Élisabeth Borne a dénoncé "une union sacrée" entre la NUPES et l'extrême droite, au lendemain du rejet du projet de loi sur l'immigration à l'Assemblée nationale. En Conseil des ministres, Emmanuel Macron a aussi critiqué "le jeu du pire" des oppositions qui voudraient "bloquer le pays".
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00 Qu'est-ce que vous répondez à Elisabeth Borne quand elle dit aujourd'hui qu'il y a eu une compromission, une union sacrée entre la gauche et l'extrême droite ?
00:07 Je trouve que c'est un décent de sa part, d'autant que les députés du groupe Renaissance, dont elle est proche, ont voté pour les vice-présidences RN à l'Assemblée nationale
00:23 et que cette loi était quand même faite pour aller chercher un électorat qui, selon eux, est trop attaché aux RN et qu'il faut aller rechercher.
00:32 Une loi qui plaît encore une fois à une majorité de Français, donc qui n'était pas destinée simplement à un électorat.
00:37 Ce sondage nous est sorti à chaque instant et à un moment donné, ça pose aussi la question d'ailleurs de savoir si finalement on doit toujours aller dans le sens des sondages
00:47 parce que dans ces cas-là, peut-être que les députés ne sont pas utiles et qu'il suffit juste de regarder des sondages et de faire voter des lois.
00:52 - Pour contester justement la position du gouvernement ?
00:56 - Il n'y avait pas que les sondages, il y avait aussi une mobilisation d'une ampleur extraordinaire, exceptionnelle et il y avait une alliance des syndicats qui ne s'est jamais vue dans l'histoire.
01:06 Donc en fait, là nous étions dans un moment social qui était assez différent.
01:10 Mais voilà, moi je suis très réservée sur ces sondages et surtout quand même il y a des sondages, il y a aussi des humains derrière la question des migratoires
01:22 et je voudrais bien qu'on les entende, qu'on les voit et qu'on les respecte en tant que tels.
01:29 - Justement, il voulait aussi régulariser les travailleurs sans papier dans les métiers.
01:34 Attention, on va y revenir, vous avez eu une réaction, vous avez posté sur Twitter, peut-être qu'on peut la voir, deux mots.
01:40 Voilà ce que vous mettez sur X pour vous moquer du ministre de l'Intérieur.
01:45 Est-ce qu'on peut le voir ce tweet ? Vous mettez "Darmanin chez", bien fait.
01:50 C'est un sujet qui est quand même important, ça ne fait pas un peu cours de récré ?
01:55 - Non mais c'est un sujet qui est très important. Il y a des lois sur l'immigration tous les 18 mois dans les assemblées françaises
02:04 et en fait il n'y a jamais le temps même d'avoir un rapport d'évaluation sur les précédentes lois.
02:09 Donc précisément parce que c'est un sujet très important, ça n'est pas un sujet électoraliste et ça n'est pas un support d'électoralisme.
02:16 Et au contraire nous devons avoir le sérieux et la dignité dans ces débats-là et la demande que nous faisons,
02:24 notamment dans notre groupe, c'est qu'il y ait au moins un rapport d'évaluation de la précédente loi, ce qui aujourd'hui n'est pas le cas.
02:29 Donc en fait on va d'actualité en actualité, on répond à chaque actualité par une nouvelle loi sur l'immigration.
02:36 Et moi j'ai le sentiment aussi que le gouvernement a tendance à vouloir utiliser ce sujet pour en masquer d'autres.
02:44 Et là en fait on ne peut pas faire cela, il y a peu de lois qui touchent à ce point-là la vie et le quotidien de personnes.
02:52 Là je rappelle que dans la loi qui est arrivée du Sénat vers l'Assemblée Nationale, il y avait la suppression de l'aide médicale d'État, il y avait plein d'autres...
03:03 Qui avait été détricotée ensuite par la commission des lois à l'Assemblée Nationale et qui risque malheureusement de revenir parce que maintenant c'est le texte du Sénat qui revient.