Accusations de viol, agression sexuelle et propos déplacés: "J'ai lu tout et n'importe quoi à mon sujet, et ça fait partie du harcèlement que j'ai vécu", affirme Sébastien Cauet

  • l’année dernière
Sébastien Cauet est l'invité de BFMTV dans l'émission C'est pas tous les jours dimanche. L'animateur radio s'exprime pour la première fois sur les plaintes pour viols dont il fait l'objet.

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Transcript
00:00 - Julie Olivier, 2014, mineure au moment des faits,
00:03 est-ce que vous avez eu une relation sexuelle avec cette jeune fille ?
00:07 - Quand je vous dis tout est faux et tout est mensonger...
00:13 - Est-ce que oui ou non ? Pardonnez-moi de vous poser cette question.
00:15 - Mais pardon, une relation avec une mineure dans une chambre d'hôtel,
00:17 tout est faux et tout est mensonger, je vous le dis.
00:19 - Donc vous n'avez pas eu de relation sexuelle avec cette jeune fille ?
00:22 - Attendez, excusez-moi, vous savez, je vais vous expliquer quelque chose.
00:25 Vous savez qu'aujourd'hui, parce que vous êtes en train de...
00:28 On ne va pas faire une demi-heure sur vous.
00:30 - Non, pas du tout.
00:30 - Non, parce que depuis tout à l'heure, vous me dites quelque chose,
00:32 et depuis tout à l'heure, je vous dis que je ne peux pas vous répondre,
00:34 et tout est faux et tout est mensonger.
00:35 On ne va pas y passer la soirée.
00:36 - Pardonnez-moi, Sébastien Coé, il y a ce qui relève de l'enquête,
00:38 et là, il y a ce qui relève d'une relation que vous avez pu avoir avec quelqu'un.
00:42 - Ce qui fait partie de l'enquête, puisque nous avons nié.
00:44 Ça, c'est clair.
00:45 - Donc vous niez également la relation sexuelle avec cette jeune fille.
00:48 - Je vous l'ai dit trois fois. Maintenant, je suis en train de vous dire.
00:50 - Avec une jeune fille de 17 ans, enfin, on est dingue.
00:53 - Elle dit 16 ans.
00:53 - Alors 16 ans, et puis après 18, et puis après 15.
00:56 Excusez-moi.
00:57 - Jouard, j'ai entendu, 16 ans.
00:58 - Écoutez toutes les versions qui ont été faites, et vous verrez que ce n'est pas le cas.
01:02 Il y a juste un moment donné, est-ce que vous vous rendez compte
01:05 des répercussions globales de tout ce qui est écrit aujourd'hui partout ?
01:10 C'est pour ça que je vous parlais tout à l'heure de procès médiatiques.
01:12 Je ne parle pas de vous.
01:14 Je parle de tous ces amalgames qui sont faits un petit peu de partout.
01:17 J'ai lu des choses hallucinantes et atroces.
01:19 - Si je puis me permettre, Thélassa Nkohé, la meilleure façon qu'il n'y ait pas d'amalgame
01:22 est de répondre clairement à certaines questions.
01:23 - Je vous ai répondu six fois.
01:27 Mais lorsque je lis sur des sites Internet que je sexualise tout,
01:31 vous l'aviez certainement lu ça, que je sexualise tout
01:34 et que l'ambiance au bureau serait sexualisée,
01:37 je ne sais pas si vous aviez vu ça, moi je l'ai vu, ça m'a particulièrement choqué,
01:40 c'est très étonnant.
01:41 C'est-à-dire que l'on appelle des gens qui ont dit qu'ils ont connu quelqu'un
01:44 qui a peut-être travaillé chez nous, etc.
01:46 Vous savez qu'aucun journaliste n'est venu chez nous
01:51 voir comment se passait l'ambiance au boulot.
01:53 Sexualiser une ambiance au travail, vous imaginez où on en est ?
01:56 C'est-à-dire que je conteste des accusations de viol fermement
02:01 et d'agression sexuelle fermement
02:04 et on vient commencer à regarder
02:06 s'il y a une sexualisation de choses qui se passent au bureau.
02:10 - Non mais laissez-moi finir,
02:12 parce que vous êtes en train, à chaque fois que je dis quelque chose,
02:15 vous repartez en arrière, je ne peux jamais finir.
02:17 - Pas du tout, parce que sur ce sujet précis de ce que vous appelez
02:20 une ambiance hyper sexualisée qui effectivement a été...
02:23 - Ce que j'appelle, c'est ce que j'ai lu.
02:24 - Ce que vous avez lu, vous avez raison.
02:26 Il y a des témoignages qui vont en ce sens.
02:28 Alors, pardonnez-moi, encore une fois, vous en citez quelques-uns.
02:32 Dans le Nouvelle Obs, une certaine Mathilde, 18 ans, en 1998,
02:37 elle assiste à une de vos émissions sur Skyrock,
02:39 vous lui proposez, dit-elle, de la ramener sur son travail.
02:41 Dans la voiture, vous vous déboutonnez pour lui demander un acte sexuel.
02:44 Là, c'est même plus que de l'hyper sexualisation,
02:45 c'est, je ne sais pas comment on peut qualifier ça,
02:47 soit de l'exhibitionnisme ou une forme d'agression sexuelle,
02:49 même si, évidemment, il n'y a pas de plainte.
02:51 Autre témoignage, celui d'une stagiaire qui dit que vous l'avez enfermée
02:54 dans une loge en fermant la porte à clé,
02:56 que vous lui demandez de l'embrasser et que vous rajoutez,
02:58 si tu étais plus gentil, tu trouverais un job plus rapidement.
03:00 - Monsieur Duhamel, monsieur Duhamel.
03:02 - Ces témoignages-là, qui a intérêt à témoigner comme cela,
03:06 de ce qui ressemble à une forme de système ?
03:08 Qui a intérêt à raconter n'importe quoi aussi sur les réseaux ?
03:13 J'ai lu des choses absurdes,
03:14 vous voulez que je vous en raconte une d'absurde sur moi ?
03:16 Non, parce que là, vous donnez des témoignages,
03:17 mais j'ai lu sur Twitter une jeune fille qui disait qu'elle était à l'accueil d'Energie,
03:22 je lui faisais porter un bouquet de fleurs chaque matin
03:24 et je l'appelais du quatrième étage,
03:26 tous les jours en conférence de rédaction avec Léoparler.
03:29 Et quand je ne l'ai pas eu, je l'ai fait virer d'Energie.
03:33 Trois lignes, trois mensonges.
03:34 Rien ne peut aller.
03:36 Faire livrer des fleurs tous les matins, excusez-moi,
03:38 mais je ne l'ai jamais fait, pardon.
03:40 Deuxièmement, faire des conférences de rédaction avec Léoparler,
03:44 mes locaux ne sont pas à Energie, donc je ne suis pas à Energie.
03:47 J'arrive une heure avant mon émission,
03:49 et troisièmement, la faire virer, vous pensez vraiment
03:51 que j'ai les moyens de faire virer quelqu'un qui est à l'accueil d'Energie sans que ça se sache ?
03:54 Ce que je veux vous dire, c'est que j'ai lu tout et n'importe quoi.
03:57 Et ça fait partie du harcèlement que j'ai vécu également.
03:59 Et c'est pour ça que j'ai eu cette marche.
04:01 Quel est l'intérêt de ces femmes qui témoignent, certes de façon anonyme,
04:04 mais je viens de raconter ce qui ressemble, pardonnez-moi,
04:08 à une sorte de système où au fond, vous vous serviriez de votre place
04:12 pour user d'une forme d'ascendant ou d'emprise sur ces femmes ?
04:16 Monsieur Duhamel, quel est l'intérêt de cette jeune fille
04:20 de raconter ce que je viens de vous dire qui est totalement faux ?
04:24 Racontez-moi.
04:25 C'est une jeune fille qui est chez elle, derrière son clavier
04:28 et qui s'invente une vie de standardiste.
04:30 Je vous repose la question.
04:32 Quel est l'intérêt de cette jeune fille de s'inventer quelque chose
04:35 qui ne peut pas exister ?
04:37 Donc vous n'avez jamais...
04:38 Non mais vous ne répondez pas, c'est incroyable.
04:39 Mais attendez, si je peux me permettre, je vous pose les questions.
04:42 Laissez-moi aussi répondre.
04:44 Je suis en train de vous expliquer qu'il y a des cas de gens
04:46 qui s'inventent des vies, qui se raccrochent au camion.
04:50 Et dans l'autre sens, vous ne pouvez pas imaginer que de façon anonyme,
04:54 quand on a quitté une entreprise ou que l'on n'a pas été pris après un stage
04:57 ou que l'on n'a peut-être même jamais été là,
04:59 on est décidé de se venger un tout petit peu.

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