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Transcription
00:00 9h-11h, Europe 1 Culture Média, Jean Z.
00:04 L'invité Média, Laurent Mariotte. Bonjour Laurent, rebonjour d'ailleurs.
00:09 Bonjour Jean, vous êtes bienvenu chez vous j'ai envie de dire déjà.
00:11 Ben oui, une belle maison avec des belles voix donc ça fait plaisir de se retrouver en famille un petit peu.
00:15 Même le 26 décembre.
00:17 C'est ça la famille !
00:19 Presse, radio, télé, on va parler de votre actualité dans Culture Média.
00:22 Mais est-ce qu'il vous reste du temps pour cuisiner ?
00:24 Ah oui oui, quand même, heureusement. Je suis très bien organisé pour tout vous dire.
00:27 C'est vrai que je suis un dingue de l'organisation, c'est quelque chose qui est important en cuisine de bien s'organiser.
00:31 Et dans mon travail aussi j'ai la chance d'avoir une très belle équipe avec moi.
00:35 Lucie Lescouraux qui est ma rédactrice en chef, qui m'accompagne sur tous mes projets par exemple.
00:39 Oui, je ne suis pas tout seul.
00:41 D'accord. Dans l'excellent hors-série que consacre Paris Match à l'Innoventura, épicurien de chez les épicuriens,
00:46 on apprend que préparer à manger pour les copains et la famille était sa passion principale à l'Innoventura.
00:50 Est-ce que c'est votre cas ? Est-ce que vous aimez cuisiner pour les autres ?
00:53 Oui, j'aime ça et j'aime de plus en plus faire des petits frischtis et des petits gueuletons dans ma cuisine.
00:57 J'aime bien ce côté promiscuité, on se retrouve, on est serré les uns contre les autres.
01:02 Je vais dégainer quelque chose qui n'était pas prévu avec des agrumes qui traînent là pour faire un dessert
01:07 alors qu'on n'avait pas pensé à faire un dessert. J'aime bien ce côté improvisé autour de la cuisine, détendu.
01:12 Je n'aime pas trop la grosse pression autour de la cuisine.
01:16 Je trouve qu'on se la met toute l'année dans nos boulots et un peu partout.
01:19 Donc j'aime bien que la cuisine soit un moment de détente.
01:21 Oui, échapper au cérémonial.
01:23 Je ne suis pas très cuisine sophistiquée, les téléspectateurs et les auditeurs d'Europe 1 le savent.
01:28 Je ne suis pas très cuisine à la pince à épiler au niveau du dressage.
01:31 On verrira si la pince à épiler est bien là.
01:35 La cuisine c'est une passion depuis l'enfance ou elle est arrivée sur le tard ?
01:38 J'ai toujours aimé bien manger, ça c'est vrai, parce que j'ai grandi à la campagne
01:43 et j'étais beaucoup élevé par mes grands-parents.
01:45 Ils avaient trois potagers, ils avaient une ferme à taille humaine.
01:50 Donc je me rends compte que j'ai grandi avec le rythme des saisons sans m'en rendre compte.
01:54 J'ai toujours vu mes grands-parents cuisiner.
01:56 Et quand je suis arrivé à Paris, j'ai toujours aimé cuisiner.
01:58 Le CAP de cuisine, je l'ai passé sur le tard à 35 ans, mais c'est vrai que ça a toujours été une passion.
02:03 À quel moment on se dit "tiens, je vais ou en faire mon métier, c'est-à-dire devenir cuisinier,
02:08 ou faire parler les cuisiniers et l'être aussi par la même langue".
02:12 À quel moment ça a bifurqué dans votre tête ?
02:14 Ça a bifurqué quand j'étais sur TF1, que je faisais pas mal de divertissement.
02:17 J'ai présenté Interville, "Attention les enfants regardent",
02:19 je faisais des émissions événementielles, des coups d'humour et tout ça.
02:22 Et au bout d'un moment, j'y trouvais plus trop mon compte.
02:24 On était une espèce de bande d'animateurs interchangeables, comme ça.
02:27 Et je me suis dit "bon allez, c'est la quarantaine qui arrive".
02:30 J'avais 35 ans, le fantasme de la quarantaine.
02:32 Je vais passer un CAP de cuisinier et j'ouvre un restaurant avec des copains.
02:35 Et c'est ce que j'ai fait, j'ai tout arrêté la télé.
02:37 Je me rappelle de copains de TF1 qui m'ont dit au revoir comme si je partais à la guerre.
02:40 Mais t'es fou, t'as des émissions sur...
02:43 Je vous cache pas que les 15 premiers jours du CAP ont été compliqués.
02:46 - Alors pourquoi ?
02:47 - Parce que je me retrouvais dans la cour avec des jeunes qui me disaient
02:49 "Alors dis-moi, ça vaut le détour, la télé ça paye plus, qu'est-ce que tu fais là ? Pourquoi t'es là ?"
02:53 Et donc, voilà, j'ai passé 6 mois,
02:56 les 6 mois les plus fantastiques de ma vie, je pense, professionnelle,
02:59 en passant CAP de cuisinier à Ferrandi.
03:02 - Et le restaurant au final ?
03:03 - Eh ben, il trotte toujours dans la tête,
03:05 mais c'est vrai que j'ai eu la chance, pour dire la vérité,
03:07 que la télévision et la radio me rattrapent.
03:09 On m'a proposé une émission qui s'appelait "24 minutes chrono" sur Cuisine TV,
03:13 qui était la première émission de cuisine en temps réel à l'époque,
03:16 même au monde, je crois, où on cuisinait comme en direct,
03:18 c'était il y a 17 ans ça,
03:20 et donc ensuite je suis devenu chroniqueur gastronomique pour France Info,
03:23 et voilà, et de là les choses s'enchaînent.
03:25 - Mais les idées restent en tête ?
03:26 - Elles restent en tête, mais ce serait de façon éphémère en fait, voilà.
03:29 Mais j'ai une petite idée dans la tête, oui.
03:31 - D'accord, plutôt le côté événementiel...
03:33 - Événementiel, autour d'une ferme, oui.
03:36 - Quelle est la place qu'occupe la cuisine dans votre vie, je veux dire, hors travail ?
03:40 - Elle est...
03:41 - Quand vous revenez à la maison, hop, vous passez au fourneau assez facilement.
03:45 - Hier soir c'était Noël, alors évidemment j'étais vraiment au fourneau,
03:49 mais maintenant, pareil pour Noël, j'arrête de mettre la pression,
03:52 je fais quelque chose que je fais régulièrement,
03:53 je fais une poularde au vin jaune et au mori,
03:55 tout le monde est content,
03:56 ça fait une petite mise en place avant
03:58 qui permet de passer du temps à table avec ses invités,
04:00 donc vous voyez, c'est pas compliqué,
04:02 les huîtres, le saumon fumé, la bûche de Noël,
04:04 je suis très tradition sur Noël, par exemple.
04:07 - Et est-ce que remettre sur le couvert une recette qu'on maîtrise,
04:10 c'est bien aussi, d'année en année ?
04:12 - Oui, franchement, il faut pas faire un truc qu'on a jamais fait le soir de Noël,
04:15 il faut s'entraîner, parce que sinon on passe un mauvais moment, quoi.
04:18 - Horrible.
04:19 Dans quelques jours, on va changer d'année, est-ce que vous...
04:22 bah j'imagine que vous allez fêter la réveillon,
04:23 mais est-ce que c'est famille, c'est copains, c'est un peu tout le monde en même temps, c'est comment ?
04:26 - C'est un peu copains, c'est parfois un peu l'étranger,
04:28 parce que j'ai la chance de partir un petit peu à l'étranger à cette période-là,
04:32 donc ça dépend.
04:33 Là, c'est pas encore prévu pour tout vous dire.
04:35 Mais oui, c'est copains, oui.
04:36 - Je vais suivre le conseil de Laurent Mariotte,
04:38 j'arrête de mettre la pression.
04:40 - Oui !
04:41 - Dans un instant, en tout cas, c'est la suite de Culture Média,
04:43 avec le savoureux Laurent Mariotte.
04:46 A tout de suite sur Europe 1.
04:47 - Et Europe 1 !
04:48 - Jusqu'à 11h, vous écoutez Culture Média avec Jean Z,
04:51 et en compagnie du chroniqueur animateur de l'année,
04:54 titre décerné par le prix Livre et Savoir de l'Académie Nationale de Cuisine,
04:58 Laurent Mariotte.
04:59 Félicitations Laurent !
05:00 - Ah mais oui, c'est vrai !
05:01 - Il a oublié !
05:02 - Mais non, mais oui, j'ai vu passer quelque chose,
05:04 mais je savais pas ce qu'était une blague !
05:05 C'est vrai, mais blague à part, c'est pas une blague !
05:07 - Bah non, c'est pas une blague.
05:08 - Non, c'est pas une blague.
05:09 - Ah bon, bah c'est sympa.
05:10 - C'est pas de la faute de modestie, on voit vraiment la somme.
05:12 - Mais non, mais je vous promets, parce que j'ai vu passer un mail,
05:16 et pour tout vous dire, je ne vous vois pas tous mes mails,
05:18 et je me suis dit "c'est quoi, je connaissais pas bien l'organisation"
05:22 - Et on est tous flattés, n'est-ce pas Jean-Claude ?
05:24 - Comment ?
05:25 - Effectivement, félicitations à vous Laurent Mariotte.
05:27 Parlons d'abord du numéro spécial fait du magazine "Les petits plats de Laurent Mariotte",
05:30 numéro pour vous aider à trouver des menus sans prise de tête,
05:33 la meilleure des promesses, il faut le dire.
05:35 Alors, c'est facile, des recettes de fête,
05:38 mais dans la cuisine française, c'est aussi beaucoup technique,
05:40 c'est d'ailleurs pour ça qu'elle est appréciée dans le monde entier.
05:42 - C'est vrai.
05:43 - Alors, comment on arrive à rendre cette technicité plus simple, plus aisée ?
05:47 - Il faut simplifier, vous avez raison, il faut garder les grandes lignes,
05:51 les grands axes, par exemple un magret de canard Rossini
05:54 qu'on pourrait faire pour le 31,
05:56 on va bien respecter la cuisson, 6 minutes par côté,
05:59 et puis la cuisine française, c'est la cuisine des sauces.
06:02 Donc une fois qu'on a ce magret de canard qui est cuit,
06:05 par exemple on va le mettre au four à 50°C pour le réserver,
06:08 et dans la poêle qui est servie à cuire le magret,
06:10 on va déglacer, comme on dit, les sucs de cuisson avec du porto,
06:13 on peut monter ça au beurre, on fait réduire,
06:15 et on va napper le magret.
06:17 Mais voilà, la cuisine française, c'est la cuisine des sauces.
06:20 Donc il y a toujours une petite technique à respecter au niveau de la sauce.
06:23 - Pour les auditeurs de Culture Média, est-ce qu'il y a une recette simple
06:26 et généreuse à préparer en cette période de fête ?
06:29 - Oui, bœuf Wellington par exemple, moi j'aime beaucoup ça,
06:32 c'est un classique qui revient, un beau filet de bœuf
06:34 que vous faites saisir sur tous les côtés dans votre poêle,
06:37 une petite duxelle de champignons,
06:39 pareil c'est un mot technique mais ça ne veut rien dire,
06:41 c'est un haché de champignons, ça veut dire quelque chose,
06:44 c'est des champignons hachés avec du persil et de l'échalote,
06:47 et vous avez une belle pâte feuilletée pur beurre que vous aurez achetée
06:49 chez votre boulanger, vous vous embêtez pas à la faire
06:51 parce que c'est trop compliqué, vous étalez votre pâte feuilletée,
06:53 vous mettez cette petite garniture de champignons,
06:55 le filet de bœuf qui a été rôti,
06:57 on en maillote, de la dorure avec du jaune d'œuf,
06:59 ça part au four à 200°C,
07:02 et là on a un bœuf Wellington qui est vraiment,
07:04 moi j'adore ce plat parce que ça a un côté "Waouh"
07:07 comme on dit aujourd'hui, parce qu'il y a un bel emballage
07:09 avec une croûte croustillante et dorée,
07:11 et on a un rôti de bœuf qui est saignant à l'intérieur.
07:13 - Et donc on l'accompagne avec quoi ?
07:15 - Avec une petite purée de pommes de terre marbrée,
07:17 avec de la truffe si on a de la chance d'en avoir,
07:20 mais si on n'a pas de truffe, moi je fais quelque chose
07:22 tout le temps maintenant, parce que chez moi j'ai
07:24 beaucoup de trompettes de la mort séchées,
07:26 qui est un champignon qu'on ramasse au mois de novembre
07:28 qui coûte pas cher du tout puisqu'on le trouve facilement en forêt,
07:30 vous les faites sécher et vous les mixez,
07:32 et vous les mettez dans une purée, ça fait une purée marbrée
07:34 que vous allez pouvoir servir avec le bœuf Wellington par exemple.
07:37 - Effectivement, avec ce bon goût, c'est une excellente idée.
07:40 Il y a également dans ce magazine un reportage sur le Noël Corse,
07:43 est-ce qu'il est gourmand ? Il a quoi de gourmand ce Noël ?
07:46 - La confiserie, la famille Santini qui fait des confiseries exceptionnelles,
07:49 ce sont eux qui fournissent les plus grands chocolatiers
07:52 et grands pâtissiers parisiens,
07:54 il y a un travail, un savoir-faire avec plusieurs bains de cuisson
07:57 pour avoir des beaux fruits confits,
07:59 je vous parle pas des fruits confits qui ressemblent à rien
08:01 qu'on achète en barquette,
08:03 faut pas en acheter parce que ça n'a pas du tout le goût,
08:06 il y a le fenouil, il a le goût de basket, de pneu,
08:10 donc ça n'a aucun intérêt,
08:12 et ça reste trop cher pour ce que c'est.
08:14 Les Clémentines Corses,
08:16 en Corse je suis allé dans les vergers de Clémentines Corses,
08:19 moi j'adore ça parce qu'elle a un côté acidulé,
08:22 la Clémentine Corse, ils ont fait un super travail autour de ça,
08:25 on peut la mettre dans une mousse au chocolat par exemple,
08:27 des petits quartiers de Clémentines.
08:29 - Ils avaient fait une émission spéciale d'ailleurs en direct.
08:31 - Oui, pour Europe, il y a un an absolument.
08:34 - Est-ce qu'il y a des recettes parfois qui font un peu peur,
08:36 parce que justement on revient à la technique,
08:38 qui finalement sont assez faciles à prendre en main,
08:41 ou moins difficiles qu'on ne le crut ?
08:43 - Certaines pâtisseries peuvent faire peur en fait,
08:46 quand on veut s'attaquer à un Saint-Honoré ou à un millefeuille par exemple,
08:50 il y a un petit peu de technique,
08:51 et le millefeuille c'est pas ce qu'il y a de plus compliqué,
08:53 c'est pour ça que moi je fais beaucoup ce qu'on appelle des desserts de cuisinier,
08:56 donc ça va être des tartes,
08:57 ça va être beaucoup de fruits rôtis dans le magazine,
09:00 là par exemple j'ai pas mal d'ananas rôtis avec des épices pour Noël,
09:03 des bananes flambées au rhum avec la petite touche de rajouter du sucre par-dessus.
09:07 - On va arrêter les muscles.
09:09 - Mais il faut préparer le 31, on vient de finir Noël,
09:12 il faut bosser, il faut réfléchir au 31, ça s'arrête jamais.
09:16 Et après il y a la galette qui va arriver, attention !
09:19 - Numéro spécial fait du magazine "Les petits plats de Laurent Mariotte",
09:22 numéro pour vous aider à trouver des menus sans prise de tête,
09:24 pour 4 euros environ, ça fait le job,
09:26 notamment du côté de ce filet de bœuf,
09:29 parce que moi j'ai jamais osé,
09:30 et du coup ça m'a donné envie d'y aller,
09:32 alors j'ai pas encore tenté.
09:33 - Mais n'ayez pas peur Jean, n'ayez pas peur.
09:36 - On a peur de rater, c'est assez normal.
09:39 - Fauser en cuisine, blague à part, on a le droit de se planter,
09:41 en plus en cuisine, avec le salé on a souvent l'occasion de se rattraper,
09:45 par rapport au sucré ou la pâtisserie, je le disais,
09:47 c'est très technique, c'est compliqué,
09:48 mais le salé on peut toujours rectifier.
09:50 - Dans la table des bons vivants que vous animez le samedi sur Europe,
09:53 - 11h30 tous les samedis.
09:56 - Avec ma bande, oui.
09:57 - Et ce sont des chefs qui cuisinent avec vous, pour vous,
10:00 pour les auditeurs d'Europe 1, et vous apprenez auprès d'eux ?
10:03 - On apprend toujours des choses, bien sûr.
10:05 C'est ça que j'aime avec la rencontre des chefs cuisiniers,
10:08 que ce soit la nouvelle génération par exemple,
10:10 qui est très éco-responsable,
10:12 comme je dis, qui travaille beaucoup évidemment avec la saison,
10:14 avec les produits locaux,
10:16 et qui est très anti-gaspi aussi.
10:18 C'est ça qui est chouette, c'est de faire des rencontres de chefs,
10:21 on apprend toujours des cuissons.
10:23 Là on a eu un jeune chef de chez Nectar l'autre jour,
10:26 qui est venu nous faire pour Amélie Notombe,
10:28 un assemblage de fenouil, de sardines, confites,
10:32 c'était absolument délicieux avec des produits abordables,
10:34 mais on avait une dimension tout de suite gastronomique,
10:36 donc vous voyez, c'est ça qui est intéressant.
10:38 - Il y a une convivialité aussi assez intéressante dans vos émissions,
10:42 est-ce que vous avez un petit côté confesseur finalement ?
10:44 Est-ce que la cuisine ça aide à parler autrement ?
10:46 - Franchement je pense que oui,
10:48 parce qu'on a pas mal d'invités qui ont dit des choses
10:50 qu'ils n'avaient pas dites ailleurs,
10:51 parce qu'on se retrouve vraiment à table,
10:53 et les auditeurs le savent, et l'entendent, et le voient.
10:56 On dresse des sets de table, il y a des couverts,
10:59 il y a des plats qui sont faits pendant l'émission,
11:01 pour l'émission et pour les invités,
11:03 donc ils sont très détendus les invités,
11:05 et voilà, ils se livrent, effectivement,
11:08 ils disent des choses qu'ils ne disent pas ailleurs.
11:10 - Europe 1.
11:11 La suite de Culture Média sur Europe 1 avec Jean Zed
11:14 et son invité, un ami de la Maison Bleue, Laurent Mariotte.
11:18 C'est à l'occasion de la sortie de son nouveau livre intitulé
11:20 "Je cuisine avec trois ingrédients et pour trois fois rien".
11:23 Depuis que l'on se croise dans nos différentes vies professionnelles,
11:26 chère Laurent Mariotte,
11:27 - Oui, ça fait un moment, je vous appelle Jeannot d'ailleurs,
11:30 on vous appelle Jeannot dans le métier,
11:32 il faut que les auditeurs le sachent.
11:33 - Et moi c'est mon lapin, voilà.
11:34 - On est ici pour tout dire, mais pas les gros dossiers quand même, s'il vous plaît.
11:37 "Cuisiner du bon avec du simple",
11:39 en gros avec ce qu'on a dans les placards et les frigos,
11:41 ça a toujours été votre credo, pourquoi ?
11:42 - Parce que j'ai été élevé comme ça, voilà,
11:44 franchement j'ai pas de mérite,
11:45 j'ai vraiment été élevé comme ça,
11:46 comme je vous le disais à la campagne,
11:47 dans un tout petit village dans les Vosges,
11:49 cuisine rustique, cuisine paysanne,
11:51 avec le boucher ambulant qui passait une fois par semaine,
11:53 avec le poissonnier qui passait une fois par semaine,
11:55 et le reste du temps on se débrouillait avec le potager
11:58 et les conserves qu'on avait pu faire toute l'année.
12:00 - Je cuisine avec trois ingrédients et pour trois fois rien,
12:03 est-ce que c'est valable pour le 31 décembre ?
12:05 - Bien sûr que c'est valable, on peut, bien sûr,
12:08 mais 31 décembre, le soir ou le midi ?
12:11 - Ah, bonne question.
12:13 - Le soir parfois c'est un peu compliqué,
12:15 parce qu'on met lourd le midi, lourd le soir,
12:17 est-ce qu'on prévoit plutôt le 1er janvier ?
12:19 - Petite tarte fine de boudin blanc, par exemple,
12:21 une pâte feuilletée qu'on va étaler,
12:23 ça fait un ingrédient, une compotée d'oignon,
12:25 qu'on fait soi-même ou qu'on achète,
12:27 et du boudin blanc coupé en tranches et on passe ça au four,
12:29 j'adore ça, la tarte fine de boudin blanc,
12:31 si vous faites un buffet, vous en faites plusieurs des petites
12:33 et les gens partagent,
12:35 si vous êtes à table, vous en faites une grande qu'on partage,
12:37 ça marche très bien.
12:38 - Autre recette que cette fois j'ai testée,
12:40 les carottes rôties au sirop d'érable,
12:42 les enfants ont adoré avec un tout petit peu d'oeuf.
12:44 - Je suis un dingue de ça, je suis un dingue des légumes rôtis au four.
12:46 - Je me posais la question, est-ce qu'on pense aux intolérants,
12:48 aux qui ont des problèmes, des allergies alimentaires ?
12:50 - Oui, un petit peu, effectivement,
12:52 ça pour le coup, voyez, les carottes rôties au sirop d'érable,
12:54 bon, à moins d'être diabétique,
12:56 c'est vrai que c'est compliqué,
12:58 mais on peut remplacer le sirop d'érable par du miel,
13:00 je donne aussi des petites alternatives, comme ça, toujours.
13:02 - Très important, pour ceux qui ne mangent pas de beurre,
13:04 par exemple, dont je suis.
13:06 - L'huile d'olive, bien sûr !
13:08 Moi, je cuisine beaucoup à l'huile d'olive.
13:10 - Très très beau livre, en tout cas,
13:12 avec plein de recettes qu'on peut effectivement faire
13:14 dans son placard et avec ce qu'on trouve dans le frigo.
13:16 Est-ce qu'on peut suivre, je reviens à la saisonnalité,
13:18 est-ce qu'on peut suivre les saisons avec votre livre ?
13:20 - Ah oui, complètement, je ne l'ai pas détaillé
13:22 en saisons, parce que tous mes anciens livres,
13:24 je les ai découpés comme un calendrier,
13:26 c'était des almanachs, donc il y avait vraiment la saison
13:28 qui suivait, mais là, bien sûr,
13:30 on respecte la saison.
13:32 - Est-ce que finalement, ce qui nous manque le plus,
13:34 c'est le temps ? On l'a vu pendant la période Covid,
13:36 pendant la pandémie et les confinements,
13:38 il y a eu un retour à la cuisine,
13:40 obligé d'ailleurs, par la suite,
13:42 par le contexte, mais est-ce que finalement,
13:44 ce qui nous manque pas le plus, c'est le temps ?
13:46 - Ah, le fameux prétexte du temps !
13:48 - Désolé, j'ai ma carte temps, Laurent !
13:50 - C'est la fausse excuse.
13:52 Je vais vous dire un truc, on le fait tous les soirs,
13:54 et moi aussi, on rentre à la maison,
13:56 qu'est-ce qu'on fait ? On va sur son smartphone,
13:58 on glande un peu, on veut regarder un truc, répondre à un mail,
14:00 un SMS... - C'est faux, M. Marat !
14:02 - On a passé 35 minutes !
14:04 T'as rien vu venir !
14:06 Et en 35 minutes, je peux vous dire qu'on en fait des choses en cuisine.
14:08 Les recettes de ce livre,
14:10 la cuisson peut être un peu plus longue,
14:12 mais là, pour le coup, on fait autre chose pendant que ça cuit.
14:14 Mais je vous assure qu'en 25 minutes,
14:16 en moins de 30 minutes,
14:18 les trois quarts des recettes sont faisables.
14:20 - Le plus long, c'est d'éplucher les légumes.
14:22 - Ça va, franchement, c'est un petit geste...
14:24 - Quand il faut couper la courge,
14:26 la butternut, c'est long !
14:28 - Oui, prenez un petit marron,
14:30 ça s'épluche pas. Vous prenez le petit marron,
14:32 vous le coupez en quartier, c'est aussi bon.
14:34 - J'ai cru que vous alliez dire "prenez un assistant",
14:36 je sais pas, prenez quelqu'un qui vous fait le travail, c'est pas possible !
14:38 Y a aussi une excellente recette,
14:40 ça c'est une recette à la mode,
14:42 - Le poule-porc !
14:44 - Le porc effiloché.
14:46 - Le chiffre de porc, morceau abordable,
14:48 bon marché, 12 euros le kilo.
14:50 L'autre jour, dans la table des bons vivants sur Europe 1,
14:52 le samedi, avec notre jeu du bruit de cuisine,
14:54 y a une candidate, une auditrice d'Europe 1,
14:56 qui était en train de le faire, justement,
14:58 pour le porc du livre, et qui se régalait,
15:00 3 heures de cuisson, là, faut que ce soit confit, quand même.
15:02 - Ouais, faut que ce soit un peu confit.
15:04 En 2024, vous allez ajouter une corde à votre arc,
15:06 vous allez organiser un festival,
15:08 le Festival National de la Cuisine Rurale.
15:10 - J'y travaille, alors j'espère qu'il va avoir lieu
15:12 en 2024, dans les Vosges ou ailleurs,
15:14 mais j'y travaille, absolument.
15:16 - Alors pourquoi une idée de rendre physique, finalement ?
15:18 - Bah c'est pour revenir un peu à ce que je vous disais,
15:20 à mes origines, la cuisine rurale paysanne,
15:22 c'est-à-dire que je veux vraiment quelque chose de simple,
15:24 où il y aura une rencontre entre le grand public,
15:26 les artisans, les chefs,
15:28 et puis les paysans, surtout.
15:30 Moi, je suis fils et petit-fils de paysans
15:32 sur 5-6 générations, donc je suis très attaché
15:34 à ça, à cette cuisine paysanne, donc je veux qu'il y ait
15:36 des mamies qui viennent faire des cours de boco de haricots verts,
15:38 par exemple, voilà,
15:40 des pickles de champignons,
15:42 des girolles, des trompettes de la mort
15:44 séchées, comme on fait. Cette cuisine
15:46 vraiment saisonnière, là, encore une fois,
15:48 est paysanne, ouais. - On n'en finit pas de manger,
15:50 voilà, c'est la période des fêtes, c'est normal,
15:52 on se retrouve dans un instant avec notre amie Télor en mariotte.
15:54 - De l'eau, et de la nourriture, surtout.
15:56 - Et le mythe mi-connu de Jean-Philippe Longo.
15:58 - Et oui, Jean-Philippe Longo, alors cet homme, il a un but
16:00 dans la vie, Laurent, mettre un coup
16:02 de projecteur sur des émissions qui n'ont pas marqué
16:04 le petit écran, qui ont disparu aussi
16:06 vite qu'elles sont arrivées, voilà.
16:08 Donc à tout de suite, et bonne... - Ah, intéressant.
16:10 - Bonne fête avec nous sur Europe 1.

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