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La Commission mixte paritaire réunie pour tenter de parvenir à un compromis sur le projet de loi immigration a repris à 21 heures après une suspension de quatre heures survenue dès le début de la séance pour des tractations supplémentaires entre le gouvernement et la droite.

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Transcription
00:00 J'aimerais d'abord commencer par dire que je ne me réjouis pas pour les Français.
00:02 Leur première préoccupation, c'est la santé, c'est la question du pouvoir d'achat.
00:06 On est avant Noël, les gens qui nous regardent se demandent
00:08 comment est-ce qu'ils vont pouvoir payer des cadeaux de Noël à leurs gosses.
00:10 Et depuis la réforme des retraites, on ne fait que parler d'immigration.
00:13 Ensuite, deuxièmement, Mathilde Panot a résumé le bon mot.
00:15 C'est une mascarade.
00:16 Depuis le 49-3 sur la réforme des retraites,
00:19 s'enchaînent les 49-3 sur le budget de l'État.
00:21 Maintenant, on a une commission mixte paritaire obscure
00:23 dans laquelle on ne sait pas ce qui se passe.
00:25 Vous avez des députés qui discutent sur la base "personne ne sait rien".
00:29 Et j'ai envie de dire, mais quelle est l'image de la démocratie ?
00:30 -Sur la base "personne ne sait rien", on sait ce qu'il y a dans le texte du Sénat.
00:33 -Non, pardon.
00:34 Moi, je ne sais pas ce qui se passe dans le bureau d'Elisabeth Borne.
00:36 Je suis député, je suis censé faire la voix.
00:38 -Non, non, dans le bureau d'Elisabeth Borne, moi non plus.
00:40 -Non, mais c'est elle qui décide apparemment.
00:41 -Mais monsieur Bolliard, si vous voulez qu'on ait un débat,
00:43 si elle est ouverte, il ne fallait pas rejeter le texte
00:45 avant toute discussion à l'Assemblée nationale.
00:47 -Au-delà... -Au-delà, on a atteint la limite.
00:50 Entre vous, madame Lavallette, qui disait qu'il fallait que ça reste en commission,
00:53 alors que le texte avait été voté, et monsieur Bolliard qui dit...
00:55 -Je dis qu'il avait déjà été débattu pendant 45 heures, quand même.
00:57 -Au-delà de la... -On n'a pas la décision du texte
00:58 parce que la CMP est à huis clos.
01:00 Oui, mais on avait la possibilité pendant 15 jours
01:02 d'avoir ce débat en hémicycle devant les Français
01:05 et de manière parfaitement publique.
01:06 Donc ne regrettez pas le lendemain après avoir posté
01:10 le personnage qui voulait avoir un débat, que ça se passe à huis clos.
01:13 -Si vous me permettez, je vais vous l'expliquer.
01:14 Déjà, j'étais simplement en train d'expliquer
01:16 que ça fait des mois et des mois qu'on a une parodie de démocratie
01:17 devant nos yeux et qu'il va falloir changer cette Constitution.
01:20 Nous le proposons.
01:21 Ensuite, nous, nous sommes fiers d'avoir voté cette motion de rejet
01:24 parce que les débats auraient pu avoir lieu.
01:26 Observez, vous avez été incapables de répondre
01:28 sur la question de l'universalité des aides,
01:30 qui est un principe fondamental en France.
01:32 Au fond, aller vers l'extrême droite, c'est votre seconde nature.
01:34 Et nous ne vous faisons pas confiance
01:36 pour aller dans l'hémicycle discuter avec ces gens-là,
01:38 non seulement parce que vous répétez des poncifs
01:40 qui sont discriminants, qui sont insultants
01:42 pour des millions de nos concitoyens,
01:43 qui regardent la télévision et qui se sentent insultés,
01:45 et surtout des personnes qui voient que depuis 30 ans,
01:47 on fait constamment des lois sur l'immigration et rien ne change.
01:50 Parce que si jamais vous partez du principe
01:52 que c'est avec, encore une fois, de la répression, de la fermeté,
01:54 de la répression, de la fermeté,
01:56 vous arrivez au résultat dans lequel on est aujourd'hui.
01:58 Cette loi, elle s'inscrit dans toutes les lois
01:59 qui ont été faites depuis des décennies,
02:01 elles sont démagogiques et elles ne changent rien.
02:02 Si vous voulez changer les choses, organisez l'accueil.
02:04 -L'article 4 bis dont vous parlez,
02:06 c'est la régularisation du travailleur sans papier.
02:10 -L'article 4 bis, et je pèse mes mots,
02:12 c'est le rétablissement de l'esclavage moderne.
02:13 Parce que quand vous avez des personnes
02:14 qui travaillent dans ce qu'on appelle les métiers en tension,
02:16 c'est-à-dire les métiers qui sont les plus difficiles,
02:19 qu'on leur dit "Vous inquiétez pas,
02:20 vous allez pouvoir travailler pendant un an",
02:22 et ensuite, si jamais le patron les licencie
02:23 ou si jamais ils n'ont plus de travail,
02:24 vous n'avez plus de titre de séjour.
02:26 Et ensuite, quoi ? On les expulse ?
02:28 Vous pouvez appuyer quelque chose ?
02:30 -C'est pas mieux que rien, ce qu'il propose ?
02:32 -Allez dire ça à des gens qui travaillent en France,
02:34 qui vivent en France, qui ont leurs enfants dans des écoles en France.
02:36 Enfin, on parle comme si c'était des chiffres.
02:39 Il y a des vies humaines derrière ce que vous êtes en train de poser.
02:41 Nous, ce que nous expliquons,
02:42 c'est que si jamais vous voulez avoir une politique migratoire
02:45 qui fonctionne, sortez des logiques du Rassemblement national
02:48 et des macronistes qu'on a depuis 30 ans.
02:50 On a un texte sur l'immigration tous les 18 mois,
02:52 ça n'a jamais rien changé. Organisez l'accueil.

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