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00:00 (musique)
00:11 Cette semaine on vous emmène en Belgique, à Bruxelles très précisément, avec sa
00:14 grand place, ses frites délicieuses, son Munch & Peace et surtout son boxeur numéro 1.
00:19 Il s'appelle Riyad Mehri, il a 30 ans et c'est le futur adversaire de Tony Hoka.
00:24 (musique)
00:33 C'est dans cette salle, sur ce ring, que Riyad Mehri entre dans la dernière phase de sa préparation.
00:38 Ce combat contre Tony Hoka, c'est une étape importante de sa carrière et il entre actuellement dans le sprint final.
00:44 Riyad, on est dans quel état d'esprit avant d'affronter Tony Hoka ?
00:48 Là c'est la fatigue, c'est l'accumulation de ces deux gros semaines. La semaine prochaine c'est la dernière grosse semaine de préparation.
00:56 C'est une fatigue extrême, donc maintenant c'est que le mental.
01:00 Ça représenterait quoi de battre un champion olympique ?
01:03 Ça fait de moi un champion olympique ou pas ? C'est la question.
01:06 Rien de plus, ça reste un combattant, c'est un combat en plus de l'Olympe de Marais.
01:10 (musique)
01:17 Riyad Mehri, ce nom, ce visage, vous dites peut-être que c'est quelque chose.
01:21 Champion du monde WBA, il compte 33 combats, 26 KO et seulement 2 défaites.
01:26 L'une d'entre elles, c'était en France face à Arsène Goulamarian il y a 5 ans.
01:30 (musique)
01:49 A l'époque de ce combat, Riyad Mehri faisait partie des lourds légers.
01:52 Depuis, il a décidé de changer de catégorie et de passer chez les poids lourds au prix d'une transformation physique spectaculaire.
01:58 (musique)
02:07 104 kg de sang, ça fait plus combien ?
02:10 Ça fait plus 14 kg.
02:12 (musique)
02:17 J'ai dû prendre des muscles et garder un peu mes qualités propres à la boxe, donc mon explosivité, tout ça.
02:22 Donc j'ai dû travailler un peu intelligemment, donc pas faire de poti-builder.
02:26 J'ai vraiment travaillé en force.
02:29 Et moi, j'ai un corps qui gonfle assez rapidement, donc je ne dois pas forcer au niveau de la musculation.
02:34 (musique)
02:42 Pourquoi tu avais voulu changer de catégorie ?
02:45 Ça devenait difficile de perdre du poids.
02:47 C'est la couvade, le fait d'avoir eu le Covid.
02:51 Donc il y a eu beaucoup de choses, beaucoup de contests qui ont fait que je prenne du poids.
02:55 Et en plus, j'ai 30 ans maintenant, donc c'est normal que mon corps change.
02:59 Ça a changé ta manière de boxer ?
03:01 Un peu, oui. Je ne peux plus me permettre de faire des combinaisons à l'infini.
03:06 Donc je suis obligé de travailler plus proprement, de travailler mon coup d'œil
03:09 et d'être efficace sur les coups de base.
03:12 (musique)
03:18 Je remarque qu'il a certainement une meilleure frappe, donc certainement plus puissant.
03:23 Deuxièmement, je trouve qu'il a gardé la même fluidité et la même explosivité.
03:28 Et donc ça, c'est vraiment un atout par rapport à son adversaire,
03:31 surtout dans ces catégories de poids lourd.
03:33 Donc c'est vraiment un avantage.
03:35 (musique)
03:38 Riyad, comment tu gères ces derniers instants dans la tête ?
03:41 Je suis dans ma préparation, je ne pense pas au combat.
03:45 Ça commence vraiment à monter le stress, c'est la semaine du combat.
03:50 Quand on va arriver sur Paris, je pense que c'est là que la programmation du cerveau va commencer à se faire.
03:56 Ici, c'est la salle, c'est ma petite salle privée.
04:03 Riyad, tu fais quoi en général ici ?
04:05 Beaucoup de cardio, un peu de boxe.
04:07 Je me mets ici, j'analyse mes combats en courant.
04:11 Et est-ce que tu regardes les combats de Tony ?
04:13 À chaque fois que je cours, j'essaie de m'imprégner de son style.
04:18 C'est ma manière de faire.
04:20 (musique)
04:24 À l'approche du combat, on intensifie les séances de sparring.
04:28 Et on choisit des partenaires d'entraînement avec le même profil que Tony Yoka.
04:31 Maxime Vaz fait 2m02, 107kg sur la balance.
04:35 Quel est précisément ton rôle pour préparer Riyad ?
04:38 On n'a pas le même style de boxe, c'est différent.
04:41 Mais ça va beaucoup aider Riyad.
04:43 Et au fur et à mesure des sparrings, je me suis rendu compte qu'il arrivait à me toucher.
04:47 Qu'il avait capté un peu les vis des grands boxeurs.
04:50 Je vois beaucoup d'amélioration.
04:52 Je pense qu'il a capté maintenant la notion de distance entre lui et moi.
04:57 Un premier sparring, j'étais perdu totalement.
05:01 J'étais "putain, putain".
05:02 Son bras partait "fouf, fouf".
05:04 C'était vraiment des arcs à flèches, tu vois.
05:06 Et après, on fait un mesurement.
05:08 Il commence à s'habituer à la vitesse.
05:10 Tony doit faire face à ses démons.
05:13 Face à nos démons, chacun face à nos peurs, nos craintes et nos défis.
05:17 Comme Tony Yocha, Riyad Merhi reste sur une défaite.
05:22 C'était face à Kevin Lerenin en mai dernier.
05:24 La pression sera donc maximale sur les deux hommes à Roland-Garros.
05:27 Et le combat promet d'être explosif.
05:30 [Générique de fin]
05:32 [SILENCE]