Interrogé après l'accord sur la loi immigration, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est exprimé face à la presse, évoquant «un accord qui n'est pas parfait» et rappelant que «les étrangers dans notre pays ont besoin qu’on les protège de ceux qui ne respectent pas les règles de la République».
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00:00 Il faudra le noter pour des mesures de régularisation des sans-tapiers.
00:03 Voilà ce que va voter Mme Le Pen.
00:05 Elle va voter pour l'hébergement d'urgence pour les personnes qui sont étrangères et
00:10 irrégulières parce qu'on ne met pas les gens dans la rue.
00:12 Elle va voter pour qu'il y ait la fin des mineurs dans les centres de rétention alors
00:15 qu'elle a voté contre dans le débat dans l'hémicycle.
00:18 Donc voilà Mme Le Pen, la politique politicienne.
00:21 Encore une fois, je pense que ce n'est pas au niveau.
00:22 Ce qui est intéressant, c'est de montrer qu'on a pu, dans des difficultés,
00:26 personne ne dit les difficultés avec lesquelles le gouvernement s'est trouvé dans ce texte,
00:29 la majorité évidemment a été solide.
00:31 Je rappelle que nous n'avons pas perdu une voix en commission et que nous constatons
00:35 aujourd'hui qu'on va pourtrouver un accord.
00:37 Il va falloir désormais appliquer ce texte qui protège les Français.
00:40 Moi, je veux dire que nous apportons des solutions aux Français.
00:43 Nous nous retroussons les manches.
00:45 Ce n'est pas facile.
00:46 On a un accord qui n'est pas parfait mais on a un accord et il faut que nous adoptions
00:49 des enjeux.
00:50 - Est-ce que vous êtes sûr qu'il va passer cette nuit ?
00:51 - Pardon ?
00:52 - Est-ce que vous pensez que le texte va passer cette nuit ?
00:53 - Écoutez, moi je ne présume pas de ce que décident les parlementaires.
00:58 Je fais un grand respect pour le Parlement.
01:00 Il est évident que l'accord trouvé entre le Sénat, le gouvernement et la majorité
01:03 de l'Assemblée nationale permet de penser que ce texte peut résolvablement être adopté
01:07 avec les mesures auxquelles tient le gouvernement.
01:09 Encore une fois, l'irrégularisation, c'est très important des personnes sans papiers
01:13 qui travaillent, les délinquants étrangers qui doivent être expulsés, la fin des millions
01:17 dans les centres de rétention administratif et pas de mesures sur la santé des étrangers,
01:21 pas de mesures sur l'hébergement des étrangers.
01:22 - Ce soir, le texte a des chances de passer au Sénat et à l'Assemblée, surtout parce
01:26 que Marine Le Pen a annoncé qu'elle et son groupe votent au tour.
01:29 Donc même s'il y a des voix qui ment concernant la majorité, ça pourrait passer.
01:32 Est-ce que vous êtes à l'aise avec ça ?
01:33 - Il y a manifestement depuis ce matin, vous le savez bien, les Républicains, la moitié
01:38 du groupe Lyot et la majorité dans son ensemble qui est donc favorable à l'accord puisqu'on
01:43 réunit nos groupes et qu'il y a eu des expressions.
01:45 Donc on n'a pas besoin des voix du Rassemblement national, bien évidemment.
01:49 Et Mme Le Pen change de pied.
01:50 Elle va donc voter pour la régularisation des centres de papier.
01:52 Ecoutez, Mme Le Pen, elle essaye de compromettre.
01:55 Mais tout ce qu'elle fait, encore une fois, c'est de courir.
01:58 Et de courir, encore une fois, contre son propre avis et contre l'avis de ses propres
02:03 sénateurs qui ont voté contre ce texte.
02:05 Donc c'est la politique de la crébouille.
02:06 Il ne faut pas se laisser méprendre.
02:08 Aujourd'hui, nous avons, j'espère, votre avis, Mme Le Pen, un texte important qui a
02:12 un effet sur l'équipeur mythologique du LN.
02:16 C'est un texte qui est aussi appliqué pour ceux qui, dans nos restaurants, dans nos bâtiments,
02:24 dans l'agriculture, travaillent sans jamais être reconnus.
02:26 Est-ce que le texte est réunit ? Est-ce qu'il y a pas des élus qui sont en train d'en
02:28 parler ?
02:29 Écoutez, moi je suis élu dans une ville de gauche.
02:31 M. Mélenchon fait plus de 30% à l'élection présidentielle.
02:34 Et j'ai des leçons contre le Front national à tout dire de personne.
02:38 Moi, le candidat de la NUPES chez moi a appelé les électeurs du Rassemblement national et
02:43 a voté pour lui contre moi.
02:44 Et dans ma circonscription, dans ma région de Haute-France, chacun sait que le combat
02:47 contre Mme Le Pen est quotidien.
02:49 Je suis deux fois petit-fils immigré.
02:52 Je suis fils d'un petit-fils algérien, une mère femme de ménage qui était son père,
02:57 et d'un juif tunisien qui est venu travailler dans les mines du Nord.
03:01 Je n'ai aucune notion de droit à l'arsement.
03:02 Ce que je sais, c'est que les étrangers qui sont dans notre pays, ils ont besoin qu'on
03:06 les protège de ceux qui ne respectent pas les règles de la République.
03:09 À Tourcoing, les gens qui sont chez moi, il y a beaucoup de personnes d'origine étrangère
03:13 qui disent "Monsieur le maire, protégez-nous, parce que nous on a honte de ceux qui ne se
03:17 comportent pas bien, on a la chance de nous accueillir en France, on a honte de ceux qui
03:20 ne se comportent pas bien".
03:21 C'est ça, être aussi de gauche.
03:22 La gauche, je crois depuis très longtemps, ça a été le cas de M.
03:26 Val, ça a été le cas de M.
03:27 Cazeneuve, ça a été le cas de beaucoup de grands responsables de gauche, a pris des
03:31 mesures.
03:32 Et nous avons mis fin à une hypocrisie qui est le travail de tous les sans-tapis dans
03:36 les entreprises.
03:37 Et bien sûr, nous luttons contre les étrangers délinquants.
03:39 Je l'ai toujours dit, nous devons être méchants avec les méchants, nous devons être durs
03:42 contre les étrangers délinquants.
03:43 Et gentil avec les gentils, nous devons régulariser, donner des papiers.
03:47 On a entendu ça des dizaines de fois, que tout le monde était contre cette disposition,
03:51 on a tenu, le président de la République a tenu.
03:53 Et donc oui, je pense que quelqu'un qui est issu de la gauche ou quelqu'un qui est issu
03:56 de la droite se retrouve dans ce grand texte républicain.
03:57 Je pense que c'est un travail de tous les dirigeants de la République.
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