Professeure menacée avec un couteau à Rennes: "Il y a un besoin de psychologues et d'infirmières pour recueillir la parole de ces jeunes", estime Guislaine David (porte-parole du SNUipp-FS

  • l’année dernière
Une élève de 12 ans, scolarisée en classe de cinquième au collège "Les Hautes-Ourmes" de Rennes, a menacé sa professeure d'anglais avec un couteau ce mercredi. Selon le procureur de la République, la jeune fille a déclaré avoir "envie de tuer quelqu'un" à son enseignante et vouloir "faire pareil" qu'à Arras. 

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00:00 J'ai une pensée quand même ce soir pour cette collègue qui a été menacée.
00:04 Et puis toute cette équipe éducative qui a très bien réagi.
00:09 Je crois qu'on peut aussi montrer, ça montre quand même le sang-froid,
00:13 la réactivité de ces personnels qui sont dans une situation très complexe,
00:16 qui peuvent réagir et qui mettent en sécurité les élèves.
00:20 Les élèves qui ont très bien réagi, d'ailleurs, qui ont mis en place
00:23 ce qu'ils ont vécu en exercice, parce qu'on fait des exercices d'intrusion.
00:28 Ils ont bloqué les portes.
00:30 Vous faites souvent des exercices d'intrusion ?
00:32 Oui, c'est obligatoire. On en fait très régulièrement.
00:35 Le collège en avait fait une la semaine dernière.
00:38 C'est le moment où on en fait actuellement.
00:40 C'est bien aussi de pouvoir en faire et de pouvoir prévenir.
00:44 Mais on voit bien là aussi que dans le cas de ce collège-là,
00:48 on l'a dit, c'est un collège en RÉ+ éducation prioritaire,
00:52 c'est le collège en RÉ+ de l'Académie de Rennes,
00:54 avec des moyens humains qui ont permis aussi de faire ça.
00:57 C'est-à-dire qu'il y a eu des personnels tout de suite.
00:59 Il y a un médiateur, vous l'avez dit, il n'y en a pas dans tous les collèges,
01:01 mais on voit bien qu'il y a une nécessité d'avoir des personnels
01:05 en nombre suffisant pour pouvoir prévenir et pouvoir réagir.
01:10 C'est important que ces collèges-là soient dotés de personnel
01:13 et qu'il y en ait dans tous les collèges.
01:15 Après, il y a un besoin aussi de psychologues,
01:18 parce que nous en avons pas assez, d'infirmières,
01:22 pour recueillir aussi la parole de ces jeunes.
01:24 Je partage l'idée que les enfants et les adolescents vont mal.
01:29 Il y a eu la crise Covid, c'est certain.
01:31 Nous, on l'a ressenti dans nos classes.
01:33 Il y a eu une violence.
01:34 Moi, je suis professeure des écoles, mais dans les classes,
01:37 dans le premier degré, on a beaucoup de faits de violence comme ça aussi,
01:40 qu'on n'avait pas avant.
01:41 Il faut gérer aussi toutes ces situations.
01:42 Des faits de violence comme quoi, par exemple ?
01:44 Des enfants qui frappent les enseignants,
01:46 qui lancent des objets envers les enseignants.
01:49 Vous avez des cas autour de vous d'enfants qui frappent ?
01:51 Il y a des situations où les enseignants alertent la hiérarchie,
01:55 parce qu'il y a des situations très difficiles à gérer.
01:57 On a aussi une école qui doit accueillir tous les élèves,
02:02 dans toute leur diversité,
02:04 mais ces enfants-là ne sont pas souvent bien accompagnés,
02:07 et il n'y a pas suffisamment de prévention.
02:08 Et nous, on a besoin de ces moyens de prévention pour ces élèves-là.
02:12 On a besoin de psychologues, d'infirmiers,
02:14 de personnel supplémentaire pour pouvoir les encadrer.
02:17 C'est vraiment une demande de notre part.

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