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La ministre de l'Europe et des Affaires étrangères est en déplacement au Liban ce lundi, après s'être rendue en Israël la veille. Sa visite s'inscrit dans les efforts de la France pour éviter un embrasement régional.

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Transcription
00:00 Oui, parce qu'on le sait ici, la situation est déjà extrêmement difficile, la situation intérieure.
00:05 Mais elle peut avoir de la résonance sur la situation avec le pays qui se trouve au sud d'ici, c'est-à-dire Israël.
00:12 On est dans un pays extrêmement compliqué.
00:14 En début d'après-midi, la ministre des Affaires étrangères s'est rendue auprès du président du Parlement.
00:20 Pour vous la faire courte, le Parlement se cherche un président, un nouveau président depuis plusieurs mois.
00:26 Il y a eu 12 tentatives, 12 échecs, notamment parce qu'il y a un parti politique qui fait la pluie et le beau temps.
00:32 Je dis bien un parti politique ici qui s'appelle le Hezbollah, le Hezbollah qui est considéré par les Européens,
00:38 la France singulièrement, comme un groupe terroriste.
00:40 Oui, mais Catherine Colonna me le disait encore en atterrissant à Beyrouth en début d'après-midi.
00:46 Le Hezbollah, c'est sans aucun doute et de très loin le groupe non étatique le plus armé, le mieux structuré
00:53 et qui a une architecture vraiment militaire qui ressemble quasiment à celle d'un petit État.
00:59 Et donc, on n'est pas tout à fait dans la même situation que ce qui se passe entre Israël et le Hamas.
01:03 Le Hezbollah est absolument partout.
01:06 Il faut le savoir, le Hezbollah tient les douanes à l'aéroport de Beyrouth.
01:09 Le Hezbollah a énormément de points, quasiment des bases militaires entre ici, Beyrouth, et la frontière à 70 kilomètres d'ici environ.
01:19 Et on ne peut rien faire ici sans le Hezbollah.
01:21 On ne peut rien faire, mais on peut essayer quand même de faire un peu bouger les choses.
01:25 Il y a eu cet entretien avec ce président du Parlement qui est toujours en poste, qui a 85 ans,
01:30 et à qui Catherine Colonna a essayé de faire comprendre qu'un retour à un statu quo près 7 octobre ne servait à rien.
01:37 On est vraiment dans quelque chose de totalement différent.
01:39 Donc, il y a des messages à faire passer.
01:41 On nous a fait comprendre qu'à la fois Israël attendait beaucoup de la visite française ici,
01:47 et les Libanais ont une confiance quasi historique envers la France.
01:51 On est dans la résidence des Pins, c'est l'ambassadeur de France, et on mesure le poids historique de la France ici au Liban.
01:58 Et donc, le mot de médiateur est bien trop grand pour ce qui se passe en ce moment,
02:02 mais on essaye de faire passer des messages des deux côtés.
02:05 Vous avez entendu hier du côté israélien, lorsqu'elle y était, Catherine Colonna, dire qu'il faut de la désescalade des deux côtés.
02:11 Oui, mais qui osera faire le premier pas en faisant confiance à celui qui est en face ?
02:17 On a eu droit à un briefing du commandant de la Finul, la force intermédiaire des Nations Unies au Liban,
02:22 qui nous a expliqué que la situation était extrêmement volatile.
02:25 Vous voyez que j'utilise un vocabulaire assez diplomatique pour vous dire que finalement,
02:29 au-dessus des casques bleus, il y a les roquettes, il y a les avions,
02:32 et qu'on est à deux doigts finalement d'un incident qui pourrait débouger sur un deuxième front israélien.

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