Le chanteur Vianney est le parrain du Téléthon 2023. A cette occasion, il est le Grand témoin de franceinfo, le 8 décembre 2023.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 *Musique*
00:03 Il y a cette musique que vous connaissez bien et puis il y a le 3637, un numéro aussi que vous connaissez bien.
00:08 Numéro pour soutenir la recherche sur les maladies rares, un numéro que vous allez peut-être, vous Vianney,
00:13 beaucoup répéter ce week-end à l'occasion de la 37ème édition du Téléthon.
00:17 Bonjour Vianney.
00:18 Bonjour.
00:18 Merci d'être ce matin le grand témoin de France Info.
00:20 Donc vous êtes le parrain cette année du Téléthon.
00:22 Cet engagement il représente quoi pour vous ?
00:24 Il a énormément de sens évidemment, parce que j'ai toujours été très sensible au monde des malades, des gens malades,
00:32 qui se battent au quotidien.
00:34 Voilà, ça fait plusieurs années que je m'investis pour le Téléthon et d'autres choses.
00:37 Mais là en l'occurrence cette année je n'ai plus de tournée, donc j'ai forcément un peu plus de temps pour moi.
00:42 Voilà, cette décision de ne plus faire de tournée, ça me permet aussi de pouvoir m'investir comme ça pour les malades et leur famille.
00:48 Alors pour préparer ce Téléthon, vous avez rencontré des familles, on va y revenir dans un instant, mais d'abord un mot sur la recherche.
00:53 Vous avez vu à quoi sert l'argent du Téléthon dans les laboratoires de l'AFM Téléthon ?
00:58 Voir ces chercheurs à l'œuvre, ça donne de l'espoir ?
01:01 En fait ce qui est fabuleux, c'est surtout que je n'avais pas du tout conscience,
01:05 et je pense que beaucoup de gens qui nous écoutent ne le savent pas non plus.
01:08 Mais le Téléthon, on ne finance pas, ce n'est pas une collecte d'argent, ce n'est pas une banque qui redistribue derrière à divers projets, divers associations.
01:16 Non, c'est une association qui directement finance la recherche, qui emploie des milliers de chercheurs,
01:23 et qui a ce fameux "généthon", cet endroit qui est un peu le cœur du réacteur de la recherche et de la découverte.
01:30 Et c'est eux qui ont élaboré cet énorme laboratoire.
01:35 Et donc vous les avez vus ces chercheurs avec des fûts, avec de la fumée partout, enfin on est vraiment dans de la recherche pure.
01:41 C'est complètement dingue, il y a près de 3000 salariés qui sont vraiment concentrés sur la recherche qui concerne les maladies rares.
01:48 Et puis il faut imaginer un énorme laboratoire en banlieue parisienne sur des milliers de mètres carrés,
01:55 où des jeunes, des moins jeunes, des anciens, des grands chercheurs, des étrangers aussi,
02:00 sont là et s'affairent à avancer sur ces thèmes de maladies rares.
02:05 Vianney, le message il est clair, la recherche soutenue par le Téléthon, ça marche, les résultats ils sont là au fil des années.
02:10 - Eh oui, c'est fabuleux. Alors pour l'instant, il faut savoir qu'il n'y a que 5% des maladies qu'on commence à bien savoir traiter.
02:17 Donc c'est pas encore grand chose sur 7000 maladies rares.
02:21 Mais n'empêche qu'il y a réellement des progrès incroyables qui ont été faits dernièrement.
02:26 Et il faut bien penser que dès qu'il y a des progrès qui sont faits, ça a un effet accélérateur sur les recherches de tous les domaines, de toutes les maladies.
02:34 C'est une découverte, on inspire une autre. C'est comme ça que fonctionne la recherche.
02:38 Et c'est ce qui fait que notamment dans les familles ambassadrices, cette année, il y a un petit enfant qui est là, non pas parce qu'il est malade, mais parce qu'il est né malade et qu'il est aujourd'hui traité.
02:46 Et il ne sera pas paralysé comme il était condamné à l'être à la naissance, grâce à un traitement qui a seulement quelques années,
02:53 qui a été entièrement financé par les Français, grâce au Téléthon.
02:59 Donc il y a des vraies prouesses qui sont effectuées ces dernières années.
03:03 - Parce que le Téléthon, ça n'est pas que l'amiopathie, effectivement, ce sont un certain nombre de maladies rares.
03:07 Et il y a ces enfants, ces ambassadeurs que vous avez rencontrés, il y en a quatre, des jeunes, des enfants.
03:12 Il y a Ibrahima, Kelly, Léon, Ivy. Eux, ils attendent beaucoup de cette mobilisation.
03:16 - Ils attendent beaucoup. Alors ils ont des pathologies évidemment très très différentes.
03:20 Il y a même, je pense à la petite Ivy, qui elle est malade, mais la maladie est tellement rare que pour l'instant, il y a une errance de diagnostic.
03:28 On ne sait vraiment pas ce qu'elle a. Tout ce qu'on sait, c'est qu'elle ne peut plus bouger.
03:32 Et ils ont tous des maladies différentes et tous aussi des espoirs plus ou moins grands.
03:41 Ibrahima, c'est évidemment l'espoir incarné, puisqu'on peut considérer qu'il est quasiment guéri grâce au traitement du Téléthon, de sa maladie.
03:49 Mais il reste pour les autres, pour Ivy, pour Kelly et pour Léon, l'espoir.
03:57 Parce qu'évidemment, les chercheurs avancent, mais aussi l'incertitude. C'est une course contre la montre, cette affaire-là.
04:04 Et voilà, c'est pour ça aussi que je voulais donner tout mon temps.
04:08 - Qu'est-ce que vous retenez de la rencontre avec justement ces familles, avec ces enfants, ces jeunes ?
04:12 - Déjà, c'est qu'on est tous touchés. Parce que forcément, on se projette, chacun.
04:20 Et je crois que si les Français sont si généreux, c'est aussi qu'ils ont conscience parfois d'avoir beaucoup de chance par rapport à la famille d'un enfant malade.
04:26 On aura toujours plus de chance si notre santé est préservée par rapport à celui qui a des problèmes de santé.
04:32 Donc il y a la simple empathie. Je crois que les gens sont simplement empathiques.
04:37 Et moi, par empathie, évidemment, je me sens très chanceux à leur contact.
04:42 Mais aussi, on est face à des personnes, ils nous bluffent parce qu'ils pourraient se recroqueviller sur leur souffrance, leur incertitude.
04:51 Et ils ont décidé de s'investir aussi pour les autres malades.
04:54 Donc je suis assez subjugué, moi, par ça.
04:56 Il y a finalement un altruisme, même chez les plus démunis et les moins chanceux.
05:01 - Le Téléthon cette année, c'est donc 30 heures de direct, c'est 20 000 animations, 215 000 bénévoles, 13 000 communes mobilisées.
05:08 Vous, ce sera quoi votre rôle ? Vous allez chanter ? Vous allez être là ? Vous allez accompagner ?
05:12 - Je suis une goutte d'eau, moi, dans cet océan. Mais j'ai le rôle, comme j'ai une tête identifiée, comme Nagui ou Sophie.
05:21 Nous, on a le simple rôle d'être Sophie Davant, d'être présent à l'écran et de faire comprendre aux gens que c'est un rendez-vous important
05:29 puisqu'on est nombreux à être présents. Et puis, je suis aussi là en tant que passeur.
05:33 J'ai pas mal de collègues qui vont venir chanter. Donc voilà, c'est un peu tout ça.
05:39 - Alors, avec ce Téléthon, on le voit, vous revendiquez un engagement.
05:41 On vous entend aussi déliver une forme de bienveillance dans la période actuelle. Est-ce que vous n'êtes pas un peu un ovni ?
05:46 - C'est triste, si c'est le cas, parce que j'espère pas être le seul à vouloir véhiculer du positif en ce moment.
05:53 Je pense qu'en effet, il y en a besoin, mais qu'il y en aura toujours besoin.
05:56 Donc, c'est vrai que je préfère me concentrer sur des messages positifs.
06:02 Je trouve que c'est plus porteur que d'entretenir un pessimisme qui est déjà assez ambiant.
06:10 Et justement, le Téléthon, on part de thématiques qui sont certes très difficiles,
06:14 mais l'idée, c'est d'en faire un rendez-vous joyeux et porteur d'espoir.
06:18 C'est ce qui se passe tous les ans. Donc le rendez-vous du Téléthon, c'est pour ça qu'on aime ça.
06:22 On part d'une thématique qui est très compliquée, qui est douloureuse,
06:25 mais on arrive à entretenir l'espoir et on arrive à des vrais résultats. C'est ça, le Téléthon.
06:30 - Vous comprenez ce rendez-vous annuel, cet engouement des Français pour le Téléthon ?
06:34 On rappelle l'année dernière près de 91 millions d'euros qui ont été récoltés.
06:39 Vous comprenez ? 37e édition, ça veut dire que ça a même commencé avant votre renaissance.
06:44 C'est un lien particulier, le Téléthon, avec les Français.
06:47 - Oui, parce que les Français, oui, on nous dit "raleur", et bon, c'est pas faux.
06:52 On nous dit "grognon".
06:55 N'empêche qu'on sait répondre présent quand il faut se mobiliser pour l'autre ou pour celui qui est à la peine.
07:01 Et ça, je pense, pour moi, le Téléthon, j'ai surtout réalisé comme ça devait être une fierté nationale.
07:07 On est le seul pays à avoir cette association
07:10 qui a directement monté son laboratoire, qui profite à la recherche mondiale.
07:14 On finance, nous Français, un laboratoire qui guérit, qui change des vies, qui sauve des vies.
07:19 Donc je trouve que c'est une fierté nationale, parce que même par les temps qui courent, même avec l'inflation,
07:24 il est prouvé que les Français continuent de donner. Et souvent, quand on fait des études,
07:29 les gens qui ont le moins donnent beaucoup par rapport à ce qu'ils ont.
07:33 Voilà, 15 euros, ça peut paraître pas grand-chose. Pour quelqu'un qui est au SMIC, c'est énorme.
07:38 - Et ça veut dire qu'il n'y a pas de petits dons. C'est aussi ça qu'il faut rappeler.
07:42 36, 37 déjà, on peut rappeler le numéro, mais il n'y a pas de petits dons.
07:45 Et c'est ça qui porte la recherche.
07:48 - Non, bien sûr, il ne faut jamais minimiser le don quand il est fait par des gens riches et aisés.
07:54 Et il faut le glorifier autant que le petit don qui va être fait par un étudiant,
07:59 ou quelqu'un de mon âge, un jeune parent, ou des gens dans la difficulté.
08:04 Chacun donne, soit du temps, soit de l'argent. Et c'est déjà louable et à glorifier.
08:10 - Et vous, vous donnez du temps ce soir à partir de 18h40 sur France 2, le Téléthon en partenariat avec Radio France.
08:16 On rappelle l'objectif, dépasser les dons de l'an dernier, c'était 91 millions d'euros.
08:21 Merci beaucoup Vianney, on vous retrouve donc ce soir.
08:24 Vous êtes le parrain, on rappelle le numéro quand même ?
08:25 - 36, 37 évidemment.
08:27 - Merci beaucoup Vianney. - Avec grand plaisir.