Tatiana Renard-Barzach : «Il y a un silence assourdissant de la part de beaucoup d’associations féministes»

  • l’année dernière
Lors de l’émission Le Meilleur de l’Info présentée par Olivier Benkemoun le 04/12/2023, la journaliste politique Tatiana Renard Barzach était invitée sur le plateau. Elle est revenue sur les femmes israéliennes victimes de crimes sexuels : «Il y a un silence assourdissant de la part de beaucoup d’associations féministes».

Category

🗞
News
Transcript
00:00 C'est vrai que plusieurs choses.
00:01 D'abord, il y a en effet une dichotomie absolument sidérante
00:04 entre certaines associations féministes qui ont fait comme slogan cette phrase
00:10 "Nous vous croyons" et on a l'impression que les femmes juives,
00:13 par contre, n'existent pas.
00:15 C'est-à-dire qu'il y a un silence assourdissant de la part de beaucoup
00:17 d'associations féministes jusqu'à il y a peu de temps,
00:20 de la part aussi d'organisations internationales.
00:22 En effet, là, c'était le collectif "Rape is a rape",
00:25 un viol est un viol, mais associé au collectif du 7 octobre,
00:28 qui considère qu'en effet, il y a un silence, notamment de UN Women
00:30 et d'autres organisations internationales, de la Croix-Rouge aussi.
00:33 Et c'est vrai que quand on voit aujourd'hui les témoignages
00:36 qui émergent des victimes du 7 octobre,
00:39 mais sachez aussi qu'il y a tous ces corps de victimes qui ne parleront jamais,
00:42 qui ont été autopsiées par des médecins légistes
00:44 et qui racontent des horreurs absolues.
00:46 Ce sont des femmes, mais des enfants aussi, avec, vous le disiez,
00:49 des bassins, des palgistes fracassés, avec en effet des tirs dans les organes
00:51 génitaux de femmes, avec des organes génitaux
00:54 complètement, même parfois, éviscérés,
00:57 avec des seins coupés, en effet.
00:59 Et c'est absolument, absolument terrifiant.
01:01 Et avec, par ailleurs, des interrogatoires,
01:03 et le Conel peut-être pourra nous confirmer, de terroristes qui, en effet,
01:06 confirment qu'il y avait une sorte de mot d'ordre
01:10 qui était de souiller, de violer les femmes israéliennes.
01:13 On considère que là, on touche en fait à un crime de guerre,
01:16 un crime contre l'humanité, un viol comme arme de guerre,
01:19 ce qu'on a vu en Ukraine.
01:20 Pourquoi on n'en parle pas plus ? Parce qu'en Ukraine, on en a beaucoup parlé.
01:22 Et là, on voit que c'était systémique.
01:26 Donc c'est vrai que c'est assourdissant, ce silence.
01:28 Et au fur et à mesure, on va découvrir malheureusement
01:30 les horreurs abominables qu'ont vécues ces femmes et ces enfants,
01:33 parce que des jeunes filles de 11, 12 ans aussi ont été violées,
01:36 il faut bien le dire.
01:36 [Musique]
01:40 Merci à tous !

Recommandée