La porte-parole du collectif Nemesis, Alice Cordier, sur l'influenceur qui veut imposer ses règles à sa femme : «On n'a pas cherché à inculquer à des populations qui arrivaient en masse nos valeurs françaises».
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00:00 Bien sûr, et puis en fait, ce qui est terrible derrière ça, c'est qu'on paye 40 ans, et ça a été dit sur le plateau, de laxisme.
00:06 De laxisme à plusieurs niveaux. La première forme de laxisme que moi je remarque, c'est qu'on n'a pas cherché à inculquer à des populations qui arrivaient en masse,
00:14 on peut le dire, nos valeurs françaises, et on ne l'a pas fait parce que la gauche, rappelez-vous, a eu tout un petit discours victimaire à l'égard de ces populations,
00:23 en leur expliquant que de toute façon, elles avaient été parquées dans des taudis, que de toute façon elles ne nous devaient rien, et que de toute façon,
00:30 notre société était colonialiste, etc. Ce qui ne donne absolument pas envie de nous ressembler.
00:37 De là, s'est passé quelque chose qui est très simple, on appelle ça un repli identitaire, notamment de la part des plus jeunes générations, de ma génération en fait, pour ainsi dire,
00:45 et qui donne lieu à ce genre de discours qui nous font bondir, évidemment, puisque en France, on n'aurait jamais pu imaginer revenir à ce genre de choses.
00:54 Jean Messiaen parlait du frérisme dans les cités, et ça a été ce cocktail explosif entre à la fois un repli identitaire du fait d'un discours ultra-victimaire
01:02 contenu à des populations qui sont fières, qui n'ont du coup pas forcément cherché à s'identifier à nous, en tout cas pour les jeunes générations,
01:10 et un antrisme en effet de la part des frères musulmans, de la part de sociétés comme le CCIS, ça a donné lieu à un certain nombre de conséquences.
01:18 On sait qu'aujourd'hui, par exemple, dans certaines écoles, il y a des petits garçons musulmans qui refusent de prendre la main des petites filles, justement par antrisme.
01:26 Donc ça va jusque là. On sait qu'il existe également des lycées privés hors contrat, tel que le lycée AVROS à Lille, qui a vu ses subventions refusées cette année,
01:35 justement parce qu'il y avait des discours fondamentalistes de séparatisme entre les hommes et les femmes qui étaient prônés. Donc ça c'est la première chose.
01:43 La deuxième chose aussi que nous on peut remarquer par rapport à cela, c'est qu'il y a eu un silence assourdissant de la part d'un nombre incalculable d'associations féministes,
01:50 qui quand il s'agit du mal blanc, sont les premières en effet à dénoncer le patriarcat qui peut venir de nos sociétés, et que je ne nie pas, puisqu'il en existe évidemment encore,
02:02 et l'actualité parle d'elle-même, mais qui s'est tue totalement quand il s'agissait de parler d'un patriarcat importé, et de voir ce genre de choses.
02:11 C'est même à être plus blanc, puisque au nom de la liberté, on en est venu à légaliser et à trouver totalement normal qu'on limite les femmes musulmanes aux voiles.
02:19 C'est d'ailleurs une chose qu'ont réussi les frères musulmans, c'est à faire croire que toutes les femmes musulmanes seraient limitées justement à leurs voiles,
02:27 alors qu'il existe plein de femmes musulmanes qui ne portent pas le voile, et du coup on en vient à des discours où on explique qu'on veut faire fuir les femmes musulmanes,
02:33 et ne pas leur permettre de travailler, alors que non, on s'oppose simplement juste aux voiles, et il y a plein de femmes qui ne sont musulmanes, qui ne portent pas le voile,
02:39 mais par ce discours-là, on a réussi à limiter ça en un.
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