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François Bayrou poursuit ses tractations à la veille de son discours de politique générale pour éviter la censure, avec au centre des discussions la réforme des retraites, dont les socialistes demandent la suspension.

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Transcription
00:00– Il n'y a pas d'avancée ce soir ? – Ben non, il n'y a pas d'avancée, non.
00:05Mais en fait, ce n'est pas non plus totalement une surprise.
00:09En fait, ils ont gagné du temps, ils n'avaient rien à mettre sur la table,
00:13ils ont voulu fracturer le NFP, ça ne fonctionne pas.
00:16– Enfin, ça a fonctionné avec les Insoumis, mais…
00:18– Ben pas vraiment en fait, regardez si à la fin on vote tous la censure,
00:22le nouveau Front Populaire sera toujours là.
00:23– Mais vous, vous n'étiez pas tellement pour aller à la discussion ?
00:25– Ah non, moi au départ, je n'étais pas…
00:27– Vous n'étiez pas tellement d'accord avec Marie-Claude Golier pour aller à la discussion ?
00:30– Mais après, une fois qu'on y était allé,
00:32il fallait aller jusqu'au bout de la discussion, une fois qu'on y était.
00:34Donc voilà, c'était ça ma position.
00:36Après, je pense qu'il n'y avait pas tellement de bonnes solutions,
00:38dans la mesure où il n'y avait pas de propositions véritablement à négocier.
00:40Donc, qu'on reste chez soi ou qu'on y aille, finalement…
00:43– Vous regrettez d'avoir entamé des discussions ?
00:45Vous avez l'impression de vous être fait avoir ?
00:47– Ah non, pas du tout, c'est juste qu'on a passé le temps, voilà.
00:50On a passé le temps du gouvernement.
00:51– Vous vous demandiez la suspension ou l'abrogation directement ?
00:54– Moi, je pense qu'il fallait un vote du Parlement.
00:57– D'accord.
00:57– C'est toujours ma position, d'ailleurs, elle n'a pas changé depuis maintenant plusieurs mois.
01:01Il y a un Parlement, il faut un vote du Parlement.
01:04– Vous dites le Parlement du Congrès ?
01:07– Non, du Parlement de l'Assemblée nationale.
01:09– Et de l'Assemblée nationale ?
01:10– Non, de l'Assemblée nationale.
01:11– Les socialistes, leur condition, c'était la suspension de la réforme des retraites.
01:14– Oui, mais déjà, c'était un pas qu'ils avaient fait,
01:16parce que nous, on était sur l'abrogation.
01:17Depuis le début, tout le monde était sur l'abrogation,
01:19donc eux, ils ont fait un pas en disant suspension.
01:22Mais suspension, ce n'est pas juste, on déclare,
01:25enfin, il y a un ministre du gouvernement qui dit on va suspendre.
01:28Une suspension, c'est quelque chose qui se vote au Parlement
01:31et qui donne à l'Assemblée nationale le pouvoir de l'arrêter
01:34et le pouvoir de la redémarrer.
01:35– Précisément, si le Premier ministre, demain,
01:37dans son discours de politique générale, va jusqu'à la suspension,
01:41a sorti peut-être d'ailleurs une conférence nationale,
01:44est-ce que ça empêche votre censure ?
01:47– On verra ce qu'il annonce demain, mais je n'y crois pas un instant.
01:49Et d'ailleurs, on le voit,
01:50puisque les Républicains commencent à montrer les dents,
01:55donc je n'y crois pas, je pense que tout cela est du théâtre politique.
01:58Et j'avoue que moi-même, j'en ai un peu marre,
02:01je ne sais pas dans quel état sont les Français et les Françaises.
02:04– Éric Coquerel disait la semaine dernière c'est un marché de dupes,
02:06donc vous avez participé à un marché de dupes ?
02:09– Mais eux aussi, ils ont essayé de gagner du temps,
02:15ils ont essayé de fracturer le nouveau Front populaire,
02:17ils ont essayé d'occuper l'espace politique.
02:21Bon ben voilà, ça fait de la parole quoi !

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