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00:00 porte-parole du candidat et président sortant, Félix Tshisekedi,
00:04 et notre invité ce soir. Merci beaucoup d'être venu sur ce plateau.
00:07 - Merci pour l'invitation. - Merci.
00:09 Alors tout d'abord, j'aimerais vous faire réagir sur le départ de la force est-africaine.
00:13 On a entendu dans les interviews d'Aurélie, notre correspondante à Kinshasa,
00:19 ces personnes à Goma, notamment l'une d'entre elles qui dit que c'est quand même grâce à cette force
00:24 que Goma n'est pas tombé entre les mains des rebelles du M23.
00:27 Est-ce que finalement il n'aurait pas été plus sage d'attendre au moins que le processus électoral se déroule
00:35 avant le retrait de cette force ?
00:38 Non, parce qu'on a jugé que l'efficacité de cette force n'avait pas rempli ses objectifs.
00:43 N'empêche, comme vous l'avez dit, effectivement, cette force a quand même joué un rôle.
00:47 Et d'ailleurs, le Congo a remercié les pays frères qui ont pourvu des troupes pour venir nous soutenir.
00:54 Comme on est victime d'une agression de la part du Rwanda avec son suppôt, le M23.
00:59 Donc on remercie nos frères est-africains qui ont envoyé les troupes de l'EAC.
01:03 Mais on a été obligés de faire le constat qu'elles n'avaient pas rempli leur rôle.
01:07 Et c'est pour ça qu'on va se séparer des troupes de l'EAC.
01:10 Et bientôt vont arriver les troupes de la SADEC.
01:12 Quand exactement ? Est-ce qu'il y a une date ?
01:14 Aux environs du 10 décembre. Il y aura déjà les premiers contingents qui vont venir
01:17 et qui seront pourvus par trois pays. Le Malawi, l'Afrique du Sud et la Tanzanie.
01:21 Donc avant le scrutin.
01:22 Avant le scrutin, exactement.
01:23 Et comme on l'a dit dans le reportage, la véritable force sur laquelle on compte
01:28 pour stopper justement cette agression, c'est l'FRDC, c'est-à-dire l'armée congolaise
01:33 que le président Tshisekedi a contribué à récapaciter, donc à lui donner de la capacité
01:38 pour qu'elle soit à même de pouvoir remplir sa fonction régalienne.
01:41 Et pourtant, on a entendu Aurélie le dire, il y a encore des combats dans le Massissi,
01:46 dans le Rutschourou. Est-ce que ça ne risque pas de compromettre justement cette élection
01:51 qui a lieu, je le rappelle, le 20 décembre ?
01:53 Pas du tout, parce que la CENI avait d'ailleurs dit qu'il y avait deux territoires,
01:56 le Massissi et Rutschourou, où il n'y aurait pas d'élection.
01:59 Mais il faut comprendre pourquoi il y a ces combats.
02:01 Il y a ces combats parce que le M23 n'a pas respecté les engagements qui avaient été signés
02:06 justement par tous les présidents de la région.
02:08 Selon la feuille de route de l'Ouanda, le M23 devait déposer les armes,
02:12 se retirer dans une portion du territoire bien définie et ensuite aller dans un cantonnement.
02:18 Le M23 a refusé d'appliquer ça et d'ailleurs les combats qui se déroulent actuellement,
02:22 c'est entre le M23 et ce qu'on appelle les "Wazalendo", c'est-à-dire des patriotes congolais,
02:27 des milices patriotes congolaises qui se battent pour défendre leur terre.
02:30 Alors, on va parler également de ce scrutin.
02:35 On parle de certains cadres, en tout cas de l'Union sacrée, se disent inquiets
02:39 et envisagent non pas un glissement mais plutôt un report.
02:43 C'est ce qui s'est passé en 2018. L'élection a été prévue fin décembre,
02:46 elle a eu lieu en janvier 2019. Donc est-ce que c'est envisageable ?
02:49 Est-ce que vous pensez que cette élection peut être reportée ?
02:53 Ce que je pense, je m'en tiens aux affirmations, aux déclarations de la CENI,
02:58 la Commission électorale nationale indépendante, dirigée par M. Denis Kadima.
03:02 Ils ont dit qu'ils vont respecter le délai constitutionnel, c'est-à-dire organiser les élections pour le 20 décembre.
03:08 Jusqu'à présent, la CENI a dit qu'elle tient le cap.
03:11 D'ailleurs, elle a dit qu'elle avait tout le matériel.
03:13 Ce qui reste encore à déployer, ce sont les bulletins de vote qui sont en train d'être imprimés en Chine.
03:17 Justement, le matériel est déployé en province mais à Kinshasa.
03:21 Est-ce qu'il est déployé, tout le matériel électoral ?
03:23 Il va être déployé parce que vous savez qu'il est plus facile de le déployer à Kinshasa,
03:25 qui est une grande ville, qui a un aéroport international,
03:28 plutôt que dans le reste du pays où parfois il y a des zones difficilement accessibles à cause.
03:33 On est en saison des pluies, il y a des routes qui ne sont pas.
03:36 C'est pour ça que la CENI a préféré d'abord déployer à l'intérieur du pays
03:39 et elle le fera à la fin à Kinshasa.
03:41 Mais tant que la CENI, madame, qui est chargée d'organiser cette élection,
03:46 dit que ça va se passer le 20 décembre, je pense qu'il faut s'en tenir à là
03:50 et les spéculateurs ou les oiseaux de mauvaise augure qui veulent faire peur à la population,
03:53 il ne faut pas faire attention à ça.
03:55 Alors l'opposition semble se mobiliser, des alliances se forment.
03:59 Déli, Cessanga est le quatrième candidat de l'opposition à la présidentielle
04:04 à se désister en faveur de l'ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi.
04:09 Est-ce que ça vous inquiète ?
04:11 Pas du tout, madame. C'est un non-événement.
04:13 Le ralliement Déli-Cessanga, c'est un non-événement.
04:15 C'était déjà prévu puisqu'au départ...
04:17 Il n'est pas le seul.
04:18 Oui, il y en a trois autres.
04:19 C'est Seth Kikuni, Frank Diongo, je pense, et puis aussi Matata Ponyo.
04:24 Mais c'était déjà prévu.
04:25 Et d'ailleurs, le fameux Déni Cessanga,
04:28 quelqu'un qui a réuni un congrès il y a quelques mois de son parti
04:32 où il a dit aux gens de son parti qu'il a été désigné comme candidat
04:36 et là, il se désiste sans même en revenir à sa base.
04:38 C'est un non-respect de ses électeurs
04:40 et je pense qu'avec ce genre de personnes,
04:42 Moïse Katumbi n'a pas beaucoup de chance.
04:44 Donc rien ne vous inquiète ?
04:45 Rien ne nous inquiète.
04:46 Même si l'opposition s'organise, parce que c'est un scrutin, je le rappelle, à un seul tour.
04:50 À un seul tour, justement.
04:51 L'opposition, ce n'est pas l'opposition qui s'organise,
04:53 c'est quelques individus, si je peux dire,
04:55 qui se regroupent, une petite bande d'amis
04:57 qui ont envie de faire un petit coup entre eux.
04:59 Ça ne nous inquiète pas parce que du côté du président,
05:02 il y a réellement d'abord un bilan sur lequel il repose,
05:05 un bilan positif, où il a montré aux Congolais
05:08 qu'il a remis le pays sur les rails.
05:10 Il a recréé des fondations pour un pays qui était vraiment très mal en point,
05:13 notamment par exemple avec la gratuité de l'enseignement primaire,
05:16 où ça a permis à 5 millions de jeunes enfants de revenir à l'école.
05:20 La CSU, la couverture santé universelle,
05:23 où il a permis par exemple la gratuité des soins pour les mamans et les bébés.
05:27 Donc il a un bilan positif et il demande aux Congolais
05:29 de lui faire confiance pour aller plus loin.
05:31 Et autour de lui, il a des véritables ténors politiques,
05:34 tels que Jean-Pierre Bemba, M. Bahati, M. Vital Caméré, ou bien d'autres.
05:39 Je ne vois pas pourquoi on aurait peur.
05:41 Au contraire, on est concentré et on essaye d'être en symbiose avec le peuple.
05:45 Merci beaucoup Eric Nindou, porte-parole du président Tshisekedi,
05:49 président sortant et candidat à la présidentielle.
05:52 Nous suivrons cette présidentielle et nous donnerons également la parole
05:55 aux autres candidats. Merci beaucoup d'avoir répondu à nos questions.
05:58 Merci beaucoup.