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Le nageur handisport, licencié à Antibes, espère se qualifier pour ses sixièmes Jeux paralympiques l'été prochain. Il était de passage sur notre plateau cette semaine.

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00:00 Salut à tous, bienvenue dans ce 7ème numéro des yeux dans les jeux, l'émission de Nice
00:23 matin consacrée à la préparation des sportifs azuréens pour les Jeux Olympiques et les
00:27 Jeux Paralympiques de Paris 2024 qui auront lieu l'année prochaine.
00:31 Vous avez l'habitude maintenant, il est là avec moi comme toujours en plateau, c'est
00:35 Romain Larronche, journaliste au service des sports de Nice matin.
00:38 Salut Romain ! Salut Christophe.
00:40 Alors, aujourd'hui, on s'est beaucoup intéressé par le passé aux athlètes olympiques, mais
00:45 aujourd'hui on va un petit peu voir nos athlètes paralympiques avec David Smetanine qui est
00:50 avec nous, c'est notre invité.
00:51 Il est nageur et multiple médaillé aux Jeux Paralympiques et donc il est nageur au Cercle
00:57 des nageurs d'Antibes.
00:58 Salut David et merci d'être avec nous.
00:59 Merci pour l'invitation et bonjour à tout le monde.
01:02 On va commencer par une courte présentation, que va faire de toi Romain ?
01:06 Donc David, légende des Jeux Paralympiques, merci d'être sur notre plateau.
01:11 Tu es né à Grenoble, tu as 49 ans, tu as participé à 5 Jeux Olympiques, tu as fait
01:16 tous les Jeux de ces semaines depuis Athènes en 2004, tu as un palmarès incroyable, 9
01:22 médailles paralympiques dont 2 titres à Pékin en 2008, 157 titres nationaux, ce qui
01:29 est un record absolu dans le sport français.
01:32 Ta vie a basculé malheureusement en 1995 à cause d'un accident de voiture qui te
01:38 laissera tétraplégique partiel.
01:40 Tu étais déjà un bon nageur, tu étais maître nageur sauveteur, mais tu décides
01:45 pendant ta rééducation de devenir véritablement un athlète de haut niveau.
01:49 Tu l'as dit plusieurs fois dans des interviews, tu t'es raccroché aux branches à ce moment-là,
01:53 c'est ça ?
01:54 Oui, c'était une opportunité incroyable de pouvoir, dans un sport qui est très accessible
01:57 en plus, de pouvoir refaire ce que je connaissais déjà et ce que j'aimais.
02:01 Ok, alors petite nouveauté qui nous ramène à notre région, c'est que depuis septembre
02:07 tu nages à Antibes, c'est consécutivement aux Jeux de Tokyo, première Olympiade où
02:11 tu repars sans médaille, tu as fait 6ème du 100 mètres, il y avait une pointe de déception.
02:15 Est-ce que le fait de venir t'installer à Antibes, de rejoindre un groupe bien établi
02:21 avec Régis Gauthier, c'est la conséquence de cette performance de Tokyo ?
02:25 Je n'y ai pas pensé forcément tout de suite au moment des Jeux ou après les Jeux, mais
02:31 plus on approchait de Paris, il y avait déjà une année de moins pour préparer Paris 2024
02:35 puisqu'on était en 2021, le report des Jeux de Tokyo a fait que.
02:37 Je me suis dit qu'il fallait que je fasse des tests et puis surtout que j'ai des conditions
02:41 d'entraînement qui soient les meilleures possibles pour performer au monde.
02:43 Ce qui m'a fait venir à Antibes plusieurs semaines par mois l'année passée, janvier,
02:49 février, mars, avril, 10 jours aussi.
02:52 Puis de fil en aiguille avec Régis en discutant, on a commencé à parler d'une venue un peu
02:57 plus régulière ou de peut-être m'installer.
03:00 Je me suis dit "quoi, il me parle de m'installer, comment ça ?" Et puis finalement, avec un
03:04 peu de réflexion, je me suis dit que c'est peut-être ce qu'il faut faire en fait.
03:07 Le travail paye, tu sors de la compétition de la Championnat de France en petit bassin
03:11 avec un record de France sur le 200 mètres, donc trois mois productifs.
03:16 Oui, ça s'est concrétisé de par au-dessus du fait qu'on avait l'annonce de Fred Verniau
03:23 que je connaissais très bien comme directeur général du club.
03:25 Antibes en discipline américaine m'a aussi accepté comme licencié avec beaucoup de
03:30 plaisir et j'en suis très touché.
03:32 Et depuis septembre, on travaille dur et ça s'est concrétisé un peu déjà ce week-end
03:37 en petit bassin.
03:38 Ça reste du petit bassin, mais ça reste un record de France quand même.
03:41 Tu bats de près de deux secondes.
03:42 Battu de deux secondes, oui.
03:43 C'est pas rien.
03:44 Oui, c'est pas rien et j'espère effectivement encore un petit peu mieux, mais c'est bien.
03:49 C'est une bonne chose et c'est une bonne consécration par rapport aux premiers mois
03:52 accomplis ici et montrer que le travail paye.
03:55 Ça, c'est important.
03:56 Ça t'a rassuré sur ce plan-là.
03:57 Oui, je le disais, content, oui, mais avant tout pour moi, c'est un soulagement.
04:00 Me dire "OK, je suis prêt aujourd'hui, demain, il faut que je nage vite".
04:04 Ça ne peut pas être autrement.
04:06 Il faut qu'il tombe, il faut qu'il explose.
04:08 C'est ce qui s'est passé et c'est bien.
04:10 C'est important.
04:11 À quoi vont ressembler les prochains mois pour aller chercher cette qualification et
04:16 comment aller la chercher justement ? Explique-nous.
04:18 Un rythme effréné depuis septembre qui va reprendre à partir du 4 janvier pour moi,
04:26 de retour d'un petit break de vacances qui va me faire beaucoup de bien et que j'ai
04:31 vraiment hâte de vivre.
04:33 Bien sûr.
04:34 Voilà, changer un peu les idées et les choses que j'ai prévues aussi.
04:36 Revoir la famille.
04:37 Oui, oui, entre autres.
04:38 Pas que, mais entre autres, les choses que j'ai prévues aussi qui me tiennent vraiment
04:41 à cœur et qui vont m'aider à avancer aussi un peu.
04:43 Mais voilà, oui, on va reprendre le travail après ce mois de janvier 2024 en plus, symbolique.
04:50 Et dix séances par semaine dans l'eau, trois muscu, deux séances de gainage et on va repartir
04:57 sur du volume, je pense, avec les yeux rivés cette fois-ci vraiment vers Paris.
05:02 Et comme pour les valides, tout va se jouer pour toi en mai.
05:06 À Chalon-sur-Saune, il y aura un championnat de France et il faudra performer.
05:09 On a deux opportunités.
05:11 Pour moi, il y en a une seule qui est valable pour l'instant, c'est celle de mai.
05:14 Je ne pense pas à autre chose.
05:15 On me disait qu'il faut que le 18-19 mai, à commencer par le 200 d'ailleurs normalement,
05:19 je crois, le samedi matin, il faut que je sois performant au France, que je sois sur
05:26 un minima A ou en tout cas le plus proche possible pour montrer une grosse progression,
05:31 montrer que le quart au podium est très proche, qu'il est très faible.
05:33 On a un coup-près qui est Monsieur Omega.
05:39 Il faudra toucher la plaque avec un chrono canon et j'ai trois courses potentiellement
05:45 qui peuvent me qualifier.
05:46 50, 100 et 200 mètres d'algèbre.
05:47 Oui, c'est ça, exactement.
05:48 Le programme fait que je vais commencer par le 200, mais oui, c'est ça.
05:52 Et puis il faudra nager très, très vite tout simplement.
05:54 Alors un rythme effréné, ça veut dire une grosse préparation.
05:59 Tu disais que tu as carrément doublé ton nombre de kilomètres dans la piscine.
06:02 Plus que ça même.
06:03 Oui, on a dans les blocs à 15 jours, on était dans le dernier gros bloc en termes
06:10 de volume de kilomètres par jour, par séance.
06:12 J'ai fait une semaine à 42 kilomètres.
06:15 On a des journées des fois quasiment 9 et demi, 9 kilomètres.
06:18 C'est des journées où on passe la journée dans la piscine.
06:21 En fait, je suis 2h, 2h05 parfois, je déborde un peu de 2h10 dans l'eau, deux fois.
06:26 Quand j'arrive à 5 kilomètres, il me faut deux très grosses heures, 2h15.
06:34 Sauf que c'est plus intense, qu'il y a plus de kilomètres, qu'on va plus vite
06:37 à l'entraînement.
06:38 La densité et le volume d'entraînement n'est pas le même.
06:41 Enfin non, la densité et le volume d'entraînement est le même, mais par contre le contenu de
06:44 la séance n'est pas le même.
06:45 C'est d'autant plus difficile.
06:47 Mais oui, c'est entraînement le matin, l'après-midi, sieste aussi.
06:51 Et puis muscu, on va repartir sur du lourd.
06:54 J'ai commencé aujourd'hui.
06:55 On a un cycle de force qui est important qui va monter.
06:57 Par rapport à mon programme, je suis plutôt en avance là.
07:00 Si demain soir ou vendredi, je fais une bonne séance en muscu, je serai plutôt en avance.
07:04 Donc peut-être le week-end un peu plus tôt que prévu, si tout se passe bien.
07:09 Non, non, c'est pareil.
07:12 Jusqu'à samedi matin, puis après repos.
07:15 Mais c'est juste que le contenu va demander encore plus d'engagement.
07:20 Tout ce qu'on a pu faire pour corriger les mouvements techniques.
07:23 Par exemple, la gauche était un peu bas dans l'eau, il fallait le lever.
07:25 La position de tête, etc.
07:26 Toutes ces petites choses qui vont être importantes à modifier.
07:29 Et c'est ce petit tas de petites choses qui va faire la différence à un moment donné aussi.
07:33 Par rapport justement aussi à des choses qui nous ont été rapportées quand on a préparé cette émission,
07:38 il y a ce petit rituel que tu as.
07:41 C'est d'aller à la piscine tout seul avec ton fauteuil.
07:44 Il y en a pour 10, 15 minutes.
07:46 Mais tu le fais tous les matins, tous les soirs.
07:49 Tu rentres du creps, tu vas du creps à la piscine et de la piscine au creps avec ton fauteuil.
07:54 Tu pourrais prendre ta voiture, mais non.
07:56 Tu t'astreins à ce petit rituel, à cette routine-là en tout cas.
08:02 Oui, ça me fait du bien de me lever le matin et d'aller rouler un petit peu.
08:05 Ça dégrondille les bras, ça me fait un peu de réveil musculaire.
08:08 À l'aller, c'est un peu plus dur parce qu'il y a tout de suite une piste cyclable après la montée de la gare
08:12 pour prendre l'ascenseur.
08:15 Je le reprends l'après-midi, mais je le prends en tout cas le matin pour aller à la piscine.
08:18 J'arrive à le pôle échange, une grande zone de bus, de transport en commun
08:22 qui est tout proche de la piscine et du boulevard grec à Antibes.
08:26 Il faut 15 grosses minutes.
08:29 Ça chauffe les bras, c'est sûr.
08:31 Puis je vois en fin de semaine la différence entre lundi et le vendredi ou le samedi matin.
08:35 Mais oui, parce que c'est vrai que c'est bien de salir un peu, de voir du monde.
08:39 Parce que c'est parfois reposant aussi de dire, je rentre, je suis en fauteuil, ça descend.
08:44 Et puis, je n'ai pas à démonter mon fauteuil, maintenant la voiture.
08:47 C'est quelque chose que je fais très facilement aussi.
08:50 Puis voilà, pour l'environnement aussi, c'est bien de ne pas forcément rouler tout le temps
08:53 pour faire 15 minutes, pour faire 10 minutes.
08:55 L'après-midi, il y a autant de monde sur la route que de pigeons dans le ciel.
08:59 Donc finalement, il y a les bouchons, je vais aussi être en fauteuil.
09:02 C'est un confort aussi.
09:03 Oui, c'est un confort aussi.
09:05 Je ne néglige pas le fait d'être en voiture quand il pleut.
09:07 J'ai eu une sacrée expérience en mois de septembre, ou même c'était début octobre,
09:11 plutôt, pas septembre, début octobre, mi-octobre.
09:14 J'ai pris une première petite pluie et en novembre, il y a eu les grosses pluies à un moment donné,
09:18 début novembre.
09:19 La voiture fait du bien.
09:21 Oui, mais une personne en voiture qui était au-dessus sur le parking,
09:24 qui a roulé à bord d'une grosse flaque, j'ai été me tremper, je l'ai trempé.
09:27 Je me suis dit, non, ça, ce n'est pas possible.
09:28 Ça va être quand je vais tomber malade, etc.
09:29 Je suis arrivé vraiment trempé comme une chaussette, comme on dit.
09:32 Donc, quand il faut, je prends la voiture parce qu'il pleut.
09:35 Sinon, si je peux éviter, c'est très bien.
09:37 De tous ces efforts dont tu parles, Frédéric Vernieux,
09:41 qui est le manager du cercle nageur d'Antibes, le prend souvent en exemple
09:44 pour motiver les autres nageurs de son groupe,
09:47 en disant, regardez, à 49 ans, après neuf médailles paralympiques,
09:51 ce que David a fait.
09:53 Oui, après, c'est Paris 2024, c'est les Jeux en France.
09:57 J'ai eu la chance et le bonheur d'accompagner la candidature en 2017,
10:00 de faire partie de ce voyage incroyable pour aller à Lima,
10:03 chercher le précieux sésame.
10:04 Et le retour a été juste magique.
10:06 C'est là où Paris, la ville Lima au Pérou, a été désignée justement.
10:09 Le 133ème, je crois, assemblée du CIO,
10:12 qui a désigné une double attribution officielle et unique.
10:15 Paris 2024.
10:17 Paris 2024, Paris 2024, Paris 2028.
10:19 Et tout le monde pleurait, même Nelda Gau quand Thomas Bahr
10:22 montre les deux plaques, on va à Paris 24.
10:24 On sait que c'est officiel, ça y est, ça fait quelque chose.
10:27 Donc Paris, le but, ce sera d'aller chercher une dixième médaille paralympique,
10:32 ce qui serait inédit dans le sport français, c'est ça ?
10:36 Aujourd'hui, on a, mentor, Béatrice, qui dans une certaine époque
10:40 a fait quelque chose d'extraordinaire, avec plus de 21 médailles,
10:43 20 médailles en or, je crois, c'est exceptionnel.
10:46 Dix pour l'instant, personne.
10:48 Je cite souvent Marie Bauché en ski, qui a fait plus de médailles d'or que moi,
10:52 mais qui est à neuf.
10:53 Benjamin Davie aussi, neuf.
10:56 En natation, c'est difficile aussi, on a plusieurs épreuves,
10:59 mais c'est compliqué.
11:01 Ça serait incroyable.
11:02 Déjà, six fois les Jeux, il y en a une seule qui a fait ça pour l'instant,
11:05 c'est Elina Robert-Michon, que je connais bien, que j'apprécie beaucoup.
11:08 Mais on est peu, deux, ça serait chouette.
11:11 Par rapport à tes objectifs aussi, il y a quelque chose de sympa,
11:14 tu me disais ça tout à l'heure, un petit peu avant l'émission,
11:16 on va révéler un peu les coulisses, mais pendant un temps,
11:18 tu t'es dit que ce sera peut-être plus pour Paris sur le 50 et le 100,
11:21 et depuis ton arrivée, en tout cas avec ce qui s'est passé aussi
11:24 le week-end dernier sur les championnats de France en Petit-Bassin,
11:27 tu te dis peut-être que ma chance est finalement sur le 200 mètres nage libre,
11:31 s'il y a eu une petite inversion dans les objectifs peut-être ?
11:34 Dans les possibilités de me qualifier un peu peut-être,
11:36 ou dans la priorité par rapport à mes courses.
11:38 Je sais que si je bosse bien sur le 200, le volume que je vais acquérir
11:41 va me permettre de pouvoir être rapide et plus à l'aise sur 100 mètres.
11:44 Le 50, c'est encore différent, mais à l'image de ce matin,
11:47 il y a un chrono qui est mon meilleur chrono de la saison,
11:49 et depuis bien longtemps, je n'ai pas nagé un 19,40.
11:51 - À l'entraînement, tu t'es surpris ce matin.
11:53 - À l'entraînement, c'est en course.
11:55 Quand je passe 19,2, 19,1, 19,4 sur un 50,
11:57 c'est-à-dire qu'au bout, je peux nager un petit 39,
12:00 et ça fait partie de mes chronos de référence, donc c'est top.
12:04 Oui, le volume fait que je crois en mes chances sur 200 mètres,
12:08 notamment en grand bain, bien sûr.
12:10 Donc on va s'accrocher pour nager le mieux possible sur 200 mètres,
12:14 et puis si ça se passe bien, ça se passera bien aussi sur le 100 mètres.
12:19 Pas de raison.
12:20 - Alors David, tu as disputé cinq fois les Jeux,
12:22 mais les Jeux en France, ce sera une première.
12:24 Est-ce que c'est encore plus fort ? Est-ce que c'est le rêve d'une vie, ça ?
12:27 - Je ne les ai pas vécus, mais je pense que oui,
12:29 c'est la chance de pouvoir finir sa carrière en France déjà.
12:32 Après, tout ce que j'ai pu dire pour cette candidature qui m'a vraiment touché,
12:35 sur laquelle j'étais très investi, et j'ai passé en 2017
12:37 beaucoup, beaucoup de temps dans les transports pour aller à Paris
12:40 pour accompagner cette candidature, une tournée nationale qu'on a faite aussi,
12:43 on était au Qatar pour l'ACNO, l'Assemblée des compétiteurs olympiques aussi.
12:46 Un moment important pour moi où j'ai consacré du temps,
12:49 et la consécration, elle vient aussi comme une cerise sur le gâteau
12:52 pour dire au bout qu'est-ce qui se passe,
12:54 c'est de le vivre en tant que sportif,
12:56 et d'avoir ce public français, cette fois-ci, vraiment pour nous, avec nous,
13:00 et nos proches, nos très proches aussi,
13:02 et ça c'est vraiment particulier de le partager avec eux.
13:05 - Vous serez à la Défense Arena de Nanterre ?
13:07 - Dans un stade de rugby, oui.
13:09 Donc il y a une belle structure, donc on va mettre un bassin dedans,
13:13 un bassin qui pourrait être rapide en plus,
13:15 un bassin en inox, qui sont montés en général, c'est assez rapide, et puis on va...
13:18 - Il y aura du monde ? - Voilà, il y aura du monde,
13:20 oui, on va retrouver du monde par rapport à Tokyo,
13:22 qui était malheureusement désertée par le public à cause de cette pandémie,
13:25 mais on le comprend, des raisons qui s'expliquent tout à fait.
13:27 Paris c'est autre chose, et puis d'avoir dans les tribunes nos proches,
13:30 et ça c'est particulier, j'en parlais encore il y a quelques semaines, quelques mois,
13:34 avec les très proches, je me disais, je serais comme une dingue dans les tribunes,
13:37 c'est un truc que je veux vivre.
13:39 - Par rapport aussi à ce milieu-là, l'handisport, qu'on connaît moins,
13:44 pour les gens qui connaîtraient pas, il y a des catégories,
13:47 toi tu es S4, explique-nous en quoi ça consiste,
13:50 et comment tu es classé, comment les athlètes sont classés par catégorie.
13:54 - S c'est l'appellation ou l'abréviation pour swimming en anglais, natation,
13:58 comme T pour tracks and field en athlétisme,
14:02 pour les athlètes, on a 10 catégories physiques, 3 définitions visuelles,
14:06 S11, S12, S13, S11 étant des athlètes non voyants,
14:10 S12 et S13 mal voyants, et je suis 4, je suis au mieux de tableau.
14:15 C'est important parce qu'il faut qu'il y ait une équité dans les courses,
14:19 qu'il faut toujours respecter.
14:21 - C'est difficile.
14:22 - Oui, on a quelques anomalies parfois qu'on constate encore dans les catégories,
14:26 qui créditent à certaines personnes malheureusement,
14:28 mais il faut composer avec, et il faut en tout cas qu'il y ait des classes de handicap,
14:32 parce que quelqu'un qui plonge parfaitement ne peut pas nager contre moi,
14:35 ce serait pas juste, il aurait un départ à couler 10-15 mètres,
14:39 la course est perdue d'avance, c'est pas possible.
14:42 Donc on classifie les nageurs sur un potentiel physique qu'on adapte dans l'eau,
14:46 on voit les évolutions dans l'eau, aquatiques,
14:48 les transformations pour qu'un muscle soit fonctionnel dans l'eau et propulsif éventuellement,
14:52 et puis on attribue un nombre de points, et ce nombre de points définit une catégorie de handicap.
14:56 Voilà, 10 classes, plusieurs courses,
14:59 et c'est comme ça que ça marche dans toutes les compétitions paralympiques,
15:03 il y a des catégories, en basketball par exemple, c'est le nombre de points qu'on cumule,
15:07 c'est pour que tout le monde ait une chance de participer,
15:09 et d'ailleurs pour l'orientation c'est important de le préciser,
15:11 parce que c'est l'un des rares sports qui intègre des gens qui ont un très gros handicap aussi.
15:15 - C'est vrai.
15:16 - Donc toutes les formes de handicap, malformations, déficiences intellectuelles,
15:19 déficiences visuelles, déficiences physiques, on peut tous nager.
15:23 - Toi tu peux te retrouver à nager avec quel type d'adversaire par exemple ? Explique-nous.
15:27 - Des gens qui ont une malformation de naissance, ou une amputation,
15:30 ou des amputations suite à un accident par exemple,
15:33 ou malformation congénitale ça arrive,
15:36 ou d'autres pathologies type IMC, infirmes hauteurs cérébraux légers,
15:41 mais qui ont la capacité de pousser sur le mur aussi,
15:43 donc c'est des fois un peu un désavantage pour moi,
15:46 mais c'est multi-handicap.
15:48 On peut se dire que le potentiel de l'univers est quasiment le même, ou presque le même.
15:52 Alors entre le potentiel technique d'un athlète qui s'entraîne,
15:55 et la capacité physique c'est deux choses différentes,
15:58 c'est là où il y a encore des inégalités dans les catégories,
16:00 et bon, j'espère qu'elles seront gommées un jour avec des classifications,
16:04 et des process plus précis.
16:06 On avait travaillé sur cette question-là de propulsion et de résistance à l'avancement,
16:10 avec des experts, de l'université prestigieuse Manchester et EIS de Gold Coast en Australie,
16:19 l'institut des sports de l'Australie, donc le haut niveau,
16:22 et ça n'a pas été appliqué malheureusement, mais on ne désespère pas.
16:26 Oui, ça va venir un jour.
16:27 Parce qu'il y a une énorme progression dans le sport paralympique, en natation,
16:32 le record du monde du 200 mètres par exemple a été abaissé de plus de 10 secondes.
16:38 13 secondes.
16:39 Oui, oui, oui.
16:40 C'est quoi, c'est la préparation qui a progressé ?
16:43 Les formes de handicap en l'occurrence, 5 secondes, même moins, 3,
16:51 par rapport aux deux concurrents directs d'Adão, l'Israélien qui a le record du monde,
16:56 un Japonais que je connais très très bien, Suzuki, et Cameron Leslie,
17:00 un de mes amis aussi qui est néo-zélandais, qui nage à 53, 54, 51,
17:04 bon, par rapport au record du monde qui était de Richard Ribé,
17:06 mon plus gros rival et ami Richard Ribé, un Espagnol avec qui je me suis battu toute ma carrière,
17:10 qui avait un record du monde de 256, 98, 253, 116, ça passe encore, 244,
17:15 c'est plus la même chose, c'est plus le même monde.
17:17 Donc là il y a un handicap qui est vraiment différent et qui l'aide à chaque fois qu'il y a un mur.
17:22 Omir, il pousse sur le mur très très fort et il met 5 mètres à tout le monde.
17:26 C'est l'avantage qu'il peut avoir par rapport à l'adrénaline ?
17:28 Oui, alors on dit que par rapport à ce handicap, il est un petit peu moins avantageux,
17:31 un peu moins synchronisé, un peu moins coordonné dans l'eau,
17:35 oui, mais le potentiel physique est quand même nettement supérieur à la partie technique.
17:41 Ce n'est pas facile après de classifier comme ça les nageurs.
17:45 Oui, je l'entends bien sûr, il faut juste espérer que ce soit un peu plus précis dans le avenir.
17:51 Par rapport au sujet du porte-drapeau aussi, on voulait t'interroger là-dessus.
17:56 En 2021, tu as fait acte de candidature.
18:00 Non, on m'a proposé.
18:02 On t'a proposé ?
18:03 Oui, je veux juste revenir là-dessus.
18:04 En plus on en parlait hier en commission des athlètes, puisque je fais partie de la commission des athlètes du CPSF.
18:07 On l'appelle comme ça pour l'instant, on va lui trouver un vrai nom bientôt.
18:10 On en parlait hier, c'est un sujet important.
18:13 J'ai été proposé par ma fédération, la fédération française d'e-sport.
18:17 La vidéo que j'avais vue c'était pour 2021, et là tu as été proposé pour Paris, c'est ça ?
18:22 Non, j'étais proposé en 2021, je suis pressenti en 2012.
18:24 On n'était plus que trois, il y avait une shortlist dont je faisais partie.
18:27 En 2021, trois pareil aussi, puis un bilan qui a été choisi.
18:30 Après il y a des choix qui ont été faits, des méthodes de choix et des méthodes de vote,
18:35 à la fin qui était celle du grand public, qui ne nous connaît pas forcément très bien.
18:38 Je ne vais pas te faire ça très objectif, mais pour être fair play, c'est comme ça.
18:41 En tout cas, 2021, tu as été proposé, ça ne l'a pas fait, 2012 tu étais pressenti, allez 2024, tu ne seras peut-être pas très loin,
18:48 ou cette fois-ci porte-drapeau, c'est le choix.
18:50 C'est maintenant ou jamais.
18:52 Non, ça serait un honneur énorme.
18:54 Encore une fois, si on me demandait si j'acceptais encore une fois d'être proposé,
18:58 ou d'accepter qu'on me propose comme ça s'est passé en 2021, je répondrais à ma fédération,
19:02 oui, avec grand plaisir, un honneur immense, c'est sûr.
19:05 Ce n'est pas à nous de décider qui doit voter pour le porte-drapeau ou pas.
19:10 On a besoin de décider de la méthode qui mettra cette fois-ci, normalement, je l'espère en tout cas, les sportifs en avant.
19:16 Ce sont eux qu'on veut voir choisir les porte-drapeau, mais ce sera validé en temps et en heure en tout cas.
19:21 Maintenant, bien sûr que si on me faisait cet honneur-là, je ne dirais pas non.
19:25 J'ai la chance, je sais déjà que je vais porter la flamme.
19:28 Une annonce qui a été faite par ma présidente du CPSF, Marie-Hamele Le Fur, que je salue,
19:34 qui était une très grande athlète aussi, plusieurs fois médaille en or en longueur et au 400 mètres,
19:39 en athlétisme, et qui est une brillante présidente, qui s'engage beaucoup pour notre mouvement.
19:45 Ça s'est fait, la flamme, tu l'auras.
19:47 Elle me dit clairement, il y en a 24 sportifs paralympiques de l'histoire française qui ont été choisis, proposés, pour porter la flamme.
19:53 Paralympiques, là, un peu avant les Jeux.
19:55 En Thibes ou quand ce sera à Paris ?
19:57 Je ne sais pas encore où.
19:58 Je ne sais pas encore où, peut-être à Paris, peut-être autour, c'est possible.
20:01 Mais j'ai eu assez de chance là, et c'est sûr que porte-drapeau.
20:04 Je suis quelqu'un de très patriotique, je suis engagé pour l'armée de l'air aussi, il y a différentes choses.
20:07 Mon engagement pour le mouvement sportif en général, olympique et paralympique.
20:10 J'ai été membre de la commission d'athlètes au niveau international aussi.
20:13 Après, c'est des arguments qui sont ce qu'ils sont.
20:16 En tout cas, cette flamme pour les Jeux, tu l'as.
20:19 Dès qu'il y a eu cet accident et que tu as fait les premiers pas de rééducation, etc.
20:24 Ou en tout cas, que tu es rentré petit à petit dans ce processus-là de rééducation,
20:28 tu t'es dit, ok, je ne peux plus être champion olympique, mais je vais tout faire pour être champion paralympique.
20:32 Oui, c'était vraiment une deuxième perche qui m'était tendue, il ne fallait pas la rater, simplement.
20:35 C'était une chance inouïe de se retrouver, d'avoir une branche à laquelle se raccrocher encore une fois.
20:39 Une identité qui était celle d'un sportif qui était motivé par les Jeux, qui rêvait des Jeux, qui a eu des exemples aussi devant lui.
20:44 Des sportifs qui m'ont inspiré, je pense à Karl Lewis, je pense à des nageurs français aussi.
20:50 Franck Esposito, par exemple, Catherine Plevin, je connais bien.
20:53 Christophe Calfayan, qui est local aussi, que j'ai vu nager en 1992 à Barcelone.
20:58 Et puis Barcelone, c'est aussi Popov, c'est la passation entre Matt Biondi et Alexander Popov, un nageur vraiment hors norme.
21:04 De belles histoires et ça m'a inspiré et je me suis dit, finalement, pourquoi pas moi ?
21:08 Après avoir été invité à une cérémonie de remise de récompense de 1996, le retour des Jeux d'Atlanta, on m'a fait ce petit cadeau-là.
21:15 Ça m'a encore plus motivé en me disant, peut-être que finalement, j'ai une deuxième chance, il ne faut pas la rater.
21:20 J'ai travaillé très dur pour ça, pour arriver à grappiller les secondes, me qualifier en équipe de France.
21:26 Une première sélection aux Jeux en 2004, une première médaille le dernier jour pour le 1600ème face à mon ami Richard.
21:31 Et cette médaille-là a été de l'or pour moi et en même temps une motivation supplémentaire pour me dire, la prochaine fois, c'est le titre.
21:39 On a une petite surprise maintenant pour toi. C'est quelqu'un que tu connais très bien, qui va te poser deux petites questions.
21:44 Il va falloir que tu regardes l'écran qui est juste en face de toi et tu nous diras après un petit peu quelles sont tes réponses.
21:51 Salut David, c'est Alain. Écoute, je me permets de te poser une petite question et savoir pourquoi tu as attendu autant d'années pour venir dans la plus belle ville,
22:00 pour préparer tes Jeux et tu aurais pu venir avant quand même. Non, plus sérieusement, écoute, je te souhaite vraiment la bienvenue à Antibes.
22:09 J'espère que cet environnement et toutes les marques que tu vas y trouver vont te permettre de te préparer au mieux pour cet ultime défi sportif.
22:18 Sixième Jeux para, tout simplement, respect. Et la petite question, c'est de savoir qu'est-ce que tu voudras faire quand tu seras grand et que tu auras arrêté la natation ?
22:27 Parce que moi, j'ai des pistes pour moi après onze ans d'arrêt de ma carrière et je n'ai pas encore trouvé.
22:33 Donc voilà, qu'est-ce que tu voudras faire plus tard ? Même si tout ce que tu fais, c'est juste génial. Continue à très vite.
22:40 Alors David, on va le dire, c'est Alain Bernard qui est vice-président du club d'Antibes, que tu connais donc très bien,
22:46 qui a été champion olympique sur son match de nage libre, pardon, notamment en 2008.
22:50 Comme David à Pécard. Exactement. Alors qu'est-ce que tu vas faire déjà pour commencer après ?
22:56 Je vais essayer de me qualifier déjà. On va commencer par là et aller chercher cette fameuse sixième sélection.
23:03 Et une fois que tu vas tourner la page ?
23:07 Ce que je fais déjà, transmettre. Je donne des cours en management du sport, des conférences.
23:11 Tu fais des conférences aussi ? Oui, on en a fait une très belle ensemble avec Alain justement, dans une grosse boîte locale.
23:16 Je peux citer qui s'appelle Amadeus, qui est un très gros du transport, enfin des voyages.
23:21 C'est une plateforme vraiment réputée dans le monde avec beaucoup de monde, 15 000 licenciés, 15 000 licenciés.
23:27 La piste révélateur, 15 000 salariés et un gros bloc à Sofiante et plus. C'était vraiment super.
23:33 On a parlé de résilience, de confiance en soi, etc.
23:36 Ça, ça te plaît et tu as envie de le continuer ? Oui.
23:39 Pour répondre à la première question, Alain, oui, pourquoi je ne suis pas venu avant ?
23:42 Peut-être que c'était prévu comme ça, peut-être que ma carrière aussi a fait que, mon parcours a fait que.
23:48 Mieux vaut tard que jamais. Ce qu'il faut dire aussi sur ton envie de transmettre, c'est quand toi, tu as voulu basculer justement
23:54 et devenir après ton handicap, un champion paralympique, des gens ont voulu te protéger un petit peu, peut-être,
24:00 ou tout le monde t'ont dit attention, tu as ce handicap, ça va peut-être être difficile.
24:04 Toi, tu as envie de dire aux gens, foncez si vous avez envie de faire ça, malgré le handicap, il y a des choses à faire dans la vie.
24:09 Oui, alors aujourd'hui, forcément, les ampleurités sont importantes quand on a un parcours de la durée qui dure,
24:16 un parcours qui dure dans le temps et qui est ce qu'il est, avec de la réussite aussi, bien sûr,
24:22 mais transmettre cette fibre-là aux jeunes, qu'ils croient en eux et qu'ils se disent que finalement c'est un projet qui est possible, qui est réalisable.
24:28 Handicap ou pas, peu importe.
24:30 Oui, oui, bien sûr. Quand on va aux Jeux paralympiques, c'est parce qu'on est à la tête de haut niveau, on est préparé pour ça,
24:36 on est un champion qui se prépare pour les Jeux, tout simplement.
24:40 Donc, il n'est pas question de dire que les Jeux paralympiques sont moins élevés que les Olympiques, que c'est autre chose.
24:46 Oui, c'est différent, mais ça reste les Jeux.
24:49 Et tous les gens dans la rue qui font du sport ne sont pas des Olympiens.
24:52 On va aux Jeux paralympiques parce qu'on a fait ce choix d'être à l'entraînement tous les jours,
24:56 de s'entraîner très, très, très dur et de réussir à un challenge énorme.
24:59 Ça, c'est la première des choses. Donc, qui s'entraîne réussit, en général.
25:04 Et c'est une opportunité pour des jeunes de leur montrer qu'avec du travail, on peut réussir de très belles choses
25:09 et qu'il ne faut pas qu'ils perdent confiance en eux.
25:11 Donc, le transport de cette façon, c'est aussi ouvrir une porte importante pour la France,
25:15 la question de la place des parasports dans notre pays et du sport en général d'abord.
25:19 Ça, ça te tient à cœur.
25:20 Bien sûr, et des parasports aussi.
25:22 Paris 2024 ne doit pas être un one shot, doit être une ouverture d'esprit importante pour notre peuple,
25:26 pour notre gouvernement, pour nos gouvernements.
25:28 On va dans le bon sens, justement, là-dessus.
25:30 Je pense que oui, on a progressé dans la détection, dans l'approche du sport, dans le regard vis-à-vis du handicap.
25:36 Le très haut niveau paralympique, c'est une très belle vitrine du handicap, finalement.
25:39 Mais il y a aussi d'autres choses derrière. Il faut bien sûr préparer l'avenir.
25:42 On a progressé, on a fait de nombreux efforts dans ce sens-là.
25:46 J'espère que Paris sera aussi un élément déclencheur pour la suite, bien entendu.
25:50 Et de le transmettre à travers les valeurs du sport en conférence, c'est quelque chose que j'aime faire,
25:54 qu'on a fait ensemble encore une fois avec Alain, c'est super.
25:56 Je vais continuer de le faire, bien sûr.
25:59 Et puis, oui, peut-être encore les cours que j'ai la chance de pouvoir donner,
26:02 la conférence qu'on m'a attribuée pour ça, et transmettre à des jeunes,
26:06 management du sport ou autre, par exemple.
26:08 Je profite de la question d'Alain Bernard. Il parlait de l'après-sport.
26:12 Mais en dehors des bassins, tu as déjà une vie assez riche depuis des années.
26:16 Tu ne fais pas que nager. Tu as été conseiller régional, tu as été élu à World Para Swimming.
26:22 Tu as une fondation également en Cameroun pour soutenir les personnes handicapées, promouvoir leurs droits.
26:28 C'est quelque chose qui tient à cœur depuis longtemps, de ne pas faire que nager.
26:32 Oui, c'est une juste mesure de pouvoir trouver un équilibre entre ma vie scolaire au départ, universitaire,
26:37 mes études et ma vie sportive, ma carrière sportive, et puis d'avoir réussi à conjuguer les deux au niveau professionnel.
26:43 C'est important. Mon engagement pour le sport au sein des commissions sportives nationales,
26:48 la CAN du CNOSF, la fameuse commission des athlètes de haut niveau du CNOSF,
26:51 Comité national olympique sportif français, depuis quelques mois,
26:55 la commission des athlètes de haut niveau du CPSF, ou ce qu'elle sera après en termes de nom.
26:59 Le comité des sportifs de la FLD, je suis co-président aussi pour la lutte contre le dopage,
27:04 une commission des sportifs qui s'engage pleinement pour lutter contre le dopage.
27:07 Ma fondation en Cameroun, une association aussi en France, on a décidé de créer aussi une passerelle française
27:12 avec une association qui s'apparaît, l'association française en e-sport d'Amy Smetanine.
27:17 On milite pour aider de bonnes causes et permettre aux jeunes aussi de croire en leur chance,
27:22 de vivre normalement et de pouvoir pratiquer du sport.
27:25 Donc c'est important et puis de continuer à le faire aussi,
27:29 que mon expérience puisse servir les nouvelles générations.
27:33 On a tous eu des modèles à un moment donné, il faut continuer.
27:36 Si je peux en être un, j'en serais ravi bien sûr.
27:38 Toi tes modèles c'était qui ?
27:40 Alain a été une inspiration importante, notamment à Pékin,
27:43 parce que j'ai un message, un texto, il me dit "écoute, bon voilà, on a mis le feu à la piscine, il n'y a plus qu'à".
27:48 Je me disais "si, vu comme ça, ça paraît simple".
27:51 Je pourrais lui répondre "quand je serai plus grand, je serai champion olympique,
27:58 je n'ai pas réussi mais j'ai été champion paralympique et c'est pas mal".
28:01 Mais oui, des modèles comme Carl Lewis aussi, d'autres nageurs que j'ai pu citer,
28:05 bien sûr, qui m'ont inspiré.
28:07 Et puis il ne faut pas oublier l'entourage, on n'est pas seul quand on se prépare.
28:12 L'inspiration peut se trouver aussi là, évidemment.
28:14 Oui, les mots que je peux avoir l'entraînement avec mon entraîneur, avec mes entraîneurs,
28:18 l'accompagnement que j'ai aujourd'hui avec Régis, avec Mario aussi,
28:21 qui est là au quotidien, qui est son assistant et qui m'aide en muscu,
28:24 à l'entraînement aussi, avec qui je vais travailler toute la semaine prochaine,
28:26 ou fin de semaine là.
28:27 Parce que le groupe para-ami en compétition, Fred bien sûr, un directeur sportif
28:30 que je connais depuis très longtemps et qui a toujours des jolis mots à mon égard
28:34 et puis en général, des mots qui sont forts pour son groupe d'entraînement.
28:37 Il a cette fibre de l'entraînement, je pense, il a ces mots qui vous marquent en permanence
28:42 et qui donne envie de se dépasser.
28:44 À l'image de ce matin, un groupe de demi-fonds, Juan et Maddy,
28:48 ont fait un gros travail sur 100 mètres avec des chronos costauds.
28:52 David, l'émission est en train de se terminer.
28:55 Merci à toi en tout cas d'être venu.
28:57 On te souhaite du 28 août au 8 septembre prochain un maximum de médailles,
29:02 l'or sur le 50, le 100, le 200, des califes dans tous les sens
29:05 et des podiums et des marseillaises.
29:08 Merci à toi Romain également d'être venu avec moi aujourd'hui pour interviewer David.
29:13 Merci à vous également de nous avoir suivis.
29:16 On se retrouve, alors une fois n'est pas coutume, dans 15 jours.
29:18 Il y a, vous le savez bien, Noël, les fêtes de fin d'année, des périodes sympas à vivre.
29:22 Profitez de vos proches et nous on se retrouvera le 14 janvier prochain avec un nouvel invité.
29:27 Je le disais d'ici là, portez-vous bien. Salut, bye bye.
29:31 [Musique]
29:50 [SILENCE]

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