qui est factuelle,
06:23 mais d'aller chercher des étudiants qui ont des profils particuliers,
06:26 qui vont avoir un plus dans le cursus, et qui vont aussi pouvoir, entre guillemets,
06:31 avoir vraiment la possibilité de s'apanir totalement dans notre modèle d'école, qui est un peu particulier à lui-même.
06:38 Il y a beaucoup d'élèves comme ça, je prends Daniel Oumou, 19 de moyenne au bac,
06:44 qui se retrouvent avec des vœux numéro 1 ou numéro 2 qui ne sont pas validés ?
06:50 Chez nous, on a un taux de sélection évidemment élevé.
06:53 On est, par rapport au nombre de candidats qui postulent, à 5%, 6% d'intégration.
07:00 Donc forcément, il y a des déçus, mais ce que j'ai envie de dire, c'est qu'on est à 90% de mention.
07:06 Très bien, ce qui veut dire que globalement, les étudiants qui ont des très bons résultats scolaires,
07:10 et aussi un dossier qui montre qu'ils sont capables de s'épanouir chez nous, vont trouver chaussure à leurs pieds.
07:16 Si on rentre dans la machine, si on soulève le capot de Parcoursup, Claire Rossy, une vingtaine de vœux, maximum, par lycéen.
07:25 Nous avez vous expliqué, vous les recevez ensuite. Ce n'est pas Parcoursup qui fait la sélection, c'est bien vous.
07:30 Vous recevez les dossiers, 8000 c'est ça, candidatures ?
07:34 Chez nous, oui.
07:35 Chez vous, vous prenez 400 élèves. Comment vous faites cette sélection, qui doit d'ailleurs vous prendre beaucoup de temps, je suppose.
07:42 C'est un processus qui est très long, et justement, on ne veut pas tomber dans la réification.
07:48 La réification, ça veut dire quoi ?
07:51 On n'est pas en fait à ne regarder que les notes, on va regarder dossier par dossier.
07:57 Sinon, un logiciel suffit, on prend les 400 meilleures notes et c'est fait.
08:01 Et justement, ce travail qui est très long, ça veut dire que chaque dossier va être pris, va être comparé par rapport à sa classe,
08:07 va être comparé par rapport, pris en compte les commentaires des professeurs, etc.
08:13 C'est un travail vraiment d'épluchage très long, pour être sûr de ne pas passer à côté de très bons dossiers dans des classes qui pourraient être très élitistes.
08:20 Les 8000 ?
08:21 Oui, oui, oui.
08:22 Et ça permet aussi de ne pas passer à côté de dossiers qui pourraient être surévalués par rapport à des surnotations dans d'autres classes.
08:30 Ça, c'est pour le côté notes.
08:31 Et après, comme on a un parcours un peu particulier à l'UTC, qui est une pédagogie modulaire, on va essayer de trouver...
08:37 C'est quoi une pédagogie modulaire ?
08:38 Nos étudiants, dès le post-bac, ils ont 300 modules d'enseignement tout au long du parcours, et ils vont construire leur parcours pédagogique.
08:47 Ils vont être bien sûr accompagnés par plein de conseillers pour faire ça.
08:50 Ça veut dire que réellement, à la fin, un étudiant n'aura pas fait le même parcours qu'un autre.
08:56 C'est très individualisé.
08:57 C'est très individualisé, ce qui permet aux étudiants de retrouver vraiment ce qu'ils ont envie de faire pour leur cursus, pour leur projet professionnel.
09:06 Mais aussi, s'ils sont curieux d'aller regarder d'autres disciplines, ils vont pouvoir le faire.
09:11 Et on a besoin de faire matcher justement tout le côté exploratoire, toutes les disciplines qu'ils vont pouvoir aller explorer,
09:20 le côté humanité, le côté... On a de l'entrepreneuriat, on a beaucoup de vie associative.
09:25 Tout ce qu'on va proposer avec l'international aussi, convient à nos étudiants qui viennent chez nous.
09:30 Et c'est pour ça que ce travail est long, mais est important, pour que, à la fois, on corresponde aux étudiants qui viennent chez nous,
09:36 et que les étudiants se retrouvent heureux chez nous. Ça, c'est important.
09:39 Je voudrais qu'on s'arrête sur deux étapes, Claire aussi. Est-ce qu'il faut forcément une lettre de motivation pour venir chez vous ?
09:45 Alors oui, c'est important. Ça fait partie des éléments du dossier qui vont être regardés.
09:49 Quel conseil vous pouvez donner à des jeunes qui vont forcément devoir écrire une lettre de motivation dans les semaines qui viennent ?
09:54 Une lettre de motivation, c'est déjà montrer ce qu'on va chercher dans un établissement.
09:59 Pourquoi on va dans un établissement en particulier ? Qu'est-ce qu'on va aller rechercher dans cet établissement ?
10:06 Si on va dans une école d'ingénieurs, qu'est-ce qui attire dans le métier d'ingénieur ?
10:11 Parce que l'idée, ce n'est pas forcément d'être toujours dans le côté systématique d'une discipline.
10:18 C'est qu'il y a tout le côté de l'ingénierie. Ce n'est pas qu'une discipline scientifique, c'est aussi du management, c'est de la qualité,
10:25 c'est tout un autre ensemble. Et donc, de démontrer vraiment son appétence pour le métier d'ingénieur et l'ensemble des différents disciplines.
10:32 Dans toutes ses dimensions ?
10:33 Voilà, exactement.
10:34 Il y a une autre étape importante, c'est l'entretien. Il y a un entretien avant de rentrer chez vous ?
10:39 Oui, alors des 8000 candidatures, il y a une première sélection à peu près à 4000 dossiers qui sont déjà pré-triés.
10:45 Et à peu près sur ces 4000 dossiers, 3000 qui vont passer un entretien chez nous.
10:49 Donc c'est aussi une vraie machine de guerre sur ces aspects-là.
10:52 Vous n'êtes pas les seuls à le faire. Beaucoup d'écoles ou de formations après le bac proposent, demandent des entretiens.
10:57 Là encore, quel conseil on peut donner à un jeune qui arrive à un entretien ? C'est forcément très impressionnant, il y a beaucoup d'enjeux.
11:03 Alors là, moi j'ai envie de dire, l'idée ce n'est pas de jeter des paillettes, c'est vraiment d'être dans la sincérité.
11:09 On est une école qui cherche à vraiment correspondre et offrir toutes les possibilités à ses étudiants.
11:15 Et on va être capable de détecter aussi des profils un petit peu atypiques.
11:19 On n'est pas forcément dans la pure excellence scolaire en permanence.
11:22 Et on va intégrer des parcours qui vont s'éclater en musique, qui vont s'éclater en associatif, qui vont s'éclater en entrepreneuriat, en sport ou toute autre chose.
11:32 Donc c'est vraiment d'être sincère. Parce que l'exercice il est dans les deux sens.
11:36 Si l'école ne correspond pas à l'étudiant, ça ne marchera pas non plus pour l'étudiant.
11:40 Et les paillettes, vous les remarquez assez rapidement ?
11:42 Effectivement, ce n'est pas la copie parfaite qu'on recherche. C'est l'étudiant qui va pouvoir s'épanouir dans son cursus.
11:50 Question de Catherine. Ma petite fille a passé son bac l'année dernière et n'a malheureusement été retenue sur aucune de ses options.
11:55 Peut-elle encore s'inscrire sur Parcoursup cette année qui correspond donc à un bac +1 pour elle ?
12:00 C'est une très bonne question.
12:03 Est-ce que je peux postuler chez vous si j'ai eu mon bac en 2023 ?
12:08 Je pense que... Alors là c'est un cas un peu particulier. Mais à priori je dirais que oui.
12:14 Mais par contre, ça sera une intégration au niveau post-bac.
12:18 Oui, au niveau post-bac. Mais si elle n'a pas été prise chez vous l'année dernière, est-ce qu'elle peut retenter sa chance cette année ?
12:22 Bien sûr.
12:23 C'est possible.
12:24 Question d'Hélène de Rennes. Je n'ai pas les moyens d'envoyer mes enfants en dehors de notre région pour les études.
12:27 Si les enfants ne sont pas pris dans leur région mais dans une autre, comment faire ?
12:31 Est-ce que vous veillez à ça ? Est-ce qu'il y a des aides pour attirer des élèves qui viendraient plus loin que le département de l'Oise ?
12:37 Alors effectivement, notre recrutement est très large puisqu'on a à peu près entre 25 et 30% d'étudiants des Hauts-de-France.
12:45 Mais on a 41% qui viennent de l'ensemble de la France, 12% qui viennent de l'international.
12:51 Donc effectivement, ils vont pouvoir trouver un environnement déjà très varié.
12:58 Mais aussi, on a toute une structure d'aide au niveau CRUSS.
13:03 On a aussi des hébergements qui sont proposés à des tarifs préférentiels.
13:07 Donc on est en mesure d'apporter une structure d'accompagnement d'un étudiant pour qu'il puisse avoir plus de facilité pour s'installer à des très bas prix.
13:16 Est-ce que vous veillez à l'équilibre entre filles et garçons à recruter ?
13:21 Peut-être, je ne sais pas si vous êtes à la parité, mais on sait qu'on manque de femmes ingénieurs dans notre pays.
13:26 Je suis très contente de dire que oui, on est à la parité.
13:28 Vous êtes à la parité, d'accord.
13:30 Mais c'est un objectif que vous fixez ?
13:32 Alors pas forcément. Moi, je ne suis pas forcément pour le quota pour le quota.
13:35 Mais c'est effectivement que dans l'ensemble des étudiants qu'on va recruter,
13:40 on est aussi attentif aux jeunes femmes qui veulent s'épanouir dans le métier d'ingénieure.
13:46 À l'heure actuelle, on intègre 51% de jeunes femmes en post-bac.
13:49 Sur l'ensemble de nos étudiants, pendant les 5 ans, on en a 44% à l'heure actuelle.
13:54 Donc vous nous écoutez en ce moment sur France Inter, vous aimez les maths notamment.
13:58 Allez-y, il y a de la place pour vous dans les écoles d'ingénieurs.
14:01 Julia nous appelle de Nantes. Bonjour Julia.
14:03 Oui, bonjour.
14:04 Nous vous écoutons, on a très peu de temps. Allez-y.
14:06 Je suis enseignante en sciences. J'étais sur l'académie d'Amiens il y a quelques années.
14:11 J'ai eu des élèves qui voulaient s'inscrire à l'UTC.
14:14 Il y avait un droit d'inscription d'un certain montant, il me semble 96 euros,
14:20 pour avoir le droit même de s'inscrire.
14:23 Les autres, normalement, on ne paye pas. Du coup, les élèves s'auto-censurent
14:27 parce qu'ils étaient une classe socio-professionnelle défavorisée.
14:30 Ils ne pouvaient pas demander à leurs parents s'ils auraient tel jeu potentiel pour le jeu.
14:34 J'aimerais savoir si ça se fait encore. Je trouve que c'est assez choquant par rapport à l'égalité.
14:40 Merci Julia pour cette question. Claire Rossy, est-ce qu'il faut payer pour candidater chez vous ?
14:44 Alors oui, effectivement, il y a des frais de dossier, comme ça se fait dans la plupart des écoles d'ingénieurs.
14:48 90 euros, le chiffre est bon ?
14:50 Oui, c'est un peu en dessous de 100 euros, effectivement.
14:53 Il faut comprendre qu'on est sur un processus qui est quand même très lourd
14:57 pour sélectionner les bons étudiants et qui permet aussi de postuler aux trois universités de technologie.
15:03 Ce prix-là, il vaut pour l'ensemble des trois universités de technologie, pas que l'UTC.
15:08 Vous êtes consciente que ce faisant, vous écartez une partie des candidats quand même ?
15:11 Oui, mais ce faisant, on ne pourrait pas avoir le processus de recrutement qu'on propose
15:14 parce que je rappelle qu'on est une école publique à 601 euros d'inscription par an
15:17 et donc on n'a pas de revenus complémentaires qui nous permettraient d'avoir ce type de recrutement.
15:22 Donc effectivement, ça demande une contribution.
15:25 Merci Claire Rossy d'avoir accepté l'invitation du 13-14 de France Inter.
15:29 La phase d'inscription à Parcoursup démarre le 17 janvier et elle va s'achever le 14 mars.