Pour cette nouvelle édition, "Cette année-là" revient sur les polémiques autour du racisme anti-blanc, tabou de l’antiracisme officiel, mis sous le tapis de la République. Or, le drame de Crépol a jeté une lumière crue sur ce racisme qui ne dit pas son nom et auquel les nouvelles générations sont tout particulièrement exposées. Avec Patrick Lusinchi, directeur artistique d’Éléments, François Bousquet, rédacteur en chef, Olivier François, Christophe A. Maxime et Rodolphe Cart.
Au menu : les non-dits du vivre-ensemble, la guerre des yeux, l’inassimilation, l’hyperviolence, la question d’un néonationalisme ethnique qui traverse à peu près toutes les communautés.
Le rendez-vous musclé et impertinent du magazine des idées.
Au menu : les non-dits du vivre-ensemble, la guerre des yeux, l’inassimilation, l’hyperviolence, la question d’un néonationalisme ethnique qui traverse à peu près toutes les communautés.
Le rendez-vous musclé et impertinent du magazine des idées.
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00:00 Quelques jours, quelques petits jours avant le 31 pour inverser la tendance.
00:04 C'est maintenant que tout se joue pour TVL.
00:07 Emporter l'adhésion de nos téléspectateurs
00:09 ou se retrouver en septembre avec à la place de nos programmes, ceux-là.
00:13 Notre modèle économique garant de notre liberté est difficile et exigeant
00:21 parce que sans votre aide à tous, tout s'arrête.
00:24 Mais tout cela ne peut pas s'arrêter, c'est notre certitude
00:27 et j'espère que c'est aussi la vôtre.
00:29 Alors aidez TVL, mobilisez-vous, mobilisez vos proches,
00:32 aidez TVL parce que forcément, la liberté a un prix.
00:38 [Musique]
00:42 [Musique]
00:45 [Musique]
01:09 Bonjour à tous et content de vous retrouver pour ce nouveau numéro de cette année-là
01:15 avec toujours une équipe fidèle autour de moi.
01:18 Olivier François qui est avec nous.
01:20 Bonjour Olivier, vous allez bien ?
01:21 Ça va bien.
01:22 Christophe Maxime, toujours là aussi, fidèle au poste.
01:26 Notre fidèle rédacteur en chef François Bousquet.
01:29 Bonjour François.
01:30 François, le numéro qui est en kiosque depuis un mois.
01:34 Oui.
01:35 C'est toujours Jean-Claude Michéa avec un grand dossier sur Michéa,
01:39 un grand dossier sur Alain Benoît à l'occasion de ses 80 ans et des 50 ans de notre revue "Eléments".
01:44 Jérôme Saint-Marie sur le bouquin de Piketty et Cagé,
01:47 puis quantité d'autres papiers dont un entretien remarquable d'Henri Laurence.
01:51 Actualité et inactualité du conflit israélo-palestinien.
01:55 Donc toujours en kiosque.
01:56 Toujours en kiosque.
01:57 Et puis on a notre ami Rodolphe Carte qui est maintenant fidèle
02:00 et qui est devenu quasiment une vedette.
02:03 Alors, c'est une émission un peu exceptionnelle qu'on fait par son thème,
02:08 car cette fois-ci nous n'allons pas revenir sur une date de l'histoire d'Eléments,
02:12 mais sur un extrait vidéo de notre dernière émission qui a fait, comme on dit,
02:16 un buzz sur Twitter, qui a scandalisé tous les jeunes militants blancs, nationalistes.
02:24 Et ça c'est votre faute François, cette petite vidéo.
02:28 Vous êtes aujourd'hui maintenant sous protection policière, mon cher François.
02:32 On vous traite sur les réseaux sociaux d'ennemis des blancs, de presque boomers.
02:37 Vous avez vu, on n'est pas boomers.
02:39 Non, je ne suis pas boomer.
02:40 À 20 ans près, je ne suis pas boomer.
02:41 Presque boomer.
02:42 Et ne parlons pas de notre ami Rodolphe Carte qui,
02:44 depuis la parution de son excellent petit livre,
02:47 on va voir la couverture juste sur l'écran,
02:50 "Feu sur la droite nationale" est aussi insulté, menacé.
02:53 Alors là, j'ai eu le bibendum Carte, on vous appelle comme ça,
02:56 qui paraphrase Soral, moins les punchlines et l'antisémitisme.
03:00 Ce qui est déjà ça.
03:02 Mais avant tout, j'aimerais bien, et on va revoir,
03:06 on va demander à l'équipe technique de TVL de nous mettre l'extrait vidéo
03:11 qui a fait le buzz et qui a scandalisé nos jeunes militants.
03:15 On regarde.
03:16 Je trouve parmi la jeunesse, émerge de plus en plus,
03:19 un nationalisme, pas trumpien, mais blanc,
03:22 qui ne repose sur rien.
03:24 Parce qu'il est absolument intellectuel, abstrait,
03:26 derrière mon écran d'ordinateur.
03:28 Et puis, parce que le petit blanc, le bas de boue, etc.,
03:32 le personnage walbékien, il est un peu snobé, méprisé.
03:35 Et il est légitime qu'il essaye de défendre ce qu'il est.
03:39 Ce qu'il est, c'est la question de la blancheur de peau.
03:42 Et ils sont en train de fantasmer un nationalisme blanc,
03:45 mais c'est un nationalisme blanc qui est 2.0, dématérialisé, hors sol.
03:49 Ils sont presque citoyens du monde, en réalité.
03:51 Puisque désormais, la seule chose qui est centrale,
03:53 c'est la question du patrimoine génétique.
03:55 Le patrimoine génétique, par définition...
03:57 - Les Etats-Unis, à l'Australie, à l'Amérique du Sud...
04:00 - Je pense que c'est un débat central,
04:03 en tout cas, pas pour notre génération, Patrick et moi,
04:06 celle de David, un peu moins,
04:09 mais pour celle de Rodolphe.
04:11 Nous, en tout cas, à la librairie à Ellemont,
04:13 on reçoit beaucoup de jeunes, des vingtenaires.
04:15 Et on sent que ces questions que David pose dans le papier 1933,
04:18 donc dans l'entre-deux-hier,
04:20 se posent, alors pas dans les termes aussi dramatiques
04:22 qu'ils se posaient il y a 70 ans, 80 ans,
04:25 mais se reposent, ils sont de nouveau à l'ordre du jour.
04:28 C'est un nationalisme qui est complètement déraciné,
04:31 donc ça n'a aucun sens.
04:32 - Un nationalisme sans peuple, à la fois.
04:34 - Donc voilà, c'est cet extrait qui a mis le feu aux poudres.
04:37 Et donc, François, si je résume bien,
04:40 vous n'aimez pas les Blancs, vous n'aimez pas les jeunes.
04:43 Blague à part, beaucoup de jeunes militants
04:45 ont été choqués par votre démonstration.
04:47 Beaucoup nous expliquent qu'on n'a rien compris,
04:51 que nous ne sommes plus dans la même époque
04:54 et que ce que vous dites, c'est un truc de vieux ringard.
04:57 - Sur le fond, ils ont raison,
04:58 puisque c'est une citation qui est un peu hors contexte.
05:00 Il faut la contextualiser comme toute chose.
05:03 C'est une génération, alors on parle de la génération X, Y,
05:06 ça n'a pas beaucoup de sens, les milléniaux,
05:08 que sais-je, les vingtenaires, les trentenaires.
05:11 Rodolphe est à la bordure de cette génération.
05:13 Moi, ça fait 30 ans que je n'y suis plus.
05:16 La colère de cette génération est légitime.
05:20 La rage de cette génération est légitime.
05:23 Elle a été confrontée au grand emplacement
05:26 dès son plus jeune âge, mais en parlons d'un pluriel.
05:30 Ce qui n'a pas été le cas pour notre génération.
05:32 Moi, ma génération, je suis né en 68,
05:35 j'étais à l'école dans les années 1980.
05:37 Je n'ai pas été confronté directement à l'immigration.
05:41 Les immigrés arrivent quand je suis en terminale, pas plus.
05:43 Je les côtoie dans le métro.
05:45 C'est un phénomène de halo assez lointain, dans la rue,
05:49 le mercredi quand je joue au football.
05:51 En fait, je ne suis pas confronté directement
05:54 à la question du grand emplacement.
05:55 Pourquoi ? Parce que le regroupement familial,
05:57 lui, en 1976, ça va mettre 15 à 20 ans à produire ces effets.
06:01 La France est encore ethniquement assez homogène.
06:03 Ce n'est pas la France de mes grands-parents,
06:05 de nos grands-parents, mais quand même,
06:07 c'est une France qui est beaucoup plus proche
06:09 de celle de nos grands-parents qu'elle ne l'est
06:11 de la France contemporaine, de la France d'aujourd'hui.
06:14 Donc la colère de ces gens-là est légitime,
06:15 puisque dans la cour d'école,
06:16 ils ont été confrontés à la guerre des yeux,
06:20 qui est un motif que la sociologie a évacué,
06:22 a placardisé, a caché.
06:24 Il y a une guerre des yeux qui nous a sauté au visage,
06:27 il y a un mois à Crépole, avec un assassinat,
06:30 avec une descente.
06:31 Ce n'est pas les rixes intervillageoises des balles.
06:33 Il n'y a plus de balles aujourd'hui.
06:34 C'est impossible, un ball, là encore,
06:36 différence générationnelle assez importante.
06:38 Moi, le mois de juillet ou le mois d'août,
06:39 chez mes grands-parents, on allait de balle en balle.
06:41 Des fois, il y avait des rixes.
06:42 Parfois, on sortait le couteau.
06:44 Il ne faut pas non plus l'oublier.
06:45 Mais ça n'allait jamais jusqu'au meurtre.
06:48 Et à l'expédition punitive, raciale,
06:50 telle qu'on l'a vue à Crépole.
06:52 Donc, la colère de cette génération est légitime.
06:56 Je ferai dans "Eléments", un reportage un jour,
06:58 sur les jeunes de la France périphérique,
07:00 dans des villes désindustrialisées,
07:02 qui n'ont pas été comme moi,
07:03 qui n'ont pas eu la chance que j'ai eue
07:04 d'être dans du privé sous contrat,
07:05 qui sont dans du public.
07:07 Or, dans la cour d'école, dans le public,
07:09 il y a une hiérarchie raciale.
07:10 La hiérarchie raciale, tout en haut,
07:12 il y a le grand noir.
07:13 Eux, ce sont des petits blancs.
07:14 Juste en dessous, c'est des témoignages de première main.
07:16 J'ai des témoignages de gens à Saint-Etienne, à Rouen.
07:19 J'aimerais en avoir plus,
07:20 pour donner corps et chair à ce reportage.
07:22 Dans la cour d'école, il y a une hiérarchie
07:24 qui relève de l'éthologie.
07:26 On n'est plus dans l'anthropologie,
07:27 on est dans l'éthologie.
07:28 Tout en haut, le grand noir.
07:30 Juste en dessous, la blonde.
07:31 Et tout en bas, le petit blanc.
07:33 – C'est presque la hiérarchie des prisons américaines, finalement.
07:35 – Oui, c'est exactement ça.
07:36 C'est un univers carcéral.
07:37 De toute façon, on vit dans un monde carcéral.
07:39 Comme le disait Renaud Camus, repris par Macron,
07:42 on est au cœur des processus de décivilisation.
07:45 Et ce que je veux dire, moi, à cette jeunesse-là,
07:47 le travail à éléments à la Nouvelle Librairie,
07:49 c'est précisément de faire le contraire
07:50 de ce que cette polémique a suscité,
07:52 c'est d'assurer la transmission.
07:54 Or, nous n'avons pas assuré la transmission.
07:56 Donc, nous sommes fautifs.
07:57 Mais dire à cette jeunesse-là
07:58 que notre rapport à l'immigration est d'une autre nature,
08:00 puisque nous, nous avons été confrontés
08:01 au grand remplacement adulte.
08:03 Et j'ai envie de dire la phrase de Talleyrand
08:04 sur l'Ancien Régime.
08:05 Ceux qui n'ont pas connu l'Ancien Régime migratoire de la France,
08:08 année 1980, en 1990, ça bascule,
08:11 n'ont pas connu la douceur de vivre.
08:13 Nous avons connu la douceur de vivre dans la cour d'école,
08:15 même les rixes intervillageoises, moi, j'y assistais,
08:18 j'avais un cousin qui avait sorti le couteau,
08:21 à force de boire de la bière, je veux dire.
08:23 Mais ça n'a jamais été sur le meurtre,
08:25 et c'est jamais dans un contexte racial.
08:28 Donc, de fait, je les comprends très bien,
08:30 et on va en parler.
08:32 Leur colère, leur rage, leur révolte est normale.
08:36 Ils ne sont pas écoutés,
08:37 ils n'ont aucun statut symbolique à l'antiracisme.
08:39 Et contre eux, ce sont eux qui sont forcément racistes.
08:42 Simplement, c'est la réponse politique
08:45 que je pointais du doigt dans notre précédente émission,
08:48 cette année-là.
08:50 Mais en aucun cas, moi, je regrette que ces jeunes gens,
08:53 parce que la vidéo a été vue 80 000 fois, je crois,
08:55 la petite vidéo, la petite pastille, en quelques heures,
08:57 je regrette que ça ait été mal interprété,
08:59 ce n'était pas du tout l'objectif.
09:00 L'objectif, c'est de dire, vous avez raison,
09:03 nous n'avons pas assuré, nous, adultes,
09:05 la transmission intergénérationnelle.
09:07 Pour autant, le choix politique qui est le vôtre,
09:09 est un choix impolitique.
09:10 Voilà, c'est ce que je voulais dire.
09:12 – Je vais demander à Rodolphe, parce que, Rodolphe,
09:16 beaucoup nous ont expliqué, il y a ce militant québécois
09:20 qui nous expliquait sur Twitter,
09:21 "à l'heure d'Internet et des réseaux sociaux,
09:23 n'est-il pas normal que des communautés transnationales
09:26 se créent entre nationalistes occidentaux,
09:28 particulièrement en Europe, avec l'abolition des frontières internes ?"
09:32 C'est-à-dire qu'ils pensent qu'il faut,
09:35 ils rêvent d'une solidarité blanche, ils disent qu'il y en a une,
09:39 et en fait, dans la réalité, c'est là où il y a un souci.
09:43 Cette solidarité blanche, elle est un peu virtuelle.
09:46 – Quoique, moi, j'aimerais faire un retour d'expérience.
09:49 François a très bien dépeint le tableau actuel,
09:53 mais je pense qu'il y a quand même un retournement du stigmate,
09:56 ce qui est très intéressant,
09:57 vis-à-vis même parfois de la génération qui arrive encore derrière moi,
10:01 celle des 20 ans,
10:02 c'est qu'il y a vraiment un renouveau identitaire,
10:05 et même moi, je commence mon livre là-dessus,
10:07 en disant que tout "souverainiste", parce que c'est entre guillemets mon camp,
10:11 ne peut que se réjouir du sursaut identitaire
10:14 qu'on connaît aujourd'hui en France, même en Europe.
10:16 Et moi, je suis absolument sur cette ligne-là,
10:19 et entre guillemets, le postulat de mon livre, c'était
10:22 "le sursaut identitaire, il est bien, il est tout à fait louable
10:26 et appréciable si je puis dire,
10:29 mais par contre il faut essayer de transformer l'essai de manière politique".
10:33 Et par contre, moi ce que j'ai remarqué à travers mes différentes conférences,
10:36 que ce soit par rapport à des partis politiques,
10:38 à des syndicats étudiants, ou même à des groupes militants,
10:41 c'est que pour le coup, il y a vraiment un élan vital,
10:44 si je puis dire, un élan vraiment de mouvement de résistance,
10:48 et c'est vrai qu'aujourd'hui, par exemple,
10:50 François avait tout à fait rappelé de manière pertinente
10:53 qu'il y avait une espèce de hiérarchie,
10:55 mais moi j'ai l'impression qu'aujourd'hui, en tout cas, elle est contestée.
10:57 Elle n'est pas encore renversée, mais en tout cas, aujourd'hui,
11:01 oui, on se fait traiter de salle français,
11:03 on se fait traiter de salle européen ou de salle blanc,
11:05 mais aujourd'hui, on relève la tête, de plus en plus en tout cas.
11:08 Évidemment qu'on subit encore des brimades,
11:10 évidemment que l'État a aussi, je veux dire,
11:13 mène une véritable chasse contre les groupes militants,
11:15 on l'a vu avec la dissolution de différents groupes,
11:18 et même là, c'est Lugand a une vision assez intéressante,
11:22 parce que dans son livre, justement, quand il revient sur ses époques
11:25 de militantisme violent, il dit très bien qu'aujourd'hui,
11:27 c'est compliqué de pousser les jeunes dans la même voie de l'affrontement,
11:31 parce qu'aujourd'hui, bien évidemment, que si l'État a, comment dire,
11:35 une main plus légère quand c'est la racaille de banlieue,
11:38 on sait très bien que quand c'est des jeunes blancs qui se défendent,
11:40 là, la main est très dure, et le glaive s'abat de manière,
11:43 comment dire, radicale.
11:45 Donc non, il y a quelque chose qui se passe,
11:47 et moi, en tout cas, j'ai bon espoir,
11:49 et aujourd'hui, je trouve qu'il est criminel, justement,
11:52 de dire que tout est foutu, ce genre de choses,
11:55 et moi, je vois vraiment qu'il y a quelque chose, une émulsion,
11:57 et qu'il y a quelque chose qui se passe dans la jeunesse,
11:59 en tout cas, à mon avis.
12:00 – Alors, il y a une autre polémique qui a eu lieu,
12:02 qui n'est pas dû simplement à la prise de parole de François à ce moment-là,
12:06 mais qui anime pas mal certains militants,
12:09 et on est au cœur du sujet, c'est le territoire.
12:12 Pour beaucoup, le territoire n'a plus beaucoup d'importance, en fait.
12:15 Si on doit quitter la France pour aller,
12:17 et c'est vrai que c'était un peu la mode de partir dans les pays de l'Est,
12:21 on s'aperçoit que, je crois que c'est Daniel Conte d'Arsenau
12:24 qui doit être en Bulgarie, quelque chose comme ça,
12:26 – En Roumanie.
12:27 – En Roumanie, il y en a qui vont en Bulgarie,
12:29 il y en a d'autres en Hongrie, etc.
12:31 – En Russie aussi.
12:32 – Et en Russie, il y a quand même beaucoup de gens,
12:35 je parle de la Hongrie, qui m'ont dit,
12:37 oui, il y a des jeunes Français qui arrivent là-bas,
12:40 mais par contre, ils sont là-bas plus comme s'ils étaient touristes,
12:44 c'est-à-dire qu'ils apprennent pas forcément la langue,
12:47 ce qu'ils veulent, c'est être dans une ville,
12:49 qu'il soit une ville blanche, et c'est tout ce qui les intéresse.
12:52 Et là, il y a un véritable problème par rapport au territoire.
12:56 Normalement, un Français, il est quand même attaché à sa culture et à sa terre.
13:01 – Oui, c'est le fameux débat sur l'expatriation.
13:03 Alors là aussi, c'est un débat qui est relativement difficile,
13:06 parce que, comment dire, on peut pas prendre les personnes à partie,
13:09 parce que souvent, les gens qui s'expatrient ont des raisons légitimes.
13:12 – À titre individuel, oui.
13:13 – À titre individuel, je pense qu'il est contre-productif
13:16 d'attaquer les gens justement sur des arguments moraux,
13:18 en disant que c'est des lâches, que les gens qui restent, c'est des résistants.
13:21 Là aussi, je pense qu'il faut garder un peu d'humilité, un peu de distance critique.
13:24 On n'est pas dans des périodes non plus de guerre civile,
13:26 alors on est peut-être dans des pré-périodes de guerre civile,
13:28 ce qui est encore différent.
13:29 Mais moi, par exemple, je sais très bien qu'à une femme aujourd'hui
13:32 qui sent en insécurité en France, si elle a envie d'aller dans un pays
13:35 "plus sécurisé", "plus homogène" ethniquement,
13:37 je trouve ça très compliqué de lui dire que, comme dirait Dupond-Moreti,
13:42 c'est plutôt un sentiment d'insécurité, bien évidemment.
13:44 Mais là où, par contre, à mon avis, cette question doit être prise,
13:48 c'est quel système, en tout cas, induit ces sentiments chez les gens ?
13:52 Et là aussi, c'est peut-être une chose qu'on a perdue dans notre génération,
13:56 c'est le fait de l'atomisation, c'est cette "perte" du sens politique,
14:01 des actions d'envergure, si je puis dire.
14:03 Alors, il y a des groupes militants qui le font très bien.
14:05 Là aussi, moi, je trouve souvent qu'on a tendance, par ethno-masochisme,
14:08 à toujours taper sur les Français en disant qu'ils ont perdu,
14:12 entre guillemets, pardonnez-moi l'expression, leur énergie et leur parti,
14:16 par rapport à d'autres pays, comme par exemple l'Irlande,
14:19 où on a vu qu'il y a eu des soulèvements.
14:21 Mais moi, je trouve qu'il faut le relativiser.
14:23 Il y a des groupes militants qui se mettent en place,
14:25 il y a des groupes militants qui sont actifs sur le terrain,
14:27 mais par contre, il faut voir aussi toutes les pressions
14:29 qu'ils subissent, juridiques et parfois économiques.
14:33 Et on sait très bien que, par exemple, il y a certains Youtubers,
14:35 comme Julien Roche dit, qui avaient dû, à un certain moment de leur vie,
14:39 s'expatrier, parce que la pression juridique du système était irrespirable.
14:43 Pour eux, ça devenait très compliqué.
14:45 Donc voilà, ce sont des situations qui sont assez complexes,
14:48 assez difficiles à appréhender.
14:50 Et moi, c'est ce que j'avais essayé dans le livre,
14:52 c'est vraiment de faire émerger, entre guillemets,
14:54 ou de concrétiser cette énergie, entre guillemets, en bas,
14:57 et de la transformer de manière politique.
14:59 – François, pour revenir sur la petite vidéo où on montrait le paradoxe,
15:03 où on parlait, et je pense que ça, ça les a beaucoup énervés,
15:06 ils sont quand même très susceptibles, dans leur ensemble,
15:09 c'est de leur montrer qu'en fait, ils ont quand même intégré
15:12 cette mondialisation, il y a ce paradoxe-là.
15:15 – Moi, c'est le paradoxe que je pointais,
15:17 tout en disant que la colère est légitime, la réponse est problématique,
15:21 puisque c'est l'identité à la carte.
15:24 Moi, je nuance ce que dit Rodolphe, oui, on peut partir,
15:27 c'est ce qu'ont fait les Sévenols, c'est ce qu'ont fait les protestants,
15:31 face à la persécution, à un moment donné, face à la persécution,
15:35 on doit partir en Suisse, on doit partir aux Pays-Bas, en Afrique du Sud,
15:38 on n'en est quand même pas tout à fait là.
15:40 Donc là, c'est plutôt un choix à la carte, l'identité à la carte,
15:42 sans profondeur de champ historique,
15:44 et qui pose la question de l'identité, c'est quoi l'identité ?
15:47 Est-ce que l'identité, c'est du gène ? Est-ce que l'identité n'est que de la génétique ?
15:50 Est-ce que c'est la guerre des gènes contre les gènes ?
15:52 Donc on revient à l'état de nature de Hobbes, c'est un petit peu la vision,
15:55 mais c'est une vision qui corrobore, quelque peu, celle du libéralisme.
15:58 Donc c'est un pass là que je pointe, ça veut dire qu'on occulte,
16:03 qu'on occulte toute la profondeur de champ historique,
16:06 tout la profondeur de champ culturel,
16:08 toute la profondeur de champ linguistique.
16:10 L'identité est un ensemble de choses, c'est évidemment de la biologie,
16:13 mais c'est aussi, et d'abord peut-être, de la culture,
16:16 et c'est cette culture là qui est passée à la trappe.
16:18 Donc c'était ce que je pointais premièrement.
16:20 Deuxièmement, c'est l'idée qu'il y a une solidarité blanche internationale,
16:24 et en réalité, donc désormais, ce serait non plus inter-sionaliste de tous les pays,
16:28 unissez-vous, c'est nationaliste blanc de tous les pays, unissez-vous.
16:31 Ça ne peut pas avoir de traduction politique.
16:34 Je peux être proche d'un Sud-Africain, je peux être proche d'un…
16:37 et on a nos correspondants, les correspondants d'Elements aux États-Unis,
16:41 j'en suis proche, mais politiquement, on ne peut rien construire là-dessus,
16:46 on est dans l'impolitique.
16:48 Ça veut dire quoi en termes politiques pour nous ?
16:51 Ça veut dire que nous allons nous "ghettoiser",
16:54 c'est-à-dire que nous allons créer des isolats, c'était le fantasme de Jean Raspail,
16:57 dans l'idée de Jean Raspail, c'est que le grand dessin est advenu,
17:00 nous sommes devenus minoritaires, les remplaceurs nous ont remplacés.
17:05 Mais ça veut dire que nous allons adopter une culture du ghetto.
17:09 Moi je ne veux pas adopter une culture du ghetto,
17:11 je veux maintenir une culture majoritaire,
17:14 avec une dimension ethnique constitutive, centrale,
17:17 que je ne réévoque en aucun cas.
17:20 – Pour revenir à ce que dit François, je cite souvent cette phrase d'Albert Caraco,
17:24 qui dit "quand on a tout perdu, la seule chose qui reste, c'est la race".
17:27 Au fond, ces gens-là, parfois, ont malheureusement perdu une part de leur identité,
17:31 de la profondeur, – C'est de notre faute.
17:33 – C'est de notre faute, ça on est d'accord, et c'est la faute de l'école,
17:36 et c'est la faute des masses médias, etc. – Des aînés, c'est la faute des aînés.
17:39 – C'est la faute des aînés.
17:41 Certains d'entre eux aussi, qui sont très attachés à leur identité génétique ou ethnique,
17:46 essayent aussi de reconstruire une identité plus profonde avec plus d'épaisseur.
17:50 Ce qui m'inquiète aussi dans ce néo-nationalisme blanc,
17:53 c'est son occidentalisme et sa naïveté géopolitique.
17:56 Au nom de la solidarité blanche, ils se mettent quasiment,
18:01 j'en vois faire ta, à regarder avec des yeux de chimène les Américains ou les États-Unis,
18:06 les États-Unis demeurent toujours, y compris sur les questions d'immigration,
18:10 l'ennemi de l'Europe, il faut toujours rappeler qu'à l'époque d'Obama,
18:13 je crois que ça a un peu changé sous Trump, mais pas tant que ça,
18:16 les spindoctes américains, on envoyait des gens dans les banlieues
18:20 pour créer une élite de remplacement, etc.
18:23 Sur la question islamique, je rappellerais,
18:28 moi j'ai vécu un petit peu ce moment historique des guerres en Dégueu à Yougoslavie,
18:32 le soutien massif des Américains à la racaille islamo-terroriste.
18:40 – Pour corroborer ce que Olivier François dit,
18:43 c'est qu'en plus de cette question d'occidentalisme,
18:46 on assiste à une renaissance du courant néo-conservateur aujourd'hui,
18:49 qui est tout puissant aux États-Unis, en France, en Europe et en Israël.
18:55 Or, rappelons qui sont les néo-conservateurs, la matrice c'est du trotskisme,
19:00 ils n'ont rien de conservateur, ils n'ont rien de droite en réalité ces gens-là.
19:04 La matrice ce sont des trotskistes, qu'est-ce que c'est que le trotskisme ?
19:06 Le trotskisme c'est la révolution permanente,
19:08 c'est là où le trotskisme recoupe les logiques libérales de la destruction créatrice.
19:13 Mais simplement, ils ont fait leur mue, et ils s'appuient sur Huck Tinton.
19:18 Huck Tinton n'était pas un néo-conservateur, il a été récupéré par les néo-cons,
19:21 mais le vrai Huck Tinton c'est pas le choc des civilisations,
19:24 c'est nous et les autres, c'est qui nous sommes.
19:26 Donc sur les problématiques vraiment identitaires, sur l'Amérique WASP.
19:30 Ils sont passés de la révolution permanente à la guerre permanente.
19:34 Je lisais dans Jacques Beau, on est passé en 30 ans, c'est fascinant,
19:37 en 30 ans on est passé de, je crois, de 1000 ou 2000 attentats pour 300 à 400 morts,
19:42 on a multiplié par 20 les chiffres.
19:44 Aujourd'hui c'est 30 000 morts par an de terrorisme.
19:48 Donc ils ont généré une guerre quasi universelle.
19:51 Et ces néo-cons, il faut quand même le rappeler,
19:53 Dominique Bernard et Samuel Paty ont été tués par des Tchétchènes.
19:57 Qui a défendu la Tchétchénie ?
19:59 Bernard-Henri Lévy, André Gluckspan, Pascal Brückner.
20:02 Il y a 20 ans de cela ou 30 ans de cela.
20:04 Les premiers terroristes français, ils ont été formés où ?
20:07 En Bosnie-Herzégovine par Ilya Izbegovitch.
20:10 Qui a défendu ces gens-là ?
20:11 Bernard-Henri Lévy, André Gluckspan,
20:14 toute la bande des néo-cons et des nouveaux philosophes.
20:17 Donc ces gens-là ont créé l'instabilité aujourd'hui qui nous met en péril.
20:23 Et on devrait les défendre.
20:25 – Brückner qui était le premier, le paradoxe,
20:27 ça parlait du petit homme blanc.
20:29 – Le fardeau de l'homme blanc.
20:32 Dans une perspective qui était déjà atlantiste-occidentaliste.
20:35 Un peu à l'ère Pascal Praud, j'en suis désolé,
20:38 mais c'est que comme nous sommes des consommateurs,
20:40 la sautée de consommation c'est ça l'Occident.
20:42 Je n'ai pas envie de défendre ça.
20:44 C'est la raison de notre sortie il y a deux mois,
20:47 mais en aucun cas c'était pour pointer…
20:50 Cette colère, je le redis, cette colère elle est plus que…
20:53 Et puis la colère a des vertus politiques.
20:56 – Il faut garder François Froid aussi.
20:59 Je pense que dans l'urgence, il se rattache peut-être,
21:03 à aussi dans l'occidentalisme, je pense que ce qui joue,
21:06 c'est la fascination pour la puissance.
21:08 Puisque la France, l'Europe est malheureusement en dormition,
21:10 comme vous pouvez parler comme Dominique Wehner,
21:12 on semble regarder les États-Unis comme une super puissance
21:16 qui va nous aider à relever les défis.
21:18 – L'ironie c'est que malheureusement l'Amérique n'est pas avec nous.
21:21 Et puis l'ironie c'est que c'est quand même un trait caractéristique d'une…
21:26 Je ne veux pas dire d'une certaine droite,
21:28 puisque j'en suis à éléments, moi je porte cette voie-là.
21:31 Simplement on rallie l'Amérique au moment où l'Amérique s'effondre sur elle-même.
21:35 On rallie l'Occident au moment où l'Occident s'effondre sur lui-même,
21:39 au moment où le Sud global est en train de pointer
21:41 nos faiblesses industrielles, militaires, on le voit en Ukraine.
21:44 C'est paradoxal.
21:46 – Pour en revenir sur la colère, qui est un thème important de notre émission,
21:50 moi aussi je voudrais faire part d'une forme de colère personnelle
21:53 et même un peu d'embarras et de naïveté.
21:55 Moi je suis en colère contre mon époque
21:57 qui va m'obliger à parler de cette chose obscène qu'est la race.
22:00 Moi je ne veux pas du tout qu'on m'assigne à mon statut de race blanche.
22:03 Moi je suis un français parisien, normand, gascon.
22:06 Je suis extrêmement embarrassé qu'on m'oblige à mettre le doigt dessus.
22:09 Et je voudrais, alors en faisant une défense un peu paradoxale
22:13 d'une forme d'universalisme français accouplé peut-être au catholicisme,
22:18 je voudrais qu'on revienne aussi au numéro actuel d'Eléments
22:21 où le grand entretien de François Bousquet et Calim Benoît
22:24 nous rappelle des notions fondamentales d'enracinement fort
22:27 et de défense des identités réelles.
22:29 Voilà. Non mais moi je suis toujours formidablement embarrassé
22:32 par ces notions obscènes de race blanche.
22:35 – Non alors moi je ne suis pas tout à fait d'accord avec Christophe.
22:39 – Je lance un peu ça.
22:40 – Je comprends que vous le lanciez mais je ne suis pas…
22:42 alors votre raisonnement c'était celui des grecs face aux perses.
22:46 Je ne sais plus si c'est Aristote qui dit ça.
22:49 La Grèce est une communauté politique, c'est ce que vous dites.
22:53 Et les perses se rendent compte de l'entrée d'Alexandre dans leur capitale
22:58 au bout de 3-4 jours.
23:00 Parce que ce sont des sociétés communautaires auto-centrées.
23:03 Donc ils ne s'en rendent pas compte.
23:05 Et Aristote, je ne peux pas dire le bêtis, je crois que c'est lui
23:07 qui oppose précisément le politique, précisément au biologique.
23:11 Mais c'est une commodité que peut s'autoriser et s'octroyer Aristote.
23:14 La Grèce à l'époque est plutôt, même si c'est le bassin méditerranéen,
23:19 avec des comptoirs, des ports et des villes un peu disséminées partout,
23:22 est quand même assez globalement homogène d'un point de vue ethnique.
23:27 Ce point de vue-là, on pouvait le défendre il y a quelques années,
23:30 on ne pouvait plus le défendre puisque la conséquence de ça,
23:32 de cet universalisme français, c'est l'immigration, les portes ouvertes.
23:37 Moi j'ai tendance à faire, alors peut-être que Rodolphe sursautera,
23:40 on a opposé, Louis Dumont en particulier, la conception allemande de la nation
23:44 à la conception française.
23:46 Moi je pense que si nous devons être français, nous devons l'être,
23:48 sur des bases allemandes, c'est-à-dire ethnolinguistiques.
23:52 Aujourd'hui, confronté au grand emplacement,
23:54 la position universaliste, assimilationniste n'est plus tenable.
23:57 J'en suis confus d'avoir à dire ça.
24:00 – Ne serait-ce que par la masse présente des immigrants français.
24:03 Sachant qu'il faut citer quand même Spengler qui disait
24:05 "les obsédés de la race prouvent une seule chose, c'est qu'ils n'en ont pas".
24:08 C'est-à-dire que quand on a une identité bien construite et sereine,
24:12 encore faut-il vivre dans des temps sereins,
24:14 on n'a pas besoin en effet de sauter, exactement.
24:17 Mais on n'a pas besoin de sauter comme un cabri sur sa chaise en disant "race, race, race".
24:20 Mais de fait, la question biologique, ethnique,
24:22 je préfère le terme "ethnique" qui est plus complexe que la question ethnique,
24:27 évidemment se pose du fait même de la disparation rapide
24:32 et de notre minorisation, je ne sais pas comment on l'emploie,
24:35 on devient minoritaire, il suffit, bon, je renvoie aux pages de Renaud Camus
24:39 ou de Richard Millet sur le métro parisien par exemple.
24:41 Et ça c'est une expérience qu'on fait tous les jours.
24:44 – A nos jeunes militants, Rodolphe est une exception,
24:49 il a écrit ce petit livre qui est un peu un…
24:52 oui c'est un débat, c'est une controverse, on est là pour ouvrir le débat
24:56 et si vous avez eu Rodolphe de bons échos,
25:00 et même de la part de Daniel Conversano qui est prêt,
25:03 lui a discuté de ces débats-là, en fait on s'aperçoit que c'est quand même
25:07 une génération qui prend la mouche rapidement et qui a du mal,
25:12 donc on préfère faire des vidéos YouTube qui font peut-être des 500 000
25:16 ou 1 million de vues mais qui sont ni écoutées
25:19 et qui ne correspondent pas à rien, il n'y a rien de très constructif.
25:23 Et vous êtes un peu une exception dans cette histoire.
25:25 – Oh il y en a d'autres quand même, mais oui, mais disons que le débat
25:31 entre guillemets ça part par exemple beaucoup sur Twitter,
25:34 et moi je trouve que c'est un réseau social assez intéressant dans la forme,
25:38 c'est vrai qu'on balance des saillies un peu de manière laconique
25:41 et ça aurait été drôle par exemple de voir un Georges Clemenceau
25:44 ou un Sacha Guitry sur Twitter, je pense qu'il aurait été très bon.
25:47 Mais bien évidemment aussi cette culture européenne et française,
25:51 c'est aussi la culture de l'écrit, et c'est quelque chose à laquelle
25:54 on doit encore se rattacher dans ma génération,
25:57 même si nous on est déjà une génération de la vidéosphère,
25:59 peut-être qu'il y a déjà une fracture avec vous messieurs un peu plus âgés,
26:04 qui est plutôt du monde de la graphosphère.
26:08 Alors évidemment par contre le monde de la vidéosphère,
26:11 c'est un médium très très bon pour la propagande,
26:14 comme je vous l'ai dit, j'ai mentionné les "zoomers" comme on les appelle,
26:17 c'est donc les jeunes de 20 ans qui vraiment produisent du matériel,
26:21 enfin comment dire, de la communication qui est vraiment intéressante.
26:24 Mais c'est vrai que c'est souvent un peu bâtard si je puis dire,
26:28 parce qu'ils reprennent des codes aussi de la banlieue,
26:30 c'est assez drôle, c'est une redécouverte de l'identité,
26:33 mais de manière un peu triviale, alors qu'il y a ces aspects positifs
26:36 avec le côté très instinctif, très radical, qui est assez intéressant.
26:41 Mais par contre, moi j'en reviens sur mon livre,
26:43 c'est qu'il faut donner une forme à une énergie, à un élan,
26:47 il faut lui donner une forme pour qu'il se concrète,
26:48 sinon ça va se dissiper, c'est comme tout,
26:50 il y a le phénomène d'entropie, et au final on perdra.
26:53 Donc voilà, c'est cet objectif entre guillemets de conscientisation,
26:57 et évidemment que la solution politique des années à venir
27:00 comportera cette donnée biologique.
27:02 Moi je suis sur l'axe de Christophe, j'ai pas envie de la réduire qu'à ça,
27:05 j'ai pas envie qu'on me réduise qu'à ma race,
27:07 je sais qu'elle est importante, je sais qu'on me vise aujourd'hui
27:10 en tant que blanc, en tant qu'européen, en tant que français,
27:12 mais ça ne m'empêche pas, mais j'ai pas envie non plus d'être réduit qu'à ça,
27:15 j'ai envie de conserver, si je puis dire, la complexité
27:18 que l'histoire, que la culture a pu nous donner.
27:20 – Si je me permets, tu as mis une toute petite…
27:22 – Un contrepoids.
27:23 – Un contrepoids, terminé.
27:24 – Ça tombe sous le sens que vous dites, simplement,
27:27 on va une fois de plus dire la phrase fameuse de Julien Freund,
27:32 "c'est l'ennemi qui vous désigne, c'est l'ennemi qui fait de vous des blancs".
27:36 Donc vous le devenez de fait, on peut s'en défendre,
27:40 mais de fait on peut s'en défendre individuellement en plus,
27:42 et pas collectivement.
27:44 Donc moi je crois que la messe est dite à cet égard, mais bon.
27:48 – François, il y aura une suite de ça ?
27:51 – Oui, oui, oui, Rodolphe défend magnifiquement le bouquin,
27:55 c'est vraiment un très bon livre, petit livre par la taille,
27:59 mais très dense, très riche.
28:01 C'est "Débat et controverses" avec Conversano et avec d'autres,
28:04 donc le débat est ouvert et Daniel Conversano va publier
28:07 aux éditions de la Nouvelle Librairie une réponse
28:09 sur laquelle peut-être Rodolphe rebondira.
28:11 – Voilà, donc on dit…
28:13 – Le débat est lancé.
28:14 – Le débat est lancé et on salue tous nos amis,
28:17 nos jeunes militants blancs, voilà, et qu'il ne faut pas
28:21 prendre la mouche à chaque fois qu'on dit quelque chose contre vous.
28:25 Voilà, on se retrouve dans deux mois et le mois prochain
28:27 on retrouve Olivier pour une émission du "Plus d'Eléments", c'est ça ?
28:31 – Oui, avec plaisir.
28:32 – Bonjour chez vous.
28:34 [Musique]