L’avocat, Pierre-Henri Bovis, s’est exprimé sur la violence des mineurs : «Il faut savoir que la France détient quatre fois moins de magistrats que dans l’ensemble des pays européens».
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00:00 Déjà, il faut donner plus de moyens à la justice,
00:01 puisqu'on parlait de tribunaux engorgés.
00:03 Il faut savoir que la France détient quatre fois moins de magistrats
00:07 que dans l'ensemble des pays européens.
00:08 Je tiens à le rappeler.
00:10 En Allemagne, on est à peu près à 40, 43 magistrats pour 100 000 habitants.
00:14 La France, c'est 11 magistrats.
00:15 Donc, évidemment, on a un problème humain, on a un problème économique
00:18 parce que le budget de la justice, quand bien même, Eric Dupond-Moretti l'a augmenté,
00:21 est loin, mais loin derrière les budgets de la justice de son pays européen.
00:27 Et après, effectivement, il y a un problème au niveau de la justice des mineurs.
00:30 Je tiens à rappeler quand même que par principe,
00:32 un mineur bénéficie de ce qui s'appelle de l'excuse de minorité.
00:36 Et ensuite, par exception, on peut lever cette excuse de minorité.
00:38 Mais moi, je serais plutôt pour l'inverser, notamment lorsqu'on a des actes pareils.
00:42 Parce que là, on est sur un acte quasi de barbarie.
00:45 Il y a eu le compte rendu qui a été fait de cet octogénaire qui a été retrouvé,
00:50 le visage tuméfié, ensanglanté, littéralement tabassé,
00:54 c'est à dire pour voler une montre.
00:56 Parce qu'on a retrouvé sur...
00:59 On a retrouvé chez ce gamin.
01:01 Dans sa poche, la montre.
01:02 D'ailleurs, je ne sais même pas si on peut parler de gamin à 17 ans,
01:05 mais on a retrouvé la montre de cet octogénaire sur lui.
01:08 Donc, on se rend compte qu'effectivement, il y a une espèce de banalisation de la violence.
01:11 On va tabasser un octogénaire pour lui prendre une montre.
01:14 En plus, c'est minable.
01:17 On est sur un acte gratuit de violence gratuite.
01:20 Et surtout derrière, après, la question qui va se poser, c'est la sanction.
01:23 Parce que là, ce mineur est en détention provisoire.
01:26 On attend avec impatience la teneur du procès.
01:28 Est-ce qu'il va s'en suivre derrière ?
01:30 Parce qu'il va y avoir aussi, évidemment, un procès qui va se tenir.
01:33 Et on va voir aussi les peines qui vont être appliquées.
01:35 Est-ce que la justice pénale va pouvoir aussi réagir de manière proportionnée
01:40 à la gravité des faits qui vont lui être soumis ?
01:43 C'est encore un autre sujet.
01:45 - Je suis désolé. - Non, c'est bon.
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