Alexandre Devecchio, rédacteur en chef du Figaro, donne son avis sur la situation politique actuelle en France: «Ce que l’on vit là est le symptôme d’une crise démocratique en réalité, d’une fracture entre les élites et le peuple, entre les représentants et les représentés. [...] Le seul moyen de gouverner, c’est d’en revenir au peuple ».
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00:00 Je pense que ce qu'on vit là est le symptôme d'une crise démocratique,
00:03 en réalité d'une fracture entre les élites et le peuple,
00:06 entre les représentants et les représentants, qui dure.
00:10 - Avec une partie de la droite qui a voulu se payer Gérald Darmanin aussi.
00:14 - Oui, mais ça...
00:16 On peut faire du conjoncturel, mais je pense que c'est beaucoup plus large que ça.
00:22 Ça date de 2005, où pour le coup il y a un référendum,
00:26 la représentation nationale s'assoit dessus.
00:29 Et on voit bien que les Français ne veulent plus de ce statu quo.
00:33 C'est pour ça d'ailleurs qu'ils n'ont pas donné de majorité au président de la République.
00:38 En réalité, et donc il n'a pas de majorité.
00:41 Et effectivement, le seul moyen de gouverner, d'avoir un vrai électrochoc,
00:45 c'est d'en revenir au peuple.
00:46 Moi, je pense que effectivement, les règles seraient respectées
00:50 si ça passait par une commission mixte paritaire,
00:52 mais ça apparaîtrait, je crois, aux yeux des Français,
00:54 comme un accord sur un quad-table entre des parties.
00:57 Et ce n'est pas à la hauteur de l'enjeu qui est aujourd'hui,
01:00 notamment l'enjeu de l'immigration, parce que je disais qu'il y avait crise démocratique.
01:03 Et je pense qu'on est un peu en 1958, où il y a la guerre d'Algérie.
01:07 La guerre d'Algérie est ce qui fait chuter le régime,
01:08 parce qu'ils n'arrivent pas à trouver de solution.
01:10 Et je pense que la question de l'immigration,
01:13 qui est une question où il y a eu beaucoup de lâcheté,
01:15 de renoncement dans chaque camp depuis des décennies,
01:17 va être ce qui va faire chuter aujourd'hui ce régime politique.
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