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En vue des Jeux Olympiques 2024, nous avons interviewé des athlètes médaillées olympiques qui concilient vie pro et vie de mère sous le prisme du sport. Rencontre avec la vice championne aux JO de Rio 2016 de lancer du disque féminin, Mélina Robert-Michon, maman de deux filles.

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Sport
Transcription
00:00 J'imagine pas ce qu'aurait pu être ma vie sans le sport.
00:02 Mélina Robert-Michon, je suis lanceuse de disque,
00:06 vice-championne olympique à Rio en 2016
00:09 et vice-championne du monde à Moscou en 2013.
00:12 Maman de deux petites filles entre 5 et 13 ans.
00:16 J'ai toujours fait du sport depuis toute petite.
00:20 Mon grand frère faisait du judo,
00:21 donc j'ai commencé par le judo en le suivant un petit peu.
00:24 Après, j'ai fait un peu de volet, un peu de hand.
00:26 Et j'ai découvert l'athlétisme au collège.
00:28 Et c'est mon prof de PS qui m'a dit, "Tiens, tu devrais t'inscrire dans un club."
00:31 Ce que j'ai pas fait tout de suite.
00:32 Quand je suis rentrée au lycée, je me suis enfin inscrite en club.
00:35 Donc j'ai commencé assez tard, finalement, l'athlétisme, plutôt vers 15 ans.
00:38 J'ai commencé, j'ai essayé un petit peu tout.
00:40 J'ai rencontré un entraîneur et un groupe de lancers
00:42 qui m'ont fait découvrir le disque.
00:44 C'est quelque chose qui me paraissait très compliqué.
00:46 Les athlètes qui étaient là étaient des athlètes
00:47 qui préparaient les championnats de France.
00:48 Donc moi, je les regardais avec des grands yeux.
00:50 J'étais très admirative.
00:51 Je trouvais que c'était vraiment joli
00:52 et j'avais envie d'arriver, moi aussi, à maîtriser un petit peu ce geste-là.
00:56 Ça m'apporte beaucoup.
00:59 J'ai souvent tendance à dire que le sport, ça a changé ma vie.
01:02 Déjà, ça m'a permis de m'accepter.
01:04 Moi, à 13 ans, je faisais déjà 1m80.
01:06 C'était une période où tu rêves, que personne te voit, on voit que toi.
01:09 C'était pas quelque chose de très simple.
01:10 Et là, quand je suis arrivée à faire notamment le disque,
01:13 je me suis rendue compte que ça me servait à quelque chose d'être grande
01:15 et que ce grand corps dont je savais pas trop quoi faire,
01:17 là, il m'était utile et que c'était même plutôt un point positif.
01:20 Donc, ça m'a permis déjà de me réconcilier un peu
01:22 avec ce grand corps dont je savais pas trop quoi faire.
01:24 Et maintenant, je dirais que le sport, ça fait partie de ma vie.
01:26 J'imagine pas ce qu'aurait pu être ma vie sans le sport, en fait.
01:28 Ça m'a changé en tant que femme, ça m'a changé en tant qu'athlète,
01:31 ça m'a permis de me construire aussi.
01:33 Champion ou pas, on a tous quelque chose à y gagner,
01:35 que ce soit dans les rencontres, les histoires, les voyages, les déplacements.
01:38 Il y a tellement d'avantages au sport
01:40 qu'à tout niveau, chacun peut y trouver son compte.
01:43 Forcément, le sport prend beaucoup de place à la maison
01:49 parce que déjà, c'est mon métier et j'aime partager ça avec elles.
01:52 J'essaye de les emmener au maximum avec moi
01:54 à l'entraînement, en stage, sur les compétitions
01:55 pour qu'on puisse vivre ça ensemble et que ce soit vraiment notre aventure.
01:59 Pour leur pratique à elles,
02:00 j'aime bien appliquer ce que mes parents ont appliqué pour moi,
02:02 c'est-à-dire, je veux que tu fasses du sport,
02:03 à toi de choisir vraiment le sport que tu veux faire.
02:06 Et j'ai envie que ce soit pareil pour elles, qu'elles fassent ses choix,
02:08 que ce soit pour elles qu'elles le fassent et pas pour moi.
02:11 Pour l'instant, la petite, elle vient de commencer la danse
02:13 et ma grande, après avoir fait de la danse, de la gym,
02:16 elle vient de commencer l'athlée.
02:18 Alors c'est vrai que pour moi, c'était un peu une surprise au départ.
02:20 Je voulais être sûre que ce soit ce qu'elle a envie
02:22 et pas que parce que moi, je fais du sport
02:23 et son papa fait du sport aussi, de l'athlée aussi,
02:26 elle veut faire pareil, mais non, c'était son choix à elle, donc ça va.
02:28 [Musique]

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