Linda Kebbab : «Il n’y aura pas de repos pour les policiers»

Linda Kebbab, déléguée nationale de l'Unité SGP Police-Force Ouvrière : «Les policiers ne pourront même pas poser de jours de repos».

Transcript

00:00 Ce que vous dites sur Europe 1 et C News est à la fois glaçant mais très important

00:04 parce que vous êtes aussi en tant que policière de terrain une lanceuse d'alerte et en première ligne.

00:09 D'ailleurs, combien en première ligne, Linda Kebab ?

00:12 Parce que si on prend l'ensemble des forces, on a police nationale, gendarmerie nationale, police municipale,

00:16 comment tenir, comment vous pouvez assurer la sécurité de tous les Français

00:20 sans tenir compte évidemment des JO dans quelques mois ? Comment faire aujourd'hui ?

00:24 Comme il est impossible, strictement impossible de mettre un policier derrière chaque individu,

00:28 évidemment il y a la question de la technologie, il y a la question de la loi, il y a la question des moyens judiciaires.

00:33 Dans quelques mois, les policiers vont être extrêmement contraints dans le cadre des JO

00:38 avec même une interdiction de poser le moindre jour de congé, donc de prendre le moindre jour de repos pendant près d'un mois.

00:44 C'est encore plus que pendant les Gilets jaunes.

00:46 C'est-à-dire qu'en fait, des policiers sur lesquels on tire sur la corde des policiers depuis des années

00:50 vont devoir se donner non plus à 100% mais à 200% pendant un mois

00:54 avec évidemment ce risque terroriste, avec les contraintes sécuritaires qui aujourd'hui ne sont pas totalement réglées,

00:59 notamment pour le jour d'ouverture.

01:03 Et évidemment, comme je vous l'ai dit il y a quelques secondes, tout repose sur les épaules des policiers,

01:08 des forces de sécurité de manière générale, mais où est-ce qu'on pose des responsabilités ?

01:13 Un, en amont sur la question de l'éducation, de la prévention et notamment de la surveillance des familles

01:18 qui participent à l'endoctrinement de futurs terroristes,

01:21 et également sur la question judiciaire des moyens qu'on alloue.

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01:28 [SILENCE]