La France est le 1er pays à décliner la version originale belge de ce jeu d’aventure.
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00:00 Bonjour Philippe Bass. Bonjour, comment allez-vous ? Très bien et vous ?
00:03 Écoutez, ça va. Là, vous démarrez une nouvelle carrière.
00:06 Oui, alors j'oserais pas parler de nouvelle carrière, mais en tout cas c'est un nouveau challenge.
00:10 Oui, c'est ça. Donc vous étiez l'un des héros de la série TF1 Profilage.
00:15 Vous voilà donc à l'animation de ce nouveau programme Destination X qui cartonne en Belgique, son pays natal.
00:21 La France est le deuxième pays seulement à décliner ce concept. Vous pouvez nous l'expliquer, vous ?
00:25 Oui, en fait ce sont dix passagers qui vont partir faire un voyage à travers toute l'Europe.
00:30 Dans un bus ?
00:31 Dans un bus qui est un peu l'équivalent d'un bus de stars du rock qui font une tournée mondiale ou européenne en tous les cas.
00:37 Et donc la particularité de ce bus c'est qu'il a les vitres qui la plupart du temps sont opaques.
00:42 Donc les participants, les candidats passagers ne verront pas où ils sont.
00:45 Et le but pour eux, ça va être de déterminer leur place précise à chaque étape
00:50 en essayant de placer un X sur une tablette et en essayant de trouver leur localisation précise.
00:55 Et chaque semaine, il y a un éliminé, celui qui s'est placé le plus loin de la destination réelle.
01:00 Exactement, pour qu'ils trouvent, il y a quand même des indices, il y a des jeux, ils sortent de temps en temps avec des lunettes
01:05 qui vont masquer un petit peu leur vision, parfois sans rien.
01:07 On va les protéger un peu de l'extérieur, les amener à un endroit où ils auront plusieurs indices,
01:12 ils auront des jeux, des quiz pour essayer de deviner, de se rapprocher en tout cas le plus possible de là où ils sont.
01:17 Et vous, quel est votre rôle ? Vous n'êtes pas dans le bus ?
01:19 Non, je ne suis pas dans le bus.
01:20 Vous n'avez pas eu cette chance de vous rester à Paris ?
01:22 Oui, j'ai eu de la chance dans mon malheur parce que je n'étais pas à Paris, j'étais à la destination finale.
01:26 Qui est ?
01:28 Je ne vais pas vous le dire tout de suite.
01:29 J'ai tenté, j'ai tenté.
01:31 Quel est votre rôle dans ce jeu ?
01:33 Mon rôle, c'est une sorte d'incarnant, c'est un peu comme un maître du jeu.
01:36 Et si vous voulez, par l'intermédiaire de plateaux, aussi des interactions que j'ai avec eux directement dans le bus,
01:41 je leur explique les jeux, les règles des jeux auxquelles ils vont participer.
01:45 Je leur explique aussi, je leur donne parfois quelques indices.
01:48 Et aussi, je leur donne l'ordre d'apparition pour tenter le jeu.
01:53 On s'attendait à voir Stéphane Rottenberg à la présentation.
01:55 C'est votre nom qui sort.
01:57 Énorme surprise.
01:58 Vous-même, vous avez dû être très surpris du coup, du téléphone d'M6 et de la production.
02:02 Exactement, tout à fait.
02:03 J'étais un peu un peu surpris.
02:04 Et puis lorsqu'ils m'ont expliqué quand même le concept du jeu, notamment en Belgique flamande, j'ai compris pourquoi.
02:08 Et c'est vrai que mon équivalent, si vous voulez, dans ce jeu en Belgique était un acteur.
02:13 Et c'est pour ça qu'ils ont essayé de, ils ont choisi de rester dans le concept du jeu initial.
02:17 Et donc de proposer à un comédien l'animation, entre guillemets, parce que je ne suis pas vraiment dans un rôle d'animateur comme Stéphane Rottenberg aurait pu le faire, puisqu'il était très brillant.
02:25 Et donc, je n'ai pas ce potentiel ni ces capacités.
02:28 C'est quoi votre plus à vous alors ?
02:30 Alors, je dirais que c'est une différence, c'est-à-dire que j'incarne une sorte de personnage qui n'est pas vraiment de la fiction, mais j'essaie quand même d'avoir un côté naturel.
02:39 Je ne suis pas dans l'animation pure.
02:40 Et si vous voulez, par l'intermédiaire de jeux, par l'intermédiaire de petites mises en scène à l'endroit où je serai, c'est-à-dire à l'endroit où je suis, c'est-à-dire la destination finale, je leur transmets certaines choses qui sont plus de l'ordre de la, pas de la fiction, mais presque.
02:53 Et pourquoi vous avez dit oui ? Ça vous a plu tout de suite ?
02:55 Alors, ça m'a plu parce que c'était inédit.
02:57 Et j'ai trouvé que, vous savez, moi, j'aime bien participer à des choses, que ce soit de la fiction ou en l'occurrence ce programme, des choses que j'aimerais voir.
03:05 Et quand ils m'en ont parlé, je trouvais ça vraiment, j'étais vraiment séduit parce qu'il y avait un aspect à la fois suspens, mystérieux.
03:11 Il y avait une cohésion dans l'équipe, c'est-à-dire que parmi les candidats, dans ce qu'ils m'expliquaient, dans le potentiel qu'avaient les candidats de jouer, il y avait de la stratégie, mais ce n'était pas une stratégie négative.
03:22 Il fallait à la fois que la réussite fasse unité, entre guillemets.
03:26 Donc ça, ça me plaisait.
03:27 Puis il y avait aussi cette notion de voyage parce que vous allez voir pendant le programme, on découvre des endroits qu'on connaît.
03:33 Mais en fait, quand on les aperçoit, on voit leur physionomie, on ne se rend pas compte que c'est comme ça, à tel endroit, tel pays, telle ville.
03:38 Donc il y a vraiment des surprises, il y a une découverte et je trouve que c'est plutôt très positif de voir ça sur un jeu à la télévision.
03:45 Vous avez vu la version belge ? Est-ce que vous êtes inspiré du présentateur ?
03:49 Alors, j'ai vu un épisode pour comprendre vraiment le concept avec l'équipe d'ITV et d'M6.
03:53 Et puis ensuite, non, on s'est un peu libéré de ça.
03:56 On était resté dans le concept, mais on a fait à notre, je dirais, notre sauce, entre guillemets.
04:00 Et votre métier de comédien vous a servi sur le tournage ? Vous l'avez utilisé ?
04:05 Oui, disons que j'ai essayé de faire de mon mieux.
04:08 Ce qui se passe, là où on peut se rapprocher du métier d'acteur, c'est que quand il a fallu que je sois avec les candidats le premier jour,
04:15 on tournait dans des conditions du direct.
04:17 Donc là, ce n'était pas comme certains plateaux que j'ai pu faire pour mettre en scène les jeux, pour leur expliquer certaines choses.
04:23 Là, on était vraiment sans filet. Donc c'était vraiment chouette, un peu comme quand on joue au théâtre.
04:27 Vous auriez aimé y participer, vous, à Destination X ?
04:29 Alors, ce n'est pas quelque chose dans lequel je me vois.
04:32 Pourquoi ?
04:33 Parce que je trouve que les candidats sont très forts.
04:35 Déjà, ils sont âgés de 20 à 60 et quelques, je crois.
04:39 Et ils sont vraiment très forts. C'est vraiment la tête et les jambes.
04:42 Il y a des hommes, des femmes.
04:44 Et moi, je crois que j'ai passé le cap.
04:46 C'est le genre de choses qui, je trouve ça excitant à regarder, mais je ne me sens pas du tout capable de le faire.
04:50 Vous êtes trop vieux, c'est ça que vous êtes en train de dire ?
04:51 Non, mais c'est pas... J'adore mettre mon énergie et me mettre, pas en danger,
04:56 mais sortir de ma zone de confort lorsque je tourne.
04:59 Pour n'importe quel projet, là, ça m'inspire, ça m'excite.
05:02 Mais pour un jeu comme ça, je ne me sens pas capable.
05:05 Et s'il y a une saison 2, vous êtes prêt à repartir ?
05:08 Ah bah, si on me propose, je dirais oui, avec plaisir.
05:10 Oui, ça vous a enthousiasmé, cette expérience ?
05:12 Ah oui, ça m'a bien plu.
05:13 Puis moi, vous savez, je suis habitué aux logistiques de tournage,
05:16 aux grosses équipes, aux petites, aux équipes moyennes aussi.
05:19 Et j'ai vu comment ça se passait.
05:20 J'ai trouvé que les équipes d'ITV, enfin d'M6,
05:23 j'ai trouvé vraiment très fort parce qu'il fallait une logistique très précise
05:26 pour qu'à chaque étape, le bus puisse arriver au bon endroit, à la bonne heure,
05:32 parce que le créneau est entre 14h et 16h dans tel pays,
05:35 d'ici trois jours, il faudra qu'il y soit.
05:37 Mais qu'est-ce qui se passe s'il y a une panne ou quelque chose comme ça ?
05:39 Il y a quelques petits plans bais, mais pas beaucoup.
05:41 Donc j'ai trouvé que c'était vraiment une équipe à qui je tire mon chapeau
05:45 parce qu'ils ont fait preuve d'une audace et d'une efficacité remarquable.
05:48 Il y a justement des anecdotes de tournage, des imprévus ?
05:51 Oui, alors j'ai des collègues policiers qui sont...
05:54 Je dis ça parce que j'ai été flic longtemps en fiction.
05:57 Dans Profilogue ?
05:58 Exactement, qui sont intervenus pour savoir où allait ce bus.
06:01 Et donc, si vous voulez, les candidats ne savaient pas si c'était...
06:04 Ça faisait partie du jeu ou pas ?
06:06 Si c'était un piège, parce que si vous voulez,
06:08 quand les policiers interviennent, forcément, ils parlent leur langue.
06:11 Donc ça donne un indice redoutable pour connaître le pays.
06:14 Ils ne savaient pas si c'était un piège, si c'était un véritable indice qui arrive comme ça.
06:18 On vous avait déjà proposé l'animation d'une émission ?
06:21 Non, jamais. On m'avait proposé des émissions de télé
06:23 auxquelles je n'ai pas donné suite parce que je ne me sens pas...
06:27 Je suis acteur, c'est vrai que je ne sais pas faire grand chose d'autre.
06:30 Mais du coup, ça, j'essaie de bien le faire.
06:32 J'aime le faire et donc je ne me sentais pas...
06:35 Je n'avais plus...
06:37 Je n'avais pas tellement le désir de me voir comme ça, sans personnage.
06:41 Et là, c'était un peu le cas.
06:42 Là, c'est un personnage que j'incarne quelque part.
06:44 Donc ça me va très bien.
06:45 Mais ça ne vous a pas donné envie de faire d'autres choses dans ce genre-là ?
06:48 Colanta, par exemple, tant qu'on est dans l'aventure ?
06:50 Ah ben non, mais il y a des gens qui le font déjà très, très bien.
06:53 Je ne me sens pas capable de faire ça.
06:54 En revanche, si un jour on me propose quelque chose par rapport à,
06:57 je ne sais pas, peut-être une association ou une oeuvre...
06:59 Vous savez, j'ai participé au Gala de l'Union,
07:01 qui était, je trouve, c'était une belle émission.
07:04 C'était quelque chose...
07:05 On avait des acteurs anciennement incroyables, des légendes,
07:08 participés pour une bonne cause.
07:10 Bon, si on me demandait de rendre service, je le ferais. Pourquoi pas ?
07:13 Mais je n'ai pas le potentiel d'être un animateur.
07:16 Il y en a qui le font très, très bien.
07:17 Est-ce que dans votre contrat, il y a des projets de fiction ou autres avec M6 ?
07:22 Ah non, non, ça n'avait rien à voir.
07:23 C'était vraiment pour ce projet-là, cette émission.
07:26 Et après, vous savez, nous, les acteurs, on tourne avec tout le monde.
07:28 Je viens de tourner un Capitaine Marleau pour France Télévisions.
07:31 J'ai tourné un film pour Amazon qui s'appelle Kali,
07:34 avec Sabrina Ouazani, qui sortira La Couronne en 2024.
07:38 Vous savez, nous, on a plusieurs, je dirais, employeurs, diffuseurs.
07:42 Je viens de jouer au cinéma également.
07:44 Donc, c'est... Bon, ben nous, on n'a pas d'étiquette.
07:48 C'est ça, vous travaillez avec tout le monde.
07:49 Est-ce que vous allez rejouer dans une série ?
07:51 Parce que Profilage, ça s'est arrêté en 2020, c'est ça ?
07:53 Oui, oui, ça s'est arrêté.
07:54 J'ai tourné dans une collection qui s'appelait Le Saut du Diable pour TF1,
07:58 que je remercie encore parce que c'était vraiment des téléfilms d'aventure
08:00 qu'on n'a pas l'habitude de voir sur TF1.
08:03 Donc, je les remercie encore pour leur audace.
08:04 Et j'ai d'autres projets, notamment un autre pour Amazon,
08:08 puisque ça s'était très bien passé.
08:09 On a tourné au Brésil.
08:10 C'était vraiment formidable comme expérience.
08:13 Et là, j'aimerais retravailler notamment avec TF1.
08:16 Et puis donc, comme je vous l'ai dit, Amazon.
08:18 Un tournage pour une plateforme,
08:20 c'est très différent que pour une chaîne de télé ?
08:23 Disons que là, dans le cas qui nous concerne,
08:26 nous avions tourné, c'est un petit peu comme un long métrage.
08:29 C'est vraiment les conditions d'un long métrage.
08:30 Nous tournons à Rio de Janeiro et aux alentours.
08:35 Et c'est comme un film de cinéma, sauf qu'il va être pour la plateforme.
08:37 Donc, il y a vraiment une qualité, une temporalité qui est différente.
08:41 Et un plus gros budget, j'imagine ?
08:43 Oui, alors il faut savoir que le cinéma, maintenant,
08:44 on essaie d'être vraiment un peu comme tout le reste.
08:47 On essaie de faire le plus possible avec le moins possible.
08:49 Mais Julien Sery qui réalisait,
08:52 Métropolitana qui produisait, on fait des miracles.
08:56 Merci d'être venu, Philippe Basse.
08:58 C'est moi qui vous remercie.
08:59 Et bonne chance avec Destination X.
09:00 C'est vraiment un jeu très, très chouette.
09:02 Et le téléspectateur peut participer.
09:04 Et ça, c'est vachement bien de nous inclure là-dedans.
09:07 Oui, j'ai oublié de préciser, mais c'est vrai que le téléspectateur
09:09 peut jouer avec l'application Sixplay ou sur Sixplay.fr.
09:13 Il peut lui-même essayer de placer son X.
09:16 Et je dois vous le dire, vous savez, le X au Canada,
09:18 parce que j'ai une amie canadienne qui me l'a expliqué,
09:20 c'est quand on est centré, en fait.
09:21 Quand on est sur son X, on est plutôt bien.
09:23 On est centré, on est au présent.
09:25 Donc je trouve que c'est un bon présage pour notre émission.
09:27 Et vous, vous allez jouer aussi, parce que vous me disiez juste avant de démarrer
09:30 que vous ne vous souvenez plus trop des Destinations.
09:33 Je n'ai pas vu tous les épisodes monter.
09:35 Évidemment, j'ai vu toutes les choses avec les candidats,
09:37 mais il y a des choses que je n'ai pas vues, donc j'ai hâte de les découvrir.
09:39 Et nous aussi. Merci, Philippe Basse.