Antoine Guilbaut, éleveur de Blondes d'Aquitaine en Picardie mise sur l'insémination artificielle. Une pratique qui lui a permis de faire évoluer rapidement le niveau génétique de son troupeau.
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00:00 Je m'appelle Antoine Guilbault, je suis éleveur à l'étang à Boismont dans la Somme,
00:05 sur une exploitation qui compte 50 vaches à l'étang.
00:10 Mes vélages, je ne fais que du vélage d'automne.
00:23 Les vélages commencent au début octobre,
00:28 pour se terminer logiquement tous les ans,
00:32 je dis toujours pour les fêtes au 25 décembre, je n'ai plus de vélage.
00:35 Donc les vaches, je travaille en chaleur naturelle,
00:42 donc que du visuel sur trois semaines, sur un cycle,
00:46 et dès que j'ai passé ces trois semaines-là,
00:49 je fais de la synchronisation de chaleur avec gène diffusion.
00:52 La synchronisation, ça me permet de recadrer les vaches
00:56 qui ne sont pas venues en chaleur pendant le premier cycle,
00:59 les insiminer et de ce fait, même celles qui ne sont pas pleines,
01:03 de les recycler. C'est une dizaine de vaches par an.
01:06 Après ces vaches-là, les dernières, ça va être au mois de mars,
01:13 les dernières il y a, et après on fait des contrôles de gestation régulièrement.
01:18 Tout est fait en échographie à partir de 35 jours de gestation.
01:24 Voilà, tout de suite, plus rapidement, les vaches vides pour arriver à garder ma période.
01:29 C'est de la surveillance accrue, le matin en donnant à manger, en paillant,
01:35 dès que les bêtes sont sorties bien sûr des cornadis,
01:38 dans la journée, je fais des contrôles de gestation régulière,
01:43 et je fais des contrôles de gestation régulière,
01:46 et je fais des contrôles de gestation régulière,
01:49 dans la journée, après j'ai ma caméra, j'ai une caméra,
01:54 puis je reviens le soir, parce que rien ne vaut quand même l'œil.
01:58 J'aime bien être là dans le troupeau, aller à 10h tous les jours,
02:02 à 10h le soir je reviens faire un petit tour.
02:04 On voit tout de suite les vaches qui sont couchées,
02:06 celles qui sont debout, qui sont un peu agitées,
02:09 on la voit tout de suite, on la repère tout de suite.
02:11 On raisonne la vache, mes premiers choix c'est surtout sur les qualités maternelles,
02:21 les qualités maternelles, de toute façon c'est ciblé vache par vache,
02:25 donc après une vache qui a besoin de déesse,
02:27 on va plutôt mettre un taureau à développement squelettique,
02:30 une qui manque de viande, on va plutôt aller sur le déesse,
02:32 et puis après on va voir si elle a besoin de la vache,
02:34 si elle a besoin de la vache, on va aller sur le déesse.
02:36 On va plutôt mettre un taureau à développement squelettique,
02:39 une qui manque de viande, on va plutôt aller sur le déemme,
02:41 sur la croissance, mais en premier lieu, les qualités maternelles.
02:45 Je ne dépasse jamais, ou, bon ça m'arrive des fois de déroger un petit peu,
02:51 mais j'essaye de jamais utiliser des taureaux en dessous de 95 d'Ifnes,
02:57 je suis tout seul, la période est courte, donc je veux que ça vèle bien.
03:01 Et ensuite, les choix des taureaux, je commence à utiliser un peu de sang-corne,
03:08 à essayer de développer un peu le sang-corne,
03:10 et tout ça cumulé, je fais aussi attention aux qualités de race aussi.
03:14 Oui, comme je suis plutôt quand même,
03:18 mon premier métier c'est de vendre de la viande,
03:20 mais après à un côté je suis sélectionneur,
03:22 donc les qualités de race, et on découle, les couleurs de robe,
03:27 et essayer d'avoir un troupeau le plus homogène possible.
03:31 Quand on a un taureau en ferme ou deux,
03:34 on en a un pour les genisses, un pour les vaches, et puis ça.
03:37 Quoique maintenant, en montent naturelles,
03:40 il y a quand même le génotypage qui arrive à cibler les taureaux,
03:44 et pouvoir se procurer un bon taureau,
03:46 mais avant bien souvent, on savait que le taureau était bon,
03:50 quand il s'est fait véler, on ne savait pas avant.
03:54 Moi avec 50 vélos, je pense qu'avec deux taureaux, j'y arriverais quand même.
03:57 On arrive moins bien à sélectionner, c'est sûr.
04:00 Ça va bien plus vite, mon niveau génétique a monté bien plus vite qu'en montent naturelles.
04:06 Avant je n'étais pas en 100% parce que j'avais toujours un taureau de rattrapage.
04:11 Je me suis rendu compte que le taureau faisait 6-7 veaux par an,
04:15 et le 20 taureaux pour faire 6-7 veaux, je ne vois pas l'utilité.
04:19 Donc maintenant, il n'y a plus de taureaux du tout dans l'exploitation.
04:23 Ce n'est pas mon premier choix, mais c'est pareil,
04:26 j'aime autant ne pas avoir de taureaux sur l'exploitation.
04:29 Il y a toujours un petit risque quand même avec un taureau.
04:31 Je vends tous mes animaux, les mâles partent en broutère,
04:44 et j'en garde 7-8 en reproducteur.
04:48 C'est sûr qu'en IA, on arrive bien mieux à vendre les reproducteurs.
04:55 Dans les bons animaux, par exemple ici, on a cette vache-là, Myrtille.
05:01 Une vache qui est pointée, je suis à l'UPRA aussi, je suis à l'OS Blonde,
05:04 donc une vache qui est pointée à 80.1,
05:08 une vache qui produit bien sans souci et qui fait de très bons veaux tous les ans.
05:12 Et puis de l'autre côté, ici on a Méliade aussi,
05:17 qui est pointée 80.1 aussi, qui a des très bons index génétiques,
05:23 ISEV, IFMAT, elle est bonne partout.
05:26 Elle est mère d'un taureau qui a été acheté par Gènes Diffusion cette année, Stingo.
05:31 Il y a deux taureaux qui sont partis cette année, qui produisent cette année en station,
05:35 Stingo et Sonis, un taureau sans corne, Sonis.
05:38 [Musique]