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10 hébergements temporaires ont été installés à travers la France, dans le but de délocaliser les sans-abris hors des rues de la capitale. Plus de 60 associations dénoncent un "nettoyage social".

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Transcription
00:00 Le gouvernement français a mis en place une nouvelle approche pour faire face à la situation
00:07 des sans-abris à Paris. Depuis le printemps dernier, dix hébergements temporaires ont
00:12 été installés à travers la France dans des villes comme Toulouse, Bordeaux et Strasbourg
00:17 dans le but de délocaliser les sans-abris hors des rues de la capitale.
00:22 Plus de 60 organisations ont envoyé un courrier à l'Assemblée olympique de Paris
00:28 qui a condamné cette stratégie de délocalisation comme un moyen de réclamer la société.
00:32 Elles croient que le gouvernement veut créer une image polishe de la capitale
00:37 avant les Jeux olympiques de Paris. Paul Rousy, un membre de l'association,
00:44 a expliqué ses concerns à nous.
00:46 On peut s'imaginer que par exemple je suis un demandeur d'asile afghan, j'ai fui la dictature des talibans,
00:51 j'arrive à Paris, mais un jour il y a un bus qui vient sur mon campement et qui m'emmène.
00:55 Si malheureusement je ne suis pas dans les bonnes cases administratives, je vais me retrouver
00:58 dans une région où potentiellement il y aura beaucoup moins d'assauts pour le médical,
01:02 pour le social, pour le juridique, et donc je reviendrai à Paris.
01:06 En fait c'est une politique qui avait déjà lieu, mais les JO viennent accélérer ça
01:09 parce qu'il y a un impératif de faire ce qu'eux appellent une ville propre.
01:13 Le travail de harcèlement et de nettoyage, c'est les mots du ministre de l'Intérieur.
01:18 On sait que ça s'adresse aussi aux populations que l'Etat considère comme indésirables.
01:21 Je suis ici dans ce qui a été l'une des plus grosses coupures de Paris,
01:25 la zone de l'Univetum, qui a été démantelée par la police en avril.
01:29 Plus de 400 personnes, principalement de Chad et du Soudan, ont été évacuées de cette zone
01:34 qui a été occupée pendant 3 ans.
01:36 Cette zone est censée être une partie du village olympique pour les Jeux olympiques de Paris 2024.
01:41 Nous avons rencontré Fary, qui était l'un des résidents de ce squat.
01:45 On a eu quand même des rencontres avec la préfecture.
01:48 Il y a eu des promesses qu'on croit que les gens vont être hébergés
01:51 et que tout le monde sera pris en charge.
01:54 Aucune parole n'a été respectée.
01:56 Donc toutes ces personnes se sont retrouvées à la rue.
01:59 Je pense que les réfugiés ont une mauvaise image pour les JO.
02:01 C'est pourquoi ils ont décidé d'expulser.
02:04 Sauf qu'il n'y a pas eu de solution pour ces personnes qui sont expulsées du squat.
02:09 D'autres refuges pour sans-abri sont également sous pression,
02:14 car situés dans des zones mobilisées pour les JO.
02:17 Les personnes qui vivent à la rue, notamment les publics ésilés,
02:22 sont chassées de plus en plus loin de Paris.
02:24 On nous fait remonter régulièrement que les personnes sont réveillées la nuit
02:28 et qu'on leur demande de partir.
02:30 Une de nos craintes, c'est les difficultés que les personnes vont rencontrer
02:33 pendant les JO pour pouvoir se déplacer et pour pouvoir accéder à certains lieux de répit.
02:39 La préfecture de Paris a affirmé à Euronews son engagement à sortir ces personnes de la rue,
02:44 JO ou non, dans le but de leur assurer un hébergement digne.
02:49 Ces gens sont en situation précaire car ils sont compels à faire des interviews
02:55 avec la préfecture de Paris.
02:57 Un processus potentiellement dangereux pour les migrants
03:00 qui n'ont pas de statut légal qui pourrait le faire expulser du pays.
03:04 - C'est très bien. - C'est très bien.
03:05 [SILENCE]

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