Emmanuel Hubert le manager général de l'équipe Arkéa-Samsic, qui s'appellera dès le 1er janvier 2024 Arkéa-B&B Hôtels, au micro de Cyclism'Actu pour faire le bilan de sa formation lors de cette saison 2023 mais surtout les ambitions pour l"an prochain avec l'arrivée, entre autre, d'Arnaud Démare !
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00:00 Bonjour Emmanuel Hubert, bienvenue sur notre média Cycliste Noctu.
00:05 Tout d'abord, je vais vous demander comment allez-vous et quelle actualité chez Arkea Samsic ?
00:10 Bonjour, tout va bien sur un plan perso, j'ai eu quelques petits problèmes médicaux en fin d'année,
00:21 mais tout va bien maintenant, j'ai récupéré de mon dos tout cela.
00:24 Et puis sinon, au niveau de l'équipe, l'équipe ça va bien, on a fait un premier stage administratif après la mi-octobre,
00:32 après la fin de saison complète, et puis là on s'est reus ce week-end dernier avec notre journée des supporters
00:41 qui s'est magnifiquement passée, et là où il y a eu un vrai partage de valeur avec notre public, nos fans, nos supporters,
00:49 et aussi une très belle soirée partenaire où nous avions une soirée partenaire avec 250 personnes,
00:55 ce qui a été vraiment bien apprécié, et au-delà de tout cela, nous avons présenté le nouveau maillot 2024
01:06 que vous avez certainement dû voir toutes et tous.
01:08 Évidemment avec ce thème Excalibur un peu original par rapport à certaines histoires de la Bretagne,
01:15 revenez, expliquez-nous un peu, même si vous l'avez déjà fait dans le Communiqué de presse, cette idée d'Excalibur, d'où c'est venu ?
01:21 Voilà, en fait on a voulu rappeler sans s'étendre sur notre ADN, sur notre origine bretonne au niveau de l'équipe,
01:30 et puis c'est vrai que c'était un beau symbole cette légende dans la forêt de Brocéliande avec cette épée d'Excalibur,
01:40 et donc on a voulu un peu nommer, dénommer ce maillot Excalibur où il y a justement une épée au niveau du col des maillots futurs en 2024.
01:54 À titre personnel, en tant qu'Arthur, Excalibur, ça me parle très bien, donc très bon choix.
01:58 Oui c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, bon choix pour vous.
02:01 Petit retour peut-être sur la saison 2023, 10 victoires, 19ème formation mondiale pour votre première saison en Rouen Tour,
02:10 comment vous jugez cette année 2023 ?
02:14 Je dis toujours, on peut toujours mieux, on peut toujours être...
02:18 Notre façon de faire, et je veux dire tout ce qu'on en est, les sportifs, les anciens sportifs, c'est quoi ? C'est de gagner.
02:26 Et à partir du moment où on veut gagner, on espère toujours encore plus.
02:33 Maintenant, 10 victoires, c'est à la fois dans une moyenne, on va dire, assez basse,
02:44 mais voilà, maintenant après c'est notre première année, on savait qu'on partait aussi avec beaucoup, beaucoup de jeunes.
02:49 Et puis, au-delà de tout ça, on n'a pas forcément été vernis non plus sur le plan des blessés,
02:58 un acer qui a eu quand même beaucoup de mal à revenir, beaucoup de chutes aussi encore en 2023.
03:05 Donc voilà, c'était très compliqué.
03:07 Maintenant, après, Hugo Stetter aussi, qui n'a pas effectué la même saison qu'il a pu effectuer en 2022.
03:17 Et donc 2023, c'est une saison raisonnable, on va dire, sans exploits.
03:25 Mais voilà, après, d'être 19e, moi, pour moi, ça ne me chagrine pas plus que ça.
03:30 Il y a un petit gap de points, bien évidemment, mais c'est pas rédhibitoire.
03:36 On a vu aussi des équipes bien partir, pas forcément bien finir, et certaines autres mal commencer et très bien finir.
03:45 J'espère que ce sera notre cas.
03:46 Maintenant, après, on sait aussi nos forces en présence.
03:50 On sait que sur des courses d'un jour, voire deux, trois jours, on peut être performant, voire très performant.
03:56 Maintenant, après, sur les grands tours et sur les classements généraux, c'est peut-être plus compliqué d'exister en 2024.
04:03 Mais il y a de nombreux points dans les courses d'un jour.
04:05 Donc, à nous de le faire et à nous d'être super performant.
04:10 Vous deviez retenir une victoire ou un moment fort de la saison, pas forcément une victoire d'ailleurs dans votre saison.
04:16 Ce serait lequel en tant que manager?
04:21 Il y a les points forts.
04:24 C'est que j'avais beaucoup de croyance sur Nasser et Nasser, malgré lui, malgré tout son courage, n'a pas pu revenir à son niveau.
04:32 Donc, ça, c'est un vrai moment fort pour moi parce que d'une part, c'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup et d'une part, c'est quelqu'un qui est très, très professionnel.
04:41 Maintenant, voilà, c'est ainsi.
04:43 C'est ainsi et c'est la dure loi du cyclisme et la dure loi du sport.
04:48 Maintenant, il est passé près de la correctionnelle en 2022.
04:55 Donc, déjà, de refaire du vélo, de retrouver les sprints, tout ça, pour moi, c'était déjà beaucoup de courage.
05:02 Maintenant, ça n'a pas été au bout du bout, comme lui l'espérait et comme moi, je l'espérais.
05:06 Mais c'est ainsi, c'est la vie.
05:07 Et après, si je retiens une victoire, ce serait peut-être la première course que gagne Kevin.
05:15 Kevin Vauclin, je crois que c'est un moment fort.
05:18 Et après, malgré lui, après le circuit de la Sarthe et tout cela, il est tombé pendant le circuit de la Sarthe.
05:26 Il a gagné au Jura derrière et après, il y a eu une fracture au niveau lombaire qui a endommagé toute sa fin de saison.
05:34 Et c'est vraiment dommage parce qu'il n'a pas pu faire le volume escompté et surtout ce qu'on espérait de lui et ce que lui espérait de lui aussi également.
05:42 Mais voilà, c'est des moments forts, clés dans la saison.
05:45 Et puis après, il y a aussi l'arrivée d'Arnaud en août qui a fait énormément de bien et qui met aussi du baume au cœur et qui met aussi en exergue une future saison 2024, j'espère, sous les meilleurs auspices.
06:00 Justement, on va y venir, le Mercato 2023-2024.
06:04 Vous l'avez déjà évoqué, l'arrivée d'Arnaud Desmars, assez symbolique avec le départ à la retraite de Nasser Bouhanni qui était son alter ego un peu pendant les années 2010 au niveau du sprint.
06:15 Un recrutement à 7 départs, 7 arrivées, un recrutement équilibré.
06:20 Florian Sénéchal, Arnaud Desmars, Venturini, Albanese, Garcia Perna, Huys, Cotson.
06:26 Le départ de Warren Barguil également.
06:29 Notez, comment vous jugez votre Mercato 2023-2024 ?
06:33 Si on parle des départs, on va dire que sur le leader qui était Warren, je crois que c'est cyclique.
06:41 D'une part, on se sépare en très bons termes et avec beaucoup d'estime l'un pour l'autre.
06:48 Mais voilà, c'est ainsi.
06:49 Il revient à ses premiers amours, Warren.
06:52 Et donc pourquoi pas revenir un jour à son dernier amour pour la fin de sa carrière.
06:58 C'est en tous les cas ce qu'on s'est dit et je ne sais pas si ça se fera.
07:02 Mais toujours est-il qu'on part en très bons termes.
07:06 Après, pour les arrivées, comme vous pouvez le constater, on a fait du coureur qui est capable de s'exprimer sur de nombreuses courses d'un jour.
07:17 Que ce soit Arnaud, que ce soit Clément Venturini, que ce soit Albanese, que ce soit Florian aussi, Sieneschal.
07:23 Et j'ai trouvé aussi en Florian un vrai leader aussi.
07:30 Quelqu'un qui fédère énormément une équipe, qui sublime une équipe, qui n'hésite pas à valoriser les jeunes, qui n'hésite pas à rassembler.
07:43 Et comme il m'a toujours dit dans son équipe précédente, parfois on n'était pas forcément les plus forts.
07:48 Mais on était les plus forts dans la tête, ça c'est sûr, que physiquement.
07:51 Et donc c'est vrai que le sport est quand même un sport physique, bien évidemment le cyclisme.
07:59 Mais avant tout aussi d'être fort dans sa tête, on gagne du temps et du terrain par rapport à ses adversaires.
08:04 Donc voilà un mercato des arrivées qui sont bel et bien pour les courses d'un jour.
08:13 Et puis ensuite en magasin, on a quand même des garçons qui vont s'exprimer petit à petit, les Kevin Vauquelin, des Erwann Kostiou.
08:19 Et je suis certain qu'un Erwann a permission et peut gagner très rapidement en 2024.
08:27 Un recrutement un peu plus international avec des départs également de 7 Français, de certains historiques.
08:33 On pense à Pichon, Nicolas Eden, Maxime Boué.
08:37 C'est une volonté marquée, une évolution ou c'est juste le hasard du mercato ?
08:43 Je crois qu'on est aussi dans un format de cycle.
08:48 Tous les garçons que vous m'avez cités arrivaient en fin de carrière.
08:53 Et donc à un moment donné, ça nous arrive toutes et tous, à un moment donné, à un certain âge d'être sur l'arrêt.
09:03 Après, Maxime à qui j'ai ouvert la porte aussi pour venir coacher et animer l'équipe continentale développement.
09:14 Et donc je pense que c'est quelqu'un qui a à cœur de transmettre, qui a à cœur de faire savoir tout son savoir.
09:22 Max est quelqu'un qui sera une bonne oreille pour tous ces jeunes et surtout un très bon éducateur.
09:31 Après, on est dans un sport professionnel, dans un sport où il y a des roues qui tournent.
09:38 Et évidemment, il y a des personnes qui tournent aussi également dans un effectif.
09:41 Et je rappelle aujourd'hui quand même que l'équipe Arkea Samsic, mais demain l'équipe BNB Hotel,
09:48 sera composée de 148 personnes, ce qui n'est pas neutre quand même dans une entreprise.
09:56 Et voilà, ça demande beaucoup de sérieux et puis tout ce qui va avec, le budget, tout ça.
10:03 Et comment l'arrivée de BNB Hotel, le nouveau chapitre Arkea BNB Hotel, qu'est-ce que ça change concrètement ?
10:10 C'est vraiment un cap qui est passé par l'équipe pour l'année prochaine et pour les futures années ?
10:15 Moi, j'ai toujours pour envie et pour espoir de chaque année, il y ait une progression.
10:24 Que ça soit sur un effectif, que ça soit sur un plan structurel, que ça soit sur un plan budgétaire.
10:32 Il est évident que l'arrivée de BNB Hotel est fast pour notre structure et quelque chose de fort.
10:41 Et puis après aussi, ce que j'essaye toujours de faire, c'est d'avoir aussi des partenaires bretons.
10:48 Et donc là, nous avons deux entités dans le naming qui sont d'origine brestoise,
10:54 qui ont complètement le siège à Brest. Et donc ça pour moi, c'est fort aussi.
11:02 Après, bien sûr, évidemment, on se targue aussi d'avoir un budget supplémentaire.
11:11 Maintenant, après, il faut savoir aussi qu'on reste encore petit chez les grands.
11:18 Pour l'année prochaine, on a déjà vu pas mal de belles promesses de votre jeunesse cette année.
11:22 On pense évidemment à Kevin Vauclin, à Mozzato, Louvel, Costiu.
11:26 On a également, parmi les nouveautés de BNB Hotel, l'équipe développement qui va être inaugurée cette année,
11:32 avec 14 recrutements si je ne me trompe pas.
11:35 Vous continuez à miser sur la jeunesse, sur la durée.
11:40 Vous pensez pouvoir vous imposer sur le long terme avec cette démarche ?
11:46 Il est évident qu'en construisant petit à petit d'autres structures, comme on peut le faire aussi avec l'équipe féminine,
11:54 comme on peut le faire avec l'équipe développement qui est nouvellement arrivante en 2024,
12:02 ça a été aussi, de ma part, un arbitrage. Et un arbitrage qui n'est pas forcément très évident,
12:08 parce que je parle de cela, parce qu'en fait, entre l'équipe féminine et l'équipe développement,
12:14 ça représente un budget d'à peu près 3 millions d'euros.
12:17 Et donc, il est évident que si on mettait tous les œufs dans la World Tour,
12:24 on comprend tout de suite qu'on pourrait avoir différents coureurs et peut-être un leader grand World Tour sur les classements généraux.
12:35 Maintenant, voilà, je pense que moi, mon cheval de bataille, c'est aussi d'avoir cette formation, de donner la chance à des jeunes.
12:41 Et je crois que l'équipe, comme je le dis aujourd'hui, l'équipe Arkea Samsic, depuis de nombreuses années,
12:47 mise sur ces jeunes et demain avec l'équipe Arkea Biennial Hotel, eh bien, il est évident qu'on accentuera encore ce format jeunesse,
12:59 parce que les jeunes, c'est nos grands coureurs de demain. J'espère en découvrir en interne.
13:06 Et pour moi, ce serait la plus grande satisfaction qu'un Vauclin, qu'un Costiou, qu'un Louvelle, qu'un Mozzato,
13:11 eh bien, soit formé ou finir de former chez nous pour justement être dans les grands coureurs de demain.
13:18 Ça, ça serait une vraie satisfaction. Donc, c'est pour cela que l'arbitrage financier est parfois délicat au début,
13:25 parce qu'on se dit, oui, mais il y a cette histoire de points, il y a cette histoire de classement.
13:31 Et si on n'y est pas, il va se passer ci, il va se passer ça.
13:34 Non, je crois qu'à un moment donné, il ne faut pas forcément avoir que peur.
13:36 Il faut aussi se dire, eh bien, voilà, je mise sur les jeunes parce que c'est le coup de demain et c'est notre avenir qui est en jeu.
13:46 Et je pense aussi que par rapport à nos partenaires, ce double projet de continental développement et aussi certaines féminines,
13:54 parce qu'il faut savoir que j'ai encore certaines féminines qui sont encore aux études.
13:59 Et ce double projet par rapport à la Devo, c'est d'avoir aussi une tête bien faite avec un cursus scolaire, soit en cours, soit fini.
14:09 Et je crois que c'est aussi la base de notre…
14:12 Je crois que c'est l'ADN de l'équipe et c'est là-dessus, c'est là-bas que je veux aller en tous les cas.
14:18 OK. Et parlons un peu de Kevin Vauclin, qui sera certainement votre grand leader pour les grands cours l'année prochaine,
14:25 peut-être avec Christiane Rodrigues également, mais quel va être son programme pour l'année prochaine ?
14:30 On l'a eu sur Cycliste Mactu, il a parlé peut-être du Tour de France après sa première Vuelta cette année.
14:36 Est-ce que c'est quelque chose qui est déjà défini ou qui sera amené à être défini ?
14:40 Ça va être amené à définir. Pourquoi ? Parce qu'en fait, je n'aurais aucun a priori ou à dire que Kevin ferait le Tour de France en 2024
14:55 s'il avait vraiment effectué une saison complète, je parle en volume physique, en 23 ans.
15:01 Il lui a manqué quelques semaines, voire quelques mois. Donc, il faut être vigilant par rapport à tout cela.
15:07 Mais on va dire qu'il y a de grandes chances que si tout se passe bien et s'il n'y a pas de problème de carrosserie d'ici le Tour de France,
15:15 il est évident que Kevin sera au Tour de France en bonne et due forme et en bonne place, je l'espère,
15:22 avec tout ce qui va avec, c'est-à-dire le mental, le physique et puis de voir ce qu'est capable Kevin, bien évidemment.
15:31 Avec potentiellement le retour d'Arnaud Desmars également sur le Tour, on sait que c'est un de ses principaux objectifs,
15:38 retrouver le Tour et retrouver la victoire sur le Tour. Vous allez venir avec un grand sprinter sur potentiellement le Tour de France.
15:45 Qu'est-ce que ça change ?
15:47 En fait, Arnaud a déjà gagné, puisqu'il a gagné deux fois auparavant. Sur ses 95 victoires, il a gagné deux fois sur le Tour de France,
15:56 ce qui n'est pas anodin et neutre. Il est évident qu'Arnaud est là pour cela en tant que leader.
16:04 Et quand on regarde le parcours du Tour de France, bravo aux organisateurs, puisqu'il y a pratiquement six, six, voire sept,
16:14 sept et demi, comme lui le dit, sprint possibles sur le prochain Tour de France.
16:20 Donc, il est évident qu'un sprinter se doit d'être au départ du Tour de France.
16:25 Maintenant, après, il ne faut pas de problème physique, santé, carrosserie, comme je dis toujours, il faut être à 150 % au départ du Tour de France.
16:37 J'espère qu'Arnaud sera à 150 % et pourra lever les bras avec l'équipe Arkea BNB Hotel en 2024 sur le Tour de France.
16:46 C'est tout ce qu'on lui souhaite, évidemment.
16:48 Et de manière plus générale, les grands objectifs pour 2024 ?
16:53 On a vu votre recrutement qui était assez axé classique, une période qui va être importante, évidemment, forcément les grands tours.
16:58 Quelles sont les grandes lignes de ce que vous viserez en 2024 ?
17:03 Je pense qu'on a un vrai équipage pour cette période classique.
17:07 Vous voyez aussi que dans ce monde de grands, ce n'est pas facile de s'imposer, ce n'est pas facile d'exister.
17:13 Maintenant, on a des valeurs sûres et je pense qu'un Florian peut être fédérateur, un Florian Senechal peut être fédérateur sur les classiques,
17:22 avec tout ce qui va autour, c'est-à-dire des Matisse-Louvelle, des Arnaud, des Macleay, tout ça, ça doit pédaler en haut de l'affiche sur les classiques.
17:32 Maintenant, je vous dis, la concurrence est rude.
17:34 Et après, le vrai objectif 2024, c'est de gagner sur le Tour de France et de gagner une étape, soit avec Arnaud, soit avec un autre, bien évidemment.
17:45 Je ne vais pas faire de ségrégation par rapport à qui doit le faire.
17:51 Mais en tous les cas, c'est quand même le point nommé.
17:55 Je le souhaite de tout mon cœur parce que moi, j'ai gagné sur le Tour de France avec d'autres équipes auparavant,
18:01 mais avec l'équipe et l'entité d'aujourd'hui, je n'ai pas encore gagné.
18:06 Donc, je le souhaite à mon équipe et surtout au personnel qui travaille d'arrache-pied, qui travaille tous les ans pour justement briller sur le Tour de France.
18:17 Et on a fait deuxième, troisième, deuxième, troisième, quatrième, mais ce n'est pas gagné.
18:21 Donc, c'est complètement différent. Deuxième, ce n'est pas pareil.
18:25 On le sent un peu à l'image de ce qu'a vécu l'équipe Cofidi cette année, qui a retrouvé la victoire sur le Tour.
18:30 Ça peut être un peu un déclic, un peu un objectif affiché depuis la création de l'équipe il y a une dizaine d'années.
18:37 Ça pourrait agir comme un gros déclic, potentiellement, cette victoire sur le Tour de France.
18:41 Complètement, je pense que c'est non seulement un déclic, ça décoince un peu tout le monde.
18:45 Et puis, le Tour de France, c'est la plus grande, la plus belle course au monde.
18:51 Donc, tout le monde veut gagner sur le Tour de France.
18:54 Et l'exemple de l'équipe Cofidi, ça a été plus d'une douzaine d'années sans gagner.
18:59 Nous, il y a douze ans, on n'existait pas du tout à ce niveau et surtout pas faire Tour de France.
19:09 Donc, je crois que voilà, chaque chose dans son temps.
19:12 Et il y a de la formation, le tout, c'est d'y croire.
19:15 Et chaque année, j'y crois.
19:17 Et chaque année, ce n'est pas une utopie, justement, d'y croire.
19:21 Parce qu'on a vraiment des valeurs sûres au sein de l'équipe Arkea, bien de bien hôtel en 2024.
19:27 On en avait déjà un petit peu parlé, mais le classement UCI, c'est quelque chose qui est un peu dans les têtes de toutes les équipes maintenant, évidemment.
19:34 Notamment quand on ne joue pas forcément les premières places.
19:37 C'est quelque chose qui pèse dans la saison, qui est dans les têtes.
19:41 Ou alors, on n'y pense pas du tout et on fait le bilan à la fin.
19:45 On est obligé d'y penser parce que c'est quand même un fil conducteur et c'est quand même mieux d'y être de ne pas y être.
19:52 Celui qui dit "ce n'est pas très grave, je ferai quand même le Tour de France", non.
19:57 Le tout, c'est d'avoir cette assurance de le faire et l'assurance pour le faire, c'est le World Tour.
20:03 Donc, ce fil conducteur est indéniablement suivi tout au long de l'année.
20:09 C'est une évidence.
20:11 Maintenant, après, il ne faut pas en faire non plus que des fixettes à chaque course.
20:15 Je crois qu'il faut laisser aussi libre cours et la nature faire.
20:18 Maintenant, après, on est 19e, on est avant-dernière équipe World Tour, mais on est dans la zone rouge.
20:26 Donc, il faut se remettre au travail.
20:32 Si t'en viens à SS, là, ce n'est pas forcément le travail qui nous manque parce qu'on travaille dur.
20:36 La seule chose, c'est se remettre en quête de points.
20:39 Mais voilà, il n'y a rien de rédhibitoire.
20:41 Il faut savoir que ce classement est lissé sur trois années, non d'effectuer une année.
20:46 Il y a peut-être des équipes qui ont perdu des coureurs, je n'ai pas encore bien analysé.
20:50 Peut-être des équipes qui ne sont pas très loin de nous, qui sont peut-être moins bien loties que nous
20:56 sur des courses d'un jour, peut-être un peu mieux équipées sur des classements généraux.
20:59 Non, ce qui est sûr et certain, c'est qu'il faut l'avoir en tête.
21:03 Et le but du jeu, c'est quand même d'y rester.
21:05 Et comme l'aime à le dire aujourd'hui Florian Senechal, dans les diverses réunions qu'on a pu faire ces derniers temps,
21:12 Flo nous dit qu'on a toute la capacité d'être bien plus proche de la 10, 12e place que de la 18e.
21:21 Je le crois, il a de l'expérience.
21:23 À lui de motiver ses troupes et à lui de fédérer tout cela.
21:28 Mais voilà, je pense que la situation de l'équipe, on peut très bien se situer entre 14e et 16e facilement.
21:36 C'est un bien grand mot.
21:37 Mais par contre, notre place peut être là, bien évidemment.
21:40 Le court terme, les échanges à venir pour l'équipe Arkea Samsic Futur et Airbnb Hôtel.
21:48 Stages, préparation, présentation, qu'est-ce qui est à venir pour l'équipe ?
21:59 Là, les coureurs viennent de partir en début de semaine, retrouver leur pénate pour effectuer la dernière semaine
22:09 avant un stage qui va démarrer le week-end prochain.
22:12 Et là, en Espagne, comme on aime à le faire, pour retrouver un peu de chaleur et de bon temps.
22:21 Là, c'est vraiment une séance de travail.
22:24 Après, les premières épreuves arrivent très vite.
22:26 Puisque l'Australie, le premier départ, il y a des coureurs qui partent en fin d'année avant le nouvel an en Australie.
22:33 Et puis, il y a d'autres coureurs qui partent le 7 janvier directement pour l'Australie pour effectuer le tour d'un an de deux heures.
22:40 Et les diverses courses qu'il y a aussi à la suite de cela sur le continent australien.
22:44 Et puis ensuite, le déroulé classique de la saison européenne.
22:51 Là, il y a la Marseillaise, Mayork, Bessèges, Tour de Provence, Tour du Haut-Var, tout ça.
22:58 Ça va arriver vite, effectivement.
23:00 Pour finir, Emmanuel, qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter pour 2024 à titre personnel ou à titre collectif ?
23:08 Qu'est-ce qui serait bon de voir chez vous l'année prochaine ?
23:12 On va dire qu'à titre personnel et professionnel, on va dire que c'est assez lié.
23:17 Moi, à partir du moment où l'équipe fonctionne, je suis heureux.
23:19 Après, on est dans un sport de très haut niveau.
23:23 On se bat contre des grands.
23:24 Comme j'aime le dire aussi, et ça, c'est aussi pour le public, on ne se bagarre pas dans un championnat français, comme peut l'être d'autres sports.
23:33 Mais nous, tous les jours, c'est la Ligue des champions et donc c'est dur.
23:41 Et on se bat aussi contre des très grandes équipes, avec des énormes budgets, et pas forcément tout le temps avec les mêmes règles sociales, on va dire, que d'autres.
23:55 Et puis, parce qu'on connaît aussi les charges que peuvent incomber aussi l'adhésion à la France.
24:02 Et justement, c'est très bien que la France puisse couvrir tout.
24:06 Mais comme l'a dit un certain Marc Madiot dernièrement dans une de nos interviews, ce qui n'est pas neutre non plus, c'est qu'on a la chance d'être en France.
24:16 On vit dans un pays merveilleux, mais parfois pas forcément concurrentiel par rapport à l'étranger, sur les charges patronales, les charges sociales qui nous incombent.
24:26 Mais voilà, c'est ainsi, il faut se battre avec. Et voilà, ce que je souhaite, c'est justement revenir dans cette zone non relégable, c'est-à-dire 15-16e.
24:38 Et je pense qu'on a tous les moyens pour le faire. Mais la concurrence est là, et donc la concurrence, à partir du moment où elle est là, et en plus de ça, elle est très haute,
24:46 il faut ne rien laisser pour compte et se battre à chaque course pour marquer le maximum de points.
24:54 Mais voilà, ce que je souhaite, c'est le maximum de victoire. Une étape sur le Tour de France, ça me ferait encore plus plaisir.
25:00 Et puis surtout, que les 148 personnes de l'équipe prennent du plaisir et prennent du bon temps, tout en étant hyper professionnels.
25:10 Ça, c'est aussi mon désir à table pour 2024.
25:15 C'est sur ces belles paroles qu'on va se quitter. C'est tout ce qu'on vous souhaite, en tout cas, Emmanuel.
25:20 Merci à vous pour cette interview sur Cyclisme Actu. Et puis on espère vous revoir très vite, au début de la saison 2024 avec l'équipe Arcade et l'équipe d'Indiotel.
25:29 Merci à vous et bravo à Cyclisme Actu.
25:32 Merci.