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Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00 Il est 17h02, bienvenue dans Punchline sur CNews avec cette très bonne nouvelle,
00:00:04 effectivement la libération d'une jeune franco-israélienne, Mia Shem.
00:00:08 Elle était détenue depuis plus de 53 jours par le Hamas, kidnappée le 7 octobre
00:00:14 pendant le festival de musique de Haim. La rêve partie.
00:00:18 Mia, 21 ans, franco-israélienne, avait été blessée par balle aux bras et à la jambe.
00:00:23 Elle avait subi une intervention chirurgicale alors qu'elle était aux mains du Hamas.
00:00:28 On avait vu des images d'elle, une vidéo faite par le Hamas où elle disait qu'elle voulait rentrer chez elle.
00:00:34 Elle demandait évidemment à l'État israélien de tout faire pour qu'elle puisse rentrer chez elle.
00:00:39 On va évidemment revenir sur cette très bonne nouvelle.
00:00:41 On espère avoir les premières images de Mia qui est désormais en territoire israélien.
00:00:45 On va tout de suite rejoindre notre envoyée spéciale, Régine Delfour et Olivier Gangloff,
00:00:49 qui se trouvent tous les deux à Tel Aviv.
00:00:51 Bonsoir Régine. Ça y est, elle est en territoire israélien, Mia.
00:00:57 Oui, c'est cela, Laurence, on l'a appris il y a à peine moins d'une heure que Mia avait été libérée.
00:01:03 Un soulagement évidemment, puisque cette franco-israélienne de 21 ans, on l'attendait déjà lundi.
00:01:09 On pensait qu'elle allait être libérée et là, ça y est, elle est en territoire israélien.
00:01:13 Elle est sur la base militaire israélienne où elle va être exéminée avant d'être conduite par hélicoptère dans un hôpital.
00:01:21 Alors, vous l'avez dit, Mia a été kidnappée le 7 octobre lorsqu'elle était au festival de Nova,
00:01:27 près de Réim. On a vu son visage, la France entière, le monde entier a connu son visage le 16 octobre
00:01:34 quand le Hamas a diffusé une vidéo la montrant le bras blessé où elle disait qu'elle était plus ou moins traitée.
00:01:41 Keren Shem, sa maman, que nous avons pu interviewer, nous disait que la dernière fois qu'elle a vu un message de Mia,
00:01:47 c'était le 7 octobre, où elle lui disait "Maman, viens me chercher, ils sont en train de nous tirer dessus".
00:01:51 Alors, ça y est, là, elle est libre, elle est dans la base militaire avec Hamid Soussana, qui est l'autre otage qui a été également libéré.
00:02:00 Nous avons pu, nous aussi, rencontrer la famille d'Hamid Soussana. Tout à l'heure, on a pu discuter avec une de ses cousines.
00:02:06 Et toute la famille était là. Ils viennent de Sderod. Ils étaient très heureux. Ils ont appris ce matin que Hamid Soussana allait être libéré.
00:02:13 Ils attendent tous de pouvoir rencontrer, évidemment, les familles attendent de pouvoir les rencontrer dès demain à l'hôpital.
00:02:19 – Merci beaucoup, Régine Delfour, Olivier Gangloff, vous revenez vers nous dès que vous avez des informations
00:02:24 concernant cette libération formidable de la jeune Mia. Mia Shem, 21 ans, qui est désormais en territoire israélien.
00:02:31 On espère, évidemment, avoir de bonnes nouvelles de son état de santé dans les prochaines minutes.
00:02:35 Sandra Efra, vous êtes avec nous du collectif Women United for Peace.
00:02:39 C'est une nouvelle que nous attendions. C'était une des otages franco-israéliennes,
00:02:42 une des nombreuses femmes qui ont été kidnappées et sans doute maltraitées par les terroristes du Hamas.
00:02:47 C'est bien cela, Sandra.
00:02:49 – Exactement, merci pour votre invitation. Beaucoup d'émotions, j'ai les larmes aux yeux.
00:02:53 On s'est battu, principalement pour les femmes, pour les enfants. Il en reste, il ne faut pas oublier.
00:02:58 Moi, j'emploierais plutôt le terme de « relâcher » plutôt que de « liberté ».
00:03:03 C'est une grande émotion pour nous. Il ne faut pas oublier qu'il y a énormément, encore 145 otages,
00:03:11 dont des femmes, dont des jeunes hommes, dont des nourrissons peut-être, actuellement dans les tunnels du Hamas,
00:03:19 Hamas Daech. C'est juste merveilleux pour Mia, je vous dis, je suis très très émue à l'instant où je vous parle.
00:03:25 Je remercie Elisa qui était, comme moi, très proche de la famille.
00:03:29 On s'est parlé tous les jours, par WhatsApp, minute par minute.
00:03:33 Je n'ai même pas eu le temps, là, j'étais avec vous sur les plateaux, de savoir quelle tête est là, comment va-t-elle.
00:03:39 Voilà, j'étais là vraiment en permanence depuis tout à l'heure avec vous.
00:03:43 C'est vraiment de l'émotion, c'est un grand soulagement.
00:03:47 Mais il ne faut pas oublier, on a hâte qu'elle vienne en France, qu'elle nous raconte, qu'elle rencontre M. Macron.
00:03:53 Et je remercie encore une fois le gouvernement. Mais il faut aller encore plus loin, bien évidemment.
00:03:57 On n'oublie pas quatre autres Français, dont le père du petit garçon, Ethan, qui a été libéré hier.
00:04:03 Nous n'oublions pas non plus les 145 autres otages.
00:04:07 Et ce que je tenais à dire, c'est que voyez, la Mia, je ne sais pas encore une fois, je suis avec vous,
00:04:11 je ne sais pas dans quel état elle est, mais elle va aller, elle va être bien soignée par des médecins, par sa famille.
00:04:16 Elle va rejoindre, j'imagine, dans quelques minutes, par hélicoptère ou pas,
00:04:19 les hôpitaux israéliens qui sont parmi les meilleurs du monde.
00:04:22 Et dans la chambre à côté d'elle, qu'est-ce qu'elle va trouver ?
00:04:25 Elle va trouver des enfants palestiniens. Elle va trouver des femmes, des hommes.
00:04:30 Parce qu'Israël soigne exactement de la même manière les enfants israéliens,
00:04:36 les femmes avec des domaines au niveau médical absolument incroyables,
00:04:43 que ce soit pour des greffes ou autre. On a vu ça aussi avant le 7 octobre.
00:04:46 Ça va continuer aussi malgré tout ce qui se passe.
00:04:50 Chaque vie humaine est importante, que ce soit du côté palestinien ou du côté israélien.
00:04:56 Et là, je vous dis, j'ai vraiment beaucoup d'émotions pour Mia.
00:04:59 Ça fait plus de 55 jours, on vit ça minute par minute via le collectif Women United for Peace.
00:05:05 Je remercie aussi toute l'équipe d'Aurélie Assouline avec qui on est très proche.
00:05:09 C'est le collectif 7 octobre.
00:05:11 Toutes les images que vous avez vues, les photos de ces enfants, de ces femmes,
00:05:14 de ces personnes âgées, de ces hommes qu'il ne faut pas oublier,
00:05:17 qui sont des humanistes, il ne faut pas les oublier.
00:05:20 Et vraiment, en France, je remercie la communauté.
00:05:24 J'aimerais d'ailleurs que la France silencieuse se joigne à nous,
00:05:28 parce que nous, avec nos collectifs, il y a des gens de toute religion,
00:05:31 on ne fait pas de différence. Donc il faut vraiment un soulèvement.
00:05:34 Je rappelle aussi que j'aimerais, au moins pour les Français à minima,
00:05:37 que sur la mairie de Paris, qui est décorée aujourd'hui avec la décoration des JO,
00:05:43 il y a de la place. Je suis passée, hier.
00:05:45 Vous avez raison, il y a largement de la place pour les visages des otages, ma chère Sandra.
00:05:49 Vous avez raison et vous pouvez toujours le dire.
00:05:51 Et croyez-moi, on le dit tous les jours sur CNews.
00:05:54 Juste encore un mot, mais c'est vraiment absolument normal.
00:05:58 De Mia, on sait qu'elle a été blessée au bras.
00:06:02 On a vu des images d'elle en détention avec le bras.
00:06:05 Elle a subi une opération pendant qu'elle était détenue par le Hamas.
00:06:08 Blessée également à la jambe et elle a besoin d'un traitement, c'est cela.
00:06:12 Exactement, mais là je vous dis, je suis avec vous,
00:06:14 je ne sais pas exactement dans quel état, comment elle respire, comment elle est.
00:06:19 J'ai hâte d'avoir les informations en même temps que vous.
00:06:21 La famille, la mère ne vivait plus, ne respirait plus depuis 24 heures.
00:06:26 On n'y croyait plus, parce qu'à un moment donné,
00:06:28 il y avait des listes où elle était à l'intérieur,
00:06:30 puis finalement des listes où elle n'était pas, comme Amide, comme beaucoup d'autres.
00:06:33 Et comme je le disais tout à l'heure sur votre antenne,
00:06:35 c'est les Israéliens qui ont passé un petit peu à la liste de Schindler.
00:06:39 Pourquoi ? Sous quels critères ? Pourquoi à ce moment-là,
00:06:42 femmes, hommes, enfants, ça rappelle des moments noirs ?
00:06:45 Mais moi là aujourd'hui, au moment où je vous parle,
00:06:47 j'ai envie de parler de lumière, j'ai envie de parler de paix un jour,
00:06:51 j'ai envie de vous parler de rapprochement.
00:06:53 Mais on a besoin de vous les médias,
00:06:55 on a encore besoin de vous les différents collectifs,
00:06:58 de vous les pouvoirs publics pour libérer tous les otages.
00:07:02 Là on parle, je suis à l'antenne avec vous, on est au chaud,
00:07:06 on a de quoi se nourrir, de quoi se soigner.
00:07:08 N'oubliez pas, il y a 145 environ,
00:07:12 vous avez raison,
00:07:13 je ne sais pas les chiffres exacts,
00:07:14 personnes dans les tunnels qui n'ont pas de médicaments.
00:07:17 Je fais encore une fois un appel à la Croix-Rouge,
00:07:20 j'aimerais que des deux côtés, côté palestinien mais aussi côté israélien,
00:07:25 il y a un effort de fait pour les familles qui sont en panique au moment où je vous parle.
00:07:29 Il faut vraiment qu'au niveau national,
00:07:32 il y ait un sursaut, qu'on soit tous réunis,
00:07:35 quelles que soient les religions,
00:07:37 j'appelle les musulmans, les chrétiens, les femmes, les hommes, les féministes,
00:07:41 les mères, les grand-mères, à se réunir.
00:07:43 Est-ce que vous connaissez beaucoup de sujets aujourd'hui dans le monde
00:07:46 où on peut se réunir, où on peut former une unité,
00:07:49 être tous ensemble, quelles que soient ses croyances,
00:07:51 quelles que soient les partis politiques ?
00:07:53 Je crois en l'espoir, je crois en la lumière,
00:07:56 encore plus depuis que j'ai rencontré ces femmes absolument formidables
00:08:00 au sein du collectif United for Peace pour les femmes.
00:08:04 On s'occupe actuellement des otages,
00:08:06 mais il y aura plein de choses à faire aussi en Ukraine, en Iran,
00:08:09 où il y a une souffrance inouïe.
00:08:11 - Vous avez raison Sandra.
00:08:12 - Restons unis, c'est le message que je veux faire passer ce soir, grâce à vous.
00:08:16 - Merci beaucoup de votre témoignage Sandra Ifrah,
00:08:18 et puis vraiment on souhaite que Mia se remette le plus vite possible de ses blessures,
00:08:22 quant aux blessures psychologiques,
00:08:24 il faudra peut-être un peu de temps pour réparer tout ça.
00:08:26 Merci à vous de ce témoignage.
00:08:29 On va peut-être voir une vidéo du moment où sa maman,
00:08:33 qui est au téléphone, apprend la libération de sa fille,
00:08:36 évidemment avec beaucoup d'émotion.
00:08:39 - Mia, vous êtes...
00:08:50 - Mia, ouf !
00:08:52 Mia, ouf !
00:08:57 - Voilà, quelle émotion.
00:08:59 On a du mal, on est avec Eric Nolot, Sabrina Medjibeur, Céline Pinar, Eric Revelle,
00:09:03 on a les larmes aux yeux.
00:09:04 - Ça suscite une émotion hors du commun,
00:09:06 et surtout voilà ce que signifie un jour de trêve,
00:09:09 parce que trêve, c'est un mot un peu abstrait,
00:09:11 chaque jour de trêve ce sont des scènes comme ça.
00:09:13 Alors si on va au-delà de l'émotion,
00:09:15 on voit que la pression sur le gouvernement israélien va être terrible,
00:09:18 parce qu'il y a des faucons côté israélien qui disent qu'on continue,
00:09:20 non seulement attaquer le nord, mais le sud de Gaza,
00:09:22 où est réfugiée plutôt l'état-major du Hamas.
00:09:27 Mais face à ces images, le débat va être vite tranché,
00:09:29 parce que toutes les familles veulent vivre cette même scène absolument incroyable.
00:09:33 Donc je pense que ça va vraiment pousser pour continuer,
00:09:36 pour poursuivre cette trêve, au moins du côté israélien.
00:09:39 - Bien entendu, il y a ces images-là,
00:09:41 et il y a en même temps l'attentat à Jérusalem,
00:09:43 où le Hamas a revendiqué une attaque qui a fait trois morts et 17 blessés.
00:09:46 - Il y a des gens qui veulent faire dérailler tout ça.
00:09:47 - Malheureusement, il y a une vraie pression sur cette trêve humanitaire.
00:09:51 On en parlera dans un instant,
00:09:52 j'aimerais juste qu'on se concentre sur ces otages,
00:09:55 où cette libération de Mia, elle était espérée.
00:09:57 Il y a eu beaucoup d'informations, de contre-informations,
00:10:00 c'est à Brina Medjupor, c'est pour ça qu'on était très prudents,
00:10:02 on avait de l'information depuis ce matin,
00:10:04 mais on voulait attendre d'être sûrs,
00:10:05 parce qu'il n'y a rien de pire pour une famille,
00:10:07 de dire "voilà, votre enfant est libéré",
00:10:09 puis finalement, non.
00:10:10 Et comme on ne peut pas croire le Hamas,
00:10:12 puisque c'est une organisation terroriste,
00:10:14 voilà, on croit les autorités israéliennes.
00:10:16 - Oui, de toute évidence, comme toutes les guerres,
00:10:19 il y a aussi une partie, un socle communicationnel
00:10:23 qu'il faut maîtriser avec prudence.
00:10:26 Moi, je voudrais vraiment saluer le courage de la personne
00:10:29 qu'on a vue tout à l'heure sur la vidéo,
00:10:32 que vous avez interrogée,
00:10:33 parce qu'elle porte une voix, une voix de salut,
00:10:36 une voix d'espoir, une voix de réjouissance,
00:10:38 une voix de paix, une voix de coexistence,
00:10:41 une voix qui fait du bien dans le schéma traumatique
00:10:44 dans lequel nous sommes tous inscrits depuis le 7 octobre,
00:10:47 depuis l'attaque du Hamas,
00:10:49 c'est-à-dire, je le répète encore une fois,
00:10:51 il faut le dire et le redire, et le redire, et le redire,
00:10:53 c'est un groupe islamiste, terroriste,
00:10:56 et si Israël n'arrive pas à survivre,
00:10:59 parce que la volonté du Hamas,
00:11:00 c'est évidemment une visée eschatologique,
00:11:03 génocidaire, et comme dirait la journaliste René Frégozy,
00:11:07 judaïcide, c'est-à-dire qu'ils ont pour but, pour objectif,
00:11:11 d'exterminer le peuple juif et de détruire la nation israélienne,
00:11:14 et c'est pour cette raison
00:11:17 qu'Israël a tout intérêt à mener cette guerre jusqu'au bout.
00:11:20 Il faut aller les chercher jusqu'au bout, jusqu'au fond
00:11:23 des trous où le Hamas se cache,
00:11:25 parce que si Israël tombe,
00:11:27 ce sont toutes les démocraties occidentales qui vont tomber,
00:11:30 et les premières victimes des terroristes
00:11:34 sont les Juifs et les femmes.
00:11:35 Je le dis, cela fait partie de leur doctrine,
00:11:38 cela fait partie de leur dogmatique, de leur casuistique.
00:11:41 Les croisés et les apostas et les femmes,
00:11:43 les femmes sont au premier chef des cibles du Hamas
00:11:48 et de n'importe quelle d'ailleurs entité terroriste israéliste.
00:11:51 – Vous avez raison de le rappeler,
00:11:52 Éric Revelle une réaction et puis Céline Dion.
00:11:53 – On parlera du Hamas tout à l'heure donc.
00:11:55 – Oui, on aura le général Paloméros dans un instant en ligne.
00:11:58 – Sur ce visage qu'on voit à l'antenne,
00:11:59 parce que je me dis,
00:12:03 Mia a vu devant elle s'ouvrir toutes les portes de l'enfer.
00:12:06 Elle a été blessée, elle a été kidnappée,
00:12:09 elle a sans doute été violentée, je reste à violenter,
00:12:12 et en dépit de ça, elle incarne un truc d'incroyable.
00:12:14 C'est peut-être aussi pour ça,
00:12:15 au-delà de l'émotion d'un nouvel otage libéré,
00:12:17 qu'on est pris par une émotion un peu spéciale,
00:12:21 au-delà de la vidéo qu'on a vue,
00:12:22 c'est que pour moi, c'est aussi le symbole
00:12:25 de cette jeunesse israélienne qui aime la vie,
00:12:28 qui aime la lumière, qui aime la joie,
00:12:31 qui est tout le contraire de l'endroit où elle a vécu pendant 59 jours,
00:12:34 c'est-à-dire les ténèbres et les couloirs sous Gaza.
00:12:38 Et je pense que c'est ça qui rajoute aussi à l'émotion,
00:12:40 c'est que d'une certaine manière, elle incarne tout ça.
00:12:43 Mia, alors bien sûr, on va rester prudents,
00:12:46 parce qu'il faut voir dans quel état elle est,
00:12:48 elle a été blessée à la jambe et aux bras,
00:12:50 elle a été soignée, on ne sait trop comment.
00:12:54 – Elle a été opérée, parce que dans la vidéo que le Hamas avait diffusée,
00:12:58 elle dit qu'elle a été opérée pendant trois heures
00:13:00 et elle disait à sa mère "tout va bien".
00:13:01 En réalité, quand on voit, je ne sais pas si on a cette image même floutée,
00:13:05 mais on voit que son bras était très, très abîmé.
00:13:07 – Quand elle était libre,
00:13:09 maintenant on ne sait pas trop dans quel état elle est,
00:13:11 mais c'est vrai que l'émotion est à son compte,
00:13:13 parce qu'elle incarne tout ça pour moi,
00:13:14 cette jeunesse israélienne qui aime la vie et qui aime la lumière.
00:13:17 – Et qui dansait le jour du festival de Tramnava, Sénimpina.
00:13:22 – Moi, j'imagine ce que cette mère a dû éprouver pendant 59 jours,
00:13:27 je me souviens aussi, on voyait son grand-père qui tenait le visage de Mia,
00:13:32 qui était assis sur une chaise et qui venait tous les jours sur la place
00:13:35 pour demander à ce qu'on lui rende sa petite-fille.
00:13:40 Donc voilà, je suis bouleversée par ce qui se passe
00:13:44 et je me rappelle aussi de ce qu'un journaliste avait dit,
00:13:47 et qui dit que ces jeunes, ces enfants,
00:13:50 ils n'ont pas simplement été changés de lieu,
00:13:51 ils n'ont pas simplement été kidnappés,
00:13:53 ils ont fait un voyage dans le temps, ils sont retournés au Moyen-Âge.
00:13:57 Et il y a une forme dans la violence et dans le déracinement qu'ils ont subi,
00:14:03 la seule chose que j'aimerais leur souhaiter, c'est la résilience.
00:14:08 Parce que même quand on a subi des horreurs, même quand on est traumatisé,
00:14:14 il y a toujours moyen d'en faire quelque chose.
00:14:17 Les gens ne sont pas condamnés,
00:14:19 malgré les horreurs qu'ils ont pu voir et subir.
00:14:21 Et j'espère vraiment que tous ces enfants et ces jeunes personnes
00:14:25 qui ont été libérés retrouveront ce chemin-là.
00:14:30 Vous avez raison, il reste encore 145 otages aux mains du Hamas.
00:14:34 On a en ligne le général Jean-Paul Palomero,
00:14:36 ancien chef d'état-major de l'armée de l'air.
00:14:37 Bonsoir général.
00:14:38 On a ces images de joie.
00:14:40 On a cette libération de la jeune Mia, une franco-israélienne de 21 ans,
00:14:45 et on va garder son visage à l'écran.
00:14:47 Et puis il y a la question de la trêve, de la fragilité de la trêve
00:14:51 qu'Israël a accepté pour un septième jour.
00:14:54 Non seulement parce qu'il y a toujours le nombre d'otages
00:14:58 que j'évoquais, 145, toujours détenus,
00:15:00 et il y a eu cet attentat à Jérusalem,
00:15:02 meurtriers, revendiqués par le Hamas,
00:15:04 trois morts et plus de 17 blessés.
00:15:07 Est-ce que cette trêve, selon vous, est fragilisée aujourd'hui, général ?
00:15:13 Oui, bonjour.
00:15:16 Elle est fragilisée parce qu'on commence à arriver
00:15:21 vraiment dans une période assez dure où le Hamas libère les otages,
00:15:27 et c'est très bien, au Congo.
00:15:30 Ils jouent ce jeu de poker mortel.
00:15:33 Et les Israéliens, évidemment, sont pris entre deux feux.
00:15:39 Celui de continuer, si nécessaire, ça a été dit, la guerre contre le Hamas.
00:15:44 Et puis de libérer les otages.
00:15:46 En fait, Israël a trois objectifs,
00:15:49 et c'est difficile de les classer dans l'ordre,
00:15:52 mettons, libérer les otages, en même temps, je dirais,
00:15:55 libérer les otages,
00:15:57 abattre le Hamas, le priver de toute capacité militaire,
00:16:01 et veiller à ce que ça ne puisse plus se reproduire à l'avenir.
00:16:04 Donc, vous voyez, il y a un objectif très stratégique,
00:16:06 il y a un objectif de moyen terme, et puis il y a les otages.
00:16:09 Donc, et on voit bien, le débat avec les Américains est très lourd.
00:16:15 On sent que les Américains se font pesant dans ce débat,
00:16:19 parce qu'ils pressentent que les Israéliens reprennent,
00:16:23 ça viendra, les Israélais reprendront les opérations,
00:16:27 et que s'ils reprennent les opérations, et en particulier dans le sud de Gaza,
00:16:31 évidemment, ça reste difficile avec toute cette population qui est rassemblée là.
00:16:37 Donc, vraisemblablement, les Israéliens devront utiliser peut-être d'autres tactiques
00:16:43 que celles qu'ils ont utilisées jusqu'à aujourd'hui.
00:16:45 Donc, pour l'instant, la trêve est maintenue,
00:16:48 mais vous dites que c'est inéluctable, que les combats vont reprendre,
00:16:52 qu'Israël ne peut pas s'arrêter là, puisque le Hamas n'a pas été détruit.
00:16:56 On l'a vu encore à travers l'attaque qui a eu lieu à Jérusalem.
00:16:59 Le Hamas est toujours actif et profite sans doute de cette trêve pour se réarmer, général.
00:17:05 Oui, bien sûr, c'est tout le dilemme pour Israël.
00:17:10 L'armée israélienne, on a profité aussi un peu pour récupérer, se repositionner,
00:17:16 obtenir aussi du renseignement, ça c'est extrêmement important pour la poursuite des opérations.
00:17:20 Ça leur permettra d'être peut-être plus précis d'ailleurs
00:17:23 dans les objectifs qu'ils souhaiteront attaquer.
00:17:26 Mais bien sûr qu'Israël ne va pas se laisser « endormir ».
00:17:32 Israël doit poursuivre cette guerre, peut-être de manière un peu différente,
00:17:36 mais il n'a pas d'autre option.
00:17:39 Parce que sa sécurité est toujours en danger,
00:17:41 parce que, encore une fois, l'intégrité du territoire israélien n'est pas assurée à l'heure où on se parle.
00:17:49 Non, c'est existentiel.
00:17:51 On pourrait même dire que c'est existentiel depuis 1948.
00:17:55 Il y a tout lieu d'être vraiment solidaires avec Israël.
00:17:59 C'est le combat contre le terrorisme, le combat avancé contre le terrorisme
00:18:03 qu'Israël est forcé de mener pour sa survie.
00:18:08 Et je crois que nos pays, les démocraties, doivent continuer à soutenir ce combat.
00:18:14 C'est difficile.
00:18:16 Le Hamas joue très bien avec la guerre de l'information.
00:18:19 Il joue maintenant avec les otages.
00:18:21 Il souhaite fracturer un peu cette unité qui s'est faite
00:18:26 juste après les malheureux événements du 7 octobre.
00:18:30 Il faut que nous, que les démocraties,
00:18:33 soient très solides, très robustes, très résilientes pour soutenir Israël.
00:18:38 Bien sûr.
00:18:39 Et avec ces images que l'on a, général Palomero, de la jeune Mia,
00:18:43 on sait que le Hamas joue aussi beaucoup sur cette guerre de l'information,
00:18:46 guerre des images, pour tenter de montrer qu'il y a de la générosité à relâcher,
00:18:51 une otage qu'ils ont blessée, kidnappée, violentée et maltraitée pendant 53 jours.
00:18:56 Oui, ça peut leurrer pas mal de monde parce que le Hamas, finalement, se donne le beau rôle.
00:19:02 C'est nous qui libérons les otages, c'est nous, vous voyez.
00:19:06 Mais en fait, c'est eux qui ont créé, ne l'oublions pas,
00:19:09 c'est eux qui ont créé cette situation.
00:19:11 C'est eux qui ont imposé, en sachant exactement ce que les Israéliens allaient faire,
00:19:15 qui ont imposé cette terrible pression sur la population palestinienne
00:19:24 et qui donne d'ailleurs à Israël,
00:19:28 qui donne à Israël vraiment des difficultés pour définir une stratégie
00:19:32 qui soit à la fois utile, efficace et acceptable.
00:19:36 Merci beaucoup, général Palomero, de nous avoir rappelé qu'effectivement,
00:19:40 Israël doit poursuivre cette guerre pour, encore une fois,
00:19:44 venir à bout de ces terroristes du Hamas qui continuent à frapper.
00:19:47 Il est 18h… 17h22, si vous vous retrouvez à l'instant dans Punchline sur CNews.
00:19:52 On a la joie de vous montrer les images de Mia,
00:19:55 cette jeune franco-israélienne de 21 ans qui était enlevée en détention
00:19:59 depuis 55 jours par le Hamas.
00:20:02 Elle a été blessée aux bras et à la jambe pendant l'attaque du 7 octobre.
00:20:07 Elle a été présente à la Rave Party dans le désert avec des dizaines de ses amis.
00:20:11 Elle avait envoyé une vidéo à ses parents, à sa maman notamment,
00:20:15 pour lui demander d'être rapatriée, évidemment, d'être ramenée chez elle.
00:20:20 La France a sans doute joué un rôle, on l'espère, dans cette libération.
00:20:24 Le président Macron affirme à l'instant partager cette grande joie
00:20:28 avec la famille de Mia et avec tous les Français.
00:20:32 Il exprime aussi sa solidarité avec tous ceux qui restent otages du Hamas.
00:20:36 La France qui agit avec ses partenaires pour obtenir leur libération dès que possible.
00:20:40 On va écouter quelques réactions d'habitants de Tel Aviv,
00:20:43 recueillis par notre envoyé spécial, Ergin Delfour.
00:20:45 C'est le soulagement, évidemment, qui domine.
00:20:48 Je suis très très heureux et tout le peuple d'Israël
00:20:50 et tous les juifs du monde entier, à mon avis, sont très très heureux.
00:20:52 J'aimerais que ce soit toute la planète qui soit très très heureuse.
00:20:56 Malheureusement, j'ai l'impression qu'on est seul et isolé
00:20:58 et que les juifs sont tout seuls comme d'habitude.
00:21:00 C'est un soulagement de voir un otage de plus libéré, encore plus un Français.
00:21:05 On est venus ici pour montrer notre soutien, notre émotion,
00:21:08 dans ce contexte très difficile et on espère qu'il y aura une fin heureuse
00:21:13 pour tous les otages et on espère que ça puisse s'arrêter
00:21:17 et qu'ils soient tous revenus aussi bien Français qu'étrangers.
00:21:20 C'est beaucoup d'émotion.
00:21:22 Ils sont tous, malheureusement, ils seront esquintés à vie,
00:21:26 mais on a la chance de les avoir récupérés.
00:21:29 Ça fait déjà quatre.
00:21:31 Quatre, effectivement, il en reste encore.
00:21:33 Sabrina Bedjeïdbeur, des otages français,
00:21:36 mais des otages de toute nationalité.
00:21:38 Il n'y a pas que des hommes, d'ailleurs.
00:21:40 Il y a aussi encore des femmes et des enfants qui sont détenus.
00:21:43 Il y a beaucoup d'inquiétude autour du sort du petit Gvir,
00:21:46 qui a dix mois, le plus jeune otage,
00:21:48 qui a été kidnappé avec son petit frère de quatre ans et leur maman.
00:21:51 Il y a vraiment un jeu atroce que fait le Hamas autour de ses vies.
00:21:56 Il y a un jeu atroce que fait le jeu que joue le Hamas,
00:22:01 parce que, si vous voulez, il y a à la fois l'attaque terroriste,
00:22:07 le pogrom qu'ont subi les Israéliens le 7 octobre,
00:22:10 mais il y a aussi la prise d'otages du peuple gazaoui
00:22:14 depuis que le Hamas est aux commandes,
00:22:17 c'est-à-dire depuis les élections législatives de 2007.
00:22:20 On se souvient que le peuple gazaoui a manifesté, par exemple,
00:22:23 cet été contre la corruption généralisée du Hamas,
00:22:26 qui détourne en partie les aides humanitaires internationales
00:22:29 pour aller se planquer à Doha ou acheter
00:22:33 ou avoir des sociétés dans l'immobilier offshore.
00:22:34 Et ça, c'est dans la presse, c'est su.
00:22:37 Et en même temps, vous avez les Israéliens qui doivent se défendre
00:22:42 parce qu'ils sont attaqués.
00:22:43 C'est aussi simple que ça.
00:22:45 Et malheureusement, dans ces attaques,
00:22:47 il y a des enfants gazaouis qui meurent,
00:22:48 il y a des Israéliens qui sont pris en otage.
00:22:51 Et les politiques et la diplomatie essayent de faire ce qu'elles peuvent
00:22:57 pour essayer de libérer des otages.
00:22:59 Mais on est toujours dans cette guerre de désinformation
00:23:02 ou de mauvaise communication où tantôt on croit qu'eux
00:23:05 et puis finalement on se rend compte qu'eux.
00:23:07 Et moi, je ne peux qu'espérer la libération des otages
00:23:10 comme tout le monde, ce bébé de l'humanité, le petit Kfir Bibas.
00:23:13 Hier, on apprend que finalement,
00:23:15 que finalement, que Zahel aurait annoncé qu'il a été...
00:23:20 Comment dire ?
00:23:21 Le Hamas qui annonce ça.
00:23:22 Et Zahel tente de vérifier ces informations,
00:23:24 étant donné qu'on ne peut jamais croire le Hamas.
00:23:25 Et aujourd'hui, voilà, on ne sait pas.
00:23:27 Donc, où est ce bébé ?
00:23:29 Qu'en est-il ?
00:23:31 Et le problème, c'est ça, c'est que malheureusement,
00:23:33 de là où nous sommes, nous ne pouvons que nous fier
00:23:36 à ce que nous dit la presse au compte-gouttes,
00:23:38 mais qui est en permanence contredit.
00:23:39 Donc, c'est très difficile.
00:23:41 Il n'y a plus qu'à espérer que des instants,
00:23:43 comme on vient de vivre avec cette Mia Shem
00:23:45 qui a été libérée, puissent se reproduire.
00:23:47 Voilà. Eric Nolot, on va écouter dans un instant
00:23:50 la cousine de l'autre otage qui a été libéré en même temps que Mia.
00:23:54 Mais on sait que de toute façon, cette trêve, elle est menacée.
00:23:57 Parce que quand on voit les allègements du Hamas à Jérusalem,
00:24:00 un attentat revendiqué, c'est un acte de guerre.
00:24:03 Alors qu'on est en pleine trêve.
00:24:04 De toute façon, il s'agit de répéter le message
00:24:07 qui a été adressé le 7 octobre.
00:24:08 Le message du Hamas, c'est qu'aucun juif n'est à l'abri,
00:24:11 même à Jérusalem.
00:24:12 Voilà, ça, c'est le message qu'ils envoient.
00:24:14 Après, au sujet de la libération de Mia,
00:24:16 c'est vraiment une immense émotion, une immense positive.
00:24:19 Mais notre joie n'est pas pure
00:24:20 parce qu'elle se teinte immédiatement d'inquiétude.
00:24:23 On se dit, qu'est-ce qui va se passer
00:24:24 quand on va entrer vraiment dans le dur des négociations ?
00:24:27 C'est-à-dire quand les prisonniers palestiniens que libère Israël,
00:24:31 ce ne sera plus du menu fretin,
00:24:32 et que le Hamas demandera des têtes de liste,
00:24:35 si j'ose dire, des chefs importants.
00:24:37 Des meurtriers.
00:24:37 Voilà, des meurtriers.
00:24:38 Qu'est-ce qui se passe ?
00:24:39 Ou alors quand ils demanderont encore plus de libération,
00:24:42 un millier comme ils avaient fait pour le soldat Chalit.
00:24:45 Et ensuite, qu'est-ce qui se passera quand Israël sera venu au bout ?
00:24:48 Est-ce qu'ils vont attaquer le sud de Gaza ?
00:24:50 Mais alors les gens du sud de Gaza n'ont plus d'endroit où se réfugier.
00:24:54 Le nord étant en ruine...
00:24:54 Et on sait que tous les terroristes sont là.
00:24:57 Exactement.
00:24:57 Ils sont plus dans le nord.
00:24:58 En fait, le Hamas empêche toute solution politique
00:25:02 et continue d'appuyer sur la pédale du terrorisme.
00:25:06 Non, mais ces gens-là sont vraiment odieux.
00:25:07 On va écouter la réaction de la cousine d'Amitz,
00:25:10 l'autre otage qui a été libéré en même temps que Miachem,
00:25:14 cette Franco-Israélienne.
00:25:15 Ils ont été libérés il y a un peu plus d'une heure.
00:25:17 Ils sont actuellement en territoire israélien.
00:25:18 On écoute sa cousine avec ce témoignage recueilli par Rajin Delfour.
00:25:22 On priait tous les jours pour qu'elle soit saine et sauve
00:25:29 et qu'elle revienne avec nous.
00:25:31 Et ce matin, à 6h du matin, je me suis réveillée et je me suis dit
00:25:34 s'il vous plaît, libérez-la aujourd'hui
00:25:36 parce que je savais que c'était le dernier jour
00:25:39 où ils libèreraient les jeunes filles de Gaza.
00:25:41 Et ensuite, ma tante m'a envoyé un message en me disant qu'elle revenait.
00:25:44 J'ai crié, pleuré, je suis tellement heureuse.
00:25:47 Et de la voir, voir sa tête à la télévision,
00:25:49 elle est si maigre maintenant,
00:25:51 elle semble avoir si peur, mais elle ira bien.
00:25:53 Pour cette joie de la cousine de l'autre otage
00:25:59 qui a été libérée en même temps que Mia, Miachem,
00:26:03 Céline Pina, on le disait il y a quelques instants,
00:26:07 il y a du soulagement, les parents de Mia sont soulagés.
00:26:11 Mais voilà, on sait que le cauchemar continue.
00:26:13 D'autant que chaque otage libéré, quand il réussit à parler ensuite,
00:26:18 raconte les conditions de détention.
00:26:20 Et c'est effrayant, c'est juste effrayant.
00:26:23 C'est effrayant.
00:26:24 Et il y a autre chose qui peut être effrayante
00:26:26 dans la manière dont les choses se passent,
00:26:27 c'est que ce que fait le Hamas n'a rien à voir avec de la générosité.
00:26:31 On appelle ça de l'arbitraire.
00:26:33 Et l'arbitraire, c'est ce que vous imposez à autrui
00:26:35 quand vous êtes dans la toute-puissance.
00:26:37 La meilleure des perversions,
00:26:39 ce n'est pas d'être méchant ou atroce tout le temps.
00:26:42 C'est de pouvoir alterner les moments où vous faites peur,
00:26:45 les moments où vous vous relâchez la pression,
00:26:47 les moments où vous tuez, les moments où vous relâchez des otages.
00:26:50 C'est que personne ne puisse jamais savoir,
00:26:52 quand vous avez quelqu'un entre vos mains,
00:26:54 si vous allez le tuer ou le rendre.
00:26:56 Et que le choix que vous faites de le tuer ou de le rendre
00:27:00 est un choix qui n'appartient qu'à vous
00:27:01 parce que vous n'avez de compte à rendre à personne.
00:27:04 Donc même quand on reçoit un otage,
00:27:07 c'est de la toute-puissance d'un Hamas assez conquérant.
00:27:12 Et c'est en cela aussi qu'il y a quelque chose qui fait mal.
00:27:16 Parce que pour un otage qu'on vous donne,
00:27:18 combien de gens que vous aimez on pourrait vous prendre ?
00:27:22 Pour celui qu'on vous rend, combien on poignardera par ailleurs ?
00:27:26 On sent très bien que ce n'est pas…
00:27:30 Quand on rend des otages,
00:27:32 on n'est pas en train de construire un nouveau lien
00:27:34 ou peut-être d'ouvrir d'autres manières de se parler.
00:27:37 On continue dans la même logique qui a conduit au pogrom.
00:27:40 Et c'est ça qui est effrayant.
00:27:42 C'est que même le bien ici est teinté de perversion et de machinade.
00:27:48 C'est le mal absolu en fait.
00:27:49 C'est le mal absolu, absolument, avec un grand M.
00:27:51 Il est 17h30, si vous nous rejoignez un instant sur CNews,
00:27:53 avec cette nouvelle de la libération de la jeune Mia Shem,
00:27:57 dont vous voyez le visage à l'écran, 21 ans.
00:28:00 Une jeune femme qui a été détenue depuis 55 jours par le Hamas.
00:28:03 Elle avait été capturée lors du festival de musique de Haïm
00:28:08 avec le nombre de ses amis.
00:28:10 Elle avait été blessée par balle aux bras et à la jambe.
00:28:13 Elle a été opérée dans les tunnels de Gaza par des médecins palestiniens.
00:28:19 Elle a été rapatriée, ça y est,
00:28:21 elle est sur le sol israélien depuis un peu plus d'une heure.
00:28:25 Elle va évidemment subir des examens et recevoir les meilleurs soins médicaux.
00:28:29 Éric Revelle dans les hôpitaux israéliens,
00:28:32 qui sont les meilleurs au monde, pratiquement,
00:28:35 avec, comme tous les autres otages,
00:28:37 beaucoup de précautions pour recueillir sa parole,
00:28:39 beaucoup d'attention de la part de sa famille et des soignants.
00:28:43 Oui, bon, après, il y a la question de la résilience qu'on emmagasine chacun d'entre nous.
00:28:47 On a un capital qu'on développe ou pas, dit Boris Yourunik,
00:28:50 mais c'est vrai que la question de la résilience, ça va être fondamental.
00:28:53 Parce que, oui, il y a un poison lent dans ce qu'ont vécu ces otages.
00:28:56 C'est le poison lent de revivre indéfiniment et toute sa vie,
00:29:01 les images et ce qu'on a vécu.
00:29:03 Donc, c'est terrifiant.
00:29:04 Ça peut vous poursuivre très longtemps.
00:29:05 Mais je voudrais dire deux choses, si vous permettez, Laurence.
00:29:07 La première, c'est qu'évidemment, on est à notre émotion et à notre joie
00:29:11 de voir ces visages et ces personnes libérées.
00:29:14 Mais vous avez raison, il y a les 145 otages qui restent.
00:29:17 Et l'un des problèmes, notamment soulevé par le Premier ministre,
00:29:21 aussi ministre d'Affaires étrangères du Qatar,
00:29:24 c'est de remarquer que le Hamas ne détient pas tous ces otages.
00:29:28 Ils ont été en partie enlevés ou marchandés déjà auprès du djihad islamique,
00:29:33 de l'État islamique, voire de Gazaoui eux-mêmes,
00:29:36 qui lorsqu'ils sont rentrés le 7 octobre au travers du mur de protection d'Israël,
00:29:41 auraient pris des butins humains.
00:29:42 Donc, ça va rendre extrêmement plus compliqué la négociation.
00:29:46 - On va y revenir dans un instant. - Et puis, juste deux choses sur l'attentat.
00:29:48 Pour moi, ça prouve deux choses.
00:29:50 C'est que, un, on ne peut absolument pas avoir confiance, c'est normal,
00:29:53 dans un groupe terroriste qu'est le Hamas,
00:29:55 qui en même temps signe une trêve, mais en même temps commet un nouvel attentat.
00:29:59 - Et le revendique.
00:30:00 - Et la grande difficulté de la situation dans laquelle se trouve l'État d'Israël.
00:30:04 Ça a été dit, mais il faut insister.
00:30:06 C'est-à-dire qu'à cette provocation morbide d'un nouvel attentat à Jérusalem,
00:30:09 qui fait trois morts, 17 blessés dans un arrêt d'autobus,
00:30:12 vous avez la volonté absolue de l'État d'Israël
00:30:15 de libérer ses otages.
00:30:16 Donc, ils ne peuvent même pas répondre à aucune provocation.
00:30:20 Nouveaux faits militaires.
00:30:22 Ils sont un peu piégés.
00:30:23 Et ça donne le sentiment, malheureusement, que c'est les terroristes du Hamas
00:30:27 qui font filer la plotte de l'actualité, de la libération des otages
00:30:30 et de la conduite de ce conflit.
00:30:32 - On va rejoindre à Tel Aviv notre envoyée spéciale,
00:30:34 Régine Delfour avec Olivier Gangloff.
00:30:36 Régine, évidemment, c'est le soulagement autour de vous.
00:30:39 - Absolument, Laurence.
00:30:42 On a pu échanger avec beaucoup d'Israéliens, des Franco-Israéliens également,
00:30:47 qui nous ont dit que c'était un soulagement,
00:30:48 puisque ça fait 54 jours que Mia était retenue dans la bande de Gaza.
00:30:56 Mia, qui a 21 ans, qui a été enlevée le 7 octobre lors du festival de Nova à Reim.
00:31:02 Et tout le monde a découvert son visage le 16 octobre dans cette vidéo du Hamas.
00:31:07 Alors, il y avait cette guerre psychologique,
00:31:09 puisqu'on attendait depuis plusieurs jours sa libération.
00:31:11 Et là, elle est enfin libérée.
00:31:14 Elle se trouve pour l'instant encore au niveau de la base militaire en Israël
00:31:19 avant de rejoindre un hôpital par hélicoptère près de Tel Aviv.
00:31:25 Puisque vous l'avez dit, il va falloir évidemment qu'elle soit examinée.
00:31:28 Il va y avoir énormément de soins, comme on a pu voir avec les autres otages qui sont arrivés.
00:31:33 Il y a évidemment des séquelles psychologiques.
00:31:36 Mais elle va être avec sa famille, avec sa mère.
00:31:39 Et c'est un soulagement ici.
00:31:41 Évidemment, tout le monde pense aussi aux 145 otages qui restent dans la bande de Gaza.
00:31:46 Il y a encore quatre Français, deux Français qui ont été identifiés,
00:31:49 mais deux autres dont on ne sait pas, on ne sait rien.
00:31:52 On sait qu'ils sont portés disparus.
00:31:54 - Et merci, Régine. Et surtout, vous nous tenez au courant
00:31:57 dès qu'on a l'image de l'hélicoptère qui ramène notre Mia sur le sol israélien.
00:32:04 Mais on la diffusera évidemment en direct.
00:32:06 Merci, Olivier Gangloff, qui est à vos côtés.
00:32:08 - Éric, vous aviez raison de souligner, en fait, d'un côté la fragilité de cette rêve
00:32:15 et puis le cynisme du Hamas qui, au fond, continue ses attentats
00:32:19 tout en maniant la libération au compte-goutte des otages.
00:32:22 Là, ce soir, c'est une dizaine d'otages qui doivent être libérés.
00:32:26 Ils en ont libérés deux un peu plus tôt, donc Mia et Hamid,
00:32:30 dont on a entendu la cousine s'exprimer il y a quelques instants.
00:32:34 C'est un jeu d'un cynisme absolu.
00:32:36 - Et jusqu'à quand l'armée israélienne va accepter de jouer ce jeu-là ?
00:32:40 C'est ça, la vraie question ce soir.
00:32:42 - C'est toute la question.
00:32:42 Mais tout à l'heure, le général qui était avec nous en duplex
00:32:48 expliquait comment la perversité du Hamas joue.
00:32:51 Mais moi, j'ai le sentiment que non seulement cette perversité
00:32:54 touche jusque-y compris la communication, c'est-à-dire que j'ai le sentiment
00:32:58 parfois qu'Israël est en train de perdre cette guerre de la communication
00:33:03 au profit d'images comme on est en train de commenter là.
00:33:06 Ces bouchées libèrent des jeunes filles resplendissantes, jeunes.
00:33:12 Et puis en même temps, j'ai l'impression qu'Israël est complètement piégé.
00:33:16 Je le redis, c'est-à-dire, est-ce qu'on doit arrêter cette trêve ?
00:33:20 Parce qu'ils ne vont pas supporter la multiplication d'atteintats.
00:33:23 Celui d'aujourd'hui, alors que la trêve a été péniblement prolongée,
00:33:27 fait trois morts et 17 blessés.
00:33:29 Donc ça veut dire qu'en fait, Israël perd un peu le leadership en ce moment
00:33:32 et de la communication et sur le terrain puisqu'il ne se passe plus rien.
00:33:36 Et comme le disait Éric, tous les Gazaouis qui ont été déplacés du nord vers le sud,
00:33:41 maintenant, Israël et Sahel doivent s'occuper de la bande de Gaza sud.
00:33:46 Mais comment le faire avec autant de population dans laquelle se cachent
00:33:51 les terroristes du Hamas ?
00:33:52 Ça devient, à mon sens, très compliqué pour Israël.
00:33:55 Éric Nolot ?
00:33:56 Non, mais il y a deux choses.
00:33:57 Je pense que dans un premier temps, le gouvernement israélien ne peut que plaider
00:34:01 au faveur d'une prolongation de la trêve parce que la pression de l'opinion publique israélienne
00:34:05 est trop forte.
00:34:06 Peut-être dans quelques jours, ça changera, mais voilà.
00:34:08 Parce que tout le monde veut revivre ces scènes.
00:34:10 Toutes les familles des otages veulent revivre ces scènes.
00:34:12 Ensuite, il y a autre chose, dans ce qu'a dit Éric Reuvel dans sa précédente intervention,
00:34:16 mais qui me trouble beaucoup, c'est en effet les rumeurs,
00:34:18 qui sont plus que des rumeurs, d'enlèvement par des Gazaouis eux-mêmes,
00:34:21 en dehors des groupes identifiés, etc.
00:34:23 J'y ajoute quand même les scènes de liesse d'une partie de la population Gazaoui
00:34:28 quand les corps démembrés de certains otages étaient promenés,
00:34:32 et les manifestations d'hostilité envers certains otages en passent d'être libérés.
00:34:37 Je suis désolé de creuser encore un peu plus dans l'immonde,
00:34:40 et moi, quand même, je commence à douter de l'espèce humaine,
00:34:43 parce que quand on est capable de se réjouir d'un cadavre démembré d'une jeune fille,
00:34:48 ou alors de siffler, de huer, même de s'en prendre presque physiquement
00:34:51 à des otages sur le point d'être libérés, c'est que le mal est extrêmement profond.
00:34:55 Il y a quelque chose de psychologique, de très, très détérioré chez ces gens,
00:35:00 et ça, c'est la population normale.
00:35:01 Donc vous imaginez ce que c'est que le Hamas et que la branche militaire du Hamas.
00:35:05 Traité avec ces gens-là, Israël a quand même bien du souci à se faire,
00:35:09 parce qu'ils ne reculeront devant rien.
00:35:11 Ce ne sont pas des gens qui pensent comme le reste de l'humanité.
00:35:14 Ils sont sortis de l'humanité, ils ne pensent pas comme nous.
00:35:17 Donc il faut, pour Israël, négocier avec des gens qui ne pensent pas comme le reste de l'humanité.
00:35:20 Bien sûr, et c'est pour ça que le dilemme est terrible pour Israël, Céline.
00:35:23 Et c'est pour ça aussi qu'il y a très peu de solutions, parce que ce qu'on voit,
00:35:26 c'est que ce constat que dit avec beaucoup de courage Éric,
00:35:31 parce que ça peut lui valoir très cher en termes d'attaque,
00:35:35 on n'a pas le droit de le dire, on le voit tous.
00:35:37 On a vu, après le 7 octobre, il y avait un jeune enfant,
00:35:41 il devait avoir 9, 10 ans, qui était jeté dans un endroit
00:35:45 où il y avait plein d'autres enfants palestiniens,
00:35:47 et on disait "joue avec le juif", mais ce n'était pas "joue avec",
00:35:50 c'était "le juif" était "le jouet".
00:35:52 Et il y avait une... C'était atroce, cette scène était vraiment atroce.
00:35:56 Et quand on voit ça, on comprend mieux l'attitude de l'Égypte,
00:36:00 l'attitude de la Jordanie, qui sont des attitudes très ambiguës,
00:36:03 mais dans lesquelles il est très clair qu'ils ferment leurs frontières,
00:36:06 qu'ils ne veulent pas accueillir la population de Gaza.
00:36:09 Pourquoi ? Parce qu'ils pensent que de toute façon,
00:36:11 ces gens-là, même pour leur pays,
00:36:13 sont des facteurs de déstabilisation et de violence.
00:36:16 Donc Israël est très, très mal, et en même temps, il n'a pas le choix.
00:36:21 Il n'a pas le choix, d'abord, parce qu'il faut se rappeler
00:36:24 ce qui se passait en Israël avant le 7 octobre.
00:36:27 La société était complètement fracturée.
00:36:30 L'opposition à Netanyahou était en train de gagner à ce moment-là.
00:36:35 Et donc, c'est sur une population qui se réconcilie face à un avenir commun,
00:36:40 mais qui a quand même un relationnel compliqué,
00:36:42 on va dire, avec sa classe politique, qu'il va falloir trouver un moyen,
00:36:47 non seulement de poursuivre la guerre,
00:36:49 mais de la terminer et de trouver un compromis.
00:36:52 Franchement, je n'aimerais pas être à la place d'un dirigeant.
00:36:56 Vous avez raison de souligner l'état politique
00:36:58 dans lequel était l'État hébreu avant le pogrom du 7 octobre,
00:37:02 mais fracturé aussi sur la colonisation en Cisjordanie.
00:37:05 Il faut quand même en dire un mot.
00:37:07 C'est-à-dire que vous avez...
00:37:09 Parce qu'il y a eu un attentat en Cisjordanie aussi, aujourd'hui.
00:37:12 Il y a aussi des Juifs orthodoxes qui ont continué de coloniser
00:37:16 avec l'aval du gouvernement de Netanyahou la Cisjordanie.
00:37:21 Alors ça ne justifie évidemment pas, je l'ai dit suffisamment...
00:37:24 - Et de tuer des Palestiniens. - Et c'est aussi pour ça, Éric Nolot.
00:37:26 Bien sûr, et de tuer des Palestiniens.
00:37:28 Mais bien sûr, mais c'est aussi pour ça,
00:37:30 c'est aussi pour ça qu'on n'a sans doute pas le bon logiciel pour comprendre.
00:37:35 Alors je ne justifie aucun acte terroriste, je l'ai dit cent fois,
00:37:39 mais c'est ça aussi.
00:37:40 Mais si vous voulez, sur quoi joue le Hamas ?
00:37:42 Et c'est pour ça que nous, Occidentaux, on ne comprend pas.
00:37:44 C'est qu'en fait, d'une certaine manière,
00:37:48 l'humanité, la lumière s'oppose aux ténèbres.
00:37:52 Mais c'est ça en fait qui nous empêche d'avoir le bon logiciel pour comprendre.
00:37:57 Mais ces gens, ces terroristes, ont basculé dans les ténèbres.
00:38:01 Je disais tout à l'heure que Mia avait devant elle plein de portes de l'enfer,
00:38:05 qu'elle a un peu traversé l'Acheron et un peu revenu peut-être d'une mort.
00:38:10 Enfin, elle a dû se voir mourir plusieurs fois, cette jeune fille.
00:38:12 Mais je pense qu'on n'a pas le logiciel des ténèbres,
00:38:15 parce que nous, on vit, on a des réflexes, un lexique,
00:38:19 des valeurs qui sont occidentales et qui sont inautres,
00:38:22 qui peuvent peut-être pas être claquées d'ailleurs au moment T.
00:38:24 Mais ce sont inautres.
00:38:25 L'Israël, il m'en règle.
00:38:27 Juste, très court, Israël est quand même malgré tout un flambeau dans ces ténèbres-là,
00:38:31 parce que justement, si on revient sur ce qui s'est passé en Cisjordanie,
00:38:34 il y a eu des attaques suite au 7 octobre.
00:38:37 Mais qu'a fait la société israélienne ?
00:38:39 Elle ne les a pas du tout applaudies.
00:38:41 Elle n'a pas du tout applaudie les orthodoxes qui avaient,
00:38:44 les juifs orthodoxes qui avaient fait ça.
00:38:46 Elle les a combattus, elle les a arrêtés, elle les a condamnés.
00:38:50 Et officiellement, elle a dit à quel point ce n'était pas acceptable.
00:38:54 Donc, on a quand même deux sociétés différentes,
00:38:57 des éléments, des cinglés, vous en avez dans toutes les sociétés.
00:39:00 Mais une société qui les applaudit et une société qui les condamne,
00:39:03 ça ne donne pas du tout la même société.
00:39:07 Elisabeth Borne vient de réagir.
00:39:08 Mia est enfin libre.
00:39:09 Quelle joie pour nous tous, à sa famille que j'avais rencontrée.
00:39:12 Je dis mon émotion de les avoir réunis ce soir.
00:39:14 Quatre de nos compatriotes sont encore otages.
00:39:16 Leur libération est notre priorité absolue.
00:39:18 C'est vrai que la famille de Mia était venue en France,
00:39:22 avait rencontré la première ministre Nadine Morano,
00:39:26 avait beaucoup oeuvré pour que cette famille puisse trouver un écho
00:39:31 et être soutenue dans son combat, Eric Nolot.
00:39:33 Ce qui permet de dire que dans une affaire d'otages
00:39:36 où sont concernés des compatriotes,
00:39:38 je trouve que la mobilisation avait été bien faite par rapport au passé.
00:39:41 Je me souviens de cas précédents où tous les visages s'affichaient,
00:39:44 c'était une cause nationale.
00:39:46 Ça devenait à l'idée de personne d'arracher les affiches
00:39:48 à l'effigie des otages, par exemple.
00:39:50 Ensuite, j'ajoute juste un mot sur mon intervention précédente,
00:39:53 je ne mets pas tous les Gazaouis dans le même sac.
00:39:55 Il y a sans doute la moitié de la population Gazaoui
00:39:57 qui voudrait vivre comme nous et qui subit le Hamas
00:40:01 quand il se révolte, d'ailleurs le Hamas leur fait tirer dessus.
00:40:03 Mais j'observe qu'il y a quand même une partie
00:40:05 qui m'a l'air complètement fanatisée,
00:40:08 jusqu'au point d'applaudir des cadavres démembrés.
00:40:11 Moi, ça dépasse mon entendement
00:40:13 et je pense que ça dépasse l'entendement des trois quarts de l'humanité.
00:40:16 Je voudrais juste rappeler quelque chose.
00:40:19 Il s'agit évidemment qu'on condamne la politique de Netanyahou,
00:40:22 sa politique de colonisation.
00:40:24 D'ailleurs, il aura des comptes à rendre et il y aura une commission d'enquête.
00:40:27 Il l'a dit lui-même.
00:40:28 C'est une question de temporalité en réalité, ce qui se passe.
00:40:32 Ce n'est pas tellement l'analyse en arrière-garde de la politique de Netanyahou.
00:40:36 Et évidemment, personne ne dit le contraire.
00:40:39 Elle est condamnable.
00:40:40 La colonisation, évidemment, c'est condamnable.
00:40:42 Et les Palestiniens dont vous parliez, M. Niolot, qui en souffrent,
00:40:45 évidemment, il faut leur porter honneur et il faut les encourager
00:40:50 et tenter d'avoir un discours clair et lucide sur ce qui se passe.
00:40:53 Ils souffrent autant que les autres.
00:40:55 Mais là, il me semble que cette guerre, elle relève d'une toute autre analyse.
00:41:00 Il s'agit d'un État qui a été attaqué par une organisation terroriste
00:41:04 à visée génocidaire.
00:41:05 Donc, l'alternative, elle se trouve où ?
00:41:08 En réalité, lorsqu'un État est attaqué par un groupe qui,
00:41:12 en plus d'avoir des dirigeants à l'étranger incapables de faire face
00:41:15 et d'être présents aux négociations et notamment concernant la libération
00:41:19 des otages et lorsque leurs soldats se cachent sous les hôpitaux
00:41:24 et sous les écoles.
00:41:25 Donc, c'est une guerre chirurgicale qui va falloir mener,
00:41:27 mais qui va falloir qu'Israël mène.
00:41:28 C'est une évidence. Que ferions-nous, Français, nous,
00:41:31 même si nous détestions tous Emmanuel Macron,
00:41:33 même si nous étions tous en désaccord avec les politiques d'Emmanuel Macron
00:41:36 et que notre pays était attaqué sauvagement par des barbares
00:41:39 et scatologiques que sont le Hamas ?
00:41:41 Il faut à un moment donné aussi poser la question de savoir
00:41:45 comment est-ce qu'Israël peut faire pour survivre ?
00:41:49 La question est là.
00:41:50 Et maintenant, je vais rajouter, pardon Céline, je termine juste,
00:41:53 justement sur ce que tu disais par rapport à la réaction du monde arabe.
00:41:58 La bande de Gaza, lorsqu'elle a été démilitarisée par Ariel Sharon,
00:42:03 elle n'a jamais été l'objet de préoccupations du monde arabe.
00:42:05 Les Palestiniens n'ont jamais été une population
00:42:09 qui a fait l'objet du souci du monde arabe.
00:42:11 L'Égypte, par exemple, moi j'ai un cousin qui habite...
00:42:14 J'ai des membres de ma famille qui habitaient à Gaza qui me racontaient
00:42:17 l'Égypte fermait ses couloirs.
00:42:19 La Gaza n'avait pas d'eau, n'avait pas d'électricité par le Hamas.
00:42:22 Ils ont décidé que c'était ainsi.
00:42:24 Les États arabes, hormis les Émirats arabes unis
00:42:27 par la voix de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères,
00:42:30 ne s'est pas manifesté justement en soutien de ce que vivent,
00:42:34 ou de ce qu'ont vécu, et où même de ce continuent à vivre,
00:42:36 les Israéliens et en condamnant fermement le Hamas.
00:42:39 La seule, comme disait Hassan II, le seul catalyseur,
00:42:43 le seul aphrodisiac du monde arabe, c'est cette cause palestinienne.
00:42:47 Et là où le Hamas a gagné finalement cette guerre communicationnelle,
00:42:51 c'est qu'il se fait passer pour un mouvement de résistants.
00:42:54 C'est-à-dire qu'il s'enorgueillit de la cause palestinienne
00:42:57 pour aller tuer, pardonnez-moi,
00:43:00 pour aller massacrer des civils israéliens,
00:43:03 mais y compris même des civils palestiniens.
00:43:05 Il est là le point de bascule en réalité, dans l'analyse.
00:43:08 C'est que finalement, le Hamas a tout intérêt à ce qu'Israël continue cette guerre
00:43:15 et signe la fin de cette trêve,
00:43:17 pour continuer à jouer au terreau paternaliste,
00:43:20 qui finalement accueille ou libère des otages avec un sourire,
00:43:25 un geste de la main, etc.
00:43:26 En nous faisant croire qu'il faudrait oublier toutes les exactions,
00:43:29 toutes les barbaries qu'ils ont commises.
00:43:32 Vous avez raison Sabrina, Eric Revelle,
00:43:33 et puis après on va écouter les témoignages.
00:43:36 Revendiquant l'attentat de Jérusalem,
00:43:39 le Hamas, dans ce communiqué, appelle à d'autres actes de résistance, précisément.
00:43:43 D'ailleurs, Oussama Hamdan, le représentant du Hamas au Liban,
00:43:47 a appelé un autre cet octobre.
00:43:49 Il y a quelque chose de très intéressant,
00:43:51 c'est que du coup, qu'est-ce qu'on demande ?
00:43:53 On dit aux Israéliens, ne bombardez pas.
00:43:55 Si vous ne bombardez pas et que vous devez quand même intervenir,
00:43:58 ça veut dire que vous devez y aller à pied,
00:44:00 avec des fantassins qui nettoient en fait rue par rue.
00:44:04 Autrement dit, le bombardement vise à préserver votre armée,
00:44:08 à préserver vos forces.
00:44:09 Quand vous devez aller nettoyer soldat par soldat,
00:44:12 vous avez des pertes humaines extrêmement importantes.
00:44:15 Donc ce qui est intéressant,
00:44:17 c'est que le chantage du Hamas amène les États-Unis et les pays européens
00:44:21 à demander à Israël de sacrifier ses soldats et sa population
00:44:26 pour épargner une population qui, par ailleurs, les hait
00:44:30 et veut les tuer pour ce qu'ils sont.
00:44:31 Ça s'appelle une émotion compliquée.
00:44:33 En fait, on est dans un paradoxe malsain
00:44:37 qui est en train de rendre tout le monde fou.
00:44:39 Alors, on va garder l'image de la jeune Mia à l'écran
00:44:42 parce que voilà, on est dans la joie de sa libération.
00:44:45 L'annonce de sa libération, c'était il y a un peu plus d'une heure.
00:44:48 On l'a appris en direct sur CNews.
00:44:50 Elle devrait arriver d'ici quelques instants par hélicoptère
00:44:53 donc vers l'hôpital où elle sera soignée
00:44:56 parce qu'elle a été blessée pendant cette détention.
00:45:00 Mais j'aimerais aussi qu'on s'intéresse au récit qu'ont fait les jeunes otages,
00:45:05 deux jeunes otages, notamment Erez et Saar,
00:45:07 qui ont été libérés par le Hamas
00:45:09 et dont la maman a pris la parole aujourd'hui.
00:45:11 On va écouter ce qu'elle a dit avec Dunia Tengour,
00:45:14 parce qu'il faut aussi réaliser ce qu'a été cette détention
00:45:18 pour des adultes, mais aussi pour des enfants.
00:45:20 Pour la première fois après la libération de ses enfants,
00:45:26 Adas Kalderon s'est exprimée devant les caméras,
00:45:29 avec pudeur et sans donner de détails sur leur captivité.
00:45:32 Elle a confié son soulagement d'avoir retrouvé les siens.
00:45:35 Ça a été un moment de grande joie de les revoir.
00:45:42 Je n'arrivais même pas à croire que c'était vrai.
00:45:46 C'était comme un rêve.
00:45:48 Maintenant les enfants sont là et on s'est occupés d'eux très bien.
00:45:54 Elle a également évoqué la nécessité pour ces enfants de se reconstruire.
00:45:58 Nous faisons tout ce que nous pouvons pour les enfants,
00:46:02 pour qu'ils puissent se réacclimater rapidement à leur nouvelle vie.
00:46:07 Malgré la joie de la libération,
00:46:09 la femme se bat désormais pour le père de ses enfants,
00:46:12 resté encore otage dans les mains du Hamas.
00:46:14 Nous devons continuer à nous battre pour le père
00:46:20 et pour les autres personnes kidnappées,
00:46:24 afin qu'elles puissent toutes rentrer chez elles.
00:46:27 Lors de sa prise de parole,
00:46:28 Adas Kalderon a tenu à remercier les autorités françaises
00:46:32 et notamment le président Emmanuel Macron pour son engagement.
00:46:36 Voilà, effectivement, et c'est aussi ce que fait la famille de Mia,
00:46:39 puisqu'elle était en France il y a quelques temps,
00:46:41 où elle a rencontré nos dirigeants.
00:46:43 La France n'oublie pas ses ressortissants, Eric Nolot.
00:46:46 Ce qui paraît évident.
00:46:47 Surtout pas, et pas seulement le président de la République, toute la France.
00:46:50 On aimerait que ce soit l'Union Nationale, ça ne l'est pas.
00:46:52 On aimerait.
00:46:53 On aimerait beaucoup, ce serait un minimum de décence,
00:46:55 mais on ne peut même pas obtenir ce minimum de décence.
00:46:57 Après, ce qui est très frappant dans le témoignage qu'on vient d'entendre,
00:47:00 c'est que pour nous, une libération, c'est un peu la fin de l'histoire.
00:47:02 Or, l'histoire continue pour les otages.
00:47:04 Ça va être très, très dur de se remettre d'une expérience pareille,
00:47:07 d'autant que le Hamas pousse la perversité jusqu'à ne pas libérer toute la famille.
00:47:11 Vous avez vu ?
00:47:12 Mais c'est par les enfants, les parents.
00:47:13 Et le père reste comme ça.
00:47:14 Mais c'est la perversité poussée à son maximum.
00:47:18 C'est le paroxysme.
00:47:19 On aimerait un jour trouver une trace d'humanité chez ces gens-là,
00:47:23 mais je crois qu'elle est introuvable, tout simplement.
00:47:25 Parce qu'il n'y en a pas.
00:47:26 Non, il n'y en a pas.
00:47:27 Ce sont des gens qui ne pensent pas comme nous, ne ressentent pas comme nous.
00:47:30 Et malheureusement, on aimerait que ce soit uniquement les terroristes,
00:47:33 mais on voit qu'au sein de la population gazaouie,
00:47:36 ces tactiques extrémistes, ces tactiques de perversité maximale
00:47:39 trouvent quand même un large écho.
00:47:40 D'un point de vue philosophique et métaphysique,
00:47:43 ça ouvre quand même des grandes questions.
00:47:44 Le terrorisme islamiste, Céline Pinard,
00:47:47 est effectivement à sans cesse de nouveaux ressorts en réalité,
00:47:51 et arrive toujours à blesser les sociétés occidentales,
00:47:54 et ceux qui sont peut-être trop naïfs pour comprendre, évidemment,
00:47:57 ces ressorts profonds.
00:47:58 Après, on a envie de dire, pourtant, ils ne sont pas cachés.
00:48:03 C'est-à-dire que ces gens ont une doctrine,
00:48:05 ces gens écrivent leur doctrine, ces gens la disent,
00:48:08 ces gens agissent chez nous, ces gens ont tué chez nous,
00:48:12 ces gens ont égorgé des professeurs.
00:48:15 Bref, à un moment donné, la naïveté, elle a bon dos.
00:48:18 La naïveté, c'est le manteau que l'on revêt quand on n'a pas de courage
00:48:23 et qu'on veut faire passer sa lâcheté pour autre chose.
00:48:26 Aujourd'hui, la vraie question, c'est finalement,
00:48:29 on voit ceux à masse, ces gens-là, ils ont des rejetons,
00:48:34 et ils ont des rejetons en Europe, des rejetons qui nous ont déjà frappés,
00:48:38 et qui nous ont frappés sur la même logique,
00:48:40 qui ont tué leurs confrères, leurs co-religionnaires,
00:48:43 parce qu'ils n'étaient pas assez musulmans selon eux,
00:48:45 qui ont tué des kouffars parce qu'ils étaient kouffars,
00:48:48 qui ont tué des juifs parce qu'ils étaient juifs.
00:48:49 Franchement, quelle leçon on a à tirer ?
00:48:52 Il y a même pire que ça.
00:48:54 On a construit une partie de nos affrontements politiques
00:48:59 autour de l'idée que nous, les nazis, il n'y en aurait plus jamais chez nous.
00:49:03 Le résultat, on est en face de gens qui se comportent exactement comme les nazis,
00:49:07 et on a une partie de la gauche française qui vous explique
00:49:11 "ah non non, ce n'est pas des nazis, ce sont des résistants",
00:49:14 "ah non non, ce qu'ils ont fait n'est pas horrible,
00:49:16 c'est une réponse à ce qu'on leur fait qui est encore pire", et ainsi de suite.
00:49:20 Aujourd'hui, on a un narratif qui est quand même porté par une partie
00:49:24 des gens qui devraient nous représenter et nous protéger,
00:49:28 qui sont en train de nous dire qu'entre nous et le Hamas,
00:49:32 ils ont choisi le Hamas.
00:49:34 Et en face, on a...
00:49:35 Moi, j'aime beaucoup cette phrase de Golda Meir qui dit
00:49:38 "je préfère vos regrets à vos condoléances".
00:49:42 En gros, je préfère que vous m'engueuliez plutôt que que vous m'adressiez.
00:49:45 Eh bien, on devrait aujourd'hui se lever et être exactement pareil,
00:49:50 et dire à un moment donné, aujourd'hui, face à ce qui nous attaque,
00:49:54 on doit se battre politiquement,
00:49:56 mais on peut aussi avoir à se battre d'une autre manière
00:50:01 et se tenir aujourd'hui aux côtés d'Israël, c'est dire clairement,
00:50:04 nous, on préfère une société comme la société israélienne,
00:50:08 qui est une démocratie et qui a des défauts.
00:50:10 Aucune société n'est parfaite, plutôt que cette société de monstres
00:50:14 où on voit aujourd'hui, sincèrement, Gaza, si c'est invivable,
00:50:19 c'est largement de la faute du Hamas.
00:50:22 La cijournanie a une autre histoire.
00:50:24 Absolument. Sabrina, c'est une analyse que vient de faire Céline,
00:50:28 mais qu'on partage, parce qu'évidemment,
00:50:31 la responsabilité du Hamas est écrasante.
00:50:33 Et à aucun moment, on peut se dire, le Hamas se bat pour le peuple palestinien.
00:50:36 Bien au contraire.
00:50:37 Pas du tout. Le Hamas ne s'est jamais battu pour le peuple palestinien.
00:50:40 Et comme je disais tout à l'heure, aucun pays arabe, en réalité,
00:50:42 ne s'est battu pour le peuple palestinien.
00:50:45 De toute façon, ça se serait su si c'était le cas.
00:50:48 Je rejoins tout à fait l'analyse de Céline lorsqu'elle parle de cette idéologie
00:50:51 salafiste, djihadiste, frériste, qui sévit en réalité dans toutes nos sociétés occidentales.
00:50:56 Sauf que les modalités opératoires ne sont pas les mêmes.
00:50:59 En France ou en Occident, ils tentent d'infiltrer nos institutions
00:51:03 et font œuvre de leurs offensives identitaristes et communautaristes,
00:51:07 que ce soit à travers l'école ou bien même tous les autres types de services publics.
00:51:11 Et par la voie même jusqu'au terrorisme, en assassinant des professeurs,
00:51:16 parce que nos valeurs ne sont pas les leurs,
00:51:18 parce que leur idéologie ne comprend pas l'altérité,
00:51:21 voire condamne l'altérité.
00:51:22 Leur idéologie condamne la liberté.
00:51:25 Leur idéologie a peur du corps des femmes puisqu'elle cherche à les voiler.
00:51:29 Leur idéologie est antisémite et homophobe.
00:51:32 Et ça, malheureusement, en démocratie ou pas, l'idéologie, vous ne pouvez pas l'anéantir.
00:51:37 Après, concernant ce qui se passe en Israël, là, c'est évidemment, comme disait M. Nolot,
00:51:43 là, c'est vraiment la combinaison à la fois de l'eschatologie,
00:51:45 vraiment la visée génocidaire, mais en même temps, la martyrologie,
00:51:49 parce qu'ils en tirent une jouissance sadique.
00:51:51 C'est-à-dire que plus ils commettent des actes barbares, plus ils s'en enorgueillissent
00:51:56 et plus, en réalité, ils se sentent soutenus au nom, justement, d'une résistance
00:52:01 qu'ils se seraient créée parce que l'opinion internationale s'est également, pardon,
00:52:04 prononcée sous ce joug-là, sous ce paradigme-là.
00:52:08 Le Hamas est devenu la cause palestinienne.
00:52:11 La cause palestinienne est devenue un mouvement de résistance.
00:52:14 Tout est faussé, tout est mélangé, tout est tronqué, tout est erroné.
00:52:17 Et aujourd'hui, on se retrouve dans un manichéisme de la pensée,
00:52:20 comme disait Céline tout à l'heure, où il n'y a plus de nuance,
00:52:22 ou même lorsque l'on est lucide sur la situation.
00:52:26 En parlant tout à l'heure d'Éric Nolot, il lui disait "faites attention à ce que vous dites
00:52:28 parce que vous pourriez être menacé de mort pour prononcer des faits réels".
00:52:33 On en est là aujourd'hui.
00:52:34 Après, je ne connais pas ce qu'il en est, vous concernant,
00:52:38 mais il est vrai qu'aujourd'hui, à partir du moment où on pose une analyse claire
00:52:42 et lucide sur la situation, eh bien, on est dans une forme de manichéisme,
00:52:46 de binarité, parce qu'en arrière-garde, vous avez des populations en Occident,
00:52:51 comme ailleurs, qui vous menacent de mort, alors que c'était impensable en France
00:52:55 il y a peut-être même 200 ans.
00:52:56 Et on en est là.
00:52:58 - Alors, avant qu'on revienne à la situation de la jeune Mia
00:53:01 et qu'on retrouve notre envoyée spéciale à Tel Aviv,
00:53:03 puisqu'on attend l'arrivée de Mia Shem, qui a été libérée des griffes du Hamas,
00:53:09 j'aimerais juste vous montrer ce reportage d'Antoine Esteve et Fabrice Heltener.
00:53:12 Ils ont rencontré un soldat israélien qui a été grievement blessé
00:53:15 lors de la première incursion israélienne dans la bande de Gaza.
00:53:19 Ils racontent ce qu'il a vécu et ils racontent aussi sa volonté de retourner au combat.
00:53:24 - Le lieutenant Itamar et son bataillon du génie militaire
00:53:27 entrent dans Gaza quelques jours après les attentats du 7 octobre.
00:53:30 Leur mission, explorer puis neutraliser des tunnels du Hamas.
00:53:34 Ils en découvrent trois pendant cette nuit-là.
00:53:36 Lors de la descente dans le souterrain, ils se retrouvent pris au piège dans une embuscade.
00:53:40 Les assaillants mitraillent, puis jettent une bombe qui éclate dans la nuit noire.
00:53:45 - J'ai repris mes esprits après la grosse explosion.
00:53:50 J'ai senti mes blessures partout sur le corps.
00:53:52 J'ai regardé à ma gauche, j'ai vu l'un de mes soldats mort.
00:53:55 J'ai tout de suite su qu'il était mort.
00:53:57 Et à sa gauche à lui, j'ai vu un de mes soldats blessé.
00:53:59 Il avait des éclats d'obus plein les jambes.
00:54:02 - En lui posant un garrot, il sauve la vie de son jeune caporal, blessé par balle.
00:54:06 Itamar nous montre ses blessures.
00:54:07 Réserviste de l'armée, il est étudiant en informatique dans le civil.
00:54:10 Un éclat métallique lui a troué la hanche.
00:54:13 Sa mère est à ses côtés.
00:54:14 Depuis son opération à l'hôpital de Tel Aviv.
00:54:16 - Quand je l'ai vu, il était endormi après l'opération.
00:54:21 J'étais angoissée, mais fière parce qu'il avait survécu.
00:54:25 Itamar est resté huit jours à combattre dans Gaza.
00:54:30 Il évoque un ennemi omniprésent, des jeunes soldats très bien armés et fanatisés.
00:54:35 Ils sont capables de tout, mais avec très peu d'expérience.
00:54:38 - Ce ne sont pas des soldats bien entraînés.
00:54:42 Ils nous tirent dans le dos, très souvent, ils s'enfuient.
00:54:44 Ils abandonnent leurs armes par terre et fuient.
00:54:46 Ils laissent même des lances roquettes.
00:54:48 Ce sont des trouillards.
00:54:49 Itamar espère sortir de l'hôpital dans quelques semaines.
00:54:53 Il se dit pacifiste, mais prêt à défendre sa nation.
00:54:56 - Vous savez, mon rêve dans la vie, ce n'est pas d'aller me battre dans Gaza ou dans le Nord.
00:55:03 Pas du tout. Je veux me balader, aller à la plage, nager, faire du surf à nouveau.
00:55:07 Là, je veux juste protéger mon pays.
00:55:11 Il nous explique aussi qu'en ce moment, il n'a pas d'autre choix dans la vie.
00:55:14 Si son état physique le permet, il retournera avec ses soldats dans Gaza.
00:55:17 Des centaines de tunnels restent à explorer.
00:55:20 - Très intéressant, le stémoniage d'un soldat israélien.
00:55:24 Formidable.
00:55:24 - Je vais vous dire, un soldat, c'est un soldat.
00:55:26 Donc, un soldat, c'est patriote, ça défend sa patrie.
00:55:29 Mais ce qu'expliquait Eli Chouraki, qui m'a beaucoup marqué sur le plateau,
00:55:32 Laurence, c'est qu'il disait mais franchement, on est un peuple de 18 millions de personnes
00:55:37 dans le monde entier.
00:55:38 On est sur un territoire qui équivaut à deux départements français.
00:55:41 En fait, si on ne comprend pas ça et qu'on ne comprend pas que ce peuple est en survie
00:55:45 depuis 1948, on ne peut pas comprendre, sans doute, ce témoignage jusqu'au bout.
00:55:49 Parce qu'en fait, c'est un soldat.
00:55:51 Donc, vous allez me dire, un soldat, il fait son job.
00:55:52 Bien que lui, ça ne doit pas être son job.
00:55:54 Il doit être sous les drapeaux en ce moment.
00:55:55 Il est sous le drapeau.
00:55:56 Mais la survie d'État israël, que vous soyez un juif en Israël
00:56:01 ou que vous soyez un juif de la diaspora, elle est essentielle.
00:56:04 C'est un tout petit État au milieu d'un océan de nations hostiles.
00:56:08 Absolument hostile.
00:56:09 C'est un petit État.
00:56:11 Donc, en réalité, vu le nombre d'otages, un maximum sont concernés très directement.
00:56:16 Bien sûr, vous avez raison.
00:56:17 Vous défendez à la fois votre État et presque votre famille.
00:56:19 C'est pour ça que je voulais redire ce qu'avait dit Elie Chouraki sur votre plateau, Laurence.
00:56:22 Parce que si on n'a pas ça en tête, ce que c'est les juifs et les états juifs,
00:56:26 on ne peut pas comprendre ce besoin absolu de survie.
00:56:28 Vous avez raison.
00:56:29 Où tout le monde se plaît.
00:56:29 On va regarder la vidéo de la maman de Mia, cette jeune otage franco-israélienne qui a été libérée sa joie.
00:56:35 Voilà, bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:56:53 Bienvenue, si vous nous rejoignez un instant, dans Punchline, sur C'est nous et sur Europe 1
00:56:56 avec cette bonne nouvelle, enfin, dans ce cauchemar qui dure depuis le 7 octobre.
00:57:00 La jeune otage franco-israélienne Mia Shem vient d'être libérée par le Hamas.
00:57:05 C'est sa maman que l'on entendait, il y a quelques instants, dire sa joie.
00:57:09 Cette jeune femme de 21 ans avait été gravement blessée par balles,
00:57:13 puis kidnappée lors de la ref-party de Haïm.
00:57:15 Elle est désormais en sécurité en Israël, où elle sera soignée, on imagine.
00:57:19 Et on l'a entendu, le soulagement et la joie de sa famille.
00:57:21 Mais on se demande aussi où est passé Kvir, ce bébé de 10 mois,
00:57:25 qui lui aussi a été pris en otage le 7 octobre dernier avec son petit frère de 4 ans,
00:57:28 et leur maman.
00:57:30 L'horreur de leur kidnapping pourrait-elle se doubler de l'annonce qu'ils ont été tués pendant leur captivité ?
00:57:35 C'est en tout cas ce que tente de vérifier l'armée israélienne,
00:57:38 après des informations diffusées par le Hamas.
00:57:40 Car la trêve concédée par Israël pour un 7e jour d'affilée
00:57:43 semble remise en cause, après l'attaque sanglante également revendiquée par le Hamas à Jérusalem.
00:57:49 Une fusillade qui a fait 3 morts et plus de 13 blessés côté israélien.
00:57:52 Comment faire confiance à une organisation barbare
00:57:55 qui profite de cette trêve pour se réarmer et perpétrer de nouveaux attentats ?
00:57:59 Pour eux, comme pour tous leurs congénères terroristes islamistes,
00:58:02 aujourd'hui comme demain, ni oubli ni pardon.
00:58:04 On va en débattre ce soir dans Punchline.
00:58:06 Il est 18h, bienvenue sur Europe 1 et sur CNews
00:58:21 avec cette bonne nouvelle, comme je vous le disais,
00:58:23 la libération d'une jeune femme de 21 ans, Miachem.
00:58:26 Tout de suite, on rejoint en Israël notre envoyée spéciale,
00:58:29 Régine Delfour, Olivier Gangloff.
00:58:30 Autour de vous, à Tel Aviv, il y a beaucoup de soulagement,
00:58:34 évidemment du côté des familles et des autres otages.
00:58:36 Absolument, Laurence, nous avons pu nous entretenir
00:58:41 avec beaucoup d'Israéliens et de franco-israéliens
00:58:44 qui nous ont fait part de leur soulagement de savoir,
00:58:47 enfin, Miachem libéré.
00:58:50 Miachem qui a été prise en otage le 7 octobre
00:58:53 alors qu'elle était sur le festival Nova à Reim.
00:58:56 Et puis, tout le monde avait vu son visage le 16 octobre
00:58:59 puisque le Hamas avait diffusé une vidéo
00:59:02 où on la voyait très affaiblie et blessée au bras.
00:59:05 Alors, selon nos informations, elle se trouve toujours
00:59:07 sur la base d'Azerim, près de Bir Shiva.
00:59:11 On sait également que Miachem et Amid Sousana,
00:59:15 qui a été également libérée avec elle,
00:59:18 ont été libérées un petit peu avant,
00:59:20 puisqu'en fait, elles n'étaient pas au même endroit
00:59:22 que les huit autres otages qui doivent être libérés bientôt.
00:59:26 Pour l'instant, on ne sait pas trop pourquoi
00:59:28 elles restent encore sur la base militaire.
00:59:30 Peut-être qu'elles sont en train d'attendre les huit autres otages.
00:59:33 On a eu aussi cette information qui devient
00:59:36 de plus en plus récurrente ici en Israël.
00:59:38 On parle, hormis ces dix otages qui doivent revenir en Israël,
00:59:42 on parle aussi de trois dépouilles de corps.
00:59:46 Donc, on ne sait pas encore qui sont ces trois personnes mortes.
00:59:51 Vous avez parlé de la famille Bibas.
00:59:52 Tout le monde espère que ce ne sera pas la famille Bibas,
00:59:55 mais ces soldats dont on a appris, il y a quelques jours,
00:59:57 que trois soldats avaient été tués le 7 octobre
01:00:00 et que le Hamas disposait de ces corps.
01:00:03 Merci beaucoup, Régine Delfour et Olivier Gangloff.
01:00:05 On va tout de suite rejoindre le porte-parole de Tsaïle,
01:00:08 le colonel Olivier Raffovich.
01:00:10 Bonsoir. Merci beaucoup d'être avec nous ce soir
01:00:11 en direct sur Europe 1 et sur CNews.
01:00:13 On a la grande joie d'avoir appris la libération de Mia Hechem
01:00:17 ainsi que d'Amit, une autre otage.
01:00:19 Elles sont actuellement en route vers Israël ou pas ?
01:00:24 Bonsoir. Merci de m'inviter dans votre émission.
01:00:26 Oui, elles sont en Israël.
01:00:28 Elles ont été libérées.
01:00:30 Elles sont maintenant ex-otages.
01:00:32 Elles sont actuellement dans la base aérienne de Khatzerim,
01:00:34 près de Bercheva, dans le sud d'Israël.
01:00:36 Et ensuite, elles seront amenées à l'hôpital près de Tel Aviv
01:00:40 pour un suivi médical, vérification évidemment.
01:00:43 Et ce soir, nous attendons d'autres libérations plus tard,
01:00:49 je l'espère, nous l'espérons.
01:00:50 On parle de huit autres otages qui seront libérés ce soir,
01:00:53 c'est ça, colonel Raffovich ?
01:00:55 Tout à fait.
01:00:57 Au moins huit autres otages vivants qui doivent être libérés
01:01:00 par le Hamas dans le cadre de la trêve
01:01:03 qui est aujourd'hui dans sa septième phase,
01:01:07 durant laquelle 75 Israéliens ont été libérés jusqu'à aujourd'hui
01:01:11 et 22 citoyens étrangers, ce qui fait donc 97 personnes.
01:01:16 Il reste encore 157 otages,
01:01:19 alors nous parlons après la libération de Mia et de Hamid
01:01:22 aux mains du Hamas.
01:01:23 Est-ce que vous avez des informations concernant
01:01:26 ce que disait notre envoyé spécial Régine Desfours,
01:01:28 trois dépouilles qui seraient également rapatriées, colonel ?
01:01:33 Nous avons cette information, effectivement,
01:01:35 qu'au-delà des huit otages et donc des deux Franco-Israéliennes libérées,
01:01:42 le Hamas devrait transférer trois dépouilles.
01:01:47 On n'a pas d'informations sur l'identité des dépouilles.
01:01:52 Ce que je veux quand même vous dire,
01:01:53 c'est que le Hamas, dans ce cadre-là,
01:01:55 utilise la communication la plus morbide et la plus cruelle
01:02:00 pour laisser toujours planer une espèce d'incertitude
01:02:05 jusqu'au dernier moment.
01:02:06 N'oublions pas qu'il y a des familles, des mamans, des papas, des grands-parents,
01:02:10 toute une population qui attend des nouvelles.
01:02:13 Ces mots qu'utilise le Hamas dans cette communication de guerre
01:02:19 que je voudrais appeler communication de mort,
01:02:24 quand on parle de dépouilles,
01:02:25 lorsqu'il communique sur la famille Bivas,
01:02:28 est extrêmement cruelle.
01:02:29 Mais en ce qui est de la famille Bivas,
01:02:31 nous considérons alors, nous parlons,
01:02:34 l'information, nous la vérifions,
01:02:36 et pour l'heure, nous considérons le Hamas
01:02:39 comme seul et unique responsable
01:02:42 de l'état et de la sécurité de la famille Bivas
01:02:49 aux mains du Hamas.
01:02:50 Et quand vous parlez de la famille Bivas,
01:02:52 vous parlez de petit bébé Gvir, de 10 mois,
01:02:54 son frère Ariel de 4 ans et de leur maman,
01:02:58 dont le Hamas affirme qu'ils ont mort dans les bombardements,
01:03:00 mais que Tsaïl est en train de vérifier.
01:03:02 Est-ce que l'on en sait plus sur les conditions de détention
01:03:05 des otages qui ont été libérés précédemment ?
01:03:07 Certains ont été maltraités, c'est une certitude désormais ?
01:03:12 C'est une certitude.
01:03:15 Ils sont certainement, le jour de leur libération,
01:03:18 bien habillés ou mieux habillés,
01:03:21 mais il y a eu des mauvais traitements,
01:03:23 il y a eu des coups,
01:03:24 il y a eu des médicaments qui n'ont pas été donnés,
01:03:28 il y a eu l'obligation pour certains otages
01:03:33 de voir des films d'horreur filmés par les théoristes le 7 octobre.
01:03:37 Nous sommes dans un film d'horreur depuis le 7 octobre.
01:03:40 Et le Hamas va jusqu'où ?
01:03:41 Puisque si vous voyez les vidéos transmises par le Hamas
01:03:46 et filmées par Al Jazeera entre autres,
01:03:47 nous voyons des milliers de Gazaouis crier des insultes,
01:03:52 des mots horribles envers les otages
01:03:55 qui viennent de se libérer,
01:03:56 qui sont dans le transfert du Hamas vers les véhicules du CICR,
01:04:01 du Comité international de la Croix-Rouge.
01:04:05 Et on voit même des Gazaouis monter sur les véhicules.
01:04:08 Il faut penser que ceux qui sont libérés ce jour-là
01:04:11 ne savent pas ce qui va leur arriver.
01:04:14 Ils peuvent penser même qu'ils vont être tués.
01:04:17 Ils ne savent pas qu'ils vont à leur libération.
01:04:19 Tout cela réuni provoque une atmosphère à la fois horrible
01:04:26 pour ceux qui vont être libérés, même durant le transfert,
01:04:29 et une inquiétude.
01:04:30 Nous voyons ces milliers de Gazaouis crier ce qu'ils crient,
01:04:37 en jetant des pierres parfois sur les véhicules.
01:04:39 Enfin, on est dans un film d'horreur.
01:04:40 Bien sûr.
01:04:41 Colonel Raffovitz, vous êtes le porte-parole de TSAL.
01:04:44 Il y a eu deux attaques terroristes aujourd'hui à Jérusalem et en Cisjordanie
01:04:47 qui ont fait trois morts, côté israélien, et plusieurs blessés.
01:04:50 Attaque en tout cas pour Jérusalem, revendiquée par le Hamas.
01:04:53 Est-ce que ces actes-là remettent en cause le principe de la trêve humanitaire
01:04:58 qu'a accepté Israël ?
01:05:01 Je vais essayer d'être précis dans ma réponse.
01:05:03 L'attentat de ce matin était un attentat dans lequel
01:05:05 effectivement trois personnes ont été tuées.
01:05:07 Deux femmes, dont une jeune femme et un rabbin.
01:05:10 Cinq blessés, dont trois dans un état assez grave.
01:05:13 Deux terroristes, deux frères,
01:05:14 qui avaient eux-mêmes un background, un bagage terroriste important.
01:05:19 Et où le Hamas ont attaqué à l'arme automatique,
01:05:23 ils ont révélé les gens qui attendaient dans une station de bus.
01:05:27 Ils ont été éliminés.
01:05:28 Le Hamas a revendiqué l'attaque terroriste.
01:05:31 Mais pour nous, à l'heure où nous parlons,
01:05:33 et là je veux être très précis, il y a une trêve.
01:05:37 Et dans le cadre de cette trêve, il y a des échanges
01:05:41 de prisonniers terroristes chez nous dans les prisons,
01:05:44 en échange d'otages aux mains du Hamas depuis le 7 octobre.
01:05:49 Et pour nous, la priorité première, essentielle,
01:05:53 est la libération de tous les otages aux mains du Hamas
01:05:57 et leur retour à la maison, qu'ils soient israéliens,
01:05:59 binationaux ou étrangers, puisqu'aujourd'hui,
01:06:02 il va y avoir également des étrangers qui doivent être libérés.
01:06:05 Et jusqu'à aujourd'hui, 22 étrangers ont été libérés.
01:06:07 Donc, pour venir à votre question,
01:06:10 l'attentat dramatique de ce matin
01:06:13 ne remet pas en cause la trêve d'aujourd'hui.
01:06:16 Je dis bien la trêve d'aujourd'hui.
01:06:17 Et la trêve de demain, celle qui pourrait être prolongée jour après jour,
01:06:21 est-ce qu'Israël va accepter, jour après jour,
01:06:24 de voir le Hamas ne pas tenir sa parole,
01:06:27 perpétrer des attentats et se réarmer, au fond ?
01:06:31 Je vais vous dire, Mme Laurence Ferrari,
01:06:34 qu'il y a deux possibilités pour Israël.
01:06:37 Pour récupérer tous nos otages.
01:06:39 Vous savez que pour nous, c'est une priorité, je dirais,
01:06:43 à la fois vitale, essentielle, existentielle,
01:06:47 et dans notre éthique d'État, d'État d'Israël.
01:06:51 On fait tout pour ramener nos otages,
01:06:53 et on préfère qu'ils soient vivants.
01:06:55 Mais si, par les trêves ou par, je dirais, des sortes d'échanges,
01:07:02 les otages ne sont pas libérés,
01:07:04 eh bien nous aurons l'obligation de les libérer d'autre manière.
01:07:09 C'est-à-dire en reprenant les combats de façon claire,
01:07:12 puisque, comme vous le dites, vous êtes toujours en guerre contre le Hamas.
01:07:19 Nous sommes toujours en guerre contre le Hamas.
01:07:21 Je ne vais pas élaborer de quelle manière,
01:07:23 mais pour nous, le retour de tous les otages en Israël est une priorité,
01:07:28 mais également est une priorité l'élimination du Hamas dans la bande de Gaza,
01:07:32 et la fin du régime du terror du Hamas dans la bande de Gaza.
01:07:37 Et les deux priorités peuvent sembler s'opposer l'une à l'autre,
01:07:43 et pour nous, elles ne s'opposent pas,
01:07:45 puisque c'est grâce à l'action militaire de Tsaïr dans la bande de Gaza
01:07:48 que le Hamas a accepté cette trêve,
01:07:51 et est aujourd'hui dans cette trêve et dans ce processus de libérer des otages.
01:07:55 Une dernière question, colonel Rafowitz.
01:07:57 Combien reste-t-il, à votre connaissance,
01:07:59 de femmes et d'enfants encore détenues par le Hamas ?
01:08:03 On parle de 175 personnes encore détenues.
01:08:05 Est-ce que vous avez ce chiffre confirmé ou pas ?
01:08:10 C'est un peu compliqué, parce qu'il y a également ce qu'on appelle des disparus.
01:08:13 Mais à l'heure où nous parlons,
01:08:15 et je vais être encore une fois prudent par rapport aux chiffres,
01:08:18 excusez-moi d'être minutieux,
01:08:20 parce que chaque chiffre est un homme ou une femme ou un enfant.
01:08:24 Après la libération de Maya et de Hammi,
01:08:27 il y aurait 157 otages aux mains du Hamas,
01:08:31 dont encore des enfants, dont le bébé et son frère Ariel,
01:08:38 et leur maman, ce qui fait déjà deux enfants et une femme,
01:08:42 et d'autres encore aux mains du Hamas.
01:08:46 Et nous allons tout faire pour les libérer,
01:08:49 parce que c'est la raison d'être de l'État d'Israël.
01:08:53 Merci beaucoup, colonel Olivier Rafowitz, d'avoir pris du temps ce soir
01:08:56 pour nous répondre sur ces news et sur Robyn.
01:08:58 On reprend évidemment le fil de notre émission
01:09:01 pour évoquer la libération de la jeune Mia Shem, 21 ans.
01:09:04 Franck Tapiro nous a rejoints. Bonsoir Franck.
01:09:06 On est avec Céline Pina, bonsoir essayiste,
01:09:08 avec Éric Reuvel qui est journaliste,
01:09:10 Éric Nolot qui est essayiste, Sabrina Medjaber essayiste aussi.
01:09:13 On a tous partagé cette joie, ce soulagement,
01:09:16 même s'il est momentané.
01:09:17 Il faut savoir se réjouir du fait que cette jeune fille,
01:09:20 ainsi qu'Hamit, une autre otage, ait été libérée ce soir.
01:09:23 Franck Tapiro.
01:09:24 Dans le Talmud, on dit qu'il sauve une vie, sauve l'humanité.
01:09:27 Donc c'est vrai qu'aujourd'hui, il faut se réjouir de cette vie sauvée.
01:09:30 On n'avait pas de nouvelles de Mia.
01:09:33 Vous savez, j'ai reçu la maman de Mia, Keren, il y a trois semaines à Paris.
01:09:37 On avait une conférence avec elle, elle s'est exprimée.
01:09:41 D'abord, elle a été voir tous les officiels,
01:09:42 elle a été voir le président de la République,
01:09:44 elle a été voir plein de gens qui pourraient justement l'aider à faire libérer.
01:09:49 Donc on a essayé de l'aider de Paris.
01:09:51 Donc c'est vraiment, il y a toute une équipe en Israël, à Paris, un peu partout.
01:09:55 Donc c'est vraiment un grand soulagement.
01:09:57 D'ailleurs, j'ai défilé le jour de la Grande Marche avec...
01:10:00 D'ailleurs, j'étais l'un des seuls, c'est bizarre, le jour de cette Grande Marche,
01:10:02 il n'y avait pratiquement personne à porter l'otage,
01:10:04 et moi j'avais son portrait à elle, celui de Mia.
01:10:07 Donc c'est vrai que c'est une grande, grande émotion pour nous tous.
01:10:10 J'ai eu Keren aussi, sa maman, ce matin, vous imaginez cette nouvelle.
01:10:14 Donc c'est vrai que dans ce monde incroyable,
01:10:16 dans cette période absolument hallucinante de mort, de massacre,
01:10:19 il faut toujours savoir se réjouir de bonnes nouvelles.
01:10:22 Parce que si on ne s'accroche pas à ces bonnes nouvelles, on perdra tout espoir.
01:10:25 Non seulement pour les autres qui restent à libérer,
01:10:28 et pour la suite de ce conflit qu'on espère...
01:10:31 - Bien sûr. - ...prochaine.
01:10:32 - Vous avez raison, parce qu'il faut se réjouir là de la libération de Mia,
01:10:35 parce qu'il y a une grande inquiétude sur les trois dépouilles
01:10:37 que va ramener l'armée israélienne.
01:10:39 On prie, honnêtement, moi je suis bouleversée à l'idée même
01:10:42 de penser que ça pourrait être ce bébé de 10 mois,
01:10:44 et qui est son frère et leur mère, pardon, excusez-moi.
01:10:47 On espère que ce ne sont pas eux, voilà, et qu'ils sont en vie
01:10:50 et qu'ils seront libérés prochainement par l'armée israélienne.
01:10:53 Il faut s'accrocher à cela, il faut que la trêve tienne,
01:10:56 Franck Tapiro, pour pouvoir libérer ses otages.
01:10:58 - Il faut que la trêve tienne, mais vous voyez bien le choix absolument incroyable
01:11:02 qui est en train de se passer, c'est les bînes kafkaïens,
01:11:03 c'est non seulement l'objectif de Tsaïl, comme l'a expliqué très bien Olivier tout à l'heure,
01:11:07 c'est d'éliminer le Hamas, mais c'est avant tout de sauver des villes,
01:11:09 sauver un maximum de vies, c'est de récupérer un maximum d'otages.
01:11:13 Donc comment est-ce qu'on arrive à gérer cela, surtout avec, encore une fois,
01:11:16 une organisation terroriste, je ne sais même pas s'il y a des mots pour les qualifier,
01:11:19 où on ne peut avoir absolument aucune confiance en eux, je le redis à chaque fois,
01:11:23 même s'ils libèrent des otages, il ne faut surtout pas qu'il y ait un syndrome de Stockholm.
01:11:28 Ce sont des gens qu'ils ont raflés, qu'ils ont kidnappés, des bébés, des enfants, des femmes, des vieillards.
01:11:34 Attention, ce ne sont pas des gentils, ce sont des salauds qui libèrent enfin des gens.
01:11:40 Il faut juste se calmer, parce que j'entends des gens parfois avoir,
01:11:42 vous savez, un langage, et c'est important les mots, un langage relativiste par rapport à Hamas.
01:11:47 On ne relativise rien, même pas avec des terroristes, avec des monstres, il n'y a pas d'autre mot.
01:11:51 Donc il faut le dire, non seulement ce sont des monstres, ils libèrent,
01:11:54 n'oublions pas aussi qu'on libère d'autres monstres.
01:11:58 Je tiens à le redire, ce ne sont pas juste des femmes gentilles et des enfants qu'on libère aujourd'hui.
01:12:04 Ce sont des terroristes.
01:12:05 - On nous dit beaucoup, on nous dit mais ce sont des enfants.
01:12:06 - C'est une propagande absolue.
01:12:08 Ce sont des terroristes ou des complices de terrorisme.
01:12:11 Un exemple, les deux personnes, aujourd'hui, les deux frères,
01:12:14 qui ont perpétré l'attentat de Jérusalem étaient en prison il n'y a pas longtemps.
01:12:17 Il y en a un qui a fait 10 ans, l'autre 1 an.
01:12:19 C'est exactement ce genre de personnes qu'on libère aujourd'hui,
01:12:23 capables de prendre des armes et d'aller flinguer des gens à un arrêt de bus de façon considérée.
01:12:28 On l'a vu sur la vidéo.
01:12:29 Heureusement qu'il y a eu un ou deux militaires qui sont venus, qui les ont éliminés.
01:12:33 Mais vous imaginez que c'est ce genre de personnes qu'on libère aujourd'hui.
01:12:36 Arrêtons de tomber dans, vous savez, le sentimentalisme.
01:12:40 "Oh, ce sont des femmes et des enfants."
01:12:42 On dit que ce sont des, comme on le dit, des emprisonnements arbitraires et administratifs.
01:12:48 Bien sûr, on fait croire que l'armée chope des gens dans la rue,
01:12:52 des enfants, des femmes, qu'on les retient administrativement.
01:12:55 C'est faux, c'est un mensonge, c'est du néga-sionisme.
01:12:59 On essaie de faire passer les sionistes pour les nazis.
01:13:01 C'est totalement faux.
01:13:03 Ne vous en faites pas, on le démontre jour après jour avec des preuves intangibles.
01:13:07 Il faut ramener des preuves aux gens, il faut leur dire "enseignez-vous, n'écoutez pas cette propagande,
01:13:12 ça fait de vous un complice du Hamas."
01:13:14 Donc encore une fois, arracher des affiches d'otages et proférer des messages pareils, c'est indigne, c'est honteux.
01:13:21 Ce n'est pas du tout d'abord républicain, ça ne nous ressemble pas.
01:13:24 Mais "renseignez-vous", c'est de la propagande du Hamas.
01:13:27 On va écouter quelques réactions en Réuqayat et L'Aviv après l'annonce de la libération de la jeune.
01:13:31 Mais il y a beaucoup de soulagement et de joie, écoutez.
01:13:34 Je suis très très heureux et tout le peuple d'Israël et tous les juifs du monde entier, à mon avis, sont très très heureux.
01:13:39 J'aimerais que ce soit toute la planète qui soit très très heureuse.
01:13:42 Malheureusement, j'ai l'impression qu'on est seul et isolé et que les juifs sont tout seuls comme d'habitude.
01:13:46 C'est un soulagement de voir un otage de plus libéré, encore plus un Français.
01:13:51 On est venu ici pour montrer notre soutien, notre émotion dans ce contexte très difficile.
01:13:56 On espère qu'il y aura une fin heureuse pour tous les otages.
01:14:01 Et on espère que ça puisse s'arrêter et qu'ils soient tous revenus aussi bien Français qu'étrangers.
01:14:06 C'est beaucoup d'émotion. Ils sont tous, malheureusement, ils seront esquintés à vie.
01:14:12 Mais on a la chance de les avoir récupérés. Ça fait déjà quatre.
01:14:17 Voilà, esquintés à vie, Eric Nolot, mais là.
01:14:20 Cette double libération, c'est une grande joie.
01:14:23 Mais ce n'est pas une joie sans mélange d'abord, parce qu'ils auront beaucoup de mal à s'en remettre.
01:14:26 Ensuite, parce qu'on est très inquiets pour les 157 personnes restantes.
01:14:30 Et ensuite, même si le colonel Rafovich est un excellent pédagogue,
01:14:34 les deux priorités entrent en collision à partir d'un certain moment.
01:14:38 Soit on éradique le Hamas avec tous les moyens, soit on négocie pour libérer les otages.
01:14:43 Donc, à un moment, le gouvernement israélien va être devant un choix extrêmement difficile.
01:14:48 Ensuite, sur ce que vous avez dit à propos de cet enfant de dix mois et de son frère,
01:14:52 moi, je ne suis pas un être très subtil, mais des gens qui sont capables d'enlever un gamin de quatre mois,
01:14:57 moi, ça me suffit pour juger leur caractère terroriste et d'en faire des monstres.
01:15:01 Et il y a encore des gens qui hésitent à nommer les choses.
01:15:03 Bien sûr. Et beaucoup en France, d'ailleurs.
01:15:05 Oui, mais je vous dis, ça devrait être une union nationale, d'autant que les images qu'on a vues de Jérusalem,
01:15:10 les deux frères, moi, ça m'a fait penser aux frères Kouachi.
01:15:13 C'est les mêmes silhouettes.
01:15:15 C'est les mêmes silhouettes, c'est les mêmes comportements.
01:15:17 Nous l'avons subi ici, dans notre chair.
01:15:20 Nous devrions être solidaires des Israéliens.
01:15:23 Écoutez, nous ne savons pas.
01:15:25 Nous avons connu les mêmes des frères aussi, des salauds, des lâches qui tuent au hasard des gens désarmés.
01:15:31 Il y a toutes les raisons pour une union nationale.
01:15:33 Nous ne l'obtenons pas.
01:15:34 Et ce qui se passe dans ce pays et qui flingue d'ailleurs de façon à différencier des juifs, des musulmans.
01:15:39 Rappelez-vous les frères Kouachi qui ont achevé un flic musulman.
01:15:42 Ils s'en foutent de la religion.
01:15:44 Ceux qui pensent encore des certificats de bataillons, c'est pas une synagogue.
01:15:46 J'arrête pas de le dire. Le Bataclan n'est pas une synagogue.
01:15:49 C'est un lieu de fête.
01:15:50 Donc en fait, en gros, ce sont les ennemis de la planète entière.
01:15:53 Ce sont les ennemis universels.
01:15:54 Voilà pourquoi il faut prôner l'union sacrée.
01:15:57 Elle est très importante aujourd'hui.
01:15:58 On va écouter, et je vous passe la parole ensuite, Eric Revelle, Céline Pina et Sabrina Medjéber.
01:16:02 La cousine d'Amit, qui est l'autre otage qui a été libérée en même temps que la jeune Mia.
01:16:07 Elle dit elle aussi son immense soulagement.
01:16:09 Écoutez.
01:16:10 Nous prions tous les jours pour que vous restiez en sécurité et que vous reviennez avec nous.
01:16:15 On priait tous les jours pour qu'elle soit saine et sauve et qu'elle revienne avec nous.
01:16:19 Et ce matin, à 6 heures du matin, je me suis réveillée et je me suis dit,
01:16:23 s'il vous plaît, libérez-la aujourd'hui parce que je savais que c'était le dernier jour
01:16:27 où ils libèreraient les jeunes filles de Gaza.
01:16:29 Et ensuite, ma tante m'a envoyé un message en me disant qu'elle revenait.
01:16:32 J'ai crié, pleuré. Je suis tellement heureuse.
01:16:35 Et de la voir, voir sa tête à la télévision, elle est si maigre maintenant.
01:16:39 Elle semble avoir si peur, mais elle ira bien.
01:16:42 Voilà, elle va arriver d'ici quelques instants en Israël.
01:16:48 Éric Revel.
01:16:49 Oui, oui, beaucoup d'émotions.
01:16:51 Je voudrais dire, redire que quand je vois le visage de cette jeune fille,
01:16:56 elle est un peu le symbole de la lumière face au ténèbre, de la joie de vivre qu'incarne Israël.
01:17:03 Et puis, ça me faisait penser, alors ce sera ma seule référence littéraire,
01:17:06 mon cher Éric Nolot, à un poème.
01:17:08 Alors, je n'ai plus le nom en tête, mais peu importe, de la mythologie.
01:17:11 Vous savez, elle a franchi en vainqueur l'Akéron.
01:17:14 L'Akéron, c'est le fleuve des morts.
01:17:16 Et j'ai l'impression que Mia, qui a poussé tant de portes de l'enfer,
01:17:20 blessée, kidnappée, violentée, voire pire,
01:17:23 en fait, est revenue en vainqueur de ce fleuve que faisait passer Charon,
01:17:28 le passeur de l'Akéron.
01:17:29 Bon, c'est de la mythologie, mais ça me fait penser à ça,
01:17:31 parce que regardez, face à ce sourire, à cette lumière,
01:17:34 il y a précisément les ténèbres qu'incarnent les gens du Hamas.
01:17:37 Charon, il fallait juste lui donner une pièce.
01:17:39 Là, le prix va être beaucoup plus élevé pour Mia et tous les autres otages qui sont libérés.
01:17:44 Elle a été opérée aussi, il ne faut pas oublier qu'elle a été instrumentalisée
01:17:48 en communication par le Hamas, qui a montré qu'elle avait apparemment une fracture
01:17:53 qui a été réduite avec une broche externe.
01:17:55 Donc, non seulement on savait qu'elle a été blessée à la jambe,
01:17:57 qu'elle a été blessée aux bras, on ne sait pas comment,
01:17:59 opérée par le Hamas, qui a voulu faire une vidéo pour montrer
01:18:02 à quel point il s'occupait des otages.
01:18:03 Ils sont capables de tout.
01:18:05 Ils sont capables de tout.
01:18:06 Parce qu'au-delà de ces images qui sont, entre guillemets, les images d'archives,
01:18:10 on ne sait pas dans quel état psychologique et physique est la jeune Mia.
01:18:14 On ne sait pas comment l'hélicoptère devrait arriver,
01:18:17 avec elle à bord, mais on ne sait pas du tout dans quel état elle est.
01:18:21 Et on essaiera de joindre une psychologue dans un instant
01:18:23 qui est spécialisée dans ces protocoles d'accueil des victimes.
01:18:26 Le protocole israélien 6C sera avec nous dans un instant en ligne
01:18:30 pour nous expliquer comment on fait.
01:18:31 Quand on récupère des gens qui ont passé 55 jours dans le noir,
01:18:34 en étant sous-alimentés, en étant battus,
01:18:36 en étant, pour les enfants, forcés à regarder des vidéos, des massacres,
01:18:40 ce qui est absolument abominable.
01:18:41 En pensant qu'on peut mourir d'une seconde à l'autre ?
01:18:43 Oui, et en ayant subi le pire.
01:18:46 Je pense que quand on est au summum du vice,
01:18:49 on fait visionner à des enfants le massacre de gens qu'ils connaissent,
01:18:53 parce qu'il n'y a pas mieux pour détruire complètement quelqu'un.
01:18:56 Il n'en reste pas moins que...
01:19:00 Dans le visage que montre le Hamas,
01:19:03 il est intéressant d'expliquer que le mal absolu n'est pas le mal permanent.
01:19:09 C'est-à-dire que pour rendre fous les gens, le mieux, en gros,
01:19:13 si vous tuez tous les gens qui tombent entre vos mains,
01:19:16 eh bien, vous êtes sales, vous savez quelle est la réplique,
01:19:19 vous n'avez rien à attendre, vous y allez, vous vous tapez,
01:19:22 et au moins c'est clair.
01:19:24 En fait, les gens qui soufflent le chaud et le froid
01:19:26 vous empêchent tout positionnement,
01:19:29 donc vous empêchent de retrouver un quelconque équilibre
01:19:32 et de retrouver une ligne de conduite.
01:19:34 Et c'est ça qui détruit le plus les gens.
01:19:37 C'est pour ça que le vrai méchant doit avoir des petits moments d'affection,
01:19:42 ce que tu appelles le paternalo-terrorisme.
01:19:44 C'est exactement ça.
01:19:46 C'est "je te punis parce que je sais ce qui est bon ou mal
01:19:50 et de temps en temps, je t'offre mon indulgence
01:19:52 parce que c'est à moi que tu dois soumettre, je suis au-dessus de toi".
01:19:56 Et même dans la gentillesse,
01:19:58 c'est encore une manière d'écraser, d'humilier et de détruire.
01:20:02 Je vous passe la parole dans une seconde, Sabrina Medjib.
01:20:04 On a en ligne Emmanuel Aliaoua,
01:20:06 qui est la représentante officielle du protocole israélien.
01:20:09 Cissé, c'est véritablement le protocole,
01:20:13 comme une aide psychologique à ses otages.
01:20:17 On imagine que la jeune Mia,
01:20:19 comme la jeune autre otage amide qui l'accompagne,
01:20:22 comme tous ceux qui ont été libérés,
01:20:24 va bénéficier de ce protocole.
01:20:26 En quoi consiste-t-il exactement ?
01:20:28 Bonjour, bonsoir.
01:20:31 Le protocole Cissé porte un autre nom
01:20:36 auprès du ministère de la Santé israélien.
01:20:38 Ça s'appelle MAHAC, qui veut dire "Activez-vous".
01:20:40 Donc on comprend tout de suite
01:20:42 qu'on ne va pas être dans la prise en charge compassionnelle,
01:20:45 mais on va être dans l'activation des ressources des otages,
01:20:48 dans l'urgence, dès l'urgence.
01:20:50 Ça veut dire quoi, la prise en charge dans l'action ?
01:20:54 C'est-à-dire les remettre dans l'action ?
01:20:56 Ça veut dire...
01:20:57 Absolument, ça veut dire que d'abord,
01:20:59 on va se connecter à eux et on va leur dire
01:21:03 que dorénavant, ils sont en sécurité,
01:21:05 qu'on sera là autant qu'ils en ont besoin.
01:21:08 Ensuite, on va leur donner un certain nombre de choses à faire
01:21:11 dans les prochaines heures et dans les prochains jours,
01:21:13 de façon à ce qu'ils soient actifs.
01:21:15 Être otage et être victime, c'est être passif.
01:21:19 Et tout le but est d'aller activer
01:21:22 et d'aller capitaliser sur les ressources qui sont les leurs,
01:21:25 celles qu'ils avaient juste avant d'être otage.
01:21:27 C'est d'ailleurs ce qui va déterminer...
01:21:29 C'est l'un des éléments qui déterminent la résilience,
01:21:31 c'est quelles étaient nos ressources avant la menace,
01:21:35 la menace de mort.
01:21:36 Et c'est ce qui fait qu'on ne va pas résiller les uns que les autres
01:21:38 aussi de la même façon.
01:21:40 Donc on va les activer, on va se connecter à eux,
01:21:42 on va rétablir la chronologie des événements
01:21:45 et acter que la menace est finie.
01:21:46 Parce que c'est surprenant que ça puisse paraître,
01:21:48 quand on est otage, on l'est souvent longtemps après,
01:21:53 même dans son salon.
01:21:54 Donc il va falloir rapidement remettre
01:21:58 les séquences historiques dans l'ordre
01:22:00 parce que leur perception est complètement altérée.
01:22:03 Il va falloir ensuite les activer,
01:22:04 leur donner des challenges quotidiens,
01:22:06 faire en sorte qu'ils basculent de cet état de victime
01:22:09 à un retour à un fonctionnement normal dans la vie.
01:22:12 Et la vie, c'est le mouvement.
01:22:14 Donc pas de posture victimaire pour nos survivants,
01:22:18 pas de posture passive, pas de posture compassionnelle.
01:22:21 Il y a un temps pour l'urgence et il y a un temps pour les émotions.
01:22:24 Ce n'est sûrement pas maintenant, les émotions.
01:22:26 Est-ce qu'il y a, Emmanuel Alua, une approche différente
01:22:29 quand il s'agit d'enfants et d'adultes ?
01:22:31 On imagine que ce n'est pas exactement le même type d'approche.
01:22:34 Non, c'est la même approche.
01:22:36 La seule chose qui va changer fondamentalement,
01:22:39 c'est le niveau du langage, simplement.
01:22:41 Mais on ne part pas du principe que les enfants sont traumatisés.
01:22:46 On part du principe qu'ils ont vécu une insécurité immense,
01:22:51 qu'ils ont vécu des situations traumatogènes.
01:22:55 Mais traumatogène et traumatisant, ce sont deux choses différentes.
01:22:58 Et la différence, c'est la ressource qu'on a chacun
01:23:00 à pouvoir faire face à la menace.
01:23:03 Franck Tapierro, qui est sur le plateau,
01:23:06 nous disait que certains enfants avaient été confrontés
01:23:11 aux images vidéo des massacres du 7 octobre.
01:23:14 Les bourreaux l'ont volontairement visionné.
01:23:17 C'est pour les détruire psychologiquement ?
01:23:19 C'est pour les infecter, les détruire.
01:23:24 Je ne suis pas certaine qu'ils aient le pouvoir de détruire
01:23:28 celui qui ne peut l'être.
01:23:29 Mais pour les infecter, comme ils ont fait en sorte
01:23:31 de nous infecter via les médias, via les reportages des témoignages,
01:23:36 via les témoignages des survivants, via ces infos en boucle sur le 7 octobre.
01:23:46 Et comme ils ont fait en sorte de nous infecter, nous, peuple juif,
01:23:48 mais également toutes les autres populations
01:23:51 qui peuvent par ricochet se sentir concernées,
01:23:54 et en premier plan, les journalistes.
01:23:57 Absolument, et c'est pour ça qu'il est important pour nous
01:24:00 de faire notre métier et véritablement d'être aux côtés des victimes,
01:24:06 des véritables victimes.
01:24:07 Merci beaucoup, Emmanuelle Alioa, d'avoir pris du temps
01:24:09 pour nous expliquer ce protocole de prise en charge des victimes
01:24:13 côté israélien.
01:24:14 On voit toute la différence, Céline Pina, avec peut-être
01:24:17 une approche un peu plus compassionnelle qu'on aurait, nous,
01:24:20 dans nos sociétés.
01:24:21 Et là, c'est tout de suite l'action.
01:24:22 Allez, on se remet dans la société, dans la vie.
01:24:24 En fait, je trouve ça extrêmement convaincant.
01:24:27 Je trouve ça beaucoup plus convaincant que quelqu'un qui va dire à une victime
01:24:30 "tu seras marquée à vie, tu ne te remettras jamais".
01:24:32 Je ne vois pas comment on se bat quand on vous tient ce discours-là.
01:24:36 Je trouve que le discours compassionnel, c'est un discours qui se veut
01:24:40 un discours de la reconnaissance et qui parfois enferme la personne
01:24:43 dans son traumatisme.
01:24:44 Là, je trouve que ce discours-là, il est fort parce qu'il dit
01:24:49 "quelle que soit la situation que tu as vécue, tu as en toi des ressources
01:24:53 qui peuvent te permettre de continuer".
01:24:56 Ils peuvent en plus même te permettre plus tard d'aider les autres.
01:24:59 Je trouve que cet espèce de choix de la vie, plutôt que de choisir
01:25:04 de s'enfermer dans le mortifère, est extrêmement fécond et riche.
01:25:10 Et en fait, moi, j'aimerais que l'on fonctionne chez nous
01:25:13 un petit peu plus comme cela.
01:25:15 - Une chose que tu disais en plus, c'est un cadeau qu'on fait,
01:25:17 encore une fois, aux agresseurs.
01:25:19 Et on pousse justement à sortir, dans n'importe quelle forme d'agression,
01:25:22 encore plus dans les agressions terroristes,
01:25:25 pour ne pas faire un cadeau supplémentaire,
01:25:26 c'est-à-dire qu'on reste victime à vie,
01:25:27 finalement les terroristes ont gagné.
01:25:29 C'est vrai pour toute forme d'agression, encore plus pour celle-ci.
01:25:31 - C'est ce que disait Emmanuel El-Diall,
01:25:33 on peut être encore otage dans son salon.
01:25:35 Les répercussions psychologiques sont extrêmement longues.
01:25:38 Sabrina Medjiber, il y a cette belle nouvelle de la libération de Mia,
01:25:43 il y a beaucoup d'inquiétude sur le reste des otages
01:25:46 et aussi sur la durabilité de cette trêve humanitaire
01:25:49 qui, pour l'instant, est acceptée par Israël.
01:25:51 - Oui, alors effectivement, c'est une lumière dans ces ténèbres
01:25:56 absolument incommensurable,
01:25:58 que d'avoir cette nouvelle et ce soulagement
01:26:01 et cette émotion qui nous prend tous
01:26:03 lorsqu'on voit cette mère qui prend le téléphone
01:26:05 et qui peut aussi s'imaginer qu'on l'appelle pour le pire
01:26:08 et qui d'un coup se retrouve effondrée
01:26:10 parce qu'elle apprend finalement que le bonheur revient à la maison,
01:26:13 que sa fille, malgré les sévices qu'elle a dû subir,
01:26:16 parce qu'en plus d'avoir une broche extérieure sur le bras,
01:26:21 à mon avis, elle a subi une maltraitance
01:26:23 qui est bien plus exacerbée que ce qu'elle a eu sur le bras,
01:26:26 parce qu'en plus de la maltraitance physique,
01:26:28 il y a également la maltraitance psychique.
01:26:31 C'est une femme, il faut savoir aussi que dans le monde arabo-musulman,
01:26:34 la femme, elle est, si vous voulez, démoniaque,
01:26:38 elle est celle qu'il faut s'approprier
01:26:40 et justement, les armes qui sont utilisées,
01:26:42 c'est une espèce de prologation phallique d'appropriation du corps
01:26:47 par la barbarie, les viols, les différents stigmates
01:26:52 qu'on leur fait poser parce qu'il y a cette désestation du désir,
01:26:56 de la beauté que représentent les femmes
01:26:58 et ça, c'est encore un sujet qui rentre dans le psychisme et le psychanalyse
01:27:01 mais si vous voulez, moi, je suis heureuse de voir ça vraiment comme tout le monde,
01:27:06 à moins, enfin, hormis ceux qui soutiennent le Hamas,
01:27:09 mais j'espère juste que cette rêve sera respectée.
01:27:13 Moi, je me souviens avoir fait un plateau ici chez vous, Laurence,
01:27:15 et je vous avais dit "Méfiez-vous, c'est le Hamas,
01:27:17 ils ne sont pas dans une schizophrénie généralisée en disant
01:27:20 "Alors aujourd'hui, on commet un pogrom et puis on va s'arrêter
01:27:23 et puis de toute façon, au nom des droits de l'homme,
01:27:25 parce que d'un coup d'un seul, on découvrirait la lumière,
01:27:27 on va s'arrêter et on va arrêter de massacrer le peuple israélien".
01:27:32 C'est dans leur charte, c'est dans leur doctrine,
01:27:34 encore une fois, il faut le dire et le redire,
01:27:36 ils ont une visée eschatologique de la destruction d'Israël et du peuple juif,
01:27:40 c'est consubstantiel à leur dogmatique et à leur eschatologie.
01:27:44 Non mais vraiment, c'est consubstantiel.
01:27:45 - Vous avez raison, il est 18h30, on est en direct sur Europe 1 et sur CNews
01:27:49 avec cette bonne nouvelle de la libération de l'otage franco-israélienne Mia,
01:27:54 elle a 21 ans, Régine Delfour vous retrouvez avec Olivier Gangloff à Tel Aviv.
01:27:59 Est-ce qu'on a des détails sur l'arrivée prochaine de la jeune Mia
01:28:02 ou est-ce qu'il faut attendre encore un peu ?
01:28:04 - Laurence, il faut encore attendre un petit peu
01:28:08 puisqu'elle est toujours sur cette base militaire d'Azerim,
01:28:12 près de Bir Shiva en compagnie d'Ami Tsouzana qui a été libérée en même temps qu'elle.
01:28:19 Ce qu'on sait c'est que toutes les deux ont été libérées avant les 8 autres otages
01:28:24 puisqu'elles étaient placées dans un autre endroit que ces 8 autres otages.
01:28:28 Alors c'est un soulagement ici en Israël puisqu'il y a encore 10 otages qui vont être libérés.
01:28:35 Mia Shem, son visage était connu puisque le 16 octobre,
01:28:40 le Hamas avait diffusé une vidéo où on voyait son bras qui était blessé.
01:28:46 Alors tout le monde attend évidemment,
01:28:48 mais tout le monde attend aussi la libération de tous les autres otages.
01:28:51 C'est pour ça que nous sommes nous à Tel Aviv sur cette place qui a été rebaptisée
01:28:55 la place des otages où les Israéliens viennent se recueillir.
01:29:00 Il y a énormément de bougies et tout le monde attend la libération de ces otages.
01:29:05 Tout à l'heure on a su qu'il y avait encore près de 150 otages qui étaient retenus par le Hamas.
01:29:12 Là il y a ces 10 otages qui vont bientôt arriver, on l'espère.
01:29:16 Et évidemment c'est un soulagement pour les gens ici à Tel Aviv et partout en Israël.
01:29:23 Régine, 157 otages précisément comme nous l'a dit le porte-parole de TSAL Olivier Rafovitz.
01:29:28 Il y a aussi cette information que vous nous avez partagée en début d'émission,
01:29:33 cette information concernant trois dépouilles d'otages qui seraient également rapatriées.
01:29:38 Est-ce que vous avez des informations concernant ces trois otages qui seraient décédés ?
01:29:43 Alors par rapport à ces trois dépouilles, on a appris hier, ce sont les bricades Al-Qassam
01:29:51 qui ont publié un communiqué en disant que la famille Bibas, ce bébé fier de 10 mois,
01:29:56 son frère Ariel de 4 ans et puis sa mère Siri auraient été tuées par des tirs d'Israël.
01:30:04 Une information que TSAL est toujours en train de vérifier.
01:30:07 La veille, nous avions appris que le Hamas avait les corps de trois soldats tués le 7 octobre.
01:30:14 On sait maintenant qu'il y aura avec ces 10 otages les dépouilles de trois corps.
01:30:20 On ne sait toujours pas si ce sera la famille Bibas ou ce seront les trois soldats.
01:30:24 Les brigades Al-Qassam ont encore republié sur les réseaux sociaux un message
01:30:30 en disant que c'était la famille Bibas, les dépouilles de la famille Bibas qui devraient venir ce soir.
01:30:34 Mais pour l'instant, on ne peut pas vraiment le confirmer, Laurence.
01:30:37 C'est terrible, Franck-Heroin.
01:30:40 C'est terrible, mais je voulais juste, non pas corriger, mais préciser,
01:30:44 les 154 otages ne sont pas forcément tous retenus par le Hamas.
01:30:48 C'est ça.
01:30:49 C'est ça la problématique aujourd'hui, c'est que ce serait un peu plus simple, on va dire,
01:30:52 entre guillemets, de négocier en direct avec eux.
01:30:54 Ils ont éparpillé entre certaines factions du djihad islamique et la population.
01:30:59 La population palestinienne.
01:31:01 Bien sûr.
01:31:02 La jeune fille qui a été libérée il y a à peu près trois semaines par les soldats d'Azad,
01:31:06 elle a été kidnappée par un Ghazawi qui voulait l'épouser, la prendre comme femme,
01:31:12 lui faire des enfants, etc.
01:31:13 Il faut rentrer dans les détails sordides et épouvantables de ces histoires.
01:31:17 Voilà pourquoi le Hamas aujourd'hui, quand il dit
01:31:20 "oui on verra, je ne sais pas où sont ces otages", malheureusement c'est vrai.
01:31:25 C'est vrai, pourquoi ? Parce qu'ils ne savent pas où ils sont.
01:31:28 Donc il y a des gens qui sont éparpillés à peu partout.
01:31:30 Les bébés apparemment auraient été vendus à une faction djihadiste.
01:31:35 Ça a été vendu il y a deux jours, oui, vendu, faction djihadiste,
01:31:39 donc peut-être pour servir de monnaie d'échange.
01:31:41 Donc malheureusement, on n'est pas au bout de nos mauvaises, très mauvaises surprises.
01:31:45 Donc aujourd'hui, les 154, si ce n'était pas le Hamas, on ne le saurait plus.
01:31:49 C'est terrible, parce qu'on aimerait prendre au moins deux heures
01:31:52 pour se réjouir de la double libération, on ne peut pas.
01:31:54 On pense aux otages qui restent, on pense, là,
01:31:56 si c'est vraiment les dépouilles de cette famille,
01:31:59 alors là il n'y a pas de mots, il faudra les trouver, mais là je ne les trouve pas.
01:32:03 On se dit que plus ça va avancer dans le temps, plus les libérations seront conditions.
01:32:06 On va encore apprendre des détails plus sordides les uns que les autres.
01:32:10 Même cette joie-là est gâchée.
01:32:11 Vraiment, écoutez, on a affaire à des monstres.
01:32:13 Je crois qu'il faut répéter ce mot jusqu'à ce qu'il entre dans certaines têtes
01:32:17 où il a du mal à entrer encore.
01:32:19 J'aimerais que, madame Edjeba, vous vouliez rajouter quelque chose ?
01:32:21 On va écouter Benjamin Netanyahou.
01:32:22 Non, juste que les mots, en fait, sont dérisoires pour qualifier cette barbarie.
01:32:26 On sait, mais...
01:32:28 La question ce soir, au-delà de cette libération d'otages
01:32:30 dont on se félicite, c'est la trêve.
01:32:32 Combien de temps va durer cette trêve ?
01:32:34 La pression internationale est extrêmement forte sur l'État d'Israël.
01:32:38 Écoutons Benjamin Netanyahou qui réagissait à ça avant la libération des otages.
01:32:45 J'étais ce matin avec le secrétaire d'État américain, Antony Blinken,
01:32:50 peu après que des assassins du Hamas ont tué des Israéliens ici à Jérusalem.
01:32:55 Et je lui ai dit, c'est le même Hamas.
01:32:58 C'est le même Hamas qui a perpétré le terrible massacre du 7 octobre.
01:33:02 C'est le même Hamas qui essaie de nous assassiner partout.
01:33:05 Et je lui ai dit que nous avons juré, j'ai juré d'éliminer le Hamas
01:33:09 et que rien ne nous arrêtera.
01:33:12 Nous poursuivrons cette guerre jusqu'à ce que nous atteignions nos trois objectifs.
01:33:16 Libérer tous nos otages, éliminer complètement le Hamas
01:33:19 et faire en sorte qu'une telle menace en provenance de Gaza ne se reproduise plus jamais.
01:33:24 C'est la question qu'on se posait au début de l'émission, Franck Tapirot.
01:33:26 Comment on peut libérer tous les otages et en même temps faire la guerre ?
01:33:30 On le savait depuis le démarrage, depuis le 7 octobre,
01:33:32 on s'est dit que bien entendu tout cela a été organisé pour piéger Israël,
01:33:36 pour piéger de ça, pour justement pousser Israël.
01:33:39 Parce que ces gens-là, comme vous le disiez très justement,
01:33:42 savent que ce qui est le plus important pour le peuple juif,
01:33:44 non pas que pour Israël, c'est la vie.
01:33:46 Que rien n'est plus important que la vie.
01:33:48 Donc d'avoir à sauver des vies, en autant des vies, du Hamas,
01:33:52 c'est déjà extrêmement paradoxal, très compliqué à intégrer.
01:33:57 Et donc il va falloir le faire en séquence.
01:33:59 Mais vraiment, il faut le dire et le répéter,
01:34:02 parce qu'au démarrage on disait de toute façon c'est fini,
01:34:04 les otages sont tous morts, Israël va arriver, va transformer Gaza en parking.
01:34:08 C'est encore une fois, vous avez bien vu à quel point non seulement ce n'est pas vrai,
01:34:11 le temps que ça a pris d'abord à Israël d'attaquer,
01:34:14 pour déjà permettre à la population gazaouie de passer du nord au sud,
01:34:18 pour permettre justement de bien cadrer les choses,
01:34:20 d'avoir des objectifs ciblés,
01:34:22 même si, et je suis totalement d'accord avec ce que vous avez dit,
01:34:24 de plus en plus de gens pensent exactement l'inverse.
01:34:26 Alors qu'il y a des preuves sur le terrain.
01:34:28 On a des images, on peut tout leur faire dire,
01:34:30 mais sur le terrain on le sait.
01:34:31 Que d'un côté il y a des statistiques cadrées de l'armée,
01:34:35 et de l'autre on a des chiffres, n'oublions pas que tous les chiffres,
01:34:38 parce que les gens parlent, vous savez les 14 000 morts,
01:34:40 demain ça va être 20 000,
01:34:41 avec, vous avez remarqué, toujours la même arithmétique.
01:34:43 La moitié c'est des enfants.
01:34:45 Pourquoi ? Parce que à peu près 50% de la population gazaouie ont moins 18 ans.
01:34:49 Donc dans leur tête c'est facile,
01:34:50 on invente un chiffre, on coupe en deux, on dit c'est des enfants,
01:34:53 et le reste c'est des femmes, on ne parle jamais d'hommes.
01:34:55 Et surtout, vous avez remarqué,
01:34:56 on ne parle jamais d'hommes ou de combattants ou de terroristes.
01:35:01 Pour eux, il n'y a que des femmes et des enfants.
01:35:03 Donc on participe malheureusement tous, malgré nous,
01:35:06 c'est pour ça qu'il faut éviter de répéter ces chiffres,
01:35:08 puisqu'ils sont évidemment faux,
01:35:09 et on le découvrira, j'espère, le plus rapidement possible à la fin de cette guerre.
01:35:13 Donc il faut savoir, ça y est, les problèmes,
01:35:15 et de savoir qu'aujourd'hui Israël doit aller au bout,
01:35:18 parce qu'ils doivent aller au bout pour éradiquer,
01:35:20 non pas seulement le Hamas à Gaza,
01:35:22 mais pour éradiquer une partie du djihad islamique dans le monde entier.
01:35:25 Ils sont au front pour nos valeurs,
01:35:27 ils se battent pour nous ici,
01:35:28 donc l'Union sacrée elle est ici, elle est là-bas.
01:35:30 Je le répète à chaque fois.
01:35:31 Vous avez raison. Céline Pinar.
01:35:32 En fait, on fait comme s'il y avait un moyen de régler le problème sans verser le sang,
01:35:40 et comme si Israël ne l'utilisait pas.
01:35:41 Il n'y en a aucun.
01:35:43 C'est-à-dire qu'on est là, nous, très confortablement installés,
01:35:47 parce que depuis 1945, on n'a pas eu de guerre sur notre territoire.
01:35:50 On ne sait même plus ce que c'est.
01:35:51 On ne sait pas ce que c'est qu'avoir le choix entre deux mots.
01:35:54 Or, c'est dans cette situation qu'Israël est placé.
01:35:57 Il a le choix, soit laisser sa population se faire massacrer,
01:36:01 soit faire la guerre.
01:36:02 Et quand vous faites la guerre, vous faites des morts.
01:36:05 Et oui, c'est atroce,
01:36:07 parce que bien entendu, une partie de ces morts sont innocentes.
01:36:10 Un enfant ou un bébé qui meurt dans un bombardement,
01:36:13 il n'a rien fait et il ne mérite absolument pas ça.
01:36:15 Mais vous n'avez pas le choix.
01:36:17 Et nous, on fait comme si en fait, il y avait moyen de résoudre le problème
01:36:22 sans verser une seule goutte de sang.
01:36:23 Et même pire, on est parfaitement hypocrite.
01:36:27 Parce que d'abord, la population, elle, elle a choisi son camp.
01:36:32 C'est-à-dire que notre population, à 80%, elle soutient Israël.
01:36:35 Pourquoi ?
01:36:36 Parce qu'elle a reconnu dans les agresseurs d'Israël
01:36:39 ceux qui ont massacré au Bassaclan,
01:36:41 ceux qui ont canardé les terrasses des restaurants, etc.
01:36:46 Elle, elle sait ce qui est en train de se passer.
01:36:49 Ce qui nous livre un narratif un petit peu compliqué à suivre quand même,
01:36:53 c'est finalement une partie de la population
01:36:57 qui, elle, est parfaitement manipulée et qui sert des objectifs,
01:37:01 et c'est là où ça devient atroce,
01:37:03 autrement dit, des objectifs électoraux.
01:37:05 Autrement dit, elle est persuadée qu'en soutenant les islamistes,
01:37:09 elle va se mettre dans la poche le vote musulman,
01:37:12 ce qui est insultant pour les musulmans en France.
01:37:15 Donc sincèrement, il faut qu'on sorte de cette nasse et qu'on assume,
01:37:20 oui, moi, je suis comme Golda Meir,
01:37:23 je préfère les condamnations aux condoléances,
01:37:26 surtout quand le peuple qui se bat le fait en essayant au maximum
01:37:31 de préserver son humanité et l'humanité des autres,
01:37:35 propose aux populations d'aller se réfugier dans un endroit
01:37:38 qu'ils ne bombardera pas, se comporte comme nous,
01:37:41 nous ne sommes pas comportés pendant la Deuxième Guerre mondiale.
01:37:43 - Eric Revelle.
01:37:44 - Tout cela est très juste, Céline Pina et Franck Tapierro,
01:37:47 mais j'aimerais quand même dire une chose.
01:37:48 Tout comme je n'ai jamais cru que les frappes ciblées de l'armée américaine
01:37:53 en Irak avec des images filtrées par CNN
01:37:56 ne faisaient pas de mort dans la population civile,
01:38:00 de la même manière, mon cher Franck Tapierro,
01:38:03 je ne crois pas un seul instant que tous les Gazaouis qui meurent
01:38:06 soient liés au Hamas et qu'ils ne soient pas en pleine souffrance.
01:38:09 - Je n'ai jamais dit ça.
01:38:10 - Non mais ce que je veux dire, c'est que...
01:38:11 Non mais attendez, je voudrais juste dire,
01:38:13 je ne fais aucune confiance au Hamas,
01:38:15 puisque pour moi, c'est un groupe terroriste.
01:38:17 Donc je ne fais pas confiance au Hamas sur les chiffres qu'ils donnent.
01:38:19 Vous avez raison, 10 000, 14 000, etc.
01:38:21 Mais ce qu'il faut dire quand même,
01:38:23 c'est que tout comme vous avez des Irakiens
01:38:26 qui n'étaient absolument pour rien dans le régime,
01:38:29 d'ailleurs, dont on pourrait discuter de Saddam Hussein,
01:38:31 et que les frappes ciblées américaines
01:38:32 ne touchaient pas que les objectifs militaires,
01:38:34 c'est la guerre, c'est la guerre.
01:38:36 Il y a évidemment, pendant l'offensive de Tsaïl,
01:38:39 des victimes innocentes dans la bande de Gazaouis.
01:38:41 - Je l'ai dit ici, répétez.
01:38:42 - Non mais...
01:38:43 - Il ne faut pas confondre les victimes collatérales de ripostes légales.
01:38:48 Parce que n'oublions pas, encore une fois,
01:38:50 vous le savez, d'un point de vue militaire,
01:38:52 d'un point de vue juridique,
01:38:53 quand on envoie un missile,
01:38:54 parce qu'il faut arrêter de parler de roquettes,
01:38:55 ce sont des missiles,
01:38:56 que l'on envoie d'une école, par exemple, d'une mosquée,
01:39:00 l'endroit d'où part le missile devient une cible de guerre.
01:39:02 La Convention de Genève, c'est la règle de la guerre.
01:39:05 Donc quand on bombarde cette mosquée ou cette école
01:39:08 parce qu'elle est devenue un lieu de guerre,
01:39:10 les victimes collatérales sont dues à qui ?
01:39:13 Pas à celui qui a les postes,
01:39:14 mais à celui qui instrumentalise la population,
01:39:16 qui remplit les écoles,
01:39:17 qui remplit, vous le savez,
01:39:19 qui empêche les gens de partir,
01:39:21 qui crève les pneus des bagnoles,
01:39:22 qui leur piquent les clés de bagnole,
01:39:23 qui mettent des murs sur les routes.
01:39:24 C'est ça qu'il faut dire.
01:39:25 Le Hama, c'est l'ennemi de la population Gazaoui.
01:39:28 Voilà, parce que dès lors que le Hama
01:39:30 sert d'école ou d'hôpitaux pour se cacher,
01:39:33 il sait très bien que les premières victimes
01:39:34 sont au-dessus, c'est-à-dire les Gazaoui,
01:39:37 y compris les Gazaoui innocents,
01:39:39 qui sont d'une certaine manière piégés ou pris en otage.
01:39:42 Si on peut utiliser le mot otage pour autre chose.
01:39:44 Ils sont pris en otage, ils sont assassinés par eux,
01:39:46 vous le savez, et puis surtout, c'est les empêcher de partir.
01:39:48 N'oublions pas, et regardez les images aussi, elles sont claires.
01:39:51 Qui protège, qui protège les Gazaoui
01:39:54 pour passer du nord au sud ? Qui ?
01:39:57 C'est l'armée israélienne.
01:39:58 Ce qui est incroyable, c'est que c'est Israël
01:40:00 qui protège les Palestiniens.
01:40:01 Il faut le dire et le répéter.
01:40:03 C'est sur le terrain.
01:40:04 Ça parait inouï parce qu'on a malheureusement
01:40:06 des cerveaux qui ont été complètement manipulés.
01:40:08 Donc, les gens pensent que la population est bombardée
01:40:11 de façon aveugle par Israël.
01:40:13 C'est faux.
01:40:14 Puisque d'abord, on ne bombarde pas le sud,
01:40:16 on bombarde le nord, etc.
01:40:18 Vous avez raison.
01:40:19 C'est l'Opina.
01:40:19 Il y a quelque chose qui est intéressant
01:40:21 dans l'échange qui vient d'avoir lieu,
01:40:22 parce qu'en fait, pour la France, il est très significatif.
01:40:25 Parce qu'en fait, aujourd'hui, quand vous expliquez
01:40:28 ce que Franck Tapiro essaye d'expliquer,
01:40:31 la manière dont on va vous le renvoyer,
01:40:33 ça va être de dire "vous n'avez aucune compassion
01:40:36 pour les innocents Palestiniens".
01:40:39 Et quand je vous dis "ça vous met en danger",
01:40:41 c'est que moi, je suis sous protection
01:40:42 parce que des gens ont fait croire
01:40:44 que quand on explique ce qui est un crime de guerre,
01:40:47 ça veut dire qu'on n'a pas de compassion
01:40:49 pour les gens qui meurent de l'autre côté.
01:40:50 Qui sont tombés dans le piège du Hamas.
01:40:52 Exactement.
01:40:52 Et c'est pas vrai.
01:40:55 Sauf qu'aujourd'hui, nous-mêmes, quand on parle,
01:40:58 on a ça en fond d'écran.
01:41:00 On sait qu'aujourd'hui, en France,
01:41:02 selon le discours que vous tenez,
01:41:04 il y a des fous aussi cinglés
01:41:06 que ceux qui ont commis des attentats
01:41:08 qui sont prêts à passer à l'acte.
01:41:11 Et ça, c'est un vrai souci.
01:41:13 Et en fait, il y a beaucoup de courage sur vos plateaux, Laurence.
01:41:15 Et je voudrais saluer votre courage à vous, Céline Pina,
01:41:18 qui prenait le risque de l'expression
01:41:22 que vous avez régulièrement sur nos plateaux.
01:41:25 Celui de Sabrina Medjéber aussi.
01:41:26 Merci, ma chère Laurence.
01:41:27 Qui subit, elle aussi, beaucoup de pression, de menaces.
01:41:30 Et comme vous, Franck Tapirot.
01:41:31 Et comme, j'imagine aussi,
01:41:33 tous ceux qui sont au sort de cette table.
01:41:34 Je me suis imaginé de quoi on parle.
01:41:36 On a eu un témoignage tout à l'heure de quelqu'un
01:41:38 qui nous explique à quel point il y a une expertise
01:41:41 dans la prise en charge des otages.
01:41:43 Pour vous dire comme c'est devenu une réalité quotidienne.
01:41:46 Et là, on parle d'une menace complètement généralisée.
01:41:50 C'est que les uns et les autres, nous sommes sous ménage.
01:41:52 Alors plus ou moins voilé.
01:41:53 En tout cas, sur les réseaux sociaux, tout le monde est droit.
01:41:56 Ça, il ne faut même pas regarder.
01:41:56 Il ne vaut mieux pas regarder.
01:41:58 Elle correspond plus ou moins à la réalité, mais elle est là.
01:42:00 Nous sommes des dizaines et des centaines.
01:42:02 Qui aurait cru ça il y a 20 ans ?
01:42:03 Quelqu'un sous protection policière,
01:42:05 c'était quelque chose d'exceptionnel.
01:42:07 C'était une personnalité très exposée.
01:42:09 Là, c'est un simple commentateur qui dit quoi ?
01:42:11 Qui rappelle des évidences.
01:42:13 C'est un mouvement terroriste, c'est un mouvement barbare.
01:42:15 Que ce sont des monstres, que en effet,
01:42:16 on comprend très bien la souffrance des uns et des autres.
01:42:19 Qu'on ne dit pas qu'un mort ne vaut pas un autre mort.
01:42:20 Nous sommes universalistes.
01:42:22 Un mort gazaoui, ça vaut un mort israélien.
01:42:24 Et réciproquement, ça vaut menace de mort.
01:42:26 Éric Rebelle.
01:42:27 La meilleure preuve qu'on puisse apporter dans ce débat
01:42:29 sur le caractère terroriste du Hamas
01:42:32 et de ceux qui menacent les gens autour de ce plateau,
01:42:35 c'est que précisément quand vous menacez quelqu'un de mort,
01:42:37 vous êtes évidemment contre le débat,
01:42:39 contre la démocratie, contre l'explication.
01:42:42 Mais vous voulez la mort de celui qui ne pense pas comme vous.
01:42:44 C'est la définition du terrorisme.
01:42:47 Qui est présent en France, mon cher Éric.
01:42:48 Qui est présent partout en Occident.
01:42:50 Mais alors qu'une personne ose émettre une opinion contraire
01:42:54 ou même une critique qui est le droit absolu de chacun,
01:42:57 eh bien vous êtes conspué, vous êtes menacé à ce titre-là.
01:43:00 Donc c'est effectivement ce qu'appelle Alexandre Delval,
01:43:03 le djihad judiciaire et le djihad structurel par la mort.
01:43:09 Les coupeurs de langue et les coupeurs de tête.
01:43:12 Vous remarquez que ceux qui en revanche,
01:43:14 et on en connaît beaucoup,
01:43:15 qui continuent à dire que bien entendu le Hamas
01:43:18 n'est pas un mouvement terroriste,
01:43:19 ce sont des résistants.
01:43:20 Ceux-là, ils ne sont pas menacés.
01:43:22 Ceux-là ne sont pas sous protection judiciaire.
01:43:24 Ils sont même bien organisés.
01:43:27 Ce qui est incroyable,
01:43:28 on ne parle même pas de justice ou d'injustice
01:43:29 parce qu'on est vraiment dans un autre paradigme aujourd'hui.
01:43:32 Quand on prend des valeurs universelles de paix,
01:43:35 de lutte ensemble, tous ensemble,
01:43:37 réunis contre le terrorisme,
01:43:39 d'union sacrée, qui est le mot que je prends depuis des années,
01:43:42 de révolte citoyenne face à la haine et à la violence,
01:43:45 là on risque d'être menacés et d'être donc protégés.
01:43:48 Et en revanche, quand on est dans le camp de l'horreur,
01:43:50 quand on ose dire des choses épouvantables
01:43:54 et de dire "oui mais, oh, il a bien cherché",
01:43:57 alors ceux-là non seulement ils ne sont pas menacés,
01:44:00 pire que ça, ils sont aimés, encensés, poussés, retweetés.
01:44:06 Par certains médias notamment.
01:44:08 C'est ça qui est terrible.
01:44:09 Ceux qui parlent par exemple de la prison à ciel ouvert
01:44:11 qui a été fabriquée par le Hamas depuis 2007.
01:44:14 Bien sûr qu'il y a une prison à ciel ouvert,
01:44:15 mais c'est le Hamas qui gère Gaza, il faut le dire.
01:44:19 Ces gens-là, eux, ils peuvent profiter de tout ce qu'ils veulent.
01:44:22 Regardez le lâcher d'expression, même sur LinkedIn,
01:44:27 en tant qu'un réseau professionnel.
01:44:29 C'est là où il y a le plus de haine.
01:44:30 Tous les jours, c'est quotidien.
01:44:33 Et surtout, ça s'amplifie de jour en jour.
01:44:35 On va juste écouter une nouvelle réaction recueillie en Israël
01:44:38 après l'annonce de la libération de la jeune mia franco-israélienne de 21 ans.
01:44:43 J'ai été tellement heureuse de voir une nouvelle otage libérée ce soir.
01:44:51 Parce qu'ils sont israéliens et juifs.
01:44:53 On attend vraiment de les voir.
01:44:56 Je suis heureuse que la plupart soient vivants.
01:45:01 Nous voulons absolument qu'ils rentrent à la maison.
01:45:09 Je pense que c'est une super nouvelle.
01:45:12 On ne pouvait pas espérer mieux.
01:45:13 J'espère juste qu'ils n'ont pas souffert.
01:45:22 C'est un choc pour nous.
01:45:24 On vous attend en Israël.
01:45:27 Les habitants israéliens qui sont ravis et qui attendent ces otages
01:45:31 qui n'ont pas encore pris l'hélicoptère.
01:45:34 On attend évidemment ce moment toujours très symbolique
01:45:36 de l'arrivée en hélicoptère à l'hôpital des otages.
01:45:39 Sans doute attendent-ils le groupe des huit autres otages.
01:45:42 Franck Tapiro qui doit être libéré aussi dans la soirée
01:45:45 et peut-être aussi des trois dépouilles d'otages
01:45:47 dont on parle depuis tout à l'heure.
01:45:49 Ces trois dépouilles justement, voilà, tout le monde...
01:45:52 Encore une fois, voilà une manipulation.
01:45:53 Voilà un nouvel acte de terrorisme.
01:45:54 C'est un acte de terrorisme.
01:45:56 Parler de trois dépouilles, de ne pas dire qui elles sont
01:45:58 et de dire c'est évidemment non seulement la mère et ses deux bébés,
01:46:03 mais dire d'emblée à cause d'un bombardement israélien,
01:46:06 regardez ce qu'il y a.
01:46:07 Le terrorisme des images, le terrorisme des mots,
01:46:09 le terrorisme des actions, la rafle, la prise d'otages, la négociation.
01:46:14 Moi, ce qui me dérange, je vais vous dire sincèrement,
01:46:15 et vous le savez ces derniers jours,
01:46:17 même s'il faut se féliciter et être heureux de ces délibérations,
01:46:21 mais il y a une chose qui me fait peur.
01:46:23 C'est qu'aujourd'hui, c'est le Hamas qui a la main.
01:46:25 Aujourd'hui, c'est le Hamas qui décide du timing, de la décision.
01:46:29 Il a le droit de vie ou de mort, encore sur les otages,
01:46:32 le droit de libérer qui il veut.
01:46:33 Vous imaginez qu'on fait des listes,
01:46:35 on fait des sélections comme à Auschwitz.
01:46:38 Comme à Auschwitz, on sélectionne les enfants.
01:46:40 Alors les Français, on les met de côté, les Israéliens évidemment non.
01:46:43 Donc, vous vous rendez compte que la dernière fois qu'on a fait ça,
01:46:46 c'était à Auschwitz et à Antebé.
01:46:48 Ou à Antebé, dans la vie de la France qui a été détournée,
01:46:51 on a séparé les Juifs des autres.
01:46:53 Donc, encore une fois, c'est la résurgence des vrais nazis.
01:46:57 Il faut le dire sans avoir peur,
01:46:59 puisque c'est la vérité, c'est exactement ce qui se passe.
01:47:01 C'est des faits et puis surtout, ils répètent, ils en font la promotion.
01:47:04 Et il y a encore des fous qui tentent à dire que les nazis sont de l'autre côté.
01:47:08 Donc, c'est incroyable.
01:47:09 - C'est très bien ce qu'ils font.
01:47:10 - Pardon ?
01:47:10 - Des idéologues, Eric Nolot, qui sont-ils alors ?
01:47:12 - Bien sûr.
01:47:13 - Les femmes gauches françaises qui ont décidé que de toute façon,
01:47:17 il faut soutenir les musulmans, qu'ils soient bourreaux ou victimes.
01:47:19 - Exactement.
01:47:20 - Une sorte d'essentialisation tout à fait délirante,
01:47:22 puisque moi, je m'en fous qu'ils soient musulmans.
01:47:24 Je juge quelqu'un à ses actes.
01:47:26 Si le musulman est victime, je le soutiens.
01:47:28 Si il est bourreau, je le condamne.
01:47:29 Ça s'appelle l'universalisme.
01:47:30 Moi, je ne décide pas s'il y a des bonnes victimes ou des mauvaises victimes,
01:47:33 des bons bourreaux ou des mauvais bourreaux.
01:47:34 Mais à l'extrême gauche, c'est vraiment des gens complètement égarés,
01:47:37 psychologiquement et même au-delà de la psychologie, politiquement.
01:47:41 Ils ont décidé que ça ne marche pas comme ça.
01:47:43 Ils ont choisi les victimes et ils choisissent les bourreaux,
01:47:46 comme on trie les victimes dans les comptes de concentration.
01:47:49 C'est absolument monstrueux.
01:47:51 J'ai l'espoir de répéter ce mot.
01:47:52 - Céline Pina ?
01:47:53 - C'est que souvent, parce que ce sont des gens qui ont une vision assez débile du monde,
01:47:58 c'est-à-dire que pour l'extrême gauche, si le monde va mal,
01:48:01 c'est qu'il y a des méchants.
01:48:03 Donc, vous tuez les méchants et vous n'avez rien à faire, pas de théorie.
01:48:07 Vous n'avez même pas à proposer une nouvelle société.
01:48:09 L'élimination du méchant fait qu'ensuite, vous baignez dans le bonheur.
01:48:13 Il suffit de le dire comme ça pour qu'on voit l'intense connerie du système.
01:48:17 Mais ça fonctionne parce que c'est simple et que c'est basique
01:48:21 et qu'en fait, il est toujours plus compliqué de chercher une solution
01:48:24 que de désigner des coupables.
01:48:26 Mais quand vous écoutez l'extrême gauche,
01:48:28 il ne vous dit jamais quel modèle de société ils vont construire.
01:48:31 Pourquoi ? Parce que ce modèle de société, il est atroce.
01:48:34 Ils le connaissent.
01:48:35 Ça a donné 93 et la terreur.
01:48:38 Ça a donné Daesh.
01:48:39 Et c'est toujours ces systèmes de société qui reviennent.
01:48:42 Donc, bien entendu, ils ne vont pas vous expliquer ce qu'ils sont en train de construire.
01:48:46 Ça, c'est la première chose.
01:48:47 Et la deuxième chose, la fascination pour la violence,
01:48:50 parce que la violence absolue,
01:48:54 c'est un mythe et c'est un fantasme de qui on a retenu Genghis Khan, par exemple.
01:49:00 Il a réussi avec des méthodes extrêmement rudimentaires à faire un nombre
01:49:04 des morts par dizaines de millions, à tel point qu'on se demande
01:49:07 s'il n'a pas presque atteint le nombre de morts de la Seconde Guerre mondiale.
01:49:11 Donc, vous voyez bien, il y a une fascination comme ça.
01:49:14 Et la dernière référence que je voulais vous donner, c'était celle de Kaiser Sose
01:49:18 dans Usual Suspect.
01:49:20 Un film américain.
01:49:21 Voilà. Et dans ce film américain, vous avez un homme qui devient une légende,
01:49:24 une légende criminelle. Et comment il devient une légende ?
01:49:27 Il se trouve qu'il y a des mafieux qui enlèvent sa femme et sa fille.
01:49:30 Lui arrive, il bute tous les mafieux.
01:49:32 Il en laisse un en vie et à la fin, il lui dit maintenant, regarde.
01:49:35 Et il prend son flingue et il bute sa femme et sa fille d'une balle dans la tête.
01:49:40 Et là, il dit maintenant, plus personne ne me tiendra et je te libère
01:49:43 pour que tu puisses le raconter.
01:49:45 Et de fait, il devient une légende parce qu'il s'est tellement extrait
01:49:49 de l'humanité que plus personne pense pouvoir être plus fou que lui.
01:49:54 Et c'est ça la source de son pouvoir.
01:49:56 Et aujourd'hui, le Hamas, les trois quarts des gouvernements
01:50:00 pensent que jamais ils ne pourront abattre des cinglés pareils.
01:50:03 Et donc, ils préfèrent faire le gros dos.
01:50:05 Éric Rebel, ça vous fait réagir, je vois.
01:50:07 On voit bien comment l'extrême gauche et une partie de la gauche
01:50:10 a perdu l'électorat classique qui était le leur,
01:50:12 c'est-à-dire l'électorat plutôt ouvrier,
01:50:15 qui est parti avec armes et bagages du côté du Rassemblement national.
01:50:18 Et en fait, je me souviens de certaines discussions avec le leader Maximo.
01:50:22 Il cherchait un autre territoire électoral.
01:50:26 Il cherchait un autre.
01:50:27 Et en fait, celui à l'époque des cités au sens large,
01:50:32 l'intéressait déjà beaucoup.
01:50:34 Donc, je pense que tout ça, en fait, ce n'est pas du tout l'acte de fou.
01:50:38 C'est au contraire une stratégie politique très claire,
01:50:41 dont on peut se demander quand même...
01:50:43 - Terra Nova 2011.
01:50:45 - Terra Nova 2011.
01:50:46 - 1+B=C.
01:50:47 - Voilà.
01:50:47 Mais on peut se demander d'ailleurs si in fine,
01:50:50 parce que Jean-Luc Mélenchon est un politique roué, madré,
01:50:54 à l'histoire épaisse.
01:50:56 Évidemment, personne n'oubliera ce qui s'est passé le 7 octobre.
01:51:00 Mais c'est surtout peut-être qu'une partie de l'électorat
01:51:04 le plus radical des musulmans n'oublieront jamais
01:51:06 ce que Jean-Luc Mélenchon a dit à ce moment-là.
01:51:09 Et s'il arrive à adoucir son ton sur une autre stratégie,
01:51:12 à capter une autre partie de l'électorat français,
01:51:15 on verra comment les choses s'additionnent.
01:51:18 C'est un vrai sujet. On verra.
01:51:20 On verra.
01:51:20 - En fait, il le crée des nouveaux prolétaires.
01:51:24 Il crée une nouvelle forme de prolétariat,
01:51:27 pensant que dans sa tête, un peu bizarre de gourou,
01:51:30 parce que pour moi, c'est plus un gourou qu'un éditeur politique.
01:51:31 Et depuis de nombreuses années, on voit, il a d'ailleurs un système de secte.
01:51:35 Regardez comment tous ces zouailles qui osent faire une petite erreur
01:51:39 sont corrigées, sanctionnées, façon Pol Pot.
01:51:43 On va les rééduquer, l'autocritique.
01:51:45 - Ça, j'approuve.
01:51:46 - Mais voilà, je sais que tu vas l'approuver.
01:51:48 Mais aujourd'hui, attention, il est vraiment dans ce système-là.
01:51:51 Mais ce nouveau prolétariat, il s'imagine que la révolution qu'il a ratée,
01:51:56 il va apporter une forme de révolution arabe.
01:51:59 Il le dit, la rue arabe.
01:52:00 Il en est complètement fou.
01:52:02 Et je pense que d'abord, c'est une insulte faite à nos concitoyens
01:52:06 de religion, de l'origine musulmane, qu'il met dans ce paquet-là
01:52:09 en pensant qu'ils vont, de façon consubstantielle,
01:52:12 se sentir appartenir à ce nouveau prolétariat que lui veut réveiller,
01:52:17 non pas pour construire quoi que ce soit, mais pour détruire.
01:52:20 - Alors moi, je voudrais tout d'abord...
01:52:21 - C'est des professionnels de la destruction.
01:52:23 - Rapidement.
01:52:24 - On sait tous que Jean-Luc Mélenchon et la NUPES
01:52:26 sont les spécialistes de l'assignation identitaire à communautés religieuses.
01:52:30 On sait tous qu'ils font une OPA sur la banlieue,
01:52:33 mais en pariant non pas sur la banlieue qu'ils essentialisent,
01:52:36 parce qu'ils les appellent les maghrébins,
01:52:38 ils les appellent les arabes, ils les appellent les noirs.
01:52:40 Ils n'ont rien de républicain.
01:52:41 Ils ne comprennent pas qu'on est d'abord français,
01:52:43 de confession de quelque chose ou d'une certaine ethnie.
01:52:46 Peu importe, mais on est d'abord français.
01:52:48 Mais ça, le pari de la violence de la NUPES,
01:52:51 elle se fait uniquement sur une infime partie
01:52:53 des personnes qui habitent en banlieue.
01:52:54 Moi, je peux vous dire que j'ai énormément de messages
01:52:57 de personnes d'origine maghrébine qui ne voteront jamais la NUPES
01:52:59 parce qu'ils se sentent insultés.
01:53:01 Ils se sentent insultés de cette espèce d'indigénat
01:53:03 de la pensée assignatrice qui ne vous réduit que par votre ethnie
01:53:08 ou l'appartenance à votre religion.
01:53:09 Mais là où je sais pertinemment qu'ils se trompent sur ce pari,
01:53:13 M. Mélenchon, c'est que son logiciel ne rentrera jamais
01:53:16 dans le normatif des banlieues. Pourquoi ?
01:53:18 Son logiciel écologiste ne rentre pas parce que la plupart
01:53:22 des personnes qui habitent en banlieue, en tout cas ceux sur lesquels il parie,
01:53:25 ils ont tous deux ou trois voitures.
01:53:27 Donc la taxe carbone, a priori, ils s'en fichent complètement.
01:53:30 Non mais c'est la réalité.
01:53:31 C'est vrai, c'est vrai.
01:53:32 C'est juste.
01:53:35 Ensuite, le pari sur le progressisme transgenre, etc.
01:53:40 L'extrême droite islamique très conservatrice n'y adhérera jamais.
01:53:44 Et ensuite, la lutte contre le capitalisme prédateur
01:53:48 dont se prévaut la NUPES.
01:53:50 Eux font tout précisément pour sabourer les signes du capitalisme prédateur
01:53:55 avec leur Rolex, leur GoFest dans les banlieues
01:53:58 et leurs vêtements qu'ils achètent à Venue Montaigne.
01:54:00 Donc le logiciel de Jean-Luc Mélenchon, il est tronqué, il est erroné.
01:54:03 Il ne lui reste que celui des surmusulmans
01:54:07 qui sont dans la surenchère de la musulmanité dans leur quartier.
01:54:11 Et il espère agréger quelques voix.
01:54:12 Alors il se dit que peut-être en pariant sur la violence
01:54:15 et en distillant un discours incendiaire comme lors des émeutes,
01:54:20 il arrivera à agréger cet électorat.
01:54:21 Mais moi, je peux vous assurer que dans les banlieues,
01:54:23 bon nombre, bon nombre, exsacrent la NUPES.
01:54:26 Très belle analyse de Sabrina Medjéber.
01:54:28 On va saluer les auditeurs d'Europe 1
01:54:30 qui ont rendez-vous dans un instant avec Hélène Zellany pour l'information.
01:54:33 Et nous, on va tout de suite regarder à nouveau l'émotion de la maman
01:54:38 de la jeune Mia, cette franco-israélienne de 21 ans qui vient d'être libérée.
01:54:42 Regardez la façon dont sa maman a réagi quand au téléphone,
01:54:45 elle a appris la bonne nouvelle.
01:54:46 - Mia, vous allez...
01:54:53 - Mia, vous allez...
01:54:58 - Mia, vous allez...
01:55:05 - Voilà, on a envie de terminer cette émission là-dessus.
01:55:07 Et je vous vois ému, Franck Tapiere, on est tous...
01:55:09 - J'ai eu le téléphone ce matin, très, très tôt.
01:55:11 - Cette maman.
01:55:12 - Oui, toutes les deux heures.
01:55:13 Et encore une fois, en tremblant,
01:55:15 parce que vous savez, tant qu'on a vu vraiment la bonne nouvelle,
01:55:17 comme qu'elle était libérable, j'en prends toujours ce mot,
01:55:20 tant qu'elle n'est pas libérée, tant qu'on ne l'avait pas vue.
01:55:22 - Évidemment.
01:55:22 - Et là, depuis cet après-midi, on a vu les images avec la Croix-Rouge.
01:55:24 Donc, c'est plus un soulagement.
01:55:26 - Et là, on voit les images des secouristes qui l'attendent à l'hôpital
01:55:30 où l'hélicoptère, bon, il n'a pas encore décollé,
01:55:32 mais arrivera dans la soirée, on vivra tout ça.
01:55:34 Oui, c'est bien dressé là-dessus,
01:55:35 parce qu'il y a toute l'inquiétude qui est chargée par le sort d'autres otages,
01:55:40 l'issue incertaine de cette trêve humanitaire qu'accepte Israël et Éric Nolot.
01:55:44 On peut se prendre à espérer à quelques instants ou pas ?
01:55:48 - Bah écoutez...
01:55:49 - C'est un luxe qu'on ne peut plus se permettre.
01:55:50 - Faisons en sorte, savourons cette joie sans mélange.
01:55:53 Voilà, après, laissons, dans cinq minutes, on va être repris par les inquiétudes.
01:55:55 Mais écoutez, ça fait plaisir. Moi, ça fait ma journée.
01:55:57 Ça fait ma journée.
01:55:58 - Franck Tapiro, la France s'est activée pour l'élaboration de ces otages.
01:56:03 Il en reste encore ou pas ?
01:56:05 - Bien sûr, la France s'est activée énormément.
01:56:07 Je peux vous dire que là, il faut vraiment redire le président Macron en première ligne.
01:56:12 Et vraiment, il s'est activé.
01:56:14 Il y a d'autres personnalités françaises, je ne sais pas si je peux les citer,
01:56:16 mais qui sont en lien avec le Qatar et qui se sont servis de leur lien avec le Qatar pour faire pression.
01:56:21 Ce n'est pas un secret, mais Nicolas Sarkozy s'est aussi activé de façon très forte.
01:56:26 Donc, il faut le dire, parce que je sais qu'il y a pas mal de malades
01:56:31 qui sont un peu contradictoires, les concernant.
01:56:32 Mais je peux vous dire qu'ils pensent aux otages, ils se sont battus.
01:56:36 J'ai échangé avec eux.
01:56:37 Voilà, il faut leur rendre hommage.
01:56:39 Il y en a d'autres encore à libérer, mais je pense qu'ils continueront leurs efforts.
01:56:43 Donc, il faut leur dire bravo et merci.
01:56:44 - Et oui, le président Macron aussi s'est impliqué.
01:56:46 - Bien sûr.
01:56:47 - Donc, il faut souligner aussi les choses qui vont bien.
01:56:49 Merci beaucoup, Eric Nolot, Sabrina Medjemeur, Franck Tapiro, Céline Pina, Eric Revelle.
01:56:54 Merci d'avoir partagé avec nous ces moments d'intense émotion après la libération de la jeune Mia.
01:56:59 Je vous laisse entre bonnes mains avec Christine Kelly et ses invités pour Face Info.
01:57:03 Bonne soirée à vous sur CNews.
01:57:04 ♪ ♪ ♪

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