Soir Info Week-End (Émission du 02/12/2023)

  • l’année dernière
Les invités de CNEWS décryptent et débattent de l'actualité des dernières 24 heures dans #SoirInfoWE

Category

🗞
News
Transcript
00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver sur CNews.
00:00:03 Nous sommes ensemble jusqu'à minuit pour vous livrer l'information, la décrypter,
00:00:08 l'analyser avec autour de ce plateau ce soir Elisa Lukavski.
00:00:11 Bonsoir Elisa.
00:00:12 Bonsoir Olivier.
00:00:13 Dans un instant le point complet sur l'actualité avec vous.
00:00:15 Judith Vintraube est également là ce soir.
00:00:17 Bonsoir Judith.
00:00:18 Bonsoir Olivier.
00:00:19 Correporter Le Figaro Magazine.
00:00:20 A vos côtés Régis Le Saumier.
00:00:21 Bonsoir Régis.
00:00:22 Bonsoir Olivier.
00:00:23 Régis spécialiste des questions internationales.
00:00:25 On va revenir sur la situation au Proche-Orient bien évidemment avec vous, également avec
00:00:28 vous Éric Tegner, directeur de la rédaction du Livre Noir.
00:00:31 Bonsoir Éric.
00:00:32 Et bonsoir Eliott Mamann qui est avec nous également.
00:00:35 Eliott Mamann on le rappelle, chroniqueur pour Le Figaro Vox.
00:00:39 Je vous le disais au programme ce soir, situation au Proche-Orient bien évidemment mais également
00:00:46 la situation en France après ces menaces notamment de décapitation qui ont visé la
00:00:52 mer de Romand-sur-Isère.
00:00:53 On reviendra sur aussi le phénomène des attaques au couteau de plus en plus important
00:00:59 ces dernières semaines et notamment ce soir une attaque au couteau.
00:01:02 D'ailleurs Anand, vous nous en parlez tout de suite.
00:01:05 Elisa, c'est le journal avec vous.
00:01:08 Nous irons jusqu'au bout.
00:01:10 Nous nous sommes préparés pour une guerre totale.
00:01:12 Voilà les mots de Benyamin Netanyahou qui s'est exprimé à l'Akiria, le QG de la Défense
00:01:17 à Tel Aviv.
00:01:18 Le Premier ministre israélien qui a dit que la guerre durera jusqu'à ce que tous les
00:01:21 objectifs soient atteints à savoir l'élimination du Hamas, la libération de tous les otages
00:01:25 et la garantie de la sécurité dans la bande de Gaza et que celle-ci ne soit pas soumise
00:01:29 à un régime terroriste.
00:01:31 En ce moment à Dubaï pour la COP28, Emmanuel Macron s'est exprimé sur la situation entre
00:01:36 Israël et le Hamas et le président français hausse le ton vis-à-vis d'Israël.
00:01:41 Vouloir la destruction totale du Hamas entraînerait 10 ans de guerre a-t-il déclaré.
00:01:45 Il a aussi précisé que la bonne réponse contre un groupe terroriste n'est pas de
00:01:49 supprimer l'intégralité d'un territoire ou de bombarder l'intégralité des capacités
00:01:53 physiques civiles.
00:01:54 Une polémique à présent à moins de 8 mois des Jeux Olympiques 2024.
00:02:00 Une ancienne basketteuse française, Emilie Gomis, ambassadrice des prochains Jeux, est
00:02:04 sous le feu des critiques.
00:02:05 L'athlète a posté sur les réseaux sociaux une publication jugée antisémite.
00:02:09 48 heures après le massacre du 7 octobre, un collectif a demandé son renvoi immédiat
00:02:14 du comité des Jeux Olympiques.
00:02:16 Nous sommes aussi la France.
00:02:18 Voilà ce que nous pouvions lire sur des banderoles.
00:02:20 Des habitants du quartier de La Monnaie à Romans-sur-Isère.
00:02:23 Aujourd'hui, ils étaient une centaine à s'être rassemblés en début d'après-midi.
00:02:26 Des habitants du quartier d'où sont originaires les suspects dans l'enquête sur la mort
00:02:30 de Thomas, tué à Crépole il y a deux semaines et qui sont remontés contre la mairie de
00:02:34 Romans-sur-Isère.
00:02:35 Objectif de ce rassemblement, passer un message d'apaisement après que la maire de la commune
00:02:39 a pointé la délinquance dans ses rues.
00:02:41 Et puis, vous le disiez Olivier, un supporter nantais est grièvement blessé en marge du
00:02:47 match entre Nantes et l'OGC Nice.
00:02:49 Info révélée, vous le voyez dans un tweet du club nantais.
00:02:52 Une enquête est en cours et la police ne s'exprime pas pour l'instant.
00:02:55 L'incident, je prends des pincettes car les premières informations sont à confirmer,
00:02:59 aurait impliqué un supporter et un chauffeur de VTC.
00:03:02 Et effectivement, on en saura plus ce soir puisque Michael Chahou, notre journaliste,
00:03:07 se rend sur place pour nous informer sur les suites de cette attaque.
00:03:11 On va marquer une très courte pause.
00:03:12 On va revenir sur la situation au Proche-Orient.
00:03:15 Vous le disiez Benjamin Netanyahou qui a pris la parole quelques heures après Emmanuel
00:03:19 Macron.
00:03:20 Emmanuel Macron pour qui détruire le Hamas est quasiment impossible ou en tout cas prendrait
00:03:26 plus de 10 ans.
00:03:27 On y revient dans un instant.
00:03:29 Restez avec nous sur CNews.
00:03:32 De retour sur le plateau de soir, Info Weekend.
00:03:36 Bienvenue si vous nous rejoignez pour vous accompagner jusqu'à minuit autour de ce
00:03:39 plateau, Judith Vintrou, Elisa Lukavski, Elliot Mamann, Eric Tegner et Régis Le Saumier.
00:03:46 Nous allons revenir largement sur la situation au Proche-Orient avec la prise de parole de
00:03:50 Benjamin Netanyahou ce soir.
00:03:52 Il assure qu'Israël ira jusqu'au bout pour éliminer le Hamas tandis qu'Emmanuel Macron
00:03:57 a posé la question cet après-midi.
00:03:59 Sa destruction est-elle possible ? On va y revenir dans un instant.
00:04:02 Nous irons également à Nantes où un supporter aurait été poignardé ce soir.
00:04:08 Il serait dans un état critique.
00:04:10 On retrouvera notre journaliste sur place.
00:04:13 Mais avant, nous sommes samedi soir et nous allons en profiter pour nous poser cette question.
00:04:18 Certains thèmes de films dérangent-ils le monde de la culture ? Pourquoi ? Puisque la
00:04:23 réalisatrice Cheyenne Caron, connue notamment pour son film L'Apotre, c'était en 2014,
00:04:30 porte aujourd'hui seul un long métrage sur le Père Hamel.
00:04:34 Ce film s'appelle Que ma joie demeure.
00:04:36 On s'est vu refuser l'aide publique du CNC et Cheyenne Caron qui vient tout juste d'apprendre
00:04:41 que le distributeur qui devait diffuser son film a préféré suspendre sa collaboration.
00:04:46 On va essayer de comprendre pourquoi avec Cheyenne Caron qui est en liaison avec nous.
00:04:50 Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:04:54 Vous allez nous raconter comment vous portez aujourd'hui seul votre film, comment vous
00:04:59 arrivez tout de même à le diffuser et pourquoi les professionnels du monde du 7e art ont
00:05:04 tant de mal à vous soutenir. Mais avant, pour bien comprendre de quoi nous parlons,
00:05:08 de quel film nous parlons, je vous propose de regarder la bande-annonce de ce film Que
00:05:13 ma joie demeure.
00:05:14 Vous êtes curé, vous.
00:05:16 Il n'y a que les curés qui portent les croix de nos gens.
00:05:21 Je suis prêtre, en effet.
00:05:22 Je m'appelle Jacques.
00:05:23 C'est pour toi, c'est Voltaire, les Lumières.
00:05:38 Prends-le, ton livre.
00:05:40 Je ne serai jamais comme toi.
00:05:43 J'ai honte de toi, honte de ta génération, honte du fait que vous avez quitté votre
00:05:46 pays.
00:05:47 Parce que toi, tu t'y connais beaucoup.
00:05:49 Tu as lu trois pages du Coran, ça y est, tu te prends pour Chepaké.
00:05:54 Et où l'on se trouve de prendre soin du monde pour le rendre plus chaleureux, plus
00:06:01 fraternel et plus humain.
00:06:03 A genoux, je t'explique.
00:06:04 Bouge pas.
00:06:05 Bouge pas.
00:06:06 A genoux.
00:06:07 Arrête ta main.
00:06:08 Arrête ta main.
00:06:09 Ces politiciens, c'est des chiens, c'est des lâches, c'est des menteurs et c'est
00:06:24 des corrompus.
00:06:25 Et nous, lorsqu'on réinstaurera un califat, on les dégagera tous seuls.
00:06:28 Peut-on préférer les ténèbres à la lumière ? Non, sans doute non.
00:06:48 Mais quand nous commençons à fermer les yeux pour ne pas voir le mal du monde et sa
00:06:57 souffrance, c'est déjà la nuit qui s'installe.
00:07:01 Chez Yann Caron, bien compris, c'est l'histoire du père Hamel, on le rappelle, assassiné.
00:07:08 On voit bien la radicalisation de son bourreau et la détresse aussi de la mère de ce bourreau.
00:07:14 Pourquoi aujourd'hui, ni le CNC ni les distributeurs ne vous suivent aujourd'hui pour ce film ?
00:07:22 Comment est-ce que vous l'expliquez ? Je pense qu'il y a une peur, ça c'est certain.
00:07:27 Mais je n'ai pas trop envie de voir cet aspect-là des choses.
00:07:31 Ce qui est important, c'est de voir que finalement pour tout film, il y a un chemin.
00:07:36 Pour l'Apotre, j'ai eu les mêmes difficultés, mais j'ai quand même réussi à faire le
00:07:40 film.
00:07:41 Il a été un petit peu vu par quelques personnes quand même.
00:07:43 J'ai fait la chute des hommes sur la conversion d'un djihadiste au christianisme.
00:07:47 J'ai trouvé le chemin pour le faire.
00:07:49 Ce film-là, ce sera pareil.
00:07:51 Bien sûr, le monde de la culture, les gens sont effrayés, mais vous savez aussi dans
00:07:56 notre famille, chez les chrétiens, un distributeur chrétien était censé distribuer le film
00:08:03 et du jour au lendemain, malgré qu'il ait signé un contrat, il m'a dit "je ne ferai
00:08:08 pas le film, je ne le distribuerai pas".
00:08:10 Je pense que ce qui est important, c'est de voir les choses positivement quand même.
00:08:15 Dans le film, la plupart des comédiens sont musulmans.
00:08:20 Ils ont accepté, tout comme l'Apotre il y a neuf ans, huit ou neuf ans, ils ont accepté
00:08:26 de jouer dans ce film qui dénonce quelque chose lié à leur religion, qui est le terrorisme
00:08:34 islamique.
00:08:35 Et ça, c'est magnifique.
00:08:36 Ça veut dire que quand même, les choses bougent et qu'y compris les musulmans sont
00:08:43 capables de s'investir dans une œuvre artistique qui quand même dénonce des choses de leur
00:08:50 famille.
00:08:51 Ça, c'est le plus important pour moi.
00:08:54 Le reste, les difficultés, ma foi, j'en ai toujours eu, j'en aurai tout le temps, je
00:08:58 crois.
00:08:59 On vous parle effectivement d'un sujet sensible.
00:09:01 Qu'est-ce qui dérange ? On aimerait bien comprendre cette question de la radicalisation
00:09:05 que vous mettez en évidence dans votre film.
00:09:08 Je pense que oui, bien sûr.
00:09:11 Et surtout, je pense que le monde de la culture, mais pas que, le monde, enfin les personnes
00:09:19 à qui j'essaie de proposer le film pour le sortir, ont des craintes que ce soit aussi
00:09:26 un film contre l'islam.
00:09:28 Ça n'est pas le cas.
00:09:30 Ça n'est pas le cas.
00:09:32 Bien sûr, j'ose, je pense avec un certain courage, dire ce qui ne va pas et aborder
00:09:38 dans cette religion, qui est la religion musulmane, des choses qui quand même posent
00:09:44 question et posent souci.
00:09:46 Les gens sont effrayés de ça, mais il faut quand même que vous reteniez, puisque ça,
00:09:51 c'est quand même très important, il me semble, c'est que, en tout cas dans le monde
00:09:55 artistique dans lequel moi j'évolue tant bien que mal, les musulmans que je connais
00:10:01 sont prêts à se poser ces questions-là.
00:10:03 Voyez, ça c'est quand même pas mal.
00:10:05 Je ne sais pas ce que vous en pensez.
00:10:07 Non mais effectivement, vous voulez avec votre film faire avancer les choses et c'est
00:10:11 vrai qu'on dit régulièrement peut-être que les membres de la communauté musulmane
00:10:17 peut-être ne réagissent pas suffisamment.
00:10:19 Judith Vintraud, eh bien si, puisque ce film avec Cheyenne Caron le montre aussi cet engagement
00:10:25 dans ce film dédié au Père Hamel.
00:10:26 Oui, on en parlait précisément avant de prendre l'antenne d'ailleurs.
00:10:29 C'est très important ce que dit Cheyenne Caron parce que les acteurs musulmans qui
00:10:35 ont accepté de jouer dans son film prennent des risques et des risques pour leur vie au
00:10:44 moment, dans le contexte où nous parlons.
00:10:47 Et ce qui est désastreux, c'est qu'il me semble que l'amalgame entre musulmans
00:10:55 et islamistes est fait précisément par les gens qui veulent empêcher ce film ou en tout
00:11:00 cas qui ne veulent pas le distribuer.
00:11:02 Et en fait c'est assez classique.
00:11:04 Tous ceux qui dénoncent l'amalgame, c'est eux qui le font en supposant que les musulmans
00:11:13 dans leur ensemble ne supporteront pas un questionnement sur l'islam radical.
00:11:18 C'est ce que vous observez Cheyenne Caron effectivement dans le monde de la culture ?
00:11:22 Mais pas que dans le monde de la culture.
00:11:25 Oui, je pense que madame a tout à fait raison.
00:11:30 On sous-estime, me semble-t-il, parce que moi quand même j'ai fait plusieurs films
00:11:35 sur ces thématiques-là, sur la conversion d'un musulman au christianisme, sur la conversion
00:11:40 d'un djihadiste au christianisme orthodoxe.
00:11:43 Et à chaque fois j'ai été confrontée au même problème.
00:11:47 J'ai finalement eu plus de difficultés à convaincre les personnes de ma famille, c'est-à-dire
00:11:53 les catholiques, plutôt que de convaincre des acteurs musulmans de me suivre.
00:11:58 Bien sûr j'ai parfois eu des soucis aussi avec des comédiens musulmans qui ne voulaient
00:12:02 pas, qui avaient des inquiétudes, et j'en ai rencontré aussi.
00:12:05 Mais tout de même je trouve que chez nous, chez nous autres catholiques ou chrétiens
00:12:10 en général, peut-être moins les orthodoxes d'ailleurs, mais quand même on n'est pas
00:12:14 toujours très courageux.
00:12:16 Et ça, ça me pose problème, vous voyez ? Je le dis comme ça, je devrais peut-être
00:12:20 pas le dire parce que j'imagine que sur le plateau vous êtes peut-être de cette religion-là,
00:12:25 la même que la mienne, mais quand même je trouve que moi ça me pose souci.
00:12:30 Surtout récemment avec ce producteur chrétien qui m'a lâchée au dernier moment.
00:12:36 Je veux dire, si on n'est pas capable de s'investir dans des films qui défendent
00:12:42 quand même la beauté du christianisme et l'amitié avec les autres religions, si on
00:12:47 n'est pas capable de ça dans une œuvre d'art, mais c'est quand même grave.
00:12:51 - Merci beaucoup Cheyenne Caron d'avoir accepté notre invitation.
00:12:56 Votre film "Que ma joie demeure", qu'on peut retrouver en DVD, "Que notre joie demeure",
00:13:03 pardonnez-moi, "Que notre joie demeure", film de Cheyenne Caron, donc un film hommage
00:13:07 au père Hamel.
00:13:08 Merci à vous Cheyenne Caron d'avoir accepté notre invitation ce soir.
00:13:11 On le voit Régis Le Saumier, effectivement, cette problématique que le monde de la culture,
00:13:16 mais pas seulement l'a entendu, a du mal à accepter.
00:13:19 - Non, plus largement ce qu'elle décrit c'est la lâcheté, c'est la peur que peut engendrer
00:13:25 ce genre de thématique.
00:13:26 Ce qui est assez intéressant c'est qu'elle nous parle d'ailleurs des films précédents
00:13:30 qu'elle a faits sur notamment la conversion d'un djihadiste au christianisme.
00:13:34 Ça pour les radicaux c'est beaucoup plus grave.
00:13:37 Là en l'occurrence il ne s'agit pas de déformer la réalité d'après ce qu'on voit,
00:13:41 puisque la revendication était là, l'appartenance à Daesh également.
00:13:47 Il n'y a pas de transgression, c'est simplement rappeler un épisode qui met en lumière peut-être
00:13:54 en effet l'attitude du père Hamel.
00:13:57 Et là en effet il y a vraiment l'idée du sacrifice, l'idée de rester presque, d'avoir
00:14:06 une attitude quasiment christique.
00:14:08 Il y a aussi, je pense qu'elle doit figurer dans ce film, l'épisode avec les religieuses
00:14:13 aussi qui assistent à la messe et dont on souvient des témoignages absolument incroyables.
00:14:18 Et je pense que ce qui est important c'est de pouvoir qu'elle puisse aller jusqu'au
00:14:21 bout, quoi qu'il arrive.
00:14:22 Parce que finalement, le CNC, le monde de la culture, oui ok, mais il y a d'autres
00:14:29 mondes à côté.
00:14:30 Et il y a d'autres mondes qui sont là je pense et qui peuvent l'aider pour pouvoir
00:14:33 sortir son film.
00:14:34 Aujourd'hui je pense qu'elle doit pouvoir trouver des canons de distribution en dehors
00:14:38 de ce petit aéropage de personnes qui pensent détenir la morale publique et faire la loi.
00:14:47 En réalité non.
00:14:48 Donc elle y est déjà arrivée une première fois, deux fois et même plusieurs.
00:14:52 Et là je pense qu'elle y arrivera encore.
00:14:54 Allez, il est 22h20 sur CNews.
00:14:57 À la une de l'actualité, ce soir l'armée israélienne, vous le savez, qui poursuit
00:15:01 donc les bombardements sur la bande de Gaza, deux jours après l'expiration de la trêve
00:15:05 avec le groupe terroriste.
00:15:07 Au cours d'une conférence de presse ce soir, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a
00:15:11 réaffirmé que les combats contre le Hamas continuent jusqu'à la victoire.
00:15:16 Une prise de parole après celle d'Emmanuel Macron, quelques heures plus tôt.
00:15:20 On va y revenir.
00:15:21 Mais avant, Elisa, qu'est-ce que l'on peut retenir de la prise de parole de Benjamin
00:15:24 Netanyahou ce soir ?
00:15:25 Alors, ça s'est passé tout à l'heure, en direct du quartier général de la défense
00:15:29 à Tel Aviv, la Kirya.
00:15:30 Benjamin Netanyahou qui a d'abord parlé des otages, ceux qui sont revenus.
00:15:35 Cette semaine passée, nous avons ramené en Israël, a-t-il précisé, 110 personnes,
00:15:39 dont 86 citoyens israéliens.
00:15:42 Tout le monde a eu le souffle coupé après chaque libération.
00:15:44 Nous les avons ramenés à la maison et à la vie, a-t-il déclaré.
00:15:47 Il y a une semaine, cela semblait inimaginable.
00:15:50 C'est un immense bonheur, a-t-il aussi précisé, mais aussi une immense douleur pour tous les
00:15:54 otages qui ont été tués et tous ceux qui sont encore aux mains du Hamas.
00:15:58 J'ai longtemps hésité, comment peut-on négocier avec le diable, a-t-il dit.
00:16:03 Mais Benjamin Netanyahou qui précise qu'il avait compris finalement qu'il pouvait, en
00:16:07 négociant avec le Hamas, sauver des citoyens.
00:16:09 Les négociations, il le précise, ont été très compliquées.
00:16:12 Il dit qu'il a parlé quotidiennement avec le président américain, Joe Biden, et également
00:16:17 que la pression internationale existait, mais qu'il s'entretenait aussi avec les autres
00:16:22 dirigeants internationaux.
00:16:23 On a fait pression sur les intermédiaires pour améliorer l'accord, l'accord qui avait
00:16:29 conduit à la trêve, trêve assez précaire.
00:16:32 Mais il a précisé que la mission de Tsaïl n'était pas terminée.
00:16:35 Je me suis engagée, nous allons tout faire pour les ramener à la maison.
00:16:39 Ensuite, après avoir parlé des otages, il a parlé des combats qui ont repris depuis
00:16:43 hier et la fin de la trêve.
00:16:44 On va d'ailleurs écouter à ce sujet une déclaration lors de cette conférence de presse.
00:16:48 Afin d'accomplir la mission sacrée de rendre tous nos otages, d'éliminer le Hamas et
00:16:55 de garantir que Gaza ne revienne pas, ni ne constitue une menace pour Israël, qu'elle
00:17:00 ne contienne pas une entité qui éduque ses enfants au terrorisme, qui soutient le terrorisme,
00:17:05 qui finance le terrorisme et qui appelle à la destruction d'Israël, nous devons continuer
00:17:11 à lutter de toutes nos forces.
00:17:13 C'est ce à quoi nos combattants se préparaient pendant la trêve, pour une victoire complète
00:17:17 sur le Hamas.
00:17:18 Voilà sur le volet combat.
00:17:21 Il a précisé que dans le nord, Tsahal agissait en permanence, y compris contre le Hezbollah.
00:17:26 Déclaration importante, si le Hezbollah entre en guerre, nous détruirons le Liban.
00:17:31 C'est ce qu'il a déclaré tout à l'heure et que les opérations s'intensifiaient également
00:17:35 dans le sud.
00:17:36 La guerre ira jusqu'à ce que tous les objectifs de Tsahal soient atteints, à savoir trois
00:17:41 objectifs, l'élimination du Hamas, le retour de tous les otages et le fait que la bande
00:17:45 de Gaza ne soit pas soumise à un régime terroriste.
00:17:48 La guerre sera dure, mais nous la gagnerons.
00:17:51 La détermination de Benyamin Netanyahou ce soir et quelques heures plus tôt, c'est
00:17:56 Emmanuel Macron qui a pris la parole.
00:17:58 Il a haussé le ton d'ailleurs avec vigueur à l'égard de la stratégie israélienne,
00:18:01 interrogeant depuis Dubaï l'objectif de destruction totale du Hamas et appelant à
00:18:08 redoubler d'efforts pour parvenir à un cessez-le-feu durable.
00:18:10 La destruction totale du Hamas, qu'est-ce que c'est ? Et est-ce que quelqu'un pense
00:18:15 que c'est possible ?
00:18:16 Si c'est ça, la guerre durera dix ans.
00:18:21 La bonne réponse contre un groupe terroriste n'est pas de supprimer l'intégralité
00:18:25 d'un territoire ou de bombarder l'intégralité des capacités civiles avec le bilan humanitaire
00:18:31 qu'on est en train de se donner.
00:18:32 Il est beaucoup plus spécifique, beaucoup plus structuré et dans la durée.
00:18:35 Eric Tegner, c'est très clair, Emmanuel Macron pose la question ce soir.
00:18:39 La destruction totale du Hamas est-elle possible ? C'est la question que le chef de l'État
00:18:45 pose et il met aussi la pression sur Israël en quelque sorte.
00:18:48 C'est assez surprenant quand on se rappelle qu'Emmanuel Macron avait commencé justement
00:18:51 lors de sa visite en Israël par appeler à une grande coalition pour détruire justement
00:18:55 le Hamas.
00:18:56 Donc c'est surprenant.
00:18:57 D'un certain côté, il n'a pas complètement tort.
00:18:59 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, je crois qu'il y a à peu près 3 ou 4 000 soldats
00:19:01 du Hamas qui ont été tués dans la bande de Gaza.
00:19:04 Il en resterait un peu plus de 35 000.
00:19:06 Donc bien évidemment que c'est un objectif qui est compliqué.
00:19:09 Après, je pense qu'il faut remettre sa déclaration de cet après-midi dans le contexte actuel.
00:19:14 C'est-à-dire qu'il espérait une table ronde aujourd'hui, notamment avec Mohamed
00:19:18 Ben Salmane.
00:19:19 Et il ne l'a pas eu tout simplement parce que les différents pays arabes n'ont pas
00:19:23 compris ses positions pro-israéliennes du début.
00:19:26 Et plus largement d'ailleurs, il pense que la France ne compte plus vraiment dans le
00:19:29 concerné des nations, mais c'est plutôt les Américains.
00:19:32 Donc c'est surtout ça qu'essayait je pense de faire Emmanuel Macron aujourd'hui, c'est
00:19:35 d'envoyer un message pour tenter à nouveau de peser.
00:19:38 Mais il n'y arrive pas.
00:19:39 Vous parliez des positions d'Emmanuel Macron.
00:19:41 Justement, on va l'écouter juste après le massacre du 7 octobre.
00:19:45 C'était précisément le 12 octobre.
00:19:46 Et vous voyez à ce moment-là la posture d'Emmanuel Macron.
00:19:49 On a le sentiment d'un revirement.
00:19:51 Vous allez nous livrer vos analyses juste après.
00:19:53 On écoute Emmanuel Macron le 12 octobre.
00:19:55 Nous savons dans notre chair que rien ne peut justifier le terrorisme.
00:20:00 Il ne peut jamais y avoir de oui-mais.
00:20:03 La France condamne de la manière la plus ferme ses actes atroces.
00:20:10 Et disons-le clairement.
00:20:11 Le Hamas est un mouvement terroriste.
00:20:14 Le Hamas cherche avant tout la destruction et la mort du peuple d'Israël.
00:20:20 Et agissant comme il le fait, il sait par ailleurs à quoi.
00:20:23 Il expose de manière criminelle et cynique la population de Gaza.
00:20:27 Ce n'est pas une guerre entre les Israéliens et les Palestiniens.
00:20:32 C'est une guerre menée par des terroristes contre une nation, un pays, une société,
00:20:39 des valeurs démocratiques.
00:20:40 On va revenir sur ce revirement Régis Lezommier d'Emmanuel Macron.
00:20:44 Elisa, peut-être une petite précision pour revenir sur la déclaration de Benjamin Netanyahou.
00:20:48 Excusez-moi, je me suis un petit peu emportée tout à l'heure.
00:20:50 Quand il parlait du fait que Tsaïlajisté dans le nord, également, pour contrer les
00:20:55 attaques du Hezbollah, il a dit que si le Hezbollah entrait en guerre contre Israël,
00:20:59 le Hezbollah détruirait lui-même tout le Liban.
00:21:02 Et non pas Israël qui détruirait le Liban.
00:21:04 Mais à coups de pas, je me suis un petit peu emmêlée les pensées.
00:21:06 C'est corrigé puisque nous nous interrégions pendant que nous entendions Emmanuel Macron,
00:21:10 Régis Lezommier, revirement d'Emmanuel Macron.
00:21:12 Comment est-ce que vous lisez cette posture du chef de l'État ?
00:21:15 Alors, disons que dans son revirement, il y en a eu plusieurs.
00:21:18 Au début, on savait qu'il voulait transformer la coalition contre Daech en une coalition
00:21:25 contre le Hamas, ce qui aurait eu des implications à l'époque quand il a sorti cette idée
00:21:32 pendant sa visite.
00:21:34 Le Quai d'Orsay n'était pas au courant.
00:21:35 Il y a eu plusieurs volte-face.
00:21:38 On s'est dit, mais pourquoi est-ce qu'il sort cette idée ?
00:21:41 Parce que cette idée, ça voulait dire littéralement que les avions français,
00:21:44 en l'occurrence les Mirage qui étaient postés en Jordanie dans le cadre de l'opération
00:21:48 Shamal contre Daech, ont été utilisés de conserve avec les F-16 israéliens pour bombarder Gaza.
00:21:57 C'était ce que ça impliquait.
00:21:59 Ensuite, après, à la BBC, il a dit qu'Israël détruisait,
00:22:02 comment massacrer les enfants palestiniens.
00:22:05 Donc volte-face complet.
00:22:07 On se souvient que coup de fil avec le président israélien Herzog le dimanche soir,
00:22:13 et il rappelle le soutien inconditionnel de la France à Israël.
00:22:18 Donc en fait, voilà, ça a été, on a dit, c'est vraiment de la navigation.
00:22:23 C'est un coup à gauche, un coup à droite.
00:22:25 Et on essaye de trouver une politique cohérente qui se rapprocherait
00:22:29 quelque peu de la politique traditionnelle de médiation de la France dans la région.
00:22:33 Mais en fait, en réalité, on sent bien qu'Emmanuel Macron a,
00:22:37 disons, affaché à la fois la rue arabe, les dirigeants arabes et les dirigeants israéliens.
00:22:45 En fait, il s'est fait des ennemis de partout.
00:22:48 Maintenant, il arrive avec cette position, avec l'idée que le Hamas ne peut pas être éradiqué.
00:22:53 Là, par contre, il se rapproche très fortement des positions de Joe Biden,
00:22:58 qui, je le précise, essaie de ramener Netanyahou,
00:23:04 enfin, en tout cas, d'essayer de calmer Netanyahou.
00:23:10 Joe Biden a évoqué des sanctions qui pourraient être prises contre les colons en Cisjordanie.
00:23:15 Donc, il essaie de peser aussi pour que ça ne soit pas uniquement un soutien à Israël.
00:23:20 Donc là, Emmanuel Macron peut dire, se rapproche plus de la position des Américains
00:23:26 et peut-être retrouve un petit peu de cohérence.
00:23:29 Mais il y a eu tellement d'incohérence avant que c'est difficile.
00:23:32 Et on a vu que son épisode à Dubaï, où il s'est fait, je dirais, un petit peu abandonné en race campagne par les leaders,
00:23:39 il a voulu voir MBS, il ne l'a pas vu.
00:23:41 Il a voulu faire une réunion avec des leaders arabes.
00:23:44 Ça ne s'est pas produit.
00:23:46 Donc, Emmanuel Macron, finalement, n'a pas réussi à convaincre,
00:23:49 même si sa position aujourd'hui semble une position peut-être plus en phase avec la communauté internationale.
00:23:56 Eliott Mamann, dans un instant le journal, peut-être cette question.
00:23:59 Est-ce que vous comprenez qu'Emmanuel Macron, au fond, appelle à négocier avec le Hamas ?
00:24:03 Est-ce que c'est cette perspective-là, finalement, qu'il met en avant ?
00:24:06 Sachant que Benjamin Netanyahou l'a dit ce soir, on ne peut pas négocier avec le diable.
00:24:10 Disons que son ennemi, Plégié, depuis le début du conflit est assez fascinante.
00:24:14 J'aurais tout de même un léger désaccord sur l'analyse.
00:24:17 Je crois qu'Emmanuel Macron, tout de même, choisit toujours très bien son orientation
00:24:21 selon le public qui lui fait face.
00:24:23 À la BBC, qui est l'un des rares, qui est l'un des médias internationaux
00:24:26 qui refuse de qualifier le Hamas de terroriste,
00:24:28 il a des propos extrêmement offensifs à l'égard d'Israël.
00:24:33 Aujourd'hui, à Dubaï, dans un contexte international qui est celui qu'on connaît,
00:24:37 il semble condamner l'action du gouvernement Netanyahou.
00:24:41 Et maintenant, sur son alignement par rapport à la position américaine,
00:24:43 en effet, on a vu ces derniers jours, Joe Biden, sous la pression d'une partie radicale,
00:24:47 d'une partie démographique radicale du Parti démocrate,
00:24:53 se décider de condamner de plus en plus l'espèce d'action aveugle d'Israël à Gaza.
00:25:02 Et j'aimerais juste tout de même préciser une chose,
00:25:03 c'est le Hamas qui a brisé la trêve en premier,
00:25:06 puisque quelques minutes avant l'expiration de la trêve,
00:25:09 il a déjà commencé à envoyer des roquettes sur Israël,
00:25:12 ce qui a évidemment ensuite entraîné des ripostes israéliennes.
00:25:14 Mais c'est dans un second temps que les réservistes,
00:25:17 qui étaient toujours positionnés à Gaza, ont repris leur combat sur place.
00:25:22 Donc c'est quand même une chronologie qui, je trouve,
00:25:24 n'est pas suffisamment prise en compte par les acteurs internationaux.
00:25:27 Et justement, la situation militaire,
00:25:29 nous allons l'évoquer dans un instant avec le colonel Olivier Rafovitch.
00:25:32 Parle de Tsaïl, qui sera en liaison avec nous des nouvelles découvertes de tunnels.
00:25:36 On le verra, notamment sous des écoles.
00:25:38 Aujourd'hui, il nous en parlera.
00:25:39 Mais avant, il est 22h30, passé de 1 minute.
00:25:42 C'est le journal avec Elisa Lukavski.
00:25:45 On va démarrer à Nantes, Elisa, à Nantes,
00:25:54 où un drame s'est produit à proximité du stade de la Beaujoire,
00:25:57 en marge du match FC Nantes contre l'OGC Nice.
00:26:01 Exactement, un supporter nantais qui a été grièvement blessé
00:26:04 en marge de cette rencontre ce soir.
00:26:06 Une information révélée dans un tweet du club nantais.
00:26:11 Une enquête est en cours et la police ne s'exprime pas.
00:26:13 Pour l'instant, l'incident aurait impliqué un supporter et un chauffeur de VTC.
00:26:17 Des informations qui restent encore à confirmer
00:26:19 alors qu'on découvre ensemble le tweet du FC Nantes.
00:26:22 Et nous retrouvons Mickaël Chahou, notre reporter sur place,
00:26:25 qui s'est rendu aux abords du stade de la Beaujoire
00:26:27 pour mieux comprendre ce qui s'est passé ce soir.
00:26:29 Restez avec nous sur CNews, toutes les informations sur cette situation à suivre.
00:26:34 Nous en parlions à l'instant.
00:26:36 Nous allons en parler dans quelques minutes.
00:26:37 La fin de la trêve entre Israël et le Hamas, les combats ont repris.
00:26:41 L'armée israélienne qui a affirmé avoir visé plus de 400 objectifs
00:26:45 dans la bande de Gaza depuis hier,
00:26:46 dont plus de 50 dans la région de Hanounès, dans le sud du pays,
00:26:50 disant avoir frappé les terroristes et les infrastructures du Hamas.
00:26:53 Ce soir, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a pris la parole,
00:26:57 précisant qu'Israël était préparé à une guerre totale.
00:27:00 Objectif, la destruction du Hamas.
00:27:02 Oui, mais pas celle des civils dans la bande de Gaza.
00:27:05 On l'écoute.
00:27:06 Nous déterminons les zones de sécurité à Gaza
00:27:10 en coordination avec les agences internationales et avec nos amis américains.
00:27:15 Nous déterminons les zones de sécurité vers lesquelles la population sait qu'elle peut évacuer.
00:27:22 Nous l'avons fait dans le nord et nous le ferons ailleurs.
00:27:26 Et c'est important car nous n'avons aucune volonté de nuire à la population.
00:27:30 Nous souhaitons éviter de nuire à la population
00:27:35 et nous avons un très fort désir de nuire au Hamas.
00:27:38 Et il sont encore une centaine d'otages dans les mains des terroristes du Hamas, Elisa.
00:27:45 Une question se pose.
00:27:46 Ces otages sont-ils tous détenus par l'organisation terroriste palestinienne,
00:27:51 la bande de Gaza, territoire d'à peine 40 km de long
00:27:53 et habité par plus de 2 millions de personnes,
00:27:56 contre plusieurs factions et branches armées plus ou moins actives
00:27:59 et qui auraient également pu participer à l'attaque du 7 octobre.
00:28:02 Un responsable du Hamas avait affirmé fin octobre
00:28:05 que d'autres factions avaient également pris des civils en otage.
00:28:08 Les explications de Sarah Varni.
00:28:11 Le Hamas et sa branche armée, les brigades d'Izz al-Din al-Qassam,
00:28:15 ne seraient pas le seul groupe terroriste à détenir les otages enlevés le 7 octobre.
00:28:20 D'autres mouvements islamistes de Gaza y auraient également participé.
00:28:23 Vous avez le Hamas, premièrement,
00:28:25 qui est effectivement le mouvement le plus historique, le plus structuré,
00:28:30 avec probablement 20-30 000 combattants possibles et mobilisables.
00:28:36 Deuxièmement, le djihad islamique, à quelques milliers de combattants
00:28:41 et puis d'autres mouvements à quelques centaines environ.
00:28:46 Ne prenons pas ces chiffres au pied de la lettre,
00:28:48 mais ça donne une bonne indication du rapport de force
00:28:52 entre ces différentes forces militarisées.
00:28:55 Le djihad islamique, mouvement proche de Téhéran,
00:28:57 est la seconde force combattante de Gaza avec sa branche armée, les brigades Al-Khrods.
00:29:02 Dès le lendemain, l'organisation avait déclaré qu'il détenait une trentaine de ses otages,
00:29:06 mais d'autres formations islamistes plus petites détiendraient également une dizaine de personnes.
00:29:11 En troisième niveau, si je puis dire, un certain nombre de groupuscules
00:29:16 qui dépendent soit d'une mouvance al-Qaïda, soit de mouvances salafistes.
00:29:22 Le Hamas reste néanmoins l'unique groupe islamiste palestinien
00:29:25 avec lequel les médiateurs, dont le Qatar, sont en pour parler.
00:29:29 De retour en France avec cette affaire sordide, l'affaire des corps calcidens en Isère.
00:29:34 Le fils cadet de la famille Elisa a été interpellé.
00:29:37 Oui, il était recherché depuis six jours après la découverte de deux corps
00:29:41 portant des traces de blessures par balle dans sa maison incendie en Isère.
00:29:46 Valentin, 15 ans, fils cadet d'une famille de quatre personnes
00:29:49 et résident dans le village de Château-Vilain, a finalement été interpellé
00:29:53 aujourd'hui en fin de matinée à Montpellier.
00:29:55 Il a été placé en garde à vue pour savoir peut-être ce qui s'est passé dans cette maison.
00:30:01 Au volet judiciaire toujours, plusieurs gardes à vue en cours
00:30:03 après la mort d'un père de famille tué par balles le week-end dernier.
00:30:07 Nous en parlions, c'était à Dijon.
00:30:08 Oui, c'est une indication du parquet de Dijon, le parquet qui n'entend pas communiquer davantage sur cette affaire
00:30:14 tant que ces gardes à vue susceptibles de se poursuivre jusqu'à lundi matin,
00:30:17 je les cite, sont en cours.
00:30:19 Précision faite dans un bref communiqué sans fournir plus de détails.
00:30:22 Voici les explications de notre envoyé spécial Tanguy Hamon.
00:30:25 Deux individus ont été interpellés dans l'enquête sur la mort de ce père de famille
00:30:29 tué d'une balle dans son sommeil le week-end dernier à Dijon.
00:30:33 Les deux individus ont été interpellés alors qu'ils se trouvaient près de la frontière avec l'Espagne.
00:30:38 Ils ont été placés en garde à vue et ces gardes à vue peuvent durer jusqu'à lundi matin, indiquait le parquet.
00:30:43 Pour rappel, l'homme avait été tué chez lui, dans son lit,
00:30:46 alors que le reste de sa famille se trouvait dans leur appartement.
00:30:49 Il avait reçu une balle perdue alors que des tirs en rafale visaient un point de deal situé juste en dessous du logement.
00:30:56 Les tireurs avaient ensuite pris la fuite et une soixantaine de douilles avaient été retrouvées sur place.
00:31:01 Une enquête pour meurtre en bord organisé a été ouverte et quatre personnes au total ont depuis été interpellées.
00:31:08 Et nous vous donnons un prochain point complet sur l'actualité avec vous, Elisa.
00:31:10 Ce sera à 23h. Nous en parlions.
00:31:12 La situation au Proche-Orient, deuxième jour de la reprise des combats.
00:31:16 L'armée israélienne qui a repris ses bombardements après une trêve de sept jours.
00:31:20 On va s'intéresser justement à la situation militaire à présent avec le colonel Olivier Rafovich,
00:31:25 porte-parole de TSAL, qui est en liaison avec nous.
00:31:27 Mon colonel, bonsoir. Merci d'avoir accepté notre invitation pour faire un point sur la situation militaire.
00:31:34 L'offensive qui s'est poursuivie.
00:31:36 Et pour commencer, de nouvelles découvertes par la 151ème brigade combatime.
00:31:43 Des puits de tunnels situés dans la cour d'une école.
00:31:46 On va peut-être voir les images que vous allez pouvoir nous commenter, mon colonel.
00:31:51 Preuve que les terroristes, là encore, se servent des populations civiles pour se protéger.
00:31:56 Donc ce sont ce que vous avez découvert aujourd'hui. Les tunnels découverts, mon colonel.
00:32:00 Tout à fait. Des tunnels dans des écoles, dans des cours d'école.
00:32:05 On en trouve aussi dans des hôpitaux, sous les hôpitaux, dans les mosquées.
00:32:08 C'est une réalité made in Hamas, dans la bande de Gaza,
00:32:15 où tout est bon pour se cacher, lancer des missiles dans des endroits qui sont normalement faits
00:32:24 pour être des endroits pour les enfants, pour les médecins, pour les malades.
00:32:29 Mais c'est vraiment une caserne à ciel ouvert, cette bande de Gaza, aux mains du Hamas.
00:32:34 Hôpital, école, le Hamas se cache donc derrière des bâtiments publics.
00:32:38 Aujourd'hui, ils sont nombreux, ces bâtiments. Vous avez d'autres informations ?
00:32:41 On se souvient des tunnels sous l'hôpital Al-Shifa, là, des tunnels sous les écoles.
00:32:46 Il y en a d'autres, Galerie ?
00:32:49 Il y a 500 milles, presque 800 kilomètres de tunnels souterrains du Hamas dans toute la bande de Gaza.
00:32:57 Et on en découvre tout le temps lorsqu'on avance et lorsqu'on rentre des endroits
00:33:01 qui sont, d'après notre renseignement, reliés au Hamas.
00:33:04 Encore une fois, une école en apparence, enfin une vraie école, mais sous l'école et à côté de l'école,
00:33:10 des structures du Hamas avec des souterrains, avec des armes, avec des munitions
00:33:13 et des rampes de lancement de missiles vers Israël.
00:33:18 Comme d'ailleurs ce soir où Israël et la région de Tel Aviv ont été attaquées et bombardées par des missiles du Hamas.
00:33:25 Plus globalement, où en est l'offensive militaire ce soir de Tsaïl ?
00:33:30 Écoutez, aujourd'hui nous avons éliminé le commandant du bataillon du Hamas de Sadjaïya, Fahat,
00:33:41 qui était relié à d'autres activités extrêmement violentes contre Israël dans le passé.
00:33:45 Et nous avançons et nous continuons et nous continuerons jusqu'à l'élimination totale du Hamas dans la bande de Gaza.
00:33:53 C'est existentiel pour Israël et également pour la région et peut-être même pour le monde.
00:33:57 Mais en parallèle de cela, nous allons également tout faire pour récupérer tous nos otages aux mains du Hamas.
00:34:03 Cet après-midi, Emmanuel Macron qui s'est exprimé, a affirmé que vouloir détruire le Hamas vous engagerait pour 10 ans de guerre.
00:34:11 Quel est votre avis sur cette prise de parole du chef de l'État cet après-midi ?
00:34:17 Je ne vais pas commenter la prise de parole du chef de l'État français évidemment,
00:34:20 mais Israël est dans une guerre qui a été imposée par le Hamas le 7 octobre.
00:34:25 Une guerre qui est pour nous aujourd'hui existentielle.
00:34:29 Et nous continuerons cette guerre jusqu'à l'élimination du Hamas dans la bande de Gaza.
00:34:35 Est-ce que sur le terrain, vous rencontrez aujourd'hui une forte résistance ?
00:34:39 Nous l'évoquions déjà avec vous hier, puisque cette trêve de 7 jours, il y avait une crainte que le Hamas se réorganise, se réarme.
00:34:47 Est-ce qu'effectivement aujourd'hui, l'ennemi a pu se réarmer ?
00:34:51 Est-ce que la résistance est difficile pour les soldats de Tsal ?
00:34:55 Il est clair que le Hamas a toujours des armes et beaucoup d'hommes encore.
00:35:00 Je rappelle que le Hamas est entre 30 et 40 000 hommes armés, dont des unités d'élite comme Nahoba,
00:35:06 qui ont participé directement au massacre du 7 octobre.
00:35:10 Il y a beaucoup d'armes, beaucoup de missiles, beaucoup de munitions, beaucoup de pièges.
00:35:14 Et il est clair que durant cette trêve, le Hamas n'a pas chômé.
00:35:18 Il a continué à se préparer et à vouloir s'organiser contre Tsal.
00:35:23 Mais nous avons pris cela également en considération.
00:35:26 Et donc nous allons tout faire pour continuer notre activité, notre action.
00:35:31 Mais si vous me permettez, je voudrais également dire une chose qui n'a peut-être pas été trop dite aujourd'hui dans la presse française.
00:35:36 C'est qu'en parallèle de l'offensive israélienne actuellement depuis hier, à cause de la fin de la trêve, dont le Hamas en a décidé,
00:35:46 ainsi nous avons distribué des centaines de milliers de tracts dans la région de Hanounès
00:35:55 pour demander à la population civile palestinienne de s'écarter des zones de combat,
00:35:59 pour ne pas être impliquée dans ces zones de combat, avec des systèmes de QR-Code à l'intérieur.
00:36:05 Mais nous savons également que le Hamas fait tout, lui, pour pousser les populations
00:36:09 qui ont été déplacées à cause des combats vers les zones de combat pour les utiliser comme boucliers humains.
00:36:16 Nous sommes dans une guerre, dans la guerre, et nous faisons tout pour que les civils soient en dehors des combats,
00:36:23 alors que le Hamas fait tout pour qu'ils y soient eux, dans ces combats.
00:36:26 Il y a un autre enjeu, 136 otages encore dans les mains du Hamas.
00:36:30 On le sait, la pression des familles sur le gouvernement israélien.
00:36:34 Des otages ont d'ailleurs pris la parole pour demander la libération de vos concitoyens aujourd'hui.
00:36:40 Est-ce que cela reste une priorité ?
00:36:42 Est-ce que vous avez effectivement des équipes aujourd'hui dédiées pour aller localiser,
00:36:47 pour aller éventuellement essayer de chercher les otages qui restent dans les mains du Hamas ?
00:36:52 Est-ce qu'on peut imaginer même des négociations sous les bombes ?
00:36:57 Vous avez raison de poser cette question importante.
00:36:59 Nous avons des équipes spéciales dédiées au sort des otages, au niveau du renseignement,
00:37:04 au niveau d'autres équipes qui sont spécialisées dans ce domaine-là.
00:37:08 De toute manière, la priorité absolue pour Israël est de tout faire, je dis bien de tout faire,
00:37:14 pour que les otages reviennent à la maison sains et saufs.
00:37:16 C'est pour nous une priorité numéro un.
00:37:21 Merci à vous, colonel Olivier Rafovitch, pour ce point sur la situation militaire à Gaza,
00:37:29 la progression de Tsaïd, qui se poursuit et qui va se poursuivre dans toute la bande de Gaza.
00:37:36 C'était finalement assez inéluctable cette offensive dans le sud de Gaza, même aujourd'hui.
00:37:42 Oui, vous posiez tout à l'heure la question, est-ce qu'il faut négocier avec le Hamas ?
00:37:46 Il faudrait que le Hamas veuille négocier.
00:37:51 Or, il y a deux jours, le plus haut responsable du Hamas à Gaza,
00:37:55 pas un de ceux qui sont planqués au Qatar, qui s'appelle Yahya Sinouar,
00:38:01 a fait une vidéo qu'il a distribuée aux chaînes arabes,
00:38:06 où il dit notamment que le 7 octobre n'était qu'une répétition.
00:38:11 Donc il confirme que le but du Hamas et son seul objectif, c'est de continuer les massacres.
00:38:17 Comment on fait pour négocier avec des gens comme ça ?
00:38:22 À aucun moment, le Hamas n'a mis sur la table quoi que ce soit qui ressemble à une offre de trêve,
00:38:29 une offre d'arrêt des combats, une offre de négociation d'un cessez-le-feu.
00:38:35 Alors, je ne reviendrai pas sur les multiples revirements d'Emmanuel Macron,
00:38:39 mais moi j'ai l'impression qu'en ce moment, il est à la recherche de son moment vilpain.
00:38:44 Vous savez, la posture la plus avantageuse, la posture de l'homme de paix,
00:38:51 et devant le même public d'ailleurs, le public de sa rue arabe à lui, la rue arabe française.
00:38:59 Eliott Mahmoud voulait y réagir, effectivement, on ne négocie pas avec le diable,
00:39:03 c'est ce que disait Benyamin Netanyahou, et on a vu d'ailleurs ces derniers jours,
00:39:06 lors de la libération des otages, cette communication terrible du Hamas
00:39:10 qui tentait finalement de gagner l'opinion publique.
00:39:13 Est-ce qu'il n'y a pas ce danger de vouloir mettre doigt dos à la fois le Hamas et Israël ?
00:39:18 Oui, bien sûr, et d'ailleurs le Hamas en effet n'a pas manifesté une envie particulière
00:39:22 de revenir à la table des négociations.
00:39:24 Par ailleurs, la trêve qui avait été conclue en tant que telle n'a pas été totalement respectée
00:39:28 parce que l'intégralité des otages, enfants et femmes, devaient être restituées à Israël.
00:39:32 Ça n'a pas été le cas, il y a toujours quelques femmes qui sont détenues par le Hamas
00:39:36 et deux enfants à Gaza, dont un au sujet duquel le Hamas fait preuve d'une forme d'atterrement
00:39:42 en disant "un coup il a été tué, l'autre coup il a eu ensuite ce nom, en fait il est encore en vie", etc.
00:39:47 Ce qui est juste un chantage émotionnel absolument atroce.
00:39:50 Et il y a une autre chose qui témoigne du cynisme du Hamas dans ce contexte-là,
00:39:54 c'est que le Hamas souvent se cache derrière l'argument du "oui, mais vous savez,
00:39:57 l'intégralité des otages restants ne sont pas en notre possession".
00:40:00 On les a partagé notamment avec le djihad islamique.
00:40:03 Alors une première chose, c'est que ces derniers jours, lorsque les otages ont été restitués
00:40:06 au poste de frontière, notamment de Raïfa, où on a souvent vu le Hamas escorter les otages
00:40:11 pour se mettre en scène et les rendre au service d'abord à la Croix-Rouge et ensuite aux Israéliens,
00:40:17 le Hamas a toujours, ces derniers jours, fait ces restitutions en présence du djihad islamique à ses côtés.
00:40:23 On les reconnaît parce que les soldats du Hamas sont vêtus d'un bandeau vert,
00:40:27 tandis que les soldats du djihad islamique ont un bandeau noir.
00:40:30 Et manifestement, les deux étaient présents ces dernières fois.
00:40:33 Par ailleurs, de ce que je lis dans la presse israélienne, l'idée selon laquelle le Hamas n'aurait
00:40:37 véritablement aucune prise sur les otages détenus par le djihad islamique n'est absolument pas crédible.
00:40:42 Évidemment qu'il y a une posture hégémonique, enfin même plutôt une position hégémonique du Hamas
00:40:46 à l'heure actuelle à Gaza.
00:40:48 Tout ce qui pourrait en effet être vrai, c'est qu'il y a encore quelques otages que le Hamas a décidé
00:40:53 dans un acte évidemment dans la lignée de ce qui s'est passé le 7 octobre,
00:40:57 de vendre certains otages à des privés.
00:40:59 Alors peut-être qu'en effet, sur les quelques rares otages qui sont détenus par les privés,
00:41:03 là le Hamas n'a pas nécessairement de pouvoir.
00:41:07 Je vous propose d'écouter Amine Ariane Tamir, qui témoignait sur nos trentaines cet après-midi.
00:41:15 Six membres de sa famille ont été libérés samedi dernier, trois mères, trois enfants.
00:41:21 Et elle racontait, alors effectivement pour le moment, les otages ne peuvent pas témoigner
00:41:26 de leurs conditions de détention.
00:41:28 Néanmoins, il y a quelques éléments qui nous permettent de comprendre
00:41:31 que c'était assez terrible. Écoutez.
00:41:33 Ils sont marqués, ils sont fatigués, ils dorment toujours mal.
00:41:37 Ils dorment toujours ensemble dans la même pièce, alors qu'il y a une maison très grande.
00:41:41 Ils ont vraiment ce besoin d'être encore entre eux.
00:41:44 Ce qui m'a frappée au bout d'un moment, que je n'ai pas réalisé tout de suite,
00:41:48 c'est que les enfants ne parlent pas. Ils chuchotent. Ils chuchotent encore.
00:41:51 Pendant deux mois, on leur a dit de ne pas parler, de ne pas faire de bruit,
00:41:55 de ne pas s'approcher des fenêtres.
00:41:57 Et hier, c'était à la fois drôle et quand même terrible,
00:42:02 parce qu'une petite cousine est venue les prendre pour aller à la plage.
00:42:07 Ils étaient surpris qu'on puisse sortir de la maison.
00:42:10 Cette information de dernière minute, Gérald Darmanin.
00:42:13 Les policiers viennent d'avoir courageusement interpellé un assaillant
00:42:15 surprenant des passants à Paris autour du quai de Grenelle.
00:42:18 Une personne est décédée, un blessé, pris en charge par les pompiers de Paris.
00:42:21 Évitez le secteur, nous dit le ministre de l'Intérieur.
00:42:24 On voit le tweet du ministre de l'Intérieur.
00:42:28 Nos équipes vont se rendre sur place.
00:42:31 Nous aurons plus d'éléments dans la soirée.
00:42:35 Voilà l'information du soir.
00:42:38 Donc une attaque, quai de Grenelle, c'est dans le 15e arrondissement de Paris.
00:42:42 Nous y reviendrons largement tout à l'heure.
00:42:45 On suit de très près l'évolution de la situation.
00:42:47 Un mot sur ces otages.
00:42:49 Éric Tegner, effectivement, il va falloir maintenant comprendre les détentions.
00:42:54 Dans quelles conditions ces personnes ont été ou sont encore détenues.
00:43:01 Et il y a, on le disait tout à l'heure aussi, la pression des familles.
00:43:04 Et dans ce contexte-là, une trêve, ça semble très compliqué,
00:43:07 tout de même dans les jours qui viennent.
00:43:09 Et il ne faut pas oublier aussi qu'on a quatre binationaux français
00:43:12 qui sont encore détenus aux mains du Hamas.
00:43:14 Permettez-moi de faire un lien avec l'actualité en France.
00:43:17 S'il s'avérait malheureusement que ce soit par exemple une attaque terroriste cet après-midi,
00:43:21 dites-vous qu'en fait Emmanuel Macron aujourd'hui,
00:43:24 il a dit qu'on ne pouvait pas fixer finalement la destruction d'un groupe terroriste,
00:43:28 c'est-à-dire le Hamas, comme un objectif.
00:43:31 Je pense qu'à un moment donné, il faut comprendre aussi
00:43:33 quelle est cette organisation qu'on a en face de nous.
00:43:35 Et la problématique depuis le début, c'est qu'on se pose la question
00:43:38 de la destruction du Hamas que d'un point de vue militaire dans la bande de Gaza.
00:43:41 Mais il y a une deuxième méthode, c'est la question des assassinats ciblés.
00:43:45 On sait que le Mossad les pratique depuis 1945 de façon très large.
00:43:49 Il y a certaines documentations qui ont montré
00:43:51 qu'il y avait eu plus de 2700 assassinats ciblés qui ont été réalisés.
00:43:54 Et aujourd'hui, une grande partie des cadres du Hamas sont réfugiés au Liban,
00:43:58 en Turquie, également au Qatar, on en a parlé,
00:44:01 le numéro du Hamas, l'ancien patron du Hamas,
00:44:04 le chef du bureau politique du Hamas.
00:44:06 Et donc c'est aussi une façon, pour un moment donné, de couper le corps.
00:44:09 Il faut aussi couper la tête pour essayer d'éliminer le Hamas.
00:44:12 Et je pense aussi aider justement nos partenaires à ce niveau-là.
00:44:15 Le terrorisme qui touche le territoire israélien, mais pas seulement.
00:44:20 Peut-être ce soir, une attaque à Paris,
00:44:24 quelques renelles, nos équipes sont sur place, on va y revenir.
00:44:28 Les derniers éléments, c'est Gérald Darmanin qui les a donnés.
00:44:31 On va peut-être revoir son tweet et peut-être une information.
00:44:34 Il y aurait des indications, peut-être, d'une attaque terroriste à cette heure.
00:44:37 Elisa Lukavski ?
00:44:38 En tout cas, une source policière dit que l'assaillant aurait crié à la waqbar,
00:44:43 en attaquant la personne et en la tuant.
00:44:46 En tuant une personne et en blessant gravement.
00:44:48 Donc une personne morte, une personne blessée, malheureusement, ces attaques-là,
00:44:52 malheureusement, on sait que ça peut arriver, régit saumier sur notre territoire,
00:44:57 surtout dans ce contexte inflammable, avec cette situation au Proche-Orient.
00:45:01 Ces attaques n'ont jamais cessé, en fait.
00:45:03 Depuis la fin du califat de Daesh, dans la zone siro-irakienne,
00:45:08 les attaques au couteau ont eu lieu de façon très régulière en Europe et en France.
00:45:14 Évidemment, c'est la forme la plus "facile" pour quelqu'un se revendiquant du djihad d'attaquer.
00:45:22 Ce qu'on a remarqué, c'est que souvent, ceux qui ont procédé à ce type d'attentat
00:45:28 n'étaient pas reliés entre eux, ce qui rend pour les services de renseignement
00:45:32 les choses très difficiles à localiser.
00:45:34 Quand il y a un attentat projeté, type Bataclan,
00:45:38 les terroristes, en communiquant entre eux, laissent des traces.
00:45:43 Là, en l'occurrence, un individu qui décide de passer à l'acte de façon unilatérale
00:45:48 laisse très peu de traces, et c'est très difficile pour les services de renseignement
00:45:52 de l'appréhender au moment où il passe à l'acte.
00:45:58 Donc, il faut voir que cette technique, cette idée de frapper n'importe qui, n'importe quand,
00:46:06 elle a été édictée par l'État islamique.
00:46:09 C'est ce que les dirigeants...
00:46:12 D'ailleurs, quand l'État islamique revendiquait ces attentats, il disait "il a répondu à l'appel".
00:46:19 Donc l'appel, il a été lancé.
00:46:21 Maintenant, il y a un certain nombre de gens comme ça
00:46:23 qui sont très influencés par ces idéologies-là et qui peuvent passer à l'acte un peu n'importe quand.
00:46:28 - Attaque au couteau à Nantes également ce soir.
00:46:30 L'enquête va évoluer.
00:46:32 Judith Vintraud, mais ces attaques au couteau, c'est une vraie interrogation.
00:46:35 Ça ne s'arrête pas depuis quelques jours.
00:46:38 - Mais vous êtes extrêmement prudent sur le profil de l'assaillant, de l'attaquant.
00:46:45 Parce que, par exemple, dans le cas de Michael Harton à la préfecture,
00:46:48 il y avait des signes avant-coureurs de sa radicalisation
00:46:52 qui avaient même été signalés, rappelez-vous.
00:46:55 Il y avait eu des rapports qui avaient été ignorés par la hiérarchie,
00:46:59 mis de côté comme si de rien n'était.
00:47:02 Donc, on est à quelques minutes de la découverte de ce qui vient de se produire.
00:47:07 Restons très prudents.
00:47:09 - Restons très prudents pour le moment.
00:47:11 - Je ne sais pas si c'est au couteau ce soir à Paris.
00:47:14 - D'accord.
00:47:15 - A Nantes, c'est au couteau.
00:47:16 - A Nantes, c'est au couteau.
00:47:17 Mais à Nantes, on ne sait pas du tout les circonstances non plus à cette heure.
00:47:19 On le verra avec Michael Chayou.
00:47:21 À Paris, on n'a pas les informations de la façon dont l'attaque a eu lieu.
00:47:25 Des éléments restent avec nous sur CNews.
00:47:28 Nos équipes sont envoyées sur place.
00:47:30 Suivez en direct tous les derniers éléments concernant ces informations.
00:47:34 On marque une très courte pause, le temps que nous nous réorganisions.
00:47:37 Et on se retrouve dans un instant.
00:47:39 A tout de suite sur notre antenne.
00:47:40 De retour sur le plateau de soir Info Week-end.
00:47:46 Bienvenue, si vous nous rejoignez pour vous accompagner jusqu'à minuit
00:47:49 autour de ce plateau.
00:47:50 Elisa Lukavski, Judith Vintraub, Elliot Mamann, Eric Tegner et Régis Le Saumier.
00:47:56 Il est 23h à la une de l'actualité ce soir.
00:48:01 Le journal avec vous, Elisa, cette attaque à l'arme blanche à Paris.
00:48:05 Oui, un assaillant qui a tué une personne et qui en a blessé une autre à coup de couteau.
00:48:10 Il aurait crié à la Wack-Bar selon une source policière.
00:48:14 Il s'en serait pris également à plusieurs passants.
00:48:16 Ça s'est passé dans le 15e arrondissement de Paris au niveau du quai de Grenelle.
00:48:20 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, vous le voyez, il a tweeté,
00:48:23 il a précisé que les policiers avaient interpellé cet assaillant.
00:48:26 Il se rendra sur place d'ici 30 minutes.
00:48:29 Il a fait une précision également.
00:48:31 L'auteur des coups mortels est né en France et est français d'après une source policière.
00:48:36 Et nous allons rester sur cette information, bien évidemment, ce soir à la une de l'actualité.
00:48:40 Gérald Darmanin attendu sur place d'ici quelques minutes.
00:48:44 Autre information, Gérald Darmanin qui s'est entretenu avec Emmanuel Macron.
00:48:47 Emmanuel Macron qui était dans son avion depuis Dubaï.
00:48:52 On le voit, situation tendue dans un quartier de l'Ouest parisien,
00:48:56 peut-être pour les téléspectateurs, Eric Tegner, un quartier plutôt paisible d'habitude.
00:49:03 C'est là que l'attaque a eu lieu. On n'a pas plus d'informations.
00:49:06 Eliott Deval est parti sur place pour nous relayer les dernières informations.
00:49:11 Effectivement, malheureusement, c'était une attaque.
00:49:17 Nous sommes en alerte à attentat.
00:49:19 Et malheureusement, avec la situation au Proche-Orient,
00:49:22 notamment, il y avait des craintes ces derniers jours.
00:49:24 Surtout que c'est le premier week-end des marchés de Noël.
00:49:27 Donc, évidemment, il y a énormément de menaces à l'égard des chrétiens dans certains pays islamiques.
00:49:34 Parce qu'on sait que les personnes aujourd'hui qui peuvent décider de passer à l'acte pour produire un attentat,
00:49:40 notamment ceux qui vont choisir le moyen de poignarder,
00:49:44 s'inspirent évidemment et répondent à l'appel de nombreuses personnalités ou pays islamiques.
00:49:49 Effectivement, le quai de Grenelle, c'est un quartier qui est plutôt bourgeois, plutôt des jeunes.
00:49:54 C'est également un petit peu dans le sud de la tour Eiffel.
00:49:58 Donc, il peut y avoir aussi également des touristes.
00:50:00 Il y a d'autres informations aussi qui sont encore à vérifier,
00:50:03 mais qui circulent, sur lesquelles ce serait un couple, ces personnes,
00:50:06 qui auraient été attaquées et que la personnalité aurait 26 ans aussi.
00:50:10 Visiblement, probablement, Fichier S, qui aurait été l'auteur de cette attaque.
00:50:15 - Informations à confirmer, effectivement.
00:50:18 Nous les aurons certainement par Gérald Darmanin, qui doit s'exprimer ce soir au quai de Grenelle.
00:50:22 Elliot Mamann, nous voyons ces images en direct, dans le 15e arrondissement de Paris.
00:50:27 Sans aucun doute, une attaque terroriste,
00:50:29 puisque le simple fait que le ministre de l'Intérieur se déplace
00:50:33 montre effectivement la gravité de la situation ce soir.
00:50:36 - Oui, bien sûr. Et la multiplication des événements de cet ordre-là, rien que dans la journée,
00:50:40 montre quand même qu'aujourd'hui, plus aucun quartier n'est épargné par cet ensauvagement,
00:50:46 pour reprendre le terme de Gérald Darmanin.
00:50:49 Par ailleurs, je constate tout de même que le... Pardon ?
00:50:53 - C'est plus que normal.
00:50:55 - Oui, bien sûr.
00:50:56 - Là, on est visiblement dans un contexte terroriste.
00:51:01 - Oui, absolument. C'est ce que j'allais dire.
00:51:03 Et par ailleurs, le terrorisme islamique qui se scimmise, une fois encore,
00:51:08 sur le territoire français, j'espère que cette fois-ci,
00:51:12 en tout cas, les différentes sources d'informations ont été assez promptes à relier cette information.
00:51:16 Parce que vous savez, généralement, les premières dépêches de l'AFP nous font état d'une attaque, etc.
00:51:20 Et ce sont plutôt des courants de Twitter non officiels, pour le dire vite,
00:51:25 qui nous disent que tel ou tel propos...
00:51:27 - En général, on a droit à un déséquilibré.
00:51:29 - Absolument. En l'occurrence, manifestement, je crois que sur la première dépêche AFP
00:51:34 que ma voisine a reçue, la mention du cri d'Allah Akbar était déjà faite.
00:51:40 - C'est ça.
00:51:41 - Donc, c'est très intéressant ce que vous soulignez, Lotte Mayann, Julie Levin-Traud,
00:51:45 puisque d'habitude, on n'a pas ces informations aussi rapidement.
00:51:48 Elles sont relayées via les réseaux sociaux. Il y a des interrogations.
00:51:52 Là, le caractère terroriste, très rapidement, a été soulevé.
00:51:57 - Oui, et surtout, on n'a pas tout de suite l'alibi de la folie présumée,
00:52:04 parce que ça, c'est quelque chose...
00:52:07 - Le fameux déséquilibré.
00:52:09 - Le fameux déséquilibré, le camion fou, le couteau qui n'a pas toute sa tête.
00:52:13 Enfin bon, je plaisante, mais ce n'est absolument pas drôle.
00:52:16 C'est tout à fait tragique.
00:52:19 Ça prouve quand même qu'il y a une prise de conscience, y compris à l'AFP,
00:52:23 ce qui est une très bonne nouvelle.
00:52:24 - Régis Le Sommier, je vous donne la parole dans un instant.
00:52:27 Pour ceux qui ne rejoignent pas, il est 23h05 sur CNews.
00:52:30 Elisa, peut-être un point sur ce que l'on sait, à cette heure précisément, sur cette attaque.
00:52:34 - Eh bien, regardez, on voit les images en direct.
00:52:37 Nous sommes quai de Grenelle, dans le 15e arrondissement de Paris,
00:52:40 limitrophe au 16e arrondissement, secteur Tour Eiffel.
00:52:43 Un assaillant a, ce soir, tué une personne avec des coups de couteau.
00:52:48 Il en a blessé une autre également.
00:52:51 Il aurait crié à la Wack-Bar, selon une source policière.
00:52:54 Il s'en sera également pris à plusieurs passants.
00:52:57 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, va se rendre sur place.
00:53:01 Il devrait être sur place d'ici une vingtaine de minutes.
00:53:04 Maintenant, il a précisé également que les policiers avaient interpellé cet assaillant.
00:53:08 Précision faite également.
00:53:10 L'auteur des coups mortels est né en France, je cite, selon une source policière, et est français.
00:53:16 - Et nous voyons ces images de Charles Pousseau.
00:53:19 - Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, va se rendre sur place.
00:53:22 Il nous donnera les toutes dernières informations.
00:53:25 Le scénario d'une attaque, voilà plusieurs semaines qu'il est évoqué.
00:53:29 En tout cas, ce soir, ce sont ces attaques que l'on voit de plus en plus fréquemment.
00:53:34 C'est-à-dire un homme seul avec cet objet, le couteau,
00:53:38 qui est utilisé par ces terroristes depuis plusieurs années.
00:53:45 C'est le scénario avec l'arme la plus facile à obtenir,
00:53:49 le passage à lac le plus indétectable possible.
00:53:52 Et ça se passe dans les rues de Paris, et on voit la tour Eiffel derrière.
00:53:56 Ça me rappelle quand même une chose aussi par rapport à ces phénomènes djihadistes
00:54:00 qui nous empoisonnent la vie depuis quand même pas mal d'années.
00:54:04 Souvenez-vous, en 1994, la prise d'otage, le coup spectaculaire du GIGN à Marseille,
00:54:11 l'ambition des terroristes, c'était de se crasher dans la tour Eiffel.
00:54:18 Depuis, il y a eu le Bataclan.
00:54:21 Donc Paris est vraiment une cible des djihadistes depuis très longtemps.
00:54:25 Ça va avec pas mal d'autres éléments qui font que la France est devenue,
00:54:30 on l'a vu avec Samuel Paty, on l'a vu avec Dominique Bernard,
00:54:34 la cible des radicaux islamistes depuis longtemps, mais Paris en particulier.
00:54:38 Et de voir cette tour Eiffel derrière, effectivement, c'est un symbole incroyable,
00:54:42 avec à nouveau quelqu'un qui frappe au couteau, un couple peut-être,
00:54:47 en plein milieu de Paris, peut-être qu'il y en a d'autres,
00:54:50 peut-être qu'il y a d'autres attentats de prévus.
00:54:53 La question, c'est que la France reste en ces veilles de fête, justement, extrêmement vulnérable.
00:54:59 La France est extrêmement vulnérable, et ces images qu'on ne voulait jamais revoir,
00:55:03 ces images de camions de police, de gyrophares, la nuit à Paris, vous le disiez,
00:55:07 avec cette tour Eiffel derrière, tout un symbole.
00:55:11 La France attaquée ce soir, une nouvelle fois, par le terrorisme.
00:55:16 Et un terroriste français.
00:55:18 Voilà.
00:55:19 Il y a quelques années, c'était plutôt des commandos qui allaient essayer de venir en France,
00:55:23 d'organiser des attentats.
00:55:25 Aujourd'hui, pour la plupart, ces terroristes, ils ont été éduqués en France.
00:55:30 On a payé aussi pour eux, on a essayé parfois d'avoir une forme de pas d'amalgame,
00:55:36 où ils ont pu, pour beaucoup, être fichés S, et on les a laissés.
00:55:40 On a fait part aussi d'une véritable naïveté.
00:55:42 On se rappelle un peu aussi des attentats de Nice,
00:55:45 où le profil, justement, des personnes était dans ce style.
00:55:48 Et donc, pour moi, c'est ce qui me frappe le plus ce soir.
00:55:52 C'est cette mention, selon laquelle, justement, il est français.
00:55:55 Je pense que c'est une réalité du quotidien.
00:55:57 C'est-à-dire que dire qu'une personne est étrangère,
00:56:00 pour expliquer que c'est un acte terroriste, ne suffit plus.
00:56:03 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, la nationalité ne compte pas,
00:56:05 dans la mesure où vous pouvez tout à fait être français,
00:56:07 vous pouvez d'ailleurs avoir des parents français,
00:56:10 parce que de plus en plus, c'est le cas.
00:56:12 Il y a des personnalités qui sont fichées S pour islamisme,
00:56:14 qui ont des parents français, parce qu'on est, dans certains cas,
00:56:18 des membres de la troisième ou de la quatrième génération.
00:56:21 Alors, évidemment, on va attendre de voir le profil de cette personne.
00:56:24 Mais en attendant, il y a déjà des signaux.
00:56:27 - Et l'interrogation, alors, effectivement, si l'information est confirmée
00:56:34 que le suspect est fiché S, il y a toujours aussi l'interrogation
00:56:37 sur le suivi de ces fichés S, puisque on a le sentiment,
00:56:40 quand les Français apprennent qu'un fiché S est mis en cause
00:56:44 dans un acte terroriste, on s'interroge, pourquoi ?
00:56:47 Pourquoi a-t-il pu passer à l'acte aussi facilement ?
00:56:49 C'est la question qui...
00:56:50 - Et on rappelle à chaque fois que le fichage S n'est qu'un outil, justement,
00:56:55 n'est pas un instrument nécessairement de surveillance,
00:56:58 mais que c'est quelque chose qui permet de potentiellement avoir des...
00:57:02 Comment ? Des informations sur un individu.
00:57:05 - Et on prend des pincettes, je le rappelle.
00:57:08 L'information n'a pas été diffusée et, pour le moment,
00:57:13 on ne sait pas si elle est fichée S.
00:57:15 C'est une information qui circule.
00:57:16 - Mais ce qui est intéressant, ça va être justement de voir
00:57:19 quel va être le profil de cet individu.
00:57:22 Est-ce que... Parce que de plus en plus, ce qu'on remarque
00:57:26 sur le profil, justement, de ces individus qui passent à l'acte
00:57:29 au nom du djihad en France, c'est qu'à une époque,
00:57:33 il y avait une connexion avec le Moyen-Orient,
00:57:36 il y avait une connexion avec des groupes,
00:57:38 il y avait Daesh, évidemment, il y avait ceux qui avaient combattu là-bas.
00:57:41 C'était... Et de plus en plus, de moins en moins,
00:57:44 ces gens sont connectés, justement, avec des réseaux terroristes
00:57:48 au Moyen-Orient, en fait.
00:57:49 C'est de l'autoradicalisation ou de la radicalisation
00:57:52 dans une nébuleuse particulière avec des influences djihadistes,
00:57:56 mais une décision de passer à l'acte qui est personnelle
00:57:59 ou qui peut se prendre avec un petit nombre d'individus,
00:58:02 en tout cas, mais qui n'est absolument pas liée
00:58:04 à du terrorisme international.
00:58:06 - Et l'assaillant, donc, qui a été neutralisé par les policiers,
00:58:10 les primo-intervenants, c'est vrai qu'autrefois,
00:58:14 c'était les unités d'élite, Eliott Mamann, qui intervenaient.
00:58:17 Vous rappeliez tout à l'heure cette prise d'otage à Marignane,
00:58:19 à Marseille, avec le GIGN.
00:58:21 Aujourd'hui, ce sont les policiers, les patrouilles de police
00:58:25 qui sont un métier de plus en plus dangereux.
00:58:27 Et on peut saluer leur courage ce soir,
00:58:29 puisqu'ils sont vraiment les primo-intervenants.
00:58:32 Et c'est à eux d'intervenir dans ce genre de situation
00:58:35 avec ce nouveau mode opératoire, enfin nouveau, qui date maintenant,
00:58:39 mais ce nouveau mode opératoire d'attaque.
00:58:41 - Oui, bien sûr, les primo-intervenants,
00:58:43 lorsqu'ils ne sont pas eux-mêmes directement visés,
00:58:45 parce que vous rappelez en effet qu'on a aujourd'hui
00:58:49 un terrorisme qui peut s'exprimer sans même nécessairement
00:58:51 avoir des origines étrangères.
00:58:53 Et c'est vrai que cette radicalisation dans l'islam,
00:58:57 cette voie vers la criminalisation dans l'islamisme
00:59:01 endogène aujourd'hui en France,
00:59:03 est quand même un phénomène évidemment
00:59:05 que l'on a déjà constaté, mais qui est extrêmement inquiétant.
00:59:08 Et par ailleurs, c'est toujours extrêmement gênant
00:59:10 à quelques minutes d'une information aussi tragique
00:59:14 de redescendre sur des polémiques médiatiques
00:59:17 qui nous animent et qui parfois peuvent sembler relever
00:59:19 de l'écume des choses par rapport aux tragiques de l'actualité.
00:59:22 Enfin, on conclut tout de même une semaine
00:59:24 où l'on nous expliquait que la dite "ultra droite"
00:59:27 était la menace qui allait frapper la France dans l'immédiat
00:59:32 et qui était la plus inquiétante.
00:59:34 On voit bien manifestement que ce n'est pas le cas.
00:59:36 - La réalité nous rattrape finalement ce soir
00:59:39 une nouvelle fois Eric Tegner.
00:59:41 - Tout comme on voit que 30 minutes après l'attaque,
00:59:43 c'était déjà il y a une heure, mais à 30 minutes,
00:59:45 M. Darmanin et M. Macron ont échangé ensemble par téléphone.
00:59:49 Pourquoi ? Parce que même pour eux, ces indicateurs,
00:59:52 c'est-à-dire une attaque au couteau et un cri d'Allahu Akbar,
00:59:54 tout de suite, alors qu'Emmanuel Macron est dans l'avion,
00:59:57 on a parlé de cette COP 28, de ces réunions internationales,
01:00:00 on sait qu'il est très pris par ça,
01:00:02 tout de suite lui-même a compris que c'était une attaque terroriste.
01:00:05 Mais dans les jours à venir, il faut le dire,
01:00:07 ça va être le pas d'amalgame en permanence.
01:00:09 Parce qu'on en parlait tout à l'heure
01:00:11 lorsqu'il y avait eu des attentats sur le marché de Noël de Strasbourg
01:00:14 et que sur les réseaux sociaux circulait le fait
01:00:16 qu'il avait lui-même ce terroriste crié Allahu Akbar,
01:00:19 tout de suite il fallait dire pas d'amalgame
01:00:21 et on prenait beaucoup plus de temps à identifier ce genre de choses.
01:00:23 Maintenant, ça va plus vite et tant mieux.
01:00:26 - Vous le disiez, Information C News,
01:00:28 Emmanuel Macron a donc fait un point avec Gérald Darmanin
01:00:31 dans son avion qui va partir de Doha.
01:00:34 Il était 22h50.
01:00:36 Gérald Darmanin attendu sur place d'ici quelques minutes maintenant,
01:00:40 parce que vous voyez ces images en direct,
01:00:43 les images de Charles Pousseau.
01:00:46 Elisa, un point, qu'est-ce que l'on sait à cette heure-là
01:00:49 de manière sûre concernant cette nouvelle attaque à Paris ce soir ?
01:00:52 - De manière sûre et certaine, on sait que tout à l'heure,
01:00:55 un assaillant a tué au couteau une personne,
01:00:57 il en a blessé une autre.
01:00:59 Ça s'est passé qu'à Grenelle, à Paris.
01:01:01 On est dans le 15e arrondissement, dans le secteur de la Tour Eiffel,
01:01:03 tout proche également du 16e arrondissement.
01:01:06 Il aurait crié, de source policière, on nous le dit, Allahu Akbar.
01:01:09 Il s'en serait également pris à plusieurs passants.
01:01:12 Vous l'avez dit, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:01:14 sera sur place maintenant, d'ici une quinzaine de minutes.
01:01:17 Il a précisé que les policiers avaient interpellé l'assaillant.
01:01:20 Et précisions également, l'auteur des coups mortels
01:01:24 est né en France et est français.
01:01:26 Je cite là une source policière.
01:01:28 - Effectivement, Judith Vintraub, un auteur né en France,
01:01:31 un auteur français.
01:01:33 Nous évoquions, avant même d'apprendre cette nouvelle,
01:01:36 la question de la radicalisation aujourd'hui en France.
01:01:40 C'est vrai que c'est un véritable fléau.
01:01:43 Aujourd'hui, des jeunes qui, facilement, peuvent se radicaliser,
01:01:46 peut-être en quelques heures, même parfois,
01:01:49 devant les réseaux sociaux, devant Internet.
01:01:52 - Oui, enfin, en quelques heures, non.
01:01:54 - Il faut qu'il y ait un terreau.
01:01:56 - Il y a quand même une imprégnation, un terreau.
01:02:00 - Effectivement, il y a toujours,
01:02:03 même si on parle beaucoup d'auto-radicalisation,
01:02:07 en ce moment même, des mosquées avec des prêches
01:02:11 incitant à la violence, incitant à la haine,
01:02:16 et notamment à la haine des Juifs.
01:02:19 Gérald Darmanin en a fait fermer plusieurs.
01:02:22 Il a expulsé des imams, mais le nettoyage
01:02:26 est loin d'être fini.
01:02:30 On sait qu'il y a beaucoup de discours de haine
01:02:33 qui continuent à être propagés dans ce pays.
01:02:35 Moi, je ne crois pas à la radicalisation en 3 minutes.
01:02:38 Ce n'est pas possible.
01:02:41 Il y a des signes.
01:02:44 On s'aperçoit dans à peu près tous les attentats,
01:02:47 quels qu'ils soient, y compris quand ils sont commis
01:02:50 par quelqu'un qui n'est pas en liaison avec un groupe,
01:02:54 qu'il y a eu des signes avant-courants
01:02:57 qui ont été largement ignorés.
01:02:59 On va attendre pour voir si effectivement
01:03:02 le meurtrier est fiché S.
01:03:06 Mais moi, je vois, en plus de ce que vous disiez, Eric,
01:03:10 sur le fait que ce soit un Français,
01:03:13 ce que ça veut dire de non-assimilation,
01:03:15 non-adhésion aux valeurs de la République,
01:03:17 j'y vois aussi une forme de précaution
01:03:21 parce que s'il est effectivement fiché S et qu'il est Français,
01:03:24 il n'est pas expulsable.
01:03:26 C'est une façon pour les autorités de dire que ça,
01:03:29 au moins, on ne peut pas leur reprocher
01:03:31 de ne pas l'avoir expulsé.
01:03:32 - Et nous avons du nouveau, alors que vous voyez
01:03:34 ces images en direct, un cordon de sécurité
01:03:37 mis en place non loin de la Tour Eiffel
01:03:40 pour sécuriser la zone de crime.
01:03:43 Mais nous en savons plus.
01:03:45 Les dernières informations, Elisa, notamment concernant l'assaillant.
01:03:49 - Oui, l'assaillant qui a été connu, selon une source policière,
01:03:52 pour des troubles psychiatriques.
01:03:54 Il a déclaré qu'il ne supportait pas
01:03:56 que des musulmans soient tués dans le monde
01:03:58 avant de s'en prendre, du coup, à ce passant qu'il a tué
01:04:02 et à cet autre passant qu'il a blessé.
01:04:04 - Donc la situation, notamment au Proche-Orient,
01:04:07 visiblement au cœur des revendications
01:04:11 de cet assaillant connu pour des troubles psychiatriques.
01:04:14 - Écoutez, moi, je trouve ça quand même assez hallucinant
01:04:17 qu'on commence limite à trouver une excuse
01:04:20 en disant "oui, mais il aurait des troubles psychiatriques"
01:04:23 alors que dans le même temps, il est capable d'avoir
01:04:25 une sorte de réflexion géopolitique,
01:04:27 de regarder ce qui se passe de l'autre côté de la Méditerranée.
01:04:30 Clairement, ce qu'on voit là, c'est que peu importe
01:04:33 qu'un jour quelqu'un ait défini qu'il y avait un problème psychiatrique,
01:04:37 c'est fait pour des raisons totalement idéologiques.
01:04:40 On savait depuis le 7 octobre aussi que ça pouvait arriver à nouveau.
01:04:43 Moi, je tiens à relever, par exemple, cette lettre ouverte
01:04:46 par l'avocat Thibault de Montbrial, dans Valeurs Actuelles jeudi,
01:04:49 où il appelait le président de la République à se réveiller
01:04:52 parce qu'il mettait en avant le fait que l'immigration de masse
01:04:55 aujourd'hui pesait un risque énorme en matière de terrorisme,
01:05:00 notamment depuis le 7 octobre.
01:05:02 Et donc, à un moment donné, il va falloir aussi
01:05:04 que les responsables politiques, justement, se réveillent
01:05:07 avec ce facteur encore plus important du fait qu'aujourd'hui,
01:05:10 oui, il y a un lien avec l'immigration,
01:05:13 même si ces meurtriers sont français.
01:05:17 Ce n'est pas exactement la même chose.
01:05:19 On n'a pas encore l'identité, effectivement,
01:05:23 l'identité précise de l'assaillant.
01:05:25 On n'a pas l'identité précise, mais enfin,
01:05:27 le fait qu'Emmanuel Macron laisse filtrer le fait qu'il communique
01:05:31 avec Gérald Darmanin au sujet de ce qui s'est passé depuis Dubaï,
01:05:36 que Gérald Darmanin dise qu'il aille se déplacer,
01:05:39 il ne va pas se déplacer si c'est un fou en liberté.
01:05:42 Il y a vraiment un déséquilibré.
01:05:45 Il y a forcément quelque chose, en effet, de l'ordre,
01:05:49 alors, des antécédents psychiatriques et autres.
01:05:51 Enfin, si le type est fiché, si Darmanin vient sur place
01:05:54 et que si Emmanuel Macron communique avec son ministre à ce sujet,
01:05:57 c'est quand même qu'il y a quelque chose qui relève normalement
01:06:00 du terrorisme ou alors peut-être qu'Emmanuel Macron a entendu
01:06:04 l'appel de Thibaud de Montbréal et prend ça très au sérieux aussi.
01:06:07 - Effectivement, un appel de Thibaud de Montbréal
01:06:09 qui a été relayé largement cette semaine,
01:06:12 un appel au sursaut, un appel nécessaire en tout cas.
01:06:15 On le constate une nouvelle fois, malheureusement,
01:06:18 tristement ce soir.
01:06:20 - Oui, ce qui est fascinant, c'est l'emploi de la justification
01:06:23 des événements au Moyen-Orient pour expliquer cet acte.
01:06:27 Et d'ailleurs, la France a été plus ou moins épargnée jusqu'alors
01:06:30 par ces actes beaucoup plus concrets, parce qu'évidemment,
01:06:33 on a beaucoup parlé de la recension plus importante
01:06:36 ces derniers jours d'actes antisémites, etc.,
01:06:39 mais qui jusqu'alors n'avaient pas abouti à l'emploi d'armes
01:06:42 aussi évidente à l'encontre de personnes.
01:06:45 Et pourtant, c'est un phénomène occidental qui se remarque
01:06:48 également dans d'autres pays, aux États-Unis notamment,
01:06:50 où il y a eu de nombreux, je crois qu'il n'y a pas eu de décès
01:06:52 pour autant, mais il y a eu de nombreuses personnes
01:06:54 qui ont été blessées par des armes, qui ont été employées
01:06:58 par des gens qui se justifiaient en effet de la situation
01:07:00 actuelle au Moyen-Orient.
01:07:02 Et je crois qu'en effet, ça devrait tout de même nous permettre
01:07:04 d'interroger le caractère déséquilibré du terroriste
01:07:08 ou du moins de l'assaillant, parce que manifestement,
01:07:11 il est tout de même capable de tirer des conclusions
01:07:14 par rapport au phénomène qu'il voit se manifester devant lui.
01:07:16 Alors, des informations, des précisions circulent,
01:07:19 là encore, on va vérifier tout cela largement pour vous informer
01:07:23 ce soir, voir aussi si le nombre de victimes évolue.
01:07:28 Tout cela, on est très attentif.
01:07:30 Nos envoyés spéciaux sur place,
01:07:33 Eliott Deval notamment, devrait arriver sans tarder,
01:07:36 doit se renseigner en ce moment même pour vous informer
01:07:39 de ces dernières informations.
01:07:41 Nous évoquions autour de ce plateau, il y a encore quelques semaines,
01:07:45 cette éventualité d'une attaque, mais une attaque de masse,
01:07:48 une attaque qui arriverait de l'extérieur, un petit peu comme
01:07:51 ce qui s'est passé le 7 octobre, Régis Le Saumier, en Israël.
01:07:56 Là, c'est un tout autre scénario ce soir, celui malheureusement
01:07:59 le plus basique, le plus classique qui touche encore ce soir
01:08:03 la capitale Paris.
01:08:04 Non, mais ce type d'acte s'est déjà produit un nombre de fois
01:08:09 assez conséquent depuis le Bataclan, même depuis Nice.
01:08:13 Et il n'y avait pas besoin à l'époque que la situation internationale
01:08:17 soit inflammatoire pour activer ce type de personnage.
01:08:23 Là, en effet, ça vient se rajouter.
01:08:25 Il y a un contexte en effet extrêmement tendu.
01:08:28 L'individu a peut-être invoqué ça, mais en tout cas,
01:08:31 les phénomènes de radicalisation et de passage à l'acte au couteau,
01:08:34 il y en a eu beaucoup.
01:08:35 On parlait des marchés de Noël tout à l'heure.
01:08:37 Moi, je me souviens des marchés de Noël de Strasbourg,
01:08:39 où un individu avait fait un carnage tout seul dans ce même marché
01:08:44 de Noël de Strasbourg.
01:08:45 A l'époque, c'était une personne qui se revendiquait
01:08:49 de l'État islamique.
01:08:50 Donc, c'était lié effectivement au Moyen-Orient.
01:08:52 Mais si vous voulez, il n'y avait pas la situation en Israël
01:08:57 comme aujourd'hui.
01:08:58 Réaction politique qui commence à se succéder sur les réseaux sociaux.
01:09:01 On peut citer Eric Ciotti, soutien aux victimes de l'attaque au couteau
01:09:04 qui vient de se produire à Paris.
01:09:06 Merci à nos courageux policiers qui ont interpellé l'individu
01:09:09 qui s'en prenait à des passants.
01:09:11 Nos forces de l'ordre risquent chaque jour leur vie pour nous protéger.
01:09:14 Immense reconnaissance.
01:09:16 Alors que vous voyez ce cordon de sécurité mis en place
01:09:19 depuis maintenant à peu près une heure à Paris
01:09:22 après cette attaque au couteau.
01:09:24 Les informations nous arrivent au compte-gouttes bien évidemment.
01:09:27 On vous informe tout au long de cette soirée.
01:09:29 Un point peut-être avec vous Elisa Lukavski.
01:09:32 Les informations à cette heure.
01:09:34 Attaque au couteau donc à Paris.
01:09:35 Attaque terroriste.
01:09:37 Oui, un assaillant qui a tué au couteau une personne
01:09:40 qui en a blessé une autre qui serait en urgence relative.
01:09:43 Ça s'est passé à Paris tout à l'heure.
01:09:45 Vous le voyez sur les images.
01:09:47 On est qu'à Grenelle dans le 15e arrondissement de Paris.
01:09:50 C'est dans le secteur de la Tour Eiffel d'ailleurs un cordon,
01:09:52 un périmètre de sécurité a été mis en place.
01:09:54 Vous voyez la police qui est actuellement sur ces images.
01:09:58 Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a précisé
01:10:01 que les policiers avaient interpellé cet assaillant.
01:10:04 Il sera sur place d'ici quelques minutes.
01:10:06 Précision d'une source policière.
01:10:09 L'auteur des coups mortels est né en France et est français
01:10:12 d'après une source.
01:10:13 Il aurait crié à la hock bar au moment de passer à l'acte.
01:10:17 Et également autre précision.
01:10:19 Cet assaillant selon cette même source policière
01:10:22 est connu pour des troubles psychiatriques.
01:10:24 Il a déclaré qu'il ne supportait pas que des musulmans
01:10:27 soient tués dans le monde.
01:10:29 Et donc on a les informations qui nous arrivent au compte-goutte.
01:10:33 Je le disais ce soir.
01:10:34 Nouvelle attaque terroriste à Paris.
01:10:37 Quai de Grenelle dans le 15e arrondissement dans le nord,
01:10:40 dans le ouest de la capitale.
01:10:42 Quartier réputé plutôt calme.
01:10:44 Quartier touché ce soir par le terroriste.
01:10:48 Tout à fait.
01:10:49 On peut citer Amori Buco que vous recevez souvent sur CNews.
01:10:53 Qui est chroniqueur police-justice.
01:10:56 Et qui révèle l'identité de cet assaillant.
01:10:59 Qui s'appellerait Rajab Mian Doab.
01:11:02 Ce qui est surprenant, lorsqu'on regarde ce qu'il explique.
01:11:05 C'est qu'il est né en 97.
01:11:07 Il réside à Puto.
01:11:08 Et qu'il aurait été interpellé par la DGSI le 29 juillet 2016.
01:11:12 Cela avait été révélé dans un article de Mediapart en 2017.
01:11:15 Parce qu'il avait pour projet de mener ce type d'attaque.
01:11:18 Encore une fois, c'est ce qu'on expliquait tout à l'heure.
01:11:21 Ce sont souvent des profils malheureusement connus.
01:11:24 Et pour lesquels on ne fait pas grand-chose.
01:11:26 Amori Buco, journaliste police-justice.
01:11:28 Que nous allons contacter pour qu'il nous informe.
01:11:31 Nous avons une troisième victime.
01:11:33 C'est Amori Buco que nous essayons de joindre.
01:11:36 Pour qu'il nous livre toutes ces informations dont il dispose.
01:11:40 Eliott Deval va sans doute pas tarder à nous rejoindre également.
01:11:46 Eliott Deval qui est parti sur le terrain.
01:11:49 Une personne a été tuée.
01:11:50 Pour le moment, une autre blessée.
01:11:52 Voilà ce qu'on sait.
01:11:54 On apprend les informations qui nous parviennent au compte-gouttes.
01:12:00 Un homme tué en pleine rue.
01:12:02 Ce soir, ce qui est intéressant, c'est que ces derniers jours,
01:12:06 les polémiques visaient plutôt l'ultra-droite.
01:12:11 Comme si c'était l'ultra-droite qui était une menace aujourd'hui pour le pays.
01:12:16 La réalité nous rattrape.
01:12:18 Une nouvelle fois malheureusement ce soir avec cette attaque.
01:12:21 Une attaque terroriste.
01:12:22 Gérald Darmanin va se rendre sur place.
01:12:23 Il doit s'exprimer dans quelques instants.
01:12:25 Comme vous dites, malheureusement la réalité nous rattrape.
01:12:29 Tout ce foin fait autour de l'ultra-droite n'a évidemment que pour objectif
01:12:39 de distraire l'attention et d'établir faussement une symétrie,
01:12:45 un signe égal entre le plus grand danger qui menace la France,
01:12:51 qui reste, et c'est vrai depuis des décennies, le danger islamiste,
01:12:56 est un pseudo-danger équivalent, ou un danger pseudo-équivalent
01:13:01 plutôt d'extrême-droite, parce que je ne minimise pas du tout
01:13:06 la capacité de certains individus d'extrême-droite de commettre le pire.
01:13:14 Ça existe, on sait très bien que les policiers ont déjoué
01:13:19 des attentats d'extrême-droite, d'ailleurs plus d'attentats d'extrême-droite
01:13:23 que d'extrême-gauche, mais ça n'est rien du tout à côté de la menace islamiste.
01:13:28 Et une information qui nous parvient concernant le profil de l'auteur,
01:13:31 une nouvelle information, Elisa Lukavski.
01:13:34 Oui, alors on sait qu'elle tombe au compte-goutte les informations,
01:13:36 il y a un petit peu tout sur Twitter, mais là on vous donne vraiment
01:13:39 ce qui est vérifié et l'attaque au couteau à Paris,
01:13:42 donc l'auteur était connu pour islamisme radical et troubles psychiatriques,
01:13:46 mais voilà, c'est le nouvel élément qu'on vient d'apprendre, islamisme radical.
01:13:49 Donc voilà, le profil de l'assaillant qui se précise à Maury Bucaud,
01:13:53 journaliste polyjustice que vous connaissez bien,
01:13:55 qui vient régulièrement autour de ce plateau, sera en liaison avec nous
01:13:58 dans un instant pour nous livrer les informations qu'il a de son côté.
01:14:02 Voilà, islamisme radical, c'est Elliot Mamman, on s'en doutait,
01:14:07 c'est confirmé ce soir, effectivement, c'est bien l'islamisme radical
01:14:12 qui est aujourd'hui le danger pour nos sociétés.
01:14:14 Oui, d'abord, en effet, c'est la dépêche de l'AFP,
01:14:17 l'islamisme est de fait radical, je crois tout de même que c'est
01:14:20 une précision sur laquelle on peut tous s'accorder.
01:14:22 Par ailleurs, sur la mise en perspective de la menace d'extrême droite,
01:14:26 ultra droite et celle de l'islamisme, ça nous rappelle tout de même,
01:14:31 vous savez, il y a l'idée qu'il existerait une tenaille identitaire,
01:14:34 c'est-à-dire qu'en réalité, les logiques ethno-différentialistes
01:14:40 de l'extrême droite trouveraient leur symétrie parfaite
01:14:43 à l'extrême gauche dans l'autre camp, etc.
01:14:46 Je crois tout de même que ces phénomènes-là reposent sur des logiques
01:14:50 qui ne sont pas tout à fait symétriques, et notamment,
01:14:52 j'aimerais revenir sur la notion d'ultra droite.
01:14:54 C'est intéressant parce que parmi les événements qu'on a qualifiés
01:14:57 d'ultra droite cette semaine, on avait parfois des gens
01:15:01 qui voulaient tout de même céder à la violence politique,
01:15:03 alors évidemment, ils sont extrêmement marginaux, secondaires,
01:15:06 on parle à peine de 200 personnes hier à Paris,
01:15:08 qui d'ailleurs pour la plupart n'étaient absolument pas violents,
01:15:10 il faut tout de même le préciser, même s'il y avait des individus
01:15:12 cagoulés, etc. Mais je crois que dans l'extrême droite,
01:15:16 au sens historique, qui est ethno-différentialiste,
01:15:18 qui prône la violence politique, qui confond l'adversaire politique
01:15:22 avec un ennemi biologique, qui parfois, en effet,
01:15:25 était visible chez les individus qu'on a qualifiés d'ultra droite
01:15:29 cette semaine et celle d'avant, parmi ceux qui ont déshabillé
01:15:32 le fameux manifestant, etc.
01:15:34 Ça montre tout de même d'une confusion dans les esprits,
01:15:37 parce qu'en réalité, le néologisme que l'on a apporté d'ultra droite
01:15:41 désigne précisément l'extrême droite.
01:15:43 Or, l'extrême droite est aujourd'hui devenue une notion
01:15:45 tellement plastique, tellement lâche, que l'on emploie
01:15:48 pour qualifier toutes les personnes avec lesquelles on n'est pas d'accord,
01:15:50 qu'il nous faut trouver d'autres néologismes, etc.
01:15:52 Donc, mon propos est un peu confus, évidemment,
01:15:55 parce que les informations nous arrivent et c'est compliqué de...
01:15:59 Non, on comprend très bien.
01:16:00 A force de qualifier tout et n'importe quoi d'extrême droite,
01:16:03 il faut bien trouver un mot.
01:16:04 Il faut quand même reconnaître que ces fameuses manifestations
01:16:06 dont la plupart ont été interdites, il y a une sorte de jeu
01:16:09 de chat et de moucha et à la souris orchestré par Gérald Darmanin lui-même,
01:16:14 je veux dire, en interdisant ces manifestations.
01:16:17 Puis quand on regardait le profil des gens qui manifestaient,
01:16:19 effectivement, il y avait quelques individus qui a goulé.
01:16:22 Enfin, il y avait des gens tout à fait comme en lambda
01:16:25 qui étaient venus justement apporter leur solidarité à Thomas,
01:16:28 solidarité bien légitime et qui se retrouvaient taxés
01:16:31 parce qu'ils se retrouvaient dans des rassemblements
01:16:33 d'ultra droite ou d'extrême droite, etc.
01:16:35 Et Gérald Darmanin, allant jusqu'à parler de scénario à l'irlandaise,
01:16:40 le scénario à l'irlandaise, excusez-moi, là,
01:16:42 quand on voit ce qui se passe ce soir,
01:16:44 il est quand même nourri par une partie et pas par l'autre.
01:16:47 Et de nombreuses, on les voit sur ces images en direct
01:16:49 dans le 15e arrondissement de Paris,
01:16:51 nombreuses voitures de police, les images de Charles Pousseau,
01:16:55 notre reporter qui est arrivé sur place,
01:16:58 des pompiers également présents sur place,
01:17:01 cordon de sécurité mis en place par la préfecture de police,
01:17:04 qui ne communique pas pour le moment.
01:17:06 Pourquoi ? Puisque Gérald Darmanin doit arriver d'ici quelques minutes
01:17:10 pour nous livrer les toutes dernières informations.
01:17:13 Je vous le répète, Gérald Darmanin s'est entretenu avec Emmanuel Macron.
01:17:16 Emmanuel Macron qui était dans son avion,
01:17:18 signe donc de la gravité de la situation ce soir à Paris,
01:17:23 situation qui nous replonge dans de terribles souvenirs.
01:17:27 On ne peut pas s'empêcher de repenser à tous ces attentats
01:17:31 qui ont touché notre sol, Éric Tegnay.
01:17:33 Bien entendu, et je trouve que ça résonne avec l'actualité de la journée.
01:17:36 Vous savez, on reproche beaucoup à Emmanuel Macron,
01:17:39 également à l'extrême gauche, de se cacher sur ce conflit israélo-palestinien
01:17:44 pour la simple et bonne raison, parce qu'ils ont peur de chauffer à bloc la France,
01:17:49 parce qu'ils ont peur justement de ce type d'attaques terroristes.
01:17:52 Eh bien ce midi, Emmanuel Macron a fait cette phrase,
01:17:56 cette déclaration qu'on a commentée tout à l'heure,
01:17:58 où il a dit "détruire le Hamas", qui est une organisation terroriste,
01:18:02 eh bien ça serait compliqué, comme si d'une certaine façon,
01:18:04 il disait qu'il fallait négocier avec eux.
01:18:07 Et on l'a décrypté tout à l'heure.
01:18:08 Il fait ça parce qu'il pense qu'il faut tendre la main au monde arabe,
01:18:12 qu'il ne faut pas aussi négliger toute cette population d'origine immigrée
01:18:16 qui est pro-Palestine en France.
01:18:17 Et en fait, ce qu'on réalise aujourd'hui, c'est que peu importe tout ce qui sera fait,
01:18:21 peu importe le fait que des responsables politiques se couchent
01:18:24 et soient lâches parce qu'ils ont peur de certaines populations
01:18:27 d'origine immigrée en France, ça ne change absolument rien.
01:18:30 On est de toute façon touchés par cela, on est touchés malheureusement
01:18:34 par les attaques terroristes.
01:18:35 Et la seule réponse, ce n'est pas d'acheter la paix sociale,
01:18:38 ce n'est pas de se coucher, c'est de résoudre ce problème
01:18:41 une bonne fois pour toutes.
01:18:42 Et le chef de l'État, Judith Vintraud, on le sait,
01:18:45 qui dans sa politique internationale, prend en compte aussi
01:18:48 la politique intérieure de la France.
01:18:50 Il craint notamment des émeutes, il craint aussi certainement
01:18:53 ces attaques terroristes.
01:18:55 Malgré tout, ce soir, malheureusement, c'est une attaque terroriste
01:18:58 qui a bien eu lieu sur le sol français.
01:19:00 Oui, mais ce n'est pas parce qu'on craint à juste titre
01:19:03 des attaques terroristes et on sait qu'on est en niveau d'alerte
01:19:07 maximale, précisément à cause du contexte proche oriental,
01:19:14 qu'on doit faire l'amalgame entre tous les musulmans
01:19:19 et les islamistes.
01:19:21 Rappelez-vous quand Emmanuel Macron a lui-même,
01:19:25 depuis une conférence de presse qu'il donnait à Berne, en Suisse,
01:19:29 justifié son absence de la marche contre l'antisémitisme,
01:19:34 il nous a expliqué que soutenir les juifs n'était pas
01:19:39 rejeter les musulmans.
01:19:42 Donc lui-même confondait la lutte contre l'antisémitisme
01:19:47 et lui-même attribuait à tous les musulmans,
01:19:50 à tous les français musulmans, un antisémitisme latent
01:19:55 ou en tout cas une intolérance à ce qu'on dénonce
01:19:58 l'antisémitisme. C'est gravissime.
01:20:00 Il est 23h30, passée de une minute, si vous nous rejoignez
01:20:04 sur CNews. Vous voyez ces images en direct.
01:20:07 Paris attaqué ce soir, nouvelle attaque terroriste.
01:20:10 Elisa Lukaski, qu'est-ce que l'on sait précisément à cette heure-là ?
01:20:13 Les informations qui nous arrivent bien évidemment au compte-gouttes.
01:20:16 Les images que nous voyons, on est avenue du président Kennedy
01:20:19 dans le 16e arrondissement. Alors voilà, l'attaque s'est produite
01:20:21 entre le 15e et le 16e arrondissement.
01:20:23 Un assaillant a tué une personne, il en a blessé une autre.
01:20:26 Ça s'est passé ce soir à Paris.
01:20:29 Tué cette personne à coup de couteau.
01:20:31 Cet assaillant qui aurait crié "Allahou Akbar"
01:20:33 selon une source policière. Un assaillant connu pour islamisme radical
01:20:37 et pour des troubles psychiatriques. Il a déclaré qu'il ne supportait pas
01:20:41 que des musulmans soient tués dans le monde.
01:20:43 Ça, c'est également une information obtenue d'une source policière.
01:20:47 Il s'en serait pris à plusieurs passants.
01:20:49 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, devrait être sur place
01:20:52 d'ici quelques minutes maintenant.
01:20:55 Le ministre de l'Intérieur qui a également précisé que les policiers
01:20:59 avaient interpellé l'assaillant.
01:21:01 Et petite précision également, toujours d'une source policière,
01:21:04 l'auteur des coups mortels est né en France et est français.
01:21:08 Et il est placé en garde à vue également.
01:21:10 Il est né en 1997.
01:21:13 Dernières informations dont nous disposons à cette heure.
01:21:17 Amaury Bucaud, journaliste police-justice que vous connaissez sur CNews
01:21:22 qui vient régulièrement sur ce plateau, est en liaison avec nous.
01:21:26 Bonsoir Amaury, merci d'être avec nous pour nous apporter
01:21:31 quelques informations ce soir.
01:21:33 Peut-être avez-vous d'autres éléments ?
01:21:35 La préfecture de police qui ne communique pas pour le moment
01:21:38 puisque Gérald Darmanin doit s'entretenir.
01:21:40 Mais peut-être que vous, à cette heure, vous disposez de plus d'informations.
01:21:44 Bonsoir Olivier, est-ce que vous m'entendez bien déjà ?
01:21:48 La liaison est parfaite.
01:21:50 Parfait. Alors écoutez, moi ce que j'ai comme informations à ce stade,
01:21:54 alors bien sûr il faut quand même rappeler que les informations vont évoluer
01:21:57 puisque là ce sont les informations des policiers primo-intervenants
01:22:01 qui ont fait remonter directement les informations à la hiérarchie.
01:22:04 On n'a pas encore le recul sur ce qui s'est passé.
01:22:06 Mais pour moi les faits se sont passés aux alentours de 21h30, 21h40.
01:22:11 Il y aurait au moins trois victimes.
01:22:13 La première victime a été donc blessée au niveau du pont Bir Hakeim
01:22:18 et elle serait décédée des suites de ces blessures.
01:22:20 Elle aurait reçu plusieurs coups de couteau et elle serait morte d'un arrêt cardiorespiratoire.
01:22:24 Il y aurait une deuxième victime attaquée au niveau de l'avenue du président Kennedy,
01:22:30 toujours dans le 16e arrondissement de Paris,
01:22:32 et qui elle aurait reçu un coup de marteau porté par l'arrière à la tête
01:22:36 alors que cette personne se promenait dans la rue avec sa femme et son enfant.
01:22:40 Et puis il y aurait encore une troisième des victimes,
01:22:44 sans que j'en sache davantage.
01:22:46 Alors les deux autres victimes,
01:22:48 donc je vous parlais de la première victime qui serait décédée,
01:22:50 les deux autres sont heureusement dans un état stable.
01:22:53 Elles ont été conduites à l'hôpital.
01:22:55 Et ce qu'il faut savoir aussi sur ces trois victimes,
01:22:57 c'est qu'elles seraient toutes de nationalités étrangères
01:22:59 puisqu'il y aurait une de nationalité philippine,
01:23:01 c'est la personne qui serait décédée,
01:23:03 une autre de nationalité allemande,
01:23:05 et une troisième personne de nationalité anglaise.
01:23:07 Ce que je peux vous dire aussi Olivier,
01:23:09 concernant l'auteur de cette attaque,
01:23:11 ou l'auteur présumé puisqu'on en est encore à ce stade-là,
01:23:14 c'est qu'effectivement il est Fichier Est, né en 1997,
01:23:18 qu'il habiterait plutôt dans la banlieue parisienne.
01:23:21 Et que quand on s'en réfère à son nom, son identité,
01:23:25 on retombe sur un article du site Mediapart,
01:23:28 daté de juin 2017,
01:23:29 et on apprend que cet homme avait été interpellé par la DGSI
01:23:34 en juillet 2016,
01:23:36 parce qu'il était soupçonné de vouloir commettre une action violente,
01:23:39 déjà à l'époque,
01:23:40 à l'aide d'une arme blanche à la défense.
01:23:43 Et puis ce que me disait une source policière,
01:23:46 ce qui est assez surprenant dans cette affaire,
01:23:50 c'est que cet homme a été interpellé à l'aide d'un taser par les policiers.
01:23:53 Et ce policier avec qui je suis en contact me disait
01:23:56 "mais c'est assez significatif de la peur qu'ont les policiers
01:24:00 d'utiliser leur arme de service, on se souvient tous de l'affaire Nael".
01:24:03 Et donc même si cet homme,
01:24:05 qui a manifestement un profil très dangereux,
01:24:07 qui était dans un périple meurtrier,
01:24:08 vous savez comme on dit,
01:24:09 qui a agressé plusieurs personnes d'affilée,
01:24:11 au point même d'en avoir tué une,
01:24:13 n'aurait pas été tué par les policiers,
01:24:16 qui ne se seraient donc pas servis de leur arme de service,
01:24:19 mais auraient donc utilisé un taser
01:24:20 pour pouvoir l'immobiliser, l'électrifier,
01:24:23 et pouvoir ensuite l'interpeller vivant.
01:24:25 Donc effectivement on peut souligner le sang froid
01:24:28 ce soir de ces policiers.
01:24:30 Un homme donc connu déjà des services de police,
01:24:33 d'après vos informations à Maury Bucaud,
01:24:35 et un périple meurtrier, c'est ce que vous nous dites.
01:24:39 C'est-à-dire que les victimes ne se connaissaient pas,
01:24:42 le suspect finalement aurait visé ces victimes au hasard,
01:24:47 tout en marchant entre les 15e et les 16e arrondissements.
01:24:50 C'est un peu ça qui se dessine comme scénario,
01:24:53 si je vous comprends bien Maury.
01:24:54 Et j'allais dire, hélas, un scénario.
01:24:57 Alors là il est un peu tôt pour savoir si c'est une attaque terroriste,
01:25:01 même si on peut se douter que le ministre de l'Intérieur
01:25:03 se rend sur place.
01:25:04 Donc il y a un caractère, j'allais dire,
01:25:06 emblématique à cette attaque,
01:25:08 sinon il n'y aurait pas ce déplacement de Gérald Darmanin.
01:25:10 Donc effectivement, en tous les cas, là,
01:25:13 vu les éléments que l'on a,
01:25:15 effectivement je vous parle de périple meurtrier,
01:25:16 puisque c'est quelqu'un qui déambule dans la rue,
01:25:19 qui manifestement crie à la WACBAR,
01:25:21 donc il y a une sorte de revendication.
01:25:23 Sinon terroriste au moins identitaire ou religieuse,
01:25:26 et qui effectivement s'en prend à plusieurs passants.
01:25:28 Et ce qui est terrible, c'est qu'on connaît ça très bien,
01:25:31 non seulement en France, mais en Europe,
01:25:32 ce genre d'attaque au couteau, avec aussi un marteau.
01:25:36 Moi, c'est les informations que j'ai,
01:25:37 il y aurait finalement le couteau et le marteau,
01:25:39 donc plusieurs armes blanches.
01:25:40 Et donc il s'en serait pris à plusieurs passants,
01:25:43 comme ça, de manière un peu spontanée.
01:25:45 J'ai contacté le parquet national antiterroriste
01:25:48 pour savoir s'il s'était déjà intéressé à la faire,
01:25:51 et pour savoir si finalement, cette piste était privilégiée.
01:25:54 Mais je n'ai pour l'instant pas de réponse.
01:25:56 En tout cas, une patrouille de police,
01:25:59 les primo-intervenants, une patrouille de police,
01:26:01 combien d'hommes sont intervenus ce soir
01:26:03 pour neutraliser l'individu ?
01:26:05 Alors ça, je n'ai pas l'information,
01:26:08 c'est d'autant plus compliqué que si vous voulez,
01:26:10 j'ai eu accès à la fiche d'intervention de la police,
01:26:13 qui est intervenue sur place,
01:26:15 mais si vous voulez, ce sont des codes d'équipage de police,
01:26:19 donc vous ne savez pas exactement combien de policiers sont là,
01:26:22 qui fait les différents gestes d'intervention.
01:26:25 Ce que je sais, c'est que c'est vraiment le TASER,
01:26:28 donc vous savez, ce PIE,
01:26:29 comme on dit "pistolet à impulsion électrique",
01:26:31 qui a permis d'immobiliser l'assaillant.
01:26:36 Et en fait, c'est en général l'arme qu'utilisent les policiers
01:26:39 quand ils sont à une certaine distance d'une personne menaçante,
01:26:43 qu'ils pensent qu'ils ont encore un peu de temps de réaction derrière,
01:26:46 et qu'en général, ils tentent le pistolet à impulsion électrique.
01:26:51 - Amaury, je vous propose de rester avec nous.
01:26:54 Je vous coupe, puisque en ce moment même,
01:26:57 nous voyons en direct le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:27:03 aux côtés du préfet de police, Laurent Nunez,
01:27:06 donc dans le périmètre de sécurité,
01:27:09 la zone de crime qui a été figée,
01:27:12 qui a été gelée, comme on dit, plus précisément.
01:27:16 Donc le ministre de l'Intérieur,
01:27:18 qui doit, on le disait, s'exprimer dans quelques instants,
01:27:22 on n'en sait plus, Régis Le Saumier,
01:27:24 avec ces informations d'Amélie Buyco sur le périple.
01:27:28 On voit qu'il s'agissait d'un périple meurtrier,
01:27:30 finalement, avec des victimes de nationalités étrangères
01:27:33 qui ne se connaissaient pas.
01:27:35 Donc il y a vraiment cette volonté de faire plusieurs victimes,
01:27:38 de taper, si je puis dire, à différents endroits.
01:27:41 - Oui, et cette volonté apparente de vouloir venger les musulmans
01:27:45 pour ce qui leur arrive, apparemment, pour lui,
01:27:49 visiblement du côté de Gaza et autres.
01:27:52 On l'avait déjà vu, parce que le problème,
01:27:54 c'est qu'il y a tellement d'attentats comme ça, d'individus.
01:27:56 Souvenez-vous, il y a quelque temps,
01:27:58 il y avait un match Belgique-Suède à Bruxelles,
01:28:04 et un individu a commencé à tirer,
01:28:07 à assassiner des supporters suédois
01:28:12 au nom du fait que l'État suédois
01:28:16 autorisait l'autodafé de Coran.
01:28:20 Donc il y a plein d'individus comme ça,
01:28:22 et quand vous regardez, prenez Samuel Paty, tout simplement.
01:28:25 Ce Tchétchène n'avait aucune,
01:28:27 ne connaissait absolument pas Samuel Paty.
01:28:29 Il a pris simplement, il s'est fait le soldat d'Allah,
01:28:32 c'est-à-dire celui qui prend le couteau
01:28:34 et qui va venger le prophète.
01:28:35 Et souvent, ce type d'individu décide de passer à l'acte
01:28:39 pour soit venger le prophète,
01:28:41 soit laver l'affront fait aux musulmans,
01:28:44 ou comment répondre à des brimades
01:28:47 qui seraient faites vis-à-vis des musulmans
01:28:50 de par le monde.
01:28:52 C'est souvent ce genre de profil qu'on remarque.
01:28:56 - Il faut préciser que le passage à l'acte a été facilité
01:28:59 parce qu'il a été chauffé à blanc
01:29:01 par un prédicateur musulman qui sévissait en France.
01:29:07 - Oui, mais il ne le connaissait même pas.
01:29:09 - Oui, bien sûr, il ne le connaissait pas.
01:29:11 - Il a eu la formation, il n'a même pas été au même endroit,
01:29:13 il est allé et il a décapité Samuel Paty.
01:29:16 - Je ne suis pas du tout en train de dire que c'est ça.
01:29:18 Je dis que celui qui a diffusé la formation,
01:29:21 diffusé la vidéo du père de la fille qui a menti
01:29:25 en disant avoir participé, assisté au cours
01:29:28 où il y avait des caricatures,
01:29:30 c'est un salafiste connu qui était depuis des années
01:29:33 en train de sévir en France.
01:29:35 Il a fallu 7 épisodes pour qu'enfin la justice en occupe.
01:29:39 - Qui avait fondé d'ailleurs le comité Sheikh Yassin,
01:29:41 le chef du Hamas.
01:29:43 - Exactement, on parlait de terreau tout à l'heure,
01:29:45 le terreau existe malheureusement.
01:29:47 - Alors Éric Taigner, selon les informations d'Amaury Bucot
01:29:51 qui était avec nous il y a quelques instants,
01:29:53 l'assaillant présumé était déjà connu des services de renseignement.
01:29:57 Depuis 2016, connu pour un passage éventuel à l'acte.
01:30:03 Donc on voit que nous sommes, c'était en 2016,
01:30:06 7 ans plus tard donc, il passe à l'acte.
01:30:10 - Bien sûr, et moi j'ai un autre témoignage qui vient du terrain
01:30:13 de la part d'une jeune femme qui s'appelle Taïsée Scufon,
01:30:16 donc je la connais bien et qui a reçu un message de sa sœur justement
01:30:20 et sa sœur était à 20 mètres de cet acte.
01:30:23 Donc je vais vous lire le message qu'elle lui a envoyé,
01:30:25 elle lui a dit "Punaise Taïs avec une amie,
01:30:28 on vient de voir quelqu'un se faire assassiner
01:30:30 sous le pont de Bir Hakeim sous nos yeux,
01:30:32 on n'a pas vu le geste précisément parce que c'était flou,
01:30:34 on a vu un couteau, on est parti en courant,
01:30:36 on a appelé les policiers, ils ont pris du temps à répondre
01:30:39 et le monsieur était, le mec était tout en noir,
01:30:41 barbu avec un bonnet et une écharpe, il avait une démarche flippante.
01:30:45 À 20 mètres près, ça aurait pu être nous,
01:30:47 cette jeune femme dit avoir essayé un massage cardiaque à la victime
01:30:51 jusqu'à ce que les pompiers arrivent.
01:30:53 Donc ce qu'on voit dans les messages qui ont été transmis justement,
01:30:56 c'est qu'aujourd'hui tout le monde peut être frappé.
01:30:59 Le message de cette jeune femme, c'est dire que ça aurait pu être nous.
01:31:02 - Le témoignage de cette jeune femme.
01:31:03 On va retrouver tout de suite Eliott Deval,
01:31:05 Eliott Deval qui s'est rendu sur place.
01:31:07 Mon cher Eliott, dites-nous,
01:31:08 quelles sont les dernières informations dont vous disposez,
01:31:11 quelle est la situation sur place à cette heure mon cher Eliott ?
01:31:14 - Écoutez Olivier, pour l'instant la situation est figée,
01:31:19 comme vous pouvez le voir sur les images de Charles Pousseau,
01:31:22 un important dispositif de sécurité est mis en place.
01:31:25 Pour vous donner un ordre d'idée,
01:31:27 on est sur l'avenue du président Kennedy,
01:31:31 on a la tour Eiffel à 300-400 mètres vol d'oiseau.
01:31:34 On voit également à quelques centaines de mètres le pont de Bir Hakeim,
01:31:39 là où se serait produit l'effet.
01:31:41 Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est arrivé il y a quelques instants sur place.
01:31:46 Il va prendre la parole et nous apporter les premiers éléments à disposition.
01:31:52 Ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a un important dispositif de sécurité.
01:31:55 La circulation a été en partie coupée,
01:32:00 même s'il est possible de passer en dessous par les quais.
01:32:04 On voit peu de personnes pour l'instant dans les rues,
01:32:07 quelques badauds qui sont présents derrière nous,
01:32:10 mais pour l'instant tout est sécurisé par les forces de l'ordre.
01:32:13 J'aperçois également le maire du 15e arrondissement,
01:32:17 Philippe Bougeon, présent avec le ministre de l'Intérieur,
01:32:22 qui est pour l'instant en train d'échanger avec des officiels.
01:32:27 L'effet se serait produit, comme a pu l'expliquer Amaury Bucaud,
01:32:30 aux alentours de 21h45.
01:32:32 Le ministre de l'Intérieur qui a réagi très rapidement.
01:32:36 A 22h26, permettez-moi de rappeler sa première déclaration,
01:32:40 les policiers viennent d'avoir courageusement interpellé
01:32:43 un assaillant s'en prenant à des passants à Paris,
01:32:46 autour du quai de Grenelle, une personne décédée et un blessé,
01:32:50 pris en charge par les pompiers de Paris.
01:32:52 Merci d'éviter le secteur.
01:32:54 Il sera intéressant et important d'avoir les premiers éléments
01:32:58 et les premiers mots du premier flic de France.
01:33:02 On ne peut pour l'instant pas vous donner plus d'éléments,
01:33:07 que de vous dire que tout est figé pour l'instant.
01:33:11 Cette sécurité importante qui a été mise en place,
01:33:15 avec un important contrôle, que ce soit du côté de l'avenue
01:33:21 du président Kennedy, mais sur la même diagonale,
01:33:25 si vous voyez et que vous connaissez un peu Paris,
01:33:27 au niveau du pont de Bir Hakeim, là aussi,
01:33:29 il y a ce gros dispositif de sécurité qui a été mis en place.
01:33:33 Olivier, dès que le ministre de l'Intérieur va prendre
01:33:36 la parole, on viendra évidemment vers vous.
01:33:38 Merci beaucoup, Eliott.
01:33:40 N'hésitez pas à intervenir dès que vous avez des nouvelles informations.
01:33:44 Effectivement, vous citiez le pont Bir Hakeim,
01:33:46 pour les téléspectateurs qui ne connaissent pas forcément Paris,
01:33:50 quartier réputé très calme, l'Ouest parisien.
01:33:53 Effectivement, ce soir qui a été touché à Maury Bucot,
01:33:57 qui est en ligne avec nous.
01:33:58 Amaury, vous avez de nouvelles informations,
01:34:01 des informations qui vous sont tout juste parvenues.
01:34:04 Alors oui, enfin, disons Olivier, que ce sont plutôt des informations
01:34:09 qui viennent confirmer celles que je vous ai déjà données tout à l'heure
01:34:12 sur le profil de cet homme fiché.
01:34:14 C'est déjà arrêté par la DGSI, je vous le disais,
01:34:16 vous savez, parce qu'il projetait une attaque à la défense.
01:34:20 Alors là, c'est en fait un tweet du centre d'analyse du terrorisme,
01:34:24 je ne sais pas si vous connaissez, mais qui est quelque chose
01:34:26 d'assez sérieux et qui confirme que cet homme,
01:34:29 il serait déjà d'origine iranienne et qu'il envisageait un départ
01:34:32 pour la Syrie. Et il aurait effectivement, comme je vous le disais,
01:34:35 conçu un projet d'attentat à la défense en juillet 2016.
01:34:38 Il avait d'ailleurs été condamné pour cela à 5 ans d'emprisonnement.
01:34:44 Et ce qu'on apprend aussi, c'est que cet homme,
01:34:46 et alors ça, c'est comme je vous le disais aussi,
01:34:48 l'information qui était sur le site de Mediapart,
01:34:50 c'est que cet homme, il était en contact avec d'autres terroristes,
01:34:52 comme Larossi Abala, qui avait, vous savez,
01:34:55 répété cet attentat à Magnanville contre deux fonctionnaires de police.
01:34:58 On en a parlé récemment, puisqu'il y avait son procès.
01:35:01 Mais aussi Adèle Kermiche, qui est le terroriste de l'attentat
01:35:06 de Saint-Étienne du Rouvray sur ce prêtre.
01:35:10 Et encore d'autres terroristes. Et donc, il faisait partie
01:35:13 finalement de cette galaxie. Il était en contact avec plusieurs personnes.
01:35:16 Fichiers, c'est connu de la DGSI pour son implication
01:35:20 et son investissement dans le djihadisme français.
01:35:23 Donc on voit, on est vraiment sur un gros bonnet.
01:35:26 On n'est pas du tout en profit du radicalisé en un quart d'heure.
01:35:28 - On est plutôt dans le profil des gens qui ont voulu faire
01:35:34 le retourné au châme et faire le djihad là-bas en Syrie.
01:35:38 Donc il y a vraiment, on est avec des gros bonnets.
01:35:42 Les noms qui ont été cités, Magnanville, Saint-Étienne du Rouvray,
01:35:46 l'attentat. On parlait justement tout à l'heure du Père Hamel avec le film.
01:35:50 On se retrouve de façon assez stupéfiante avec un écho incroyable
01:35:55 qui se passe à Paris ce soir avec cet attentat par cet individu.
01:35:59 Donc ça devait être un individu qui devait avoir des projets d'attentat
01:36:02 depuis quand même très longtemps, je pense.
01:36:04 - Effectivement, de un gros pédéri. On voit en direct sur ces images
01:36:07 Gérald Darmanin aux côtés du préfet de police de Paris, Laurent Nunez,
01:36:11 qui devrait s'exprimer d'une seconde à l'autre.
01:36:15 On va écouter le ministre de l'Intérieur.
01:36:24 - Ce soir à Paris, un homme s'en est pris d'abord aux alentours d'un petit peu plus de 21 heures
01:36:33 entre Le Quai de Grenelle et Bir Hakeim.
01:36:36 Un couple de touristes étrangers, un touriste allemand né aux Philippines
01:36:43 est décédé par des coups de couteau. Il s'en est pas pris à la femme de ce couple
01:36:47 et manifestement à l'intervention d'un chauffeur de taxi qui a vu la scène.
01:36:51 Il a quitté ce lieu, il a ensuite traversé le pont.
01:36:57 Là, les policiers sont arrivés. Poursuivi par les policiers,
01:37:01 il a ensuite agressé manifestement deux autres personnes
01:37:05 dont leur vie n'est pas en danger.
01:37:07 Une personne serait blessée d'un coup de marteau au niveau de l'œil
01:37:12 et une autre serait particulièrement choquée.
01:37:16 Donc au moment où je vous parle, il y a une personne décédée.
01:37:20 Ce touriste allemand et puis deux personnes blessées et une personne choquée
01:37:26 mais leur vie ne sont pas en danger.
01:37:28 Les policiers, je voudrais saluer leur réactivité et leur courage.
01:37:32 Ils ont été appelés autour de 21h15 par un appel 17.
01:37:36 Les policiers du 7e arrondissement qui étaient en patrouille
01:37:38 sont intervenus quelques instants après.
01:37:41 Ils ont compris que la personne assaillante avait traversé le pont,
01:37:47 était arrivée vers le 16e arrondissement.
01:37:49 Ils l'ont poursuivi, ils l'ont vue dans une rue.
01:37:52 Ils ont mis la voiture à l'arrêt, ils sont descendus.
01:37:55 Quatre policiers sont donc descendus.
01:37:57 Ils ont essayé d'abord de l'interpeller.
01:38:00 Cette personne avait gardé les mains manifestement par-dessus son manteau
01:38:05 et expliquant qu'il y avait des explosifs.
01:38:07 Il a ensuite pris la fuite.
01:38:09 Les policiers ont continué à le poursuivre.
01:38:11 C'est là où les deux personnes ont été agressées.
01:38:14 Ils ont pu arrêter cette personne interpellée.
01:38:19 Ils les ont menacées très violemment.
01:38:21 L'un de ces policiers a sorti son taser et a tiré pour neutraliser cet assaillant
01:38:27 qui n'a pas ses jours en danger.
01:38:30 Il pourra donc répondre de ses actes devant la justice.
01:38:33 Dans quelques instants, j'imagine qu'il sera mis en garde à vue.
01:38:36 Je n'entendrai pas plus dans les faits.
01:38:38 J'essaierai la justice de parquer le fer.
01:38:41 Ce que nous connaissons de l'assaillant, c'est qu'il est français, né en France.
01:38:45 Il est né en 1997 à Neuilly-sur-Seine.
01:38:48 Il est connu des services de renseignement et de justice.
01:38:52 Il a été condamné à 4 ans de prison.
01:38:55 C'est l'information que j'ai au moment où je vous parle.
01:38:58 Il les a effectués en 2016 parce qu'il avait déjà voulu passer à une action violente
01:39:04 mais qu'il n'avait pas fait puisqu'il avait été interpellé auparavant par la DGSI.
01:39:08 Il est suivi par la DGSI comme personne ayant des troubles psychiatriques très importants.
01:39:14 Il était d'ailleurs sous traitement psychiatrique et neurologique.
01:39:18 Nous n'en savons pas beaucoup plus au moment où nous vous parlons.
01:39:22 Le fait qu'il ait été interpellé vivant,
01:39:25 le fait que manifestement les services de police ont remis à la justice
01:39:28 ses moyens de communication et ses papiers d'identité
01:39:31 ne pose pas de doute apparemment sur son identité.
01:39:34 Il a simplement dit aux policiers qui venaient de l'interpeller
01:39:37 qu'il ne pouvait plus supporter manifestement.
01:39:40 Là aussi je redis ce que l'ont dit les policiers sur place,
01:39:43 que les musulmans meurent tant en Afghanistan qu'en Palestine.
01:39:49 C'est ce qu'il a déclaré aux policiers quelques instants après son interpellation.
01:39:54 Il était fiché ?
01:39:56 Il était fiché à la DGSI. Il était d'abord fiché comme casier judiciaire.
01:39:59 Il avait deux petits rôles au casier judiciaire qui manifestement n'étaient pas des rôles très importants.
01:40:04 Et puis cette condamnation suite à l'attaque qu'il aurait pu perpétrer
01:40:09 pour laquelle la DGSI l'avait interpellé en 2016.
01:40:12 Il est sorti de prison manifestement en 2020.
01:40:15 Et il était suivi à la DGSI en effet pour troubles psychiatriques importants
01:40:19 avec des mesures de traitement psychiatrique importants.
01:40:24 Il vivait chez ses parents dans les Sones.
01:40:27 Je n'en sais pas beaucoup plus.
01:40:29 En tout cas il était effectivement connu des services de justice.
01:40:33 Des témoins parlaient d'un caractère antisémite. Est-ce que vous le savez ?
01:40:36 Non, je n'ai pas ces témoignages-là.
01:40:38 Ce que je sais des victimes.
01:40:40 Encore une fois ce couple de touristes allemands dont la femme n'a rien.
01:40:45 Elle est évidemment extrêmement choquée mais elle n'a pas été attaquée physiquement.
01:40:49 Et puis ensuite l'une des deux personnes qui a été attaquée au marteau
01:40:55 serait d'une nationalité étrangère, touriste également
01:40:58 et puis un homme français d'une soixantaine d'années.
01:41:01 Je n'ai pas de témoignages particuliers.
01:41:03 Je laisserai de toute façon le parquet,
01:41:05 que ce soit le parquet de Paris ou le parquet anti-touriste,
01:41:07 vous donner d'autres informations.
01:41:10 Y a-t-il d'autres questions ?
01:41:12 Est-ce que ça signifie qu'il y aura une plus grosse sériance policière accrue dans les heures qui viennent ?
01:41:16 Alors je pense que moi je voudrais remercier le préfet de police
01:41:19 pour sa réactivité et celle de tous les femmes et les hommes de la police nationale ici.
01:41:23 Je pense que c'est l'organisation des patrouilles
01:41:25 extrêmement dynamique du fait de notre vigilance
01:41:27 parce que la France connaît en effet, comme je le répète,
01:41:30 à chaque fois une menace terroriste très importante.
01:41:32 En quelques instants, entre l'appel 17,
01:41:35 la patrouille qui était à quelques mètres de là et l'intervention,
01:41:38 ici il n'y a pas eu davantage de morts, on peut le dire,
01:41:41 parce que cette personne était manifestement prête à tuer d'autres personnes.
01:41:44 C'est ce qu'elle a dit au service de police avant l'interpellation.
01:41:47 C'est parce que les policiers étaient très nombreux,
01:41:49 très organisés, très dynamiques dans leur action et très courageux.
01:41:53 Le policier qui a tiré au taser que je viens de rencontrer par deux fois,
01:41:56 puisqu'à la première fois il a manifestement tiré au ventre
01:41:59 et il y avait une couche de vêtements, d'après le témoignage de ce policier,
01:42:02 qui ont empêché évidemment d'arrêter cet auteur.
01:42:04 À 3-4 mètres de lui, il a tiré une seconde fois après avoir rechargé au taser,
01:42:07 sans tirer à arme à feu.
01:42:09 Je pense qu'on peut saluer ce travail extrêmement courageux des policiers.
01:42:12 Sans cette formation, sans ce professionnalisme,
01:42:15 sans cette présence sur le terrain du fait, effectivement,
01:42:17 de la menace terroriste, il y aurait eu sans doute d'autres morts.
01:42:20 Donc moi je voudrais remercier le préfet de police et tous les policiers
01:42:23 pour leur vigilance quotidienne, huités jours, à Paris et partout sur le territoire national.
01:42:27 Est-ce qu'on sait s'il a prononcé des mots pendant ce périple meurtrier ?
01:42:32 Ce que je sais, c'est qu'il aurait prononcé effectivement le mot d'Allah Akbar,
01:42:36 il l'aurait prononcé au chauffeur de taxi qui voulait intervenir
01:42:39 et il l'aurait prononcé aux policiers puisqu'ils me l'ont dit.
01:42:42 Il aurait également dit, de toute façon les caméras piétonnes des policiers ont été enclenchées,
01:42:45 donc tout a été filmé, qu'il en voulait à ce qui se passait à Gaza
01:42:51 et que la France serait complice de ce que faisait Israël.
01:42:56 Il aurait dit qu'il en est marre de voir des musulmans mourir.
01:42:59 Voilà ce que je sais moi, mais je laisserai évidemment le parquet témoigner
01:43:04 de la véracité totale des faits lorsque tous les témoignages auront été reculés.
01:43:08 Est-ce qu'il avait été interpellé précédemment par la DGSU ?
01:43:13 Pas à ma connaissance, pas à ma connaissance, encore une fois son profil,
01:43:16 c'est ce Français né en France assez jeune, né en 97, vivant chez ses parents,
01:43:20 condamné parce que la DGSU avait fait son travail en 2016, 4 ans, à ma connaissance,
01:43:25 suivi administrativement dans le cadre de la loi, bien évidemment,
01:43:29 et surtout sous un traitement psychiatrique important, et je n'en sais pas davantage.
01:43:35 Merci beaucoup.
01:43:37 Voilà Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, qui vient de s'exprimer
01:43:44 après cette attaque au couteau, attentat terroriste,
01:43:46 donc confirmer ce que l'on peut retenir déjà dans un premier temps,
01:43:50 c'est que malheureusement c'est un touriste allemand qui a perdu la vie
01:43:54 sous les coups de ce terroriste.
01:43:57 On va revenir sur le pédigré, un homme connu lourdement des services de renseignement,
01:44:04 mais avant peut-être, Elisa, résumer de la prise de parole de Gérald Darmanin
01:44:10 pour ceux qui nous rejoignent.
01:44:12 Gérald Darmanin qui est revenu sur ce périple.
01:44:14 On peut parler d'un périple meurtrier, effectivement ce soir,
01:44:18 du suspect après cette attaque terroriste.
01:44:21 Oui, complètement.
01:44:22 Le ministre de l'Intérieur qui a bien précisé que c'est un touriste allemand
01:44:25 qui avait d'abord été tué dans le 15e arrondissement de Paris
01:44:29 par des coups de couteau.
01:44:31 Un chauffeur de taxi s'est ensuite interposé.
01:44:34 L'assaillant est parti dans le 16e arrondissement du côté de l'avenue du président Kennedy,
01:44:40 et c'est là qu'il a blessé, il s'en est pris un couple,
01:44:42 et il a blessé une personne avec un coup de marteau.
01:44:45 Il l'aurait blessé à l'œil, d'après le ministre de l'Intérieur.
01:44:48 Des policiers ont ensuite essayé de l'interpeller.
01:44:50 Il a pris la fuite.
01:44:52 Il avait les mains dans les poches, a précisé Gérald Darmanin.
01:44:55 Et les policiers ont craint peut-être qu'il sorte des explosifs de sa veste.
01:45:00 Il a été neutralisé au taser par les policiers.
01:45:04 Ses jours ne sont actuellement pas en danger.
01:45:06 Concernant le profil de cet assaillant, le ministre de l'Intérieur l'a précisé.
01:45:10 Il est né en 1997, il a donc 26 ans.
01:45:13 Il est français, il est né à Neuilly-sur-Seine, il vivait chez ses parents.
01:45:17 Il était connu de la DGSI, il avait été condamné à 4 ans de prison,
01:45:21 qu'il a fait en 2016, pour une action violente qu'il prévoyait de faire.
01:45:26 Il était sous traitement psychiatrique et neurologique,
01:45:31 suivi par la DGSI pour troubles psychiatriques importants.
01:45:35 Je cite là le ministre de l'Intérieur,
01:45:37 qui a rappelé que la menace terroriste restait très importante
01:45:40 et que cette personne était prête à tuer d'autres personnes.
01:45:43 C'est ce qu'il aurait déclaré aux forces de l'ordre après avoir été interpellé.
01:45:46 Il a également prononcé "Allahou Akbar".
01:45:48 Il a dit qu'il en voulait à ce qui se passait à Gaza
01:45:51 et de voir des musulmans mourir dans le monde.
01:45:53 Voilà ce qu'il aurait dit.
01:45:55 Ce sont des propos qui ont été recueillis par les caméras qui sont sur les policiers.
01:45:59 Nous allons revenir avec vous dans un instant sur le profil de ce suspect,
01:46:03 Amaury Bucot, qui est en liaison avec nous.
01:46:05 Amaury Bucot, journaliste pour l'Ijustice,
01:46:07 que vous connaissez bien sur CNews.
01:46:09 Bien évidemment, Amaury, le ministre de l'Intérieur,
01:46:11 qui a confirmé les informations que vous nous avez transmises
01:46:15 juste avant sur CNews.
01:46:17 Oui, alors si ce n'est que j'en suis désolé.
01:46:20 Mais vous savez, je vous disais, les informations,
01:46:22 c'est toujours celles qu'on a au début.
01:46:24 Sur, hélas, la victime qui est décédée,
01:46:26 qui en fait est née aux Philippines,
01:46:28 mais qui est de nationalité allemande,
01:46:30 alors que je vous avais dit qu'elle était de nationalité philippine.
01:46:32 C'est une petite erreur de ma part, je suis désolé.
01:46:34 Mais effectivement, en tous les cas, sur le profil de l'auteur,
01:46:37 ça se confirme, c'est ce que je vous disais.
01:46:39 Donc, Fichier S est déjà effectivement interpellé
01:46:42 par la DGSI en juillet 2016,
01:46:44 en fait, faisant partie, appartenant au réseau,
01:46:47 a priori, de djihadisme français.
01:46:50 Et donc, là, je pense que va encore se poser dans les prochains jours,
01:46:54 je ne sais pas si vous vous souvenez,
01:46:56 mais exactement comme l'attentat d'Arras,
01:46:59 avec ce professeur Dominique Bernard,
01:47:01 qui avait été assassiné,
01:47:03 cet homme était l'assassin, l'islamiste,
01:47:06 était suivi par la DGSI,
01:47:09 on s'était demandé pourquoi la DGSI n'avait pas su empêcher cet attentat.
01:47:13 Et là, de la même manière, on se rend compte que cet homme
01:47:16 avait déjà été interpellé, connu pour sa radicalisation,
01:47:19 que finalement la DGSI continuait le suivre pour ses troubles psychiatriques,
01:47:22 c'est ce que vient de rappeler Gérald Darmanin.
01:47:24 Et là, je vous coupe à Maury Bucot, pardonnez-moi,
01:47:28 vous allez peut-être pouvoir nous éclairer,
01:47:30 puisque nous nous interrogeons effectivement,
01:47:33 lorsque nous avons entendu le ministre de l'Intérieur
01:47:36 dire que le suspect était effectivement suivi par la DGSI
01:47:40 pour des troubles psychiatriques.
01:47:42 - À mon avis, pardon, la DGSI le suivait parce qu'il était radicalisé,
01:47:48 et par ailleurs, il était suivi par un psychiatre,
01:47:52 et apparemment par un neuropsychiatre,
01:47:55 pour ses troubles psychiatriques.
01:47:57 - Voilà, c'est cette phrase de Gérald Darmanin,
01:48:00 qui finalement n'était peut-être pas tout à fait juste.
01:48:03 - Moi, je voudrais quand même rajouter, vu le contexte,
01:48:06 ce qui nous a été dit justement sur ces liens
01:48:09 avec Adel Kermiche et Larossi Abdallah,
01:48:12 donc l'un des deux tueurs du père Hamel
01:48:15 et l'autre du couple de policiers de Magnanville.
01:48:19 Il projetait son attentat en 2016, à la Défense,
01:48:24 ces deux meurtres ont eu lieu en 2016 également,
01:48:27 il projetait de partir en Syrie,
01:48:30 donc il était complètement dans cette nébuleuse djihadiste
01:48:33 pour laquelle il a fait 4 ans de prison.
01:48:36 C'est-à-dire que c'est ces éléments mis bout à bout,
01:48:39 ce projet d'attentat l'ont amené en prison,
01:48:41 il en est sorti, et il fait partie quelque part
01:48:44 de ces djihadistes qui ont été condamnés,
01:48:47 mais qui, au bout d'un moment, ressortent,
01:48:49 sont surveillés à nouveau, mais sont tout à fait prêts à passer à l'acte.
01:48:53 - Pour finalement radicaliser, c'est une des interrogations
01:48:56 pour se poser la question, que faire ?
01:48:58 - Et là, il y a quand même une longévité,
01:49:00 je vous le dis, ce sont des événements qui ont eu lieu en 2016,
01:49:03 et on est en 2023, il décide de passer à l'acte à nouveau.
01:49:06 - Je vous propose que nous découvrions ensemble ce soir
01:49:09 les images de l'interpellation, on va voir la séquence,
01:49:13 il est minuit, si vous nous rejoignez sur C News,
01:49:15 édition spéciale, après cette attaque terroriste,
01:49:18 le suspect neutralisé par les policiers,
01:49:21 on en reparlera, on pourra souligner le sang-froid
01:49:24 de cet équipage neutralisé par un taser.
01:49:27 Nous découvrons ensemble ces images en direct sur C News.
01:49:30 - Arrête, arrête, arrête ! Pousse-le !
01:49:37 Pousse-le, arrête, ça ne sert à rien !
01:49:40 Pousse-le, s'il te plaît, arrête !
01:49:43 - Arrête !
01:49:45 - Putain !
01:49:53 - Arrête !
01:50:01 - Il a fait une dinguerie, le mec !
01:50:03 - Là, il a fait une dinguerie de ouf !
01:50:06 - Regarde, il a pété le visage d'un mec en passant !
01:50:11 - Oh là là, regarde, regarde, il est là, sur la droite !
01:50:13 - Ah ouais, putain !
01:50:31 - Voilà, les images que nous découvrons ensemble de l'interpellation,
01:50:35 on peut souligner effectivement Eric Tegner,
01:50:38 le sang-froid de cet équipage de police
01:50:41 qui finalement aurait pu utiliser son arme à feu
01:50:44 puisque dans ces conditions,
01:50:46 alors les juristes l'auraient déterminé,
01:50:48 mais la légitime défense peut tout à fait justifier
01:50:50 puisqu'il s'agit d'un acte terroriste.
01:50:52 Là, ça a été le choix du taser,
01:50:54 on voit une arme intermédiaire parfois critiquée
01:50:56 qui ce soir, finalement, a été efficace
01:50:58 et utilisée par les forces de police.
01:51:01 - Oui, et je voudrais souligner ce que disait Amaury Bucaud tout à l'heure,
01:51:04 c'est qu'une des raisons pour lesquelles ils utilisent le taser,
01:51:06 c'est aussi parce que les policiers aujourd'hui ont peur d'utiliser leur arme
01:51:10 parce qu'à chaque fois qu'ils sortent leur arme,
01:51:12 il y a une enquête administrative, etc.,
01:51:14 qui tombe sur eux.
01:51:16 Donc là-dessus, bien entendu, que je souligne leur courage.
01:51:18 Moi, ce qui me choque le plus, Régis le soulignait tout à l'heure,
01:51:21 c'est que ce terroriste a un profil extrêmement identifié,
01:51:25 c'est quelqu'un qui fait partie de deux groupes qui sont organisés.
01:51:28 À quel moment, lors d'un week-end, un samedi soir,
01:51:31 le moment où les marchés de Noël commencent,
01:51:33 après le 7 octobre, on sait justement
01:51:35 qu'il y a des risques d'attentat,
01:51:37 ce type d'individu peut-être à 800 mètres de la tour Eiffel,
01:51:40 un des lieux les plus visités au monde,
01:51:42 un des lieux les plus connus au monde,
01:51:44 dans un quartier où on sait qu'il y a énormément de monde,
01:51:47 beaucoup de touristes qui montrent que ce sont essentiellement des étrangers,
01:51:50 d'ailleurs, qui ont été touchés.
01:51:52 À quel moment on laisse circuler un individu comme ça,
01:51:56 qui, comme Gérald Darmanin le dit, est pourtant suivi par la DGSI ?
01:51:59 Moi, ma question, c'est qu'est-ce que ça veut dire,
01:52:01 être suivi par la DGSI,
01:52:03 on peut se balader dans la plus courte...
01:52:05 Ça va être, à mon avis, le débat dans les jours à venir,
01:52:07 là, Eliott Mamad, je vous donne la parole tout de suite.
01:52:09 L'antécédent psychiatrique, enfin, il faut arrêter,
01:52:11 je veux dire, en tout cas, c'est certainement pas l'antécédent psychiatrique
01:52:14 qui l'a amené à côtoyer les individus que j'ai cités tout à l'heure
01:52:18 et à préparer son attentat à la défense.
01:52:20 Je me souviens qu'aussi Abdelhamid Abawoud
01:52:23 préparait, justement, après le Bataclan,
01:52:25 un attentat à la défense également.
01:52:27 Donc on est exactement dans la même sphère d'individus.
01:52:29 Et lui en a fait partie.
01:52:31 On peut peut-être qu'il avait des problèmes, des troubles psychiatriques,
01:52:33 mais c'est certainement pas ce qui a déterminé son action,
01:52:36 ni aujourd'hui, ni en 2016, ni aujourd'hui.
01:52:39 Alors nous avons des images exclusives de l'assaillant avec le couteau.
01:52:42 On va les décrypter dans un instant.
01:52:44 Mais avant, on va retrouver Eliott Deval.
01:52:46 Eliott qui s'est déplacé sur place.
01:52:48 Merci, Eliott, pour votre engagement ce soir,
01:52:50 pour nous faire suivre en direct.
01:52:52 Vous étiez face à Gérald Darmanin.
01:52:54 Vous avez pu lui poser quelques questions.
01:52:56 On vous a entendu il y a un instant.
01:52:58 On le voit, la situation figée.
01:53:00 Un cordon de sécurité mis en place par la préfecture de police autour de vous.
01:53:04 Exactement.
01:53:08 Alors que le ministre de l'Intérieur est sur le point de quitter les lieux.
01:53:13 Il était accompagné du préfet de police de Paris, Laurent Nunez,
01:53:17 mais également de l'adjoint à la mairie de Paris,
01:53:20 du maire du 15e arrondissement, Philippe Goujon.
01:53:23 Alors que, si je ne m'imbuse, je crois que ce sont les premiers officiels
01:53:27 qui quittent les lieux.
01:53:29 Il a réagi très rapidement après ce périple meurtrier,
01:53:34 apportant quelques précisions sur les faits et sur le profil de l'assaillant.
01:53:41 Ce que je peux vous dire, c'est que le quartier reste bouclé
01:53:44 sur un important dispositif de sécurité.
01:53:47 Il y a évidemment des forces de police,
01:53:50 mais également de l'autre côté, au niveau du pont de Bir Hakeim,
01:53:54 là aussi un important dispositif de sécurité.
01:53:57 Il faut rappeler quand même pour les téléspectateurs
01:53:59 qui ne connaissent pas forcément le quartier,
01:54:02 c'est qu'on est sur une zone touristique,
01:54:05 puisque à quelques centaines de mètres seulement,
01:54:08 il y a la tour Eiffel et que la station de métro la plus proche,
01:54:12 c'est justement cette station de Bir Hakeim.
01:54:16 On a pu interroger rapidement le ministre de l'Intérieur,
01:54:20 revenir également sur les premiers éléments de l'enquête.
01:54:24 Si l'assaillant avait prononcé des mots lors de son périple meurtrier,
01:54:29 il nous a confirmé, tout en restant extrêmement prudent,
01:54:33 que l'assaillant aurait donc prononcé à la Hague Barre.
01:54:37 Vous parlez du fichage, il était effectivement fiché par la DGSI
01:54:43 pour ses troubles psychiatriques.
01:54:45 Vous êtes revenu également sur le profil et les condamnations
01:54:51 qu'il a pu avoir précédemment avec une peine de 4 ans de prison.
01:54:56 Et toute la question dans les prochaines heures sera évidemment celle-ci,
01:55:00 c'est-à-dire que certes il y a fichage, certes il y a contrôle,
01:55:04 mais comment limiter l'action ou en tout cas la possibilité
01:55:08 qu'un individu puisse passer à l'acte lorsqu'il a commis de tels faits précédemment ?
01:55:14 Eliott, vous allez bien évidemment développer, revenir largement demain
01:55:19 dans l'heure des pros, dès 9h avec vos invités sur cette attaque terroriste.
01:55:25 Vous étiez sur le terrain, ce soir vous vous êtes déplacé.
01:55:28 Analyse demain avec vos invités, dès 9h.
01:55:31 Mon cher Eliott, on compte sur vous, vous serez bien présent.
01:55:35 Bien évidemment Olivier de Caronfleck, on sera présent pour vous apporter
01:55:42 les nouveaux éléments, essayer de comprendre ce qui a pu se passer.
01:55:46 On a très rapidement échangé avec des forces de police,
01:55:50 police municipale mais également nationale.
01:55:53 Et ce qui est terrible dans ces situations-là,
01:55:56 même s'il faut évidemment prendre toutes les précautions,
01:55:59 c'est qu'on a cette sensation quand on est sur le terrain
01:56:02 de revivre des scènes qu'on avait vécues précédemment
01:56:06 avec un sentiment, non pas des forces de l'ordre,
01:56:11 mais nous-mêmes en tant que journaliste, parfois d'impuissance en se disant
01:56:15 que ces scénarios malheureusement se répètent.
01:56:18 Et on a du mal parfois à trouver les mots pour tenter de comprendre
01:56:22 comment ce scénario peut s'arrêter à un moment.
01:56:27 Effectivement Eliott Deval, c'est vrai qu'on revit ces images,
01:56:30 tous ces attentats qui ont touché notre territoire ces dernières années.
01:56:36 Et comme vous le soulignez à juste titre, c'est toujours difficile
01:56:40 à Brune pour Point de commenter toutes ces images.
01:56:44 Eliott Deval, on vous retrouve, je le disais, 9h demain matin,
01:56:47 l'heure des pros, à ne pas manquer.
01:56:50 Vous reviendrez largement avec vos invités sur cette attaque terroriste.
01:56:54 Merci beaucoup mon cher Eliott et on vous retrouve demain.
01:56:59 On va voir les images, des nouvelles images qui nous sont parvenues,
01:57:02 les images de l'interpellation ce soir de la Sayan.
01:57:06 Nous allons les découvrir ensemble.
01:57:08 Voilà cette photo de l'équipage de police près d'un parc,
01:57:13 puisque la Sayan s'est réfugiée dans un square.
01:57:16 Le ministre de l'Intérieur l'a effectivement souligné ce soir.
01:57:20 Amaury Bucaud, vous êtes encore avec nous.
01:57:23 Ce que l'on sait, c'est qu'il y avait deux armes.
01:57:25 Il y avait un couteau, mais également un marteau.
01:57:28 On distingue la silhouette sur ces images avec un marteau
01:57:34 dans les mains de la Sayan.
01:57:36 Amaury Bucaud, c'est aussi ce que l'on peut retenir,
01:57:39 c'est-à-dire couteau et marteau ce soir pour la Sayan.
01:57:43 Oui, en fait, il y a plein de choses à retenir.
01:57:46 Déjà, ce que je voulais vous dire Olivier,
01:57:48 c'est que là, le lieu de l'interpellation,
01:57:50 c'était au 5 avenue du parc de Passy.
01:57:52 J'ai eu l'adresse exacte.
01:57:54 C'est là où il a été interpellé.
01:57:55 Ce qui est intéressant, c'est que je vous le disais,
01:57:57 les policiers, ce qui est assez surprenant,
01:57:59 c'est que vis-à-vis de la gravité des faits qui ont été commis,
01:58:02 puisque vous avez quand même quelqu'un qui est mort,
01:58:04 les policiers ont donc sorti leur pistolet à impulsion électrique.
01:58:07 Ce qui est assez fou, et c'est le problème du taser,
01:58:10 c'est que finalement, vous tirez, mais vous n'êtes pas du tout sûr
01:58:13 de pouvoir immobiliser tout de suite la personne.
01:58:16 Vous prenez le risque que cette personne saute sur le policier
01:58:19 et finalement le tue.
01:58:20 Ces policiers, d'ailleurs, c'est ce qu'a indiqué Gérald Darmanin,
01:58:23 s'en sont pris à deux fois pour justement atteindre la personne,
01:58:27 puisque le premier coup de taser est arrivé sur les vêtements
01:58:30 de la Sayan.
01:58:31 Et donc, ça ne l'a pas atteint et les décharges électriques
01:58:34 n'ont pas pu arriver jusqu'à son corps.
01:58:35 Et c'est donc finalement le deuxième coup de taser
01:58:37 qui a permis de l'immobiliser.
01:58:38 Là aussi, effectivement, le ministre de l'Intérieur l'a souligné,
01:58:41 mais finalement, le sang-froid du policier est à souligner.
01:58:43 Ce qui est aussi assez surprenant dans cette affaire,
01:58:45 c'est qu'on a exactement, si vous voulez, le cocktail terroriste
01:58:49 qu'on connaît trop bien en France, c'est-à-dire à la fois
01:58:52 quelqu'un qui est suivi pour des troubles psychiatriques.
01:58:54 Et on dit d'ailleurs souvent, c'est une personne déséquilibrée,
01:58:56 ce qui est assez agaçant, parce que ce n'est pas seulement ça,
01:58:59 cette personne, puisqu'elle était fichière,
01:59:01 elle avait déjà été arrêtée par la DGC pour un projet terroriste.
01:59:04 Donc, cette personne a été déséquilibrée,
01:59:05 mais elle a été aussi radicalisée.
01:59:07 Et avec cette troisième composante, vous avez cette…
01:59:10 pardon, avec ces deux composantes, vous avez cette troisième composante
01:59:13 très classique aussi, qui est finalement cette espèce de bricolage,
01:59:16 cette attaque spontanée dans la rue avec à la fois un couteau
01:59:20 et un marteau.
01:59:21 On a l'impression que c'est quelque chose d'assez préparé,
01:59:24 de presque… oui, je vous disais, de bricoler, de pas du tout…
01:59:28 enfin, il n'y a pas d'arme à feu, etc.
01:59:30 Et donc, c'est assez classique de ce genre d'attaque, hélas.
01:59:34 Et je voulais juste revenir sur ce que disait Régis Le Saumier,
01:59:37 sur le fait que cet homme avait déjà été condamné,
01:59:40 finalement, pour un projet d'attentat.
01:59:43 C'était aussi, en fait, le cas de Larocia Bala,
01:59:46 l'assaillant de Maniaville, vous savez, qui avait tué des policiers.
01:59:49 En fait, le problème, c'est que finalement,
01:59:51 beaucoup de personnes qui sont condamnées pour des peines,
01:59:54 par exemple de 5 ans pour terrorisme, ressortent de prison.
01:59:57 Et la DGSI, elle a énormément de personnes à suivre.
02:00:01 Il y a chaque mois, vous avez des nouvelles personnes qui sortent de prison
02:00:04 et qui sont radicalisées.
02:00:05 Et donc, elle ne peut, hélas, pas suivre toutes ces personnes
02:00:08 comme elle le devrait.
02:00:09 Elle n'a pas assez d'effectifs de police pour avoir une surveillance téléphonique,
02:00:12 mais aussi physique, rapprochée sur tous ces individus.
02:00:15 Et je pense que c'est aussi la raison pour laquelle
02:00:17 ce genre de personnes qui sont pourtant suivies par la DGSI
02:00:20 parviennent malgré tout à commettre ce genre d'actes dramatiques
02:00:24 dans la rue à Paris.
02:00:27 Pour le moment, Amaury, le parquet national antiterroriste n'est pas saisi.
02:00:30 En tout cas, Gérald Darmanin ne l'a pas souligné ce soir.
02:00:35 Si, vous avez l'information ?
02:00:37 Non, mais Gérald Darmanin a dit que c'était le parquet national antiterroriste
02:00:41 qui communiquerait sur les suites de l'affaire.
02:00:43 Donc, ça veut dire que le parquet national antiterroriste est déjà...
02:00:47 Alors, si vous voulez, le parquet national antiterroriste va s'intéresser à l'affaire,
02:00:51 mais ça ne veut pas dire qu'il va être qualifié de terroriste tout de suite.
02:00:54 Ce que va faire le parquet, c'est qu'il va d'abord regarder les éléments,
02:00:57 essayer de comprendre si cet homme a, par exemple, laissé un document chez lui,
02:01:00 chez ses parents où il habitait, s'il y a une revendication particulière.
02:01:04 Alors là, effectivement, il a crié à la wake-bar.
02:01:06 Il a expliqué finalement qu'il agissait parce qu'il avait l'impression
02:01:09 que les musulmans étaient maltraités en Afghanistan, en Palestine.
02:01:12 Il a dit qu'il était en désaccord avec la politique de la France vis-à-vis d'Israël.
02:01:15 Donc là, a priori, il y a quand même déjà un message idéologique dans ce geste.
02:01:20 Mais donc, le parquet national antiterroriste va s'intéresser à cette affaire.
02:01:23 Et s'il estime qu'il y a des éléments suffisants pour caractériser cet acte de terroriste,
02:01:29 à ce moment-là, c'est lui qui va prendre en charge l'affaire.
02:01:31 Là, pour l'instant, on est dans la phase d'examen.
02:01:33 Forcément, l'enquête ne fait évidemment que débuter ce soir.
02:01:36 Il aurait, en précision, fait une vidéo où il se déclare soutien du califat de l'État islamique
02:01:44 et vaut allégeance au nouveau calife de l'État islamique qui s'appelle Abu Hafs.
02:01:48 Voilà. C'est ce qui circule.
02:01:50 Effectivement, à confirmer, c'est ce qui circule.
02:01:53 Il aurait donc prêté allégeance, non pas à l'État islamique, mais vous dites à l'État islamique.
02:01:57 Au nouveau calife de l'État islamique.
02:01:59 Voilà, c'est ça.
02:02:00 Éric Tegner, vous nous parliez juste au tout début de l'information,
02:02:06 du témoignage que vous avez reçu. On va pouvoir y revenir.
02:02:09 Bon, merci.
02:02:11 Je voulais insister sur le fait que ce terroriste faisait partie d'un groupe islamiste qui s'appelle Forza Analisa.
02:02:20 Je vais vous dire pourquoi j'en parle.
02:02:22 Parce qu'il y avait un de ses leaders qui avait été auditionné.
02:02:26 Le monde en avait beaucoup parlé.
02:02:28 Il expliquait que leur objectif avec Forza Analisa était de faire peur,
02:02:31 qu'il voulait créer une police musulmane.
02:02:34 Et qui avait-il dans leur viseur en priorité ?
02:02:37 C'est un homme qui s'appelle Pierre Sotarel, qui est connu aujourd'hui sur les réseaux sociaux
02:02:41 pour diriger le site F2Souche, qui est qualifié par la presse de gauche comme étant d'extrême droite.
02:02:47 Cet homme, Pierre Sotarel, a tweeté à l'instant en disant qu'il n'avait même pas pu se porter civil,
02:02:52 qu'à cette époque-là, il n'était même pas au courant qu'il y avait un projet d'attentat terroriste qu'il visait.
02:02:56 Parce que Forza Analisa, et c'est le rapport de la procédure qu'il raconte,
02:03:00 il avait tenté de mettre la main sur son adresse personnelle, son numéro de portable,
02:03:04 sa plaque d'immatriculation de sa voiture.
02:03:06 Pourquoi j'en parle ? Parce qu'encore une fois, hier, Gérald Darmanin expliquait que l'ultra-droite,
02:03:10 l'extrême droite, étaient le danger.
02:03:12 Moi, j'aimerais dire que cette cellule à laquelle appartenait justement ce terroriste d'aujourd'hui,
02:03:18 il ciblait d'abord ces fameuses personnalités d'extrême droite, comme dirait Gérald Darmanin.
02:03:23 Et j'espère qu'ils vont chercher aussi à sécuriser toutes ces personnes-là,
02:03:26 et qu'on ne se retrouvera pas, encore une fois, dans quelques mois, quelques semaines, quelques années,
02:03:30 sur ce plateau, en train de dire "on en avait parlé, on a essayé de faire en sorte que les choses changent,
02:03:35 et rien ne s'est passé."
02:03:36 C'est très intéressant, parce que vous citiez Thibaud de Montbréal, l'avocat.
02:03:39 Il y a quelques semaines, il a dit "je vous parie qu'avant Noël, il y aura deux ou trois attentats sur le territoire français".
02:03:46 Eh bien, nous espérions que ce ne soit pas le cas, mais effectivement, il avait prédit,
02:03:52 il y avait tous les voyants qui se sont allumés au rouge, finalement, ces dernières semaines, Judith d'Introbus.
02:03:58 Oui, mais moi je crains que Caméry-Bucco ait raison, et que la DGSI soit absolument débordée.
02:04:03 Vous l'accusez en plus d'être hémiplégique, et de se focaliser trop sur l'extrême droite,
02:04:11 et pas assez sur le danger islamiste, mais il semblerait qu'il y ait tellement de profils extrêmement dangereux,
02:04:18 que jamais on aura assez de moyens pour surveiller tous ces profils-là.
02:04:25 Donc qu'est-ce que ça veut dire ?
02:04:26 Ça veut dire que quand on est condamné, qu'on fait de la prison, quatre ans de prison,
02:04:31 plus apparemment un an de sursis avec mise à l'épreuve plus un suivi psy, plus une surveillance de la DGSI,
02:04:40 ça veut dire que ça ne suffit pas.
02:04:42 On ne peut pas avoir les hommes nécessaires, les moyens nécessaires pour continuer la surveillance,
02:04:47 ça veut dire rétention après la peine. Il n'y a pas 36 solutions.
02:04:51 Situation inquiétante, il va bien falloir se poser les vraies questions,
02:04:54 mais on a le sentiment qu'on se dit qu'il va falloir se poser les vraies questions après chaque attentat terroriste.
02:05:01 Finalement, Eliott Mamann, là en tout cas, il va falloir se poser les vraies questions.
02:05:05 Oui, le problème idéologique est double, parce que d'un côté, évidemment, il y a l'islamisme,
02:05:10 qui décide de rendre comptable chaque personne située sur le territoire français,
02:05:14 des choses qui déplaient aux islamistes dans la politique internationale de la France,
02:05:19 ce qui semble vraiment ahurissant.
02:05:21 Face à cela, des Français dont tout de même j'aimerais saluer la force d'esprit,
02:05:25 qui malgré la multiplication ces dernières années d'attentats qui suivent exactement le même logiciel,
02:05:31 ne traduisent absolument pas ces événements-là par l'expression d'une haine décomplexée à l'égard des musulmans, heureusement.
02:05:39 Mais par ailleurs, l'autre versant du problème idéologique auquel nous faisons face
02:05:43 concerne évidemment les vicissitudes du cadre législatif et administratif qui entourent ce genre d'actes,
02:05:49 parce qu'on voit bien qu'il n'est absolument pas normal que quelqu'un qui avait été arrêté en 2016 pour...
02:05:55 - Projet d'attentat. - C'est ça. En raison d'un projet qui, en plus, a des problèmes psychiatriques
02:06:01 qui sont immédiatement mis en avant par les services de renseignement à l'issue de cette arrestation ce soir,
02:06:07 n'ait pas été davantage surveillé, voire même encadré de manière beaucoup plus restrictive.
02:06:13 Et puis se promener dans un quartier très touristique, on le rappelle, au pied de la Tour Eiffel, pratiquement.
02:06:18 - Et d'origine iranienne aussi, avec le contexte. - Et d'origine iranienne, effectivement.
02:06:22 - Avec un couteau, avec un marteau, apparemment. Enfin, donc le type était...
02:06:26 - Le fait qu'en plus, ça ait lieu dans un quartier touristique. - Il y a une certaine quincaillerie sur lui, quoi.
02:06:29 - Absolument. Et le fait que ça ait lieu dans un quartier touristique montre tout de même la volonté d'interroger
02:06:33 et d'abîmer la stature internationale de la France aussi, parce qu'il prend pour prétexte
02:06:38 les positions internationales et diplomatiques de la France pour justifier son attentat.
02:06:42 Et en plus, il se rend dans le quartier le plus symbolique de Paris.
02:06:46 - Et il y a le risque qui crée des vocations, parce qu'encore une fois, on n'en est qu'au premier week-end des marchés de Noël.
02:06:50 Et à chaque fois, c'est toujours... Il y a un effet domino qui peut se produire.
02:06:54 Donc il y a une époque, vous savez, quand il y avait des attentats terroristes, on pensait que ça allait être le seul,
02:06:58 que c'était terminé. Et on s'est habitués progressivement à réaliser qu'en fait, c'était le début d'une longue série, malheureusement.
02:07:03 - Eh bien, nous ne l'espérons pas. Il est minuit 18, si vous nous rejoignez sur ces news.
02:07:09 Vous voyez ces images qui défilent, les images de l'interpellation de l'assaillant après l'attaque terroriste.
02:07:14 Le suspect qui a été neutralisé grâce à un taser par les forces de l'ordre.
02:07:20 Le ministre de l'Intérieur, vous l'avez entendu en direct sur ces news, qui s'est exprimé il y a quelques instants, Elisa Lukavski.
02:07:26 Peut-être un point complet pour conclure cette édition spéciale sur toutes les informations d'où nous disposons à cette heure,
02:07:34 notamment celles données par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
02:07:38 - Une personne tuée et deux blessés ce soir. La personne qui a été tuée, c'est un touriste allemand qui a été tué dans le 15e arrondissement, au couteau, par un assaillant.
02:07:47 Donc, deux autres personnes ont été blessées avec des coups de marteau, notamment une à l'œil.
02:07:53 Les policiers ont essayé d'interpeller cet assaillant, mais il a pris la fuite. Il a ensuite été neutralisé au taser.
02:08:00 Ses jours ne sont pas en danger. Il a prononcé à la Wachbar.
02:08:04 Il a dit également qu'il en voulait à ce qui se passait à Gaza et qu'il ne supportait pas que des musulmans meurent dans le monde.
02:08:11 Concernant le profil de cet assaillant, il est né en 1997. Il a 26 ans. Il est français. Il est né à Neuilly-sur-Seine. Il vivait chez ses parents.
02:08:21 Il était connu de la DGSI. Il a déjà été condamné à quatre ans de prison, qu'il a effectuée en 2016 pour une action violente qu'il comptait faire, qu'il projetait donc de faire.
02:08:31 Il est toujours sous traitement psychiatrique et neurologique, suivi par la DGSI pour troubles psychiatriques importants.
02:08:39 Je cite là le ministre de l'Intérieur, cette personne qui était prête à tuer d'autres personnes, a déclaré également Gérald Darmanin.
02:08:47 C'est ce qu'il a lui-même déclaré l'assaillant après avoir été interpellé par les policiers.
02:08:53 Précisions également, il a été placé en garde à vue pour assassinat et tentative d'assassinat, confié à la brigade criminelle de Paris.
02:09:00 Merci beaucoup Elisa Lukewski pour toutes ces précisions. L'assaillant déjà condamné à quatre ans de prison.
02:09:07 Beaucoup d'interrogations vont se poser dans les jours qui viennent, notamment celles des djihadistes qui vont sortir des prisons dans les mois qui viennent.
02:09:15 On sait qu'il doit en avoir. Comment vont-ils être suivis par la DGSI ? Des services de renseignement débordés.
02:09:21 On peut saluer ce soir le sang-froid des policiers, une pensée bien évidemment pour ce touriste allemand tué sous le couteau d'un terroriste ce soir, une nouvelle fois dans les rues parisiennes.
02:09:34 Un grand merci à tous les cinq d'avoir couvert cette triste information ce soir.
02:09:40 Nouvel attentat qui a touché la France, qui a touché Paris. Un mort et deux blessés.
02:09:46 L'actualité continue sur CNews. Augustin Donadieu revient de manière complète sur cette dernière information.
02:09:53 Et puis tout au long de nos éditions, demain à commencer par la matinale avec Anthony Favali dès 6h, Elliotte Deval à 9h pour l'heure des pros.
02:10:01 Quant à moi je vous retrouve à 17h dans Punchline Weekend.
02:10:04 Merci à toutes les équipes techniques. Merci à Sabrina Slimani de m'avoir aidée à préparer cette émission.
02:10:10 A très vite sur notre antenne. Bonne nuit.
02:10:13 [Musique]
02:10:28 [Bruit de la salle]

Recommandée