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L’avis de Rose Ameziane , cheffe d’entreprise et présidente de l’association Mouv'Territoires.
Auteure du livre « À la force du Cœur » aux éditions du Rocher.

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Transcription
00:00 Je n'arrive pas à comprendre cette volonté de détruire.
00:02 La première des choses, c'est la précarité.
00:04 Et je crois que ce qui m'attriste le plus,
00:06 c'est que c'est devenu pas une norme,
00:08 mais comme si c'était quelque chose sur lequel on ne pouvait plus lutter.
00:12 Nous avons des sans-domicile fixe en France.
00:15 Voilà, c'est une réalité.
00:16 On ne peut rien faire.
00:17 En fait, c'est comme si on acceptait une forme de fatalité,
00:20 mais je crois qu'il n'y a pas de fatalité en réalité.
00:22 La seconde, c'est le manque de fraternité.
00:24 Et je n'arrive pas à comprendre aujourd'hui qu'on arrive à ressentir de la haine
00:28 à l'égard de celui qui n'aurait pas la même origine ethnique,
00:31 qui n'aurait pas la même confession,
00:33 qui n'aurait pas la même orientation sexuelle.
00:35 Je n'arrive pas à comprendre cette volonté de détruire.
00:38 Je vois, ne serait-ce que sur la liberté d'expression,
00:41 j'ai plus d'une fois montré le niveau de violence que je pouvais recevoir.
00:46 Je n'arrive pas à m'expliquer comment on peut à ce point se trahir.
00:51 On me disait tout à l'heure qu'est-ce que c'était que d'être français,
00:53 et j'ai expliqué que c'était l'adhésion à des valeurs.
00:55 Je ne sais pas comment on peut à ce point se trahir nous-mêmes.
00:58 J'ai une véritable angoisse sur le manque de fraternité que nous vivons dans notre pays.
01:03 Et c'est de plus en plus prégnant.
01:05 Avec des gens qui pensent sérieusement à réfléchir à un avenir meilleur ailleurs.
01:10 Je crois qu'il y a une forme de dépression nationale,
01:12 comme si notre pays devait être en psychothérapie.
01:14 Ça me perturbe particulièrement de voir qu'il y a une forme d'amorosité ambiante,
01:19 et ça découle effectivement parfois de ce climat anxiogène,
01:23 et de ce niveau de détestation et de ce manque de fraternité.

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