• l’année dernière
Racaille et wokisme sont les deux facettes de la soumission du mâle occidental.
Pour en parler, l’invité spécial d’Éric Morillot est Julien Rochedy, un écrivain et influenceur.
C’est aussi un ancien homme politique qui a dirigé le mouvement de jeunesse du FN et a soutenu Eric Zemmour en 2022.
Il est bien trop à droite pour la bien pensance et bien trop masculin pour les wokistes : C’est un ardent défenseur de l’identité française et de la civilisation européenne.
Il s’illustre aussi dans le combat contre la féminisation du mâle blanc.
A cet effet il a créé l’École Major, un institut de formation en ligne dont le slogan est « être et rester un homme ».

Il a écrit six ouvrages dont le tout dernier est « Surhommes et sous-hommes, valeur et destin de l’homme ».

Au programme de ce Bistro Libertés très vif :
1. Assassinat de Thomas a Crépol : fait divers ou fait de société ?
Assistons-nous a un ensauvagement de la société française ?
Quelles en sont les causes ? Comment l'endiguer
2. L'humanité en péril : sommes-nous devenus des sous-hommes ?
L'homme est-il dénaturé par la civilisation ?
Que reste-t-il des valeurs de l'Occident ?
Faut-il rechercher une pureté originelle perdue ?

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Transcription
00:00:00 À ceux qui disent "la liberté n'a pas de prix",
00:00:02 on peut opposer une notion plus juste,
00:00:04 la liberté a un prix.
00:00:06 Certes, la liberté est un droit fondamental,
00:00:08 mais toute l'histoire nous apprend
00:00:10 qu'elle nécessite un engagement total,
00:00:12 au prix parfois de sacrifice.
00:00:14 Il y a dix ans était créé TV Liberté.
00:00:17 Son fondateur et ses soutiens étaient conscients
00:00:19 que la défense de cet idéal nouveau
00:00:22 impliquerait bien des engagements,
00:00:24 des enjeux et des périls.
00:00:26 Dix ans plus tard, les défis ont été relevés avec succès.
00:00:29 TVL contre vents et marées, insultes et censures
00:00:33 a joué pleinement son rôle,
00:00:34 assurer la liberté de l'information en France.
00:00:38 Elle l'a fait pendant la manif pour tous,
00:00:40 le soulèvement des bonnets rouges et des gilets jaunes,
00:00:43 la fronde sociale.
00:00:44 Elle l'a fait avec courage pendant la crise sanitaire,
00:00:47 au cours du conflit entre la Russie et l'Ukraine,
00:00:50 et elle le fait avec sérieux et clairvoyance
00:00:53 pour les répercussions de la guerre
00:00:55 entre l'Israël et le Hamas.
00:00:57 C'est cet esprit de liberté et de rébellion
00:01:00 qui est salué par les 5 millions de téléspectateurs
00:01:03 qui, chaque mois, regardent nos programmes
00:01:05 sur les réseaux sociaux et les plateformes vidéo.
00:01:08 Dans le même temps, les Français continuent de fuir
00:01:11 la presse conformiste servile,
00:01:13 prête à tous les renoncements.
00:01:15 Et pourtant, en 2022, cette presse-là,
00:01:18 ce parti des médias,
00:01:19 s'est arrogé la somme de 1 milliard d'euros
00:01:22 d'aides publiques du gouvernement.
00:01:24 Cette somme astronomique prise dans nos poches
00:01:27 par l'État est encore en deçà de la réalité.
00:01:30 Les spécialistes parlent plutôt
00:01:32 de 2 milliards d'euros par an.
00:01:34 Et sur ces 2 milliards, TVL,
00:01:37 une réussite avérée de la presse audiovisuelle
00:01:40 depuis 10 ans, a touché très exactement
00:01:43 0,00 euros.
00:01:45 La liberté a un prix,
00:01:47 car nous avons appris que celle-ci est incompatible
00:01:50 avec les aides de l'État qui veut tout contrôler.
00:01:53 La liberté a un prix, celui de votre engagement.
00:01:56 À nos côtés, celui de votre participation
00:01:59 en qualité de donateur.
00:02:02 S'ouvre à nouveau le grand défi.
00:02:05 Nous disposons de 30 jours
00:02:06 pour constituer le budget d'avenir de TVL pour 2024.
00:02:11 30 jours pour construire
00:02:13 365 jours de création et de diffusion.
00:02:17 Ensemble, continuons de faire progresser TVL.
00:02:20 Une notoriété, un outil et une arme
00:02:23 contre les mensonges, les falsifications,
00:02:26 la bien-pensance, la soumission.
00:02:29 Nous avons besoin de votre aide personnelle,
00:02:32 parce que, décidément, oui,
00:02:34 la liberté a un prix.
00:02:37 [Musique]
00:02:40 [Musique]
00:03:08 [Musique]
00:03:20 Bienvenue à Bistro Liberté,
00:03:22 le débat libre et non conformiste.
00:03:24 Au sommaire de cet épisode,
00:03:26 [Musique]
00:03:29 Assassinat de Thomas Acrepole.
00:03:32 Fait libère ou fait de société ?
00:03:35 [Musique]
00:03:38 Et en seconde partie, l'humanité en péril.
00:03:41 Sommes-nous devenus des sous-hommes ?
00:03:44 [Musique]
00:03:47 Pour en parler, l'invité spécial d'Éric Morillot
00:03:50 est un ancien homme politique,
00:03:52 un écrivain et un influenceur.
00:03:54 Ses premières armes politiques,
00:03:56 il les fait au FN,
00:03:58 en y adhérant en 2006, lors de sa majorité.
00:04:01 Il soutient la campagne de Jean-Marie Le Pen en 2007,
00:04:04 proche de Marine Le Pen, il est en 2012
00:04:07 président du mouvement "Les Jeunes avec Marine",
00:04:10 puis la même année, directeur du FNJ,
00:04:12 le mouvement de jeunesse du Front National.
00:04:15 Un parti qu'il quitte deux ans plus tard,
00:04:17 une fois sa liberté politique retrouvée,
00:04:19 on le voit aussi bien à des colocs de l'Action Française
00:04:22 qu'aux conférences de l'Iliade
00:04:24 ou aux côtés de SOS Chrétien d'Orient
00:04:26 au cours d'un voyage avec une délégation parlementaire en Syrie.
00:04:30 On le voit sur les plateaux de télé Liberté surtout.
00:04:33 Passionné par Nietzsche, il lui consacre son mémoire
00:04:36 de master de relations internationales
00:04:39 intitulé "Nietzsche et l'Europe".
00:04:41 Mais il a un autre dada,
00:04:43 le combat contre la féminisation du mâle blanc,
00:04:46 qu'il juge dangereuse.
00:04:48 Pour cela, il crée l'école major,
00:04:51 dont le slogan est "Être et rester un homme".
00:04:54 Il est l'auteur de six livres, largement diffusés,
00:04:57 mais que vous pouvez vous procurer de préférence
00:05:00 sur TV Liberté ou au Rushdie.com.
00:05:02 Son dernier ouvrage s'intitule
00:05:04 "Surhomme et sous-homme, valeurs et destins de l'homme".
00:05:07 Il soutient la candidature d'Éric Zemmour
00:05:10 à l'élection présidentielle de 2022.
00:05:13 Il est bien trop à droite pour la bien-pensance
00:05:16 et bien trop masculin pour les hockistes.
00:05:18 Mais pas pour nous, cela tombe bien,
00:05:20 car il est l'invité de bistrot ce soir.
00:05:23 Je vous demande d'accueillir Julien Rushdie !
00:05:26 [Musique]
00:05:29 [Applaudissements]
00:05:32 - D'abord les invités.
00:05:33 - Bonsoir Julien, bonsoir.
00:05:36 - Bonsoir.
00:05:37 - Comment allez-vous ?
00:05:39 - Et en effet, merci de saluer le public,
00:05:42 qu'on peut applaudir tous, particulièrement,
00:05:45 puisque cette émission lui doit son succès
00:05:49 autant dans ce studio que derrière vos écrans.
00:05:54 Alors, cher Julien Rushdie, d'abord on est ravis
00:05:56 de vous accueillir dans Bistrot Liberté.
00:05:57 - Merci.
00:05:58 - Vous étiez déjà venu avec mon prédécesseur.
00:06:00 - Dans les premiers Bistrot Liberté même.
00:06:02 Ça me rappelle des souvenirs que d'être ici.
00:06:04 - Depuis vous avez fait du chemin.
00:06:06 Alors, il y a une tradition dans cette émission,
00:06:08 nouvelle formule on va dire,
00:06:10 donc deux débats et dans une toute première partie,
00:06:12 on va dire, on prend en bulle,
00:06:14 on parle un petit peu tous les deux
00:06:15 sans que les sociétaires n'interviennent.
00:06:18 Et justement, ces sociétaires,
00:06:20 c'est l'autre tradition de cette émission.
00:06:22 Donc, ils n'ont pas le droit de s'exprimer,
00:06:24 mais après, ils en meurent d'envie.
00:06:26 Alors, je vous les présente,
00:06:27 puisqu'ils changent régulièrement.
00:06:28 Tout d'abord, à ma gauche, c'est mon acolyte
00:06:30 qu'on ne présente plus,
00:06:31 c'est Greg Tabibian, je ne suis pas content, TV.
00:06:33 [Applaudissements]
00:06:35 Ça va mon cher Greg ?
00:06:36 - Ça va.
00:06:37 - C'est pour quand ta vidéo sur les fact-checkers ?
00:06:40 - J'y arrive, j'y arrive.
00:06:41 Elle fait 3h45, donc il y a du montage.
00:06:43 - D'accord. Ça va balancer ?
00:06:45 - Oui, ça va envoyer.
00:06:46 - Bon. À tes côtés, mon cher Greg,
00:06:49 c'est une tête désormais assez connue de Bistro-Liberté,
00:06:52 puisque c'était chez nous qu'il avait fait sa première télévision.
00:06:55 Il est militant.
00:06:57 La France Insoumise, c'est vous dire
00:06:58 qu'il ne partage pas forcément, a priori, vos opinions.
00:07:00 C'est Yannis Lalouche.
00:07:01 [Applaudissements]
00:07:05 Et puis, à ma droite,
00:07:07 enfin, à la droite de l'échiquier,
00:07:09 depuis ma position,
00:07:11 alors, Romain Maréchal, on peut vous applaudir.
00:07:14 [Applaudissements]
00:07:16 Vous êtes déjà venu dans Bistro-Liberté,
00:07:18 et puis vous êtes surtout, vous avez une actualité,
00:07:20 puisque, enfin, on peut dire même tu,
00:07:22 puisque je te connais un petit peu,
00:07:23 tu es fondateur d'une nouvelle plateforme,
00:07:26 d'un média qui fait la part belle à la culture française.
00:07:28 Elle s'appelle Épopée.
00:07:29 C'est désormais officiel. Elle est lancée.
00:07:31 - Exactement.
00:07:32 Donc épopéefilm@.com.
00:07:34 Vous pouvez aller voir nos productions,
00:07:35 nos toutes premières productions,
00:07:36 au service du rayonnement de la culture française.
00:07:38 - Eh bien, écoute, on va y aller.
00:07:40 Et puis, à tes côtés,
00:07:41 c'est le petit nouveau de la bande, en tout cas, pour ce soir,
00:07:44 puisque c'est la première fois, je crois,
00:07:45 qu'il intervient dans Bistro-Liberté.
00:07:47 - Bistro-Liberté, oui, c'est la première fois.
00:07:48 - Voilà. Donc on peut t'applaudir aussi.
00:07:50 Enfin, je vous tutoie,
00:07:51 parce que pour la plupart, je vous tutoie en rentaine,
00:07:53 donc on ne va pas mentir à nos spectateurs.
00:07:55 C'est Pierre-Emmanuel Rivière.
00:07:57 Alors, Pierre-Emmanuel Rivière,
00:07:58 qui est directeur, donc, de Patriote Network.
00:08:01 C'est un réseau qui réunit tous les patriotes
00:08:03 de France et du monde, c'est ça ?
00:08:05 - Oui, c'est ça. En fait, si vous voulez,
00:08:06 on était parti d'un postulat simple,
00:08:08 puisque, comme Julien Rochdy,
00:08:09 j'ai exercé des fonctions,
00:08:11 notamment à la direction des jeunes du Rassemblement national,
00:08:13 l'année dernière,
00:08:14 lors de la campagne présidentielle.
00:08:16 Parti que j'ai quitté, puisque...
00:08:18 - Comme Julien Rochdy, d'ailleurs.
00:08:19 - Comme Julien Rochdy,
00:08:20 mais je suis un professionnel de ma profession,
00:08:21 et on était parti d'un postulat qui était simple et clair,
00:08:24 à savoir que la direction des mouvements jeunes
00:08:27 de tous les partis du monde
00:08:28 qui se disent partis patriotes
00:08:29 change tous les deux à trois ans,
00:08:30 et par conséquent,
00:08:31 il était assez difficile de réseauter
00:08:33 et de créer des relations dans le temps.
00:08:37 Donc, on a créé cette association.
00:08:38 Le lancement s'est fait lors d'un tournoi de golf
00:08:40 il y a quelques semaines,
00:08:41 et puis, on est invité au Salvador
00:08:42 par le président élu en avril.
00:08:45 Donc, on espère que ça continue comme ça.
00:08:48 Voilà, merci beaucoup pour l'invité.
00:08:49 - En tout cas, on est ravis de t'accueillir.
00:08:50 Donc, merci à tous d'être présents.
00:08:52 Une émission qui s'annonce assez sensible,
00:08:55 assez grave au vu des débats
00:08:56 qu'on va aborder dans un instant,
00:08:58 mais avant cela, je vous propose,
00:08:59 si vous le voulez bien,
00:09:00 de commencer cette interview par un peu de légèreté.
00:09:02 On va parler de cinéma.
00:09:03 Est-ce que vous avez été voir...
00:09:04 Il y a deux films qui font beaucoup parler
00:09:06 à l'affiche en ce moment.
00:09:07 Un film, d'abord, de Ridley Scott
00:09:09 qui s'appelle "Napoléon",
00:09:10 et un autre qui s'appelle "Sound of Freedom"
00:09:12 d'Alejandro Monteverde.
00:09:13 Est-ce que vous les avez vus, Julien Rochedy ?
00:09:15 - Alors, j'ai vu malheureusement "Napoléon".
00:09:18 - Malheureusement, parce qu'il y a des critiques
00:09:20 épouvantables sur ce film.
00:09:21 - Alors, mais en fait, j'étais, comme beaucoup,
00:09:24 je pense, de fan de l'empereur, comme on dit,
00:09:28 fan de l'épopée impériale et de Français, en fait,
00:09:31 qui forcément aiment leur histoire.
00:09:33 J'étais un peu enthousiasmé,
00:09:34 notamment par les premiers teasers,
00:09:36 les premières bandes-annonces,
00:09:37 qui étaient effectivement bien.
00:09:38 - Ah, les bandes-annonces, c'était incroyable.
00:09:39 - Après, le problème, c'est que notre cher Ridley Scott,
00:09:41 ça fait longtemps qu'il n'a pas réalisé de bons films.
00:09:43 On connaît les grands films des années 70,
00:09:47 jusqu'à "Gladiator", mais bon, il a déçu pas mal de gens.
00:09:51 Et je peux vous dire, pour le public
00:09:53 qui n'aurait pas vu encore "Napoléon",
00:09:56 n'y allez surtout pas.
00:09:57 C'est une daube absolue, c'est une catastrophe.
00:09:59 J'ai failli partir au bout de la 20e minute
00:10:01 et je n'y suis resté exclusivement
00:10:02 que parce que j'avais une critique à faire
00:10:04 sur mon podcast le lendemain.
00:10:05 Sinon, je vous assure que je serai parti immédiatement.
00:10:07 Ce film est une honte, tout simplement.
00:10:09 C'est un espèce de…
00:10:11 - Il y a plein d'erreurs historiques.
00:10:13 - Non, mais ce n'est même pas ça.
00:10:14 Parce qu'à la limite, vous connaissez la phrase d'Alexandre Dumas,
00:10:16 "On peut violer l'histoire si on lui fait de beaux enfants".
00:10:18 Ce n'est pas un problème de s'arranger avec l'histoire
00:10:21 pour le besoin d'un film.
00:10:22 Non, là, le problème, c'est que l'image
00:10:24 qui est donnée de l'empereur est absolument catastrophique.
00:10:26 Ce n'est même pas que c'est une erreur historique,
00:10:28 c'est qu'elle n'a strictement aucun rapport avec l'empereur,
00:10:31 puisque l'empereur, Napoléon, n'est qu'une espèce d'inselle
00:10:35 complètement soumise à sa femme Joséphine du début à la fin,
00:10:38 qui ne fait que chialer,
00:10:40 qui est totalement indécis,
00:10:42 qui est une sorte d'ectoplasme mou au milieu de l'histoire,
00:10:46 qu'il semble subir d'ailleurs et ne pas provoquer,
00:10:48 alors même que Napoléon, c'est la volonté faite homme.
00:10:50 Donc, ce n'est absolument pas cette image-là.
00:10:52 Donc, vraiment, c'est une…
00:10:53 Moi, je l'ai pris comme une insulte.
00:10:54 Alors, j'en ai beaucoup discuté avec des gens, d'ailleurs,
00:10:57 que "Taille et Liberté" connaît bien,
00:10:58 comme Christophe Erlan,
00:10:59 qui, lui, pensent que ce n'est pas de la malveillance,
00:11:01 c'est juste de la stupidité.
00:11:02 Mais précisément, Napoléon disait qu'il valait toujours mieux
00:11:05 la malveillance à la stupidité
00:11:06 parce qu'au moins, la malveillance a des limites.
00:11:09 Donc, à la limite, je ne sais pas si Ridley Scott
00:11:11 était malveillant à l'égard de l'empereur,
00:11:13 malveillant à l'égard de notre histoire
00:11:15 pour la ridiculiser à ce point-là,
00:11:17 ou s'il était juste stupide
00:11:18 et qu'il est totalement passé à côté de son sujet.
00:11:20 En tout cas, c'est une catastrophe.
00:11:22 Alors, ne donnez surtout pas un centime
00:11:23 à la production de ce film et à Ridley Scott, s'il vous plaît.
00:11:26 Regardez-le éventuellement sur les plateformes de streaming
00:11:29 lorsqu'il sera sorti.
00:11:30 Vous vous embêterez.
00:11:31 Parce qu'en plus de tout ça, c'est qu'il est très chiant.
00:11:33 Mais voilà, surtout ne donnez pas un euro.
00:11:36 - On a raté Ridley Scott pour l'hiver.
00:11:38 Au-delà du film, vous pensez quoi du personnage historique ?
00:11:41 - Ben, Napoléon, c'est, comme disait Barès,
00:11:44 c'est un professeur d'énergie.
00:11:45 C'est quelqu'un qui vous anime,
00:11:47 qui vous donne du cœur lorsque vous êtes jeune.
00:11:49 Quand vous n'avez pas eu une éducation
00:11:51 nécessairement traditionnelle,
00:11:52 que vous n'avez pas été poussé particulièrement
00:11:54 par un certain nombre de choses,
00:11:56 le fait de découvrir l'empereur adolescent,
00:11:58 le fait de le découvrir jeune,
00:11:59 ça vous rend patriote dans la minute.
00:12:01 Ça vous donne une volonté incroyable immédiatement.
00:12:04 Vous avez envie de gravir des montagnes,
00:12:06 vous avez envie de...
00:12:08 Ça développe votre ambition.
00:12:09 Et en plus, votre ambition pour votre pays, très souvent.
00:12:11 C'est-à-dire que ce n'est pas qu'une ambition personnelle
00:12:14 qui serait exclusivement tournée vers son propre nombril.
00:12:16 C'est une ambition qui se lie également
00:12:18 à l'ambition de son pays.
00:12:19 Donc c'est évidemment une figure...
00:12:21 Napoléon est évidemment une figure incroyable.
00:12:24 D'abord, c'est une personnalité historique extraordinaire.
00:12:27 Je crois que c'est la personnalité historique
00:12:30 sur laquelle on a le plus écrit à travers le monde.
00:12:33 Il y a des fans de l'empereur partout, jusqu'en Corée.
00:12:36 Je crois que son dernier chapeau qui est parti aux enchères
00:12:39 a été acheté par un Coréen, par exemple.
00:12:41 Partout dans le monde, Napoléon suscite des admirateurs.
00:12:45 Mais je pense particulièrement pour la jeunesse française
00:12:48 qui manque de repères,
00:12:49 qui manque de références, de modèles.
00:12:52 Et je crois que Napoléon est une figure
00:12:54 à offrir à la jeunesse.
00:12:56 Si vous donnez ça aux jeunes,
00:12:57 si vous vous dites "regardez ce qu'un petit Corse a fait
00:12:59 et a fait de la France derrière",
00:13:01 je pense que vous créez des patriotes de façon industrielle
00:13:05 et vous créez des gens qui ont une volonté ferme,
00:13:07 qui sont pas prêts de se cacher derrière des...
00:13:11 je ne sais quelles excuses, pour se dédouaner.
00:13:14 C'est des gens qui deviennent volontaires,
00:13:16 qui ont envie de réussir,
00:13:17 et de faire réussir, comme je vous disais, leur pays avec.
00:13:19 Donc, pour moi, Napoléon...
00:13:21 Vous me parlez à mon petit cœur, si vous me parlez de l'empereur.
00:13:24 - Bon, en tout cas, c'était pour la partie introductive, l'émission.
00:13:28 Alors, on va parler un peu de vous, maintenant, Julien Rochely,
00:13:31 si vous voulez bien.
00:13:32 Comment est-ce que vous vous définissez,
00:13:33 pour ceux qui nous regardent
00:13:34 et qui vous ne connaîtraient pas encore,
00:13:36 comme un écrivain, comme un youtubeur ?
00:13:39 - Bah, youtubeur, pour moi, ça ne veut strictement rien dire.
00:13:43 Parce que sur YouTube, vous avez tout.
00:13:45 Vous avez des éditorialistes, vous avez des journalistes,
00:13:47 vous avez des scientifiques,
00:13:49 vous avez des make-up artistes,
00:13:51 vous avez tout ce que...
00:13:52 Voilà, un youtubeur, pour moi,
00:13:54 c'est vraiment un espèce de gros sac grossier
00:13:56 dans lequel on met tout le monde,
00:13:58 mais qui ne veut rien dire.
00:14:00 - C'est un moyen, je suis d'accord.
00:14:01 - Non, mais à la télévision, il y a pareil.
00:14:03 Il y a des hommes politiques, il y a des journalistes,
00:14:04 des éditorialistes, il y a tout ça.
00:14:05 Et les gens qui passent à la télévision,
00:14:07 on ne les appelle pas les téléviseurs, que je sache.
00:14:09 Bon, pourquoi est-ce que, du moment qu'on est sur YouTube,
00:14:11 on devient des youtubeurs ?
00:14:12 Je n'ai jamais trop compris.
00:14:14 En plus, je ne gagne pas de YouTube.
00:14:16 Ma vie vient YouTube.
00:14:17 Je gagne ma vie en écrivant, en tant qu'éditeur.
00:14:20 - Vous arrivez à vivre de ce que vous faites ?
00:14:22 - Oui, parce que j'ai beaucoup de chance,
00:14:23 je vends beaucoup de livres.
00:14:24 Donc, beaucoup plus que bien des gens
00:14:26 qui sont subventionnés, qui sont poussés par les médias.
00:14:29 Avec mes petits canaux, avec mes petits bras,
00:14:31 j'arrive à vendre des milliers de livres,
00:14:32 des dizaines de milliers de livres.
00:14:33 Donc, je gagne bien ma vie grâce à cela.
00:14:36 Voilà, c'est ça, mon travail,
00:14:38 c'est d'être écrivain, essayiste, éditeur.
00:14:41 Alors, le seul mot moderne que j'accepte désormais,
00:14:46 c'est peut-être "influenceur", même si...
00:14:48 - Oui, parce que...
00:14:49 - Ça ne veut pas dire grand-chose non plus.
00:14:50 - Parce que c'est grâce quand même...
00:14:51 Pourquoi je parle de YouTube aussi ?
00:14:52 C'est parce que c'est grâce quand même aux médias alternatifs
00:14:55 que vous existez, j'ai envie de dire,
00:14:57 publiquement, essentiellement quand même, non ?
00:14:59 - Oui, mais si j'avais été à une autre époque,
00:15:01 j'aurais écrit dans des journaux.
00:15:02 D'ailleurs, je le fais aussi,
00:15:03 je suis éditeur d'un livre dans la revue "Eléments".
00:15:06 Mais aujourd'hui, effectivement, pour faire passer des idées,
00:15:11 on doit utiliser effectivement les nouveaux canaux,
00:15:14 qui sont les canaux des réseaux sociaux,
00:15:15 qui sont les canaux Internet.
00:15:16 Et je les utilise, alors pas tous, mais presque tous.
00:15:19 Et c'est vrai, YouTube, les podcasts maintenant,
00:15:21 parce que maintenant, j'ai créé mon podcast.
00:15:23 - Ça marche très fort.
00:15:24 - Je suis content, oui.
00:15:25 Et par exemple, il y a un canal que je n'ai pas encore utilisé,
00:15:29 c'est TikTok et ces trucs-là.
00:15:31 J'avoue que c'est un petit peu difficile pour moi.
00:15:33 - Il faut bouger les fesses et danser en même temps.
00:15:35 - Oui, je vais y mettre...
00:15:36 Je finirai bien pour le faire.
00:15:38 Non, mais bon, on essaye forcément...
00:15:40 Il faut se mettre à la page pour diffuser des idées.
00:15:43 Et en fait, ce qui me fonde,
00:15:44 si vous voulez me questionner vraiment,
00:15:47 si vous voulez me savoir,
00:15:48 ce qui me fonde depuis que je suis gamin,
00:15:50 ce sont les idées.
00:15:51 Ce sont les idées et c'est la défense de mon identité,
00:15:54 la défense de mon pays, la défense de ma civilisation.
00:15:56 Et ça, depuis que je suis petit,
00:15:59 depuis que j'ai commencé à m'intéresser justement à tout ce monde-là,
00:16:03 je suis dedans.
00:16:05 Et j'utilise les armes qui sont à ma disposition pour cela.
00:16:10 - Alors justement, venons-en à ce qui vous fonde,
00:16:13 comme vous dites, au-delà de votre vie professionnelle.
00:16:15 Comment est-ce que vous décrivez politiquement ?
00:16:18 Est-ce que vous vous sentez encore proche ?
00:16:19 Tout à l'heure, je vous entendais parler avec Pierre-Emmanuel.
00:16:22 Est-ce que vous vous sentez encore proche du Rassemblement National ?
00:16:25 - En fait, l'avantage d'avoir pris un petit peu de recul politique,
00:16:28 c'est que du coup, je ne suis plus un...
00:16:30 Je suis un militant.
00:16:31 - Pourquoi vous avez pris du recul d'ailleurs ?
00:16:33 - Parce que j'ai fait mon temps,
00:16:34 même si je ne suis pas un petit vieux,
00:16:36 mais je veux dire, je suis rentré assez jeune en politique,
00:16:39 comme vous avez rappelé dans votre présentation.
00:16:40 J'ai fait la campagne de Jean-Marie Le Pen,
00:16:41 qui aurait fait 18 heures à Lyon.
00:16:43 Puis après, j'ai fait la campagne pour Marine Le Pen en 2012.
00:16:47 J'ai pris des responsabilités au sein de la jeunesse.
00:16:51 Donc j'ai connu un petit peu ce monde politique de l'intérieur
00:16:54 assez tôt, assez jeune.
00:16:55 Et le fait est que je ne voulais pas devenir un politicien de métier.
00:16:59 Je pensais, pour plein de raisons que je pourrais évoquer,
00:17:01 si ça vous intéresse,
00:17:02 je ne voulais pas me transformer en politicard.
00:17:04 Parce que je crois qu'on se transforme nécessairement en politicard
00:17:06 lorsque l'on reste dans un parti politique trop longtemps.
00:17:08 Bon, il en faut, attention !
00:17:09 Mais je ne voulais pas ça pour moi.
00:17:12 Donc j'ai connu la politique de l'intérieur,
00:17:14 j'ai mis mes mains dans le cambouis,
00:17:17 et j'ai estimé que ce qui me plaisait le plus,
00:17:21 c'était encore une fois les idées.
00:17:22 C'était l'idéologie, c'était de pouvoir combattre intellectuellement.
00:17:25 Et la politique, ce n'est pas vraiment ça.
00:17:28 Il y a du combat intellectuel, évidemment,
00:17:30 mais c'est surtout du combat politique au jour le jour,
00:17:33 qui n'est pas forcément là, d'abord, où je suis le meilleur,
00:17:35 et ce qui m'intéresse le plus.
00:17:37 Donc c'est pour ça que j'ai pris du recul,
00:17:40 et que j'arrive du coup à regarder le paysage politique.
00:17:44 Alors ça fait un petit peu, je ne dirais pas avec hauteur,
00:17:48 parce que sinon c'est un peu grandiloquent,
00:17:50 mais ça me permet de moins être pris par l'activisme du quotidien.
00:17:54 Donc ça me permet de dire, par exemple,
00:17:56 lorsque Éric Zemmour fait quelque chose de bien,
00:17:58 qu'il fait quelque chose de bien,
00:17:59 ça peut me permettre de soutenir des différents mouvements,
00:18:02 en fait, à différents couloirs.
00:18:03 Vous êtes plus proche des Marine Le Pen, d'Éric Zemmour ?
00:18:05 Personnellement, ça ne m'intéresse pas cette question.
00:18:07 Moi je regarde les mouvements historiques,
00:18:08 et ce que je vois par exemple, c'est que Marine Le Pen aujourd'hui,
00:18:11 je le sens dans le pays, là je reviens de chez moi en Ardèche,
00:18:14 j'ai pu discuter un peu à droite à gauche,
00:18:16 je me rends compte que dans le pays, il se passe quelque chose,
00:18:18 pour plein de raisons dont nous allons parler d'ailleurs,
00:18:20 notamment à Crépole,
00:18:21 mais il se passe quelque chose, même politiquement,
00:18:23 je sens que Marine Le Pen, effectivement,
00:18:25 est portée par le pays de la France périphérique,
00:18:28 le pays réel, comme dirait l'autre,
00:18:30 le pays de la France profonde, de la France rurale.
00:18:32 Donc, quels que peuvent être après moi, mes critiques
00:18:36 à l'égard de Marine Le Pen, notre passé,
00:18:38 parce qu'on en a eu un, pas relationnel, attention,
00:18:40 mais je la connais personnellement,
00:18:42 donc on s'est engueulé, on s'est… voilà.
00:18:44 Ça, ça n'a pas d'importance.
00:18:46 Moi ce que je vois, ce sont les processus historiques,
00:18:48 les phénomènes, les dynamiques.
00:18:50 Et là, je vois une dynamique autour de Marine Le Pen,
00:18:52 de toute manière, que je ne peux pas contester.
00:18:55 – Vous pensez qu'elle peut être élue en 2027 ?
00:18:57 – Oui, je le pense. Honnêtement, je le pense.
00:18:59 – Bien sûr que le système social…
00:19:00 – Et vous l'essayez ?
00:19:01 – Bien évidemment, entre Emmanuel Macron
00:19:04 ou un Emmanuel Macron bis, que serait un de ses successeurs,
00:19:07 je préfère 100 fois Marine, évidemment.
00:19:09 Et puis pour moi, c'est encore une fois, une étape historique.
00:19:12 C'est-à-dire que je ne pense pas que Marine Le Pen soit la panacée,
00:19:14 parce que voilà, c'est ce qui fait que je ne suis pas un militant,
00:19:16 maintenant, d'un parti politique.
00:19:18 Je ne suis pas là, "ouah, Marine Le Pen pour 100 ans".
00:19:20 – C'est-à-dire en conviction, vous portez plus vers Eric Zemmour, c'est ça ?
00:19:22 – Oui, encore, j'ai aussi des choses à reprocher à Eric Zemmour,
00:19:24 je l'ai fait, d'ailleurs, j'ai dit, assez vite,
00:19:28 après sa campagne, parce que je ne voulais pas tirer
00:19:30 pendant la campagne, que je trouvais son programme politique
00:19:33 assez faible et son projet pour la France assez faible,
00:19:36 parce que j'estime que proposer comme seul projet politique
00:19:40 pour un pays la même France, la même économie,
00:19:44 seulement sans les racailles, sans les migrations,
00:19:47 c'est trop faible, justement.
00:19:49 Il faut proposer un projet alternatif global.
00:19:51 Donc ça, je l'ai dit à Eric Zemmour,
00:19:53 j'ai des critiques aussi à émettre à l'égard de Marine Le Pen,
00:19:56 à l'égard du Rassemblement National, mais c'est facile,
00:19:58 de mon point de vue maintenant, de libre-penseur, si je puis dire,
00:20:01 alors attention, parce que libre-penseur, ça a d'autres connotations
00:20:04 que les gens n'aimeront pas ici, certains de ce côté peut-être,
00:20:08 mais en tout cas pas de ce côté, mais je suis libre en tout cas.
00:20:12 Donc je regarde les processus, je me dis,
00:20:14 si Marine Le Pen a une chance d'être présidente de la République en 2027,
00:20:18 il faudra y aller, si c'est quelqu'un d'autre,
00:20:20 on se souviendra de quelqu'un d'autre.
00:20:21 Je n'ai plus ce côté membre d'une équipe qui considère que tout est parfait,
00:20:26 parce qu'on est obligé de considérer que tout est parfait,
00:20:28 je peux critiquer, je peux soutenir, et j'aime bien cette position.
00:20:31 – Et justement, on n'en a pas parlé de lui,
00:20:33 Jordan Bardella, vous en pensez quoi ?
00:20:35 – Il est excellent en tant que politique.
00:20:37 – Et encore plus jeune que vous ?
00:20:38 – Encore plus jeune que moi, je l'ai vu arriver,
00:20:40 oui je l'ai vu arriver, il était dans le mot FNJ quand j'étais…
00:20:43 – C'est lui le futur de la droite dite nationale ?
00:20:45 – Il en fait partie incontestablement, c'est sûr,
00:20:47 il en fait partie avec Mario Maréchal, avec d'autres,
00:20:50 il y a pas mal de jeunes figures, il y en a d'autres.
00:20:53 – Sur le choix d'Éric Zemmour d'avoir choisi Mario Maréchal
00:20:55 comme tête de liste européenne, vous en pensez quoi ?
00:20:58 – Je pense que c'est une bonne idée, parce que Mario Maréchal,
00:21:00 elle a eu une image, dans le pays elle est connue,
00:21:03 donc au-delà d'Éric Zemmour, de la reconquête,
00:21:07 on manque de figures qui sont très connues comme ça.
00:21:10 Donc non, c'est un bon choix, je déplore évidemment
00:21:13 si on regarde les choses d'un point de vue, même amical,
00:21:16 parce que finalement je les aime tous les deux,
00:21:19 je déplore que Marion soit face à Jordan, et que les deux en réalité…
00:21:23 – Elles se parlent par futur interposé.
00:21:25 – Oui, et puis ils pourraient être dans une liste commune,
00:21:27 mais c'est ça le problème de la politique justement,
00:21:29 c'est toutes ces petites politiques aériennes,
00:21:31 toutes ces petites magouilles qui empêchent l'union nationale,
00:21:33 j'espère que cette union viendra, et moi je soutiens les deux,
00:21:37 je soutiens, je ne sais pas pour qui je voterai encore,
00:21:39 mais je soutiens la liste de Jordan Bardella,
00:21:43 et je soutiens également Marion en tant qu'amie,
00:21:45 parce que je sais que c'est une femme exceptionnelle.
00:21:48 – Ces élections européennes de 2024, vous en attendez quoi ?
00:21:51 – J'attends un Ranma 1er patriote, dit comme ça,
00:21:55 qui commence à se voir d'ailleurs dans toute l'Europe,
00:21:58 puisque là on a vu notamment les élections législatives aux Pays-Bas,
00:22:02 on voit un peu de partout dans l'Europe que les peuples se réveillent,
00:22:05 que les peuples en ont marre, que les peuples veulent dire plusieurs choses,
00:22:09 et la première chose qu'ils veulent dire,
00:22:11 parce que c'est la condition de base pour pouvoir faire ensuite…
00:22:14 pour pouvoir avoir un projet politique, c'est de défendre son identité,
00:22:20 c'est de refouler l'immigration de masse, et c'est de protéger les citoyens.
00:22:24 À partir d'un tel projet, vous pouvez ensuite vous engueuler
00:22:29 sur le projet économique, sur le projet écologique, sur les projets sociaux,
00:22:34 et moi je ne suis pas d'accord avec le Rassemblement National,
00:22:38 ou avec Eric Zemmour notamment sur la question écologique par exemple.
00:22:42 Mais ce n'est pas grave, si je veux un jour que la civilisation européenne
00:22:46 et ses nations, ses différentes nations,
00:22:48 puissent avoir un grand projet de société,
00:22:50 il faut une société cohérente, il faut une société assez homogène
00:22:54 pour pouvoir justement se projeter.
00:22:56 Donc la condition de base, la condition, le postulat essentiel à tout,
00:23:00 c'est la défense de l'identité.
00:23:02 Et tous les peuples européens disent la même chose,
00:23:04 donc on a peut-être une chance d'avoir un Parlement européen
00:23:08 qui sera coloré de façon identitaire, et qui permettra ensuite,
00:23:13 je vous dis, plein de bonnes choses, parce que c'est la condition essentielle,
00:23:16 c'est de recouvrir notre identité, c'est de la défendre,
00:23:18 et tout le reste suivra.
00:23:19 – Et dans le combat pour cette identité, vous pensez être plus efficace en marge,
00:23:23 on va dire, du combat politique à proprement parler,
00:23:25 là où vous êtes que dans l'arène ?
00:23:27 – Oui, c'est clair, après je sais que j'ai encore quelques amis,
00:23:31 ça y est des partis politiques, et quelques personnalités.
00:23:34 – On va dire que vous ne reviendrez jamais en politique ?
00:23:36 – Je ne sais pas, il ne faut jamais dire Fontaine,
00:23:38 peut-être qu'un jour je serai amené à refaire de la politique politicienne,
00:23:42 mais je ne suis pas certain que ce soit là, encore une fois,
00:23:45 où je sois le meilleur, mais vraiment, c'est-à-dire que je pourrais juste
00:23:48 m'en sortir en disant "moi ça ne m'intéresse pas, je ne suis que dans le monde des idées,
00:23:51 je pourrais vous dire ça, je le dis quand même",
00:23:53 mais je vous dis aussi, je ne sais pas si je suis un très bon politicien, honnêtement,
00:23:56 parce que c'est un vrai métier que d'être un politique,
00:23:59 et je ne pense pas en être un bon.
00:24:01 – Alors justement, en parlant de politique, au-delà de la vie politique,
00:24:04 vous êtes aussi, vous l'avez dit, enfin on le dit aussi, un penseur,
00:24:07 quel regard vous portez sur l'état du paysage intellectuel en France et en Occident ?
00:24:11 Est-ce que vous ne trouvez pas quand même que la parole, elle change quand même chez certains,
00:24:16 je pense notamment à Michel Onfray ou même à Dominique Deville,
00:24:19 quel regard vous avez sur cette évolution ?
00:24:22 – De toute manière, pour employer un mot grossier,
00:24:25 la société se droitise, effectivement, même d'un point de vue intellectuel.
00:24:30 – Elle est en train de gagner la bataille des idées, la droite, vous pensez ?
00:24:33 – En fait, oui, je pense.
00:24:36 Alors le seul problème, c'est qu'il y a des bastions de gauche qui sont extrêmement forts.
00:24:41 Et puis la droite est en train de gagner sur la question identitaire,
00:24:46 c'est-à-dire que vous allez chez n'importe quel petit Français,
00:24:51 où vous allez effectivement de plus en plus dans le monde intellectuel
00:24:53 et dans le monde de l'entreprise, les gens ont conscience
00:24:55 qu'il y a un problème identitaire, qu'il y a un problème avec l'immigration, ça c'est clair.
00:24:59 Après, comme je vous le disais, la droite se repose un petit peu sur ses lauriers,
00:25:03 sur ses lauriers identitaires, si je puis dire.
00:25:06 Parce que, comme je le disais à l'instant, on ne peut pas avoir,
00:25:10 comme c'est le projet de société, le fait de mettre plus de flics dans les rues,
00:25:13 de mettre les gens en prison et d'arrêter l'immigration.
00:25:17 Ce serait très bien, je vous le dis, mais encore une fois, ça ne peut pas être tout.
00:25:22 Et il y a parfois des partis politiques, des figures qui se contentent un peu de cela.
00:25:29 Donc si on veut vraiment influencer la société totalement,
00:25:34 et justement insuffler ce grand projet de société nouveau,
00:25:38 il va falloir aborder tous les grands sujets, économie, écologie, société, sociaux.
00:25:42 Et il faut avoir une vision pour l'avenir, une vision de ce que l'on veut pour notre civilisation.
00:25:46 Et en fait, c'est ce qui manque aujourd'hui terriblement,
00:25:48 c'est ce que l'on veut pour notre civilisation.
00:25:50 À quoi veut-on ressembler encore ?
00:25:52 Plus personne ne répond à cette question.
00:25:54 Et même d'ailleurs parmi les intellectuels, puisque c'est votre question,
00:25:56 si vous regardez les Finkielkraut, si vous regardez les Onfray,
00:26:00 si vous regardez tous ces gens-là, alors ils font des bons constats.
00:26:02 Et enfin, ils se réveillent et ils disent "Ah oui, c'est vrai qu'il y a quand même des problèmes
00:26:05 au niveau de l'immigration, de l'identité, et c'est vrai qu'on se fait un peu trop agresser dans la rue".
00:26:09 Oui, effectivement. Mais qu'est-ce que vous proposez comme projet de société ?
00:26:11 Tout ce qu'ils disent, c'est de revenir à la République des années 60,
00:26:14 à la France républicaine des années 60, avec sa bonne assimilation, son bon…
00:26:20 Enfin bon, ce n'est pas un projet de société que de dire simplement
00:26:23 "on va revenir", alors selon 20 ans en arrière, 30 ans en arrière, 100 ans en arrière.
00:26:27 Il faut une vision nouvelle pour le pays et pour l'ensemble de notre civilisation.
00:26:31 Et ça, je trouve que peu de gens à droite l'ont, malheureusement.
00:26:34 Donc c'est très bien que les intellectuels se réveillent sur le constat,
00:26:36 mais j'aimerais qu'ils travaillent maintenant sur l'horizon.
00:26:39 Alors, vous avez aussi une actualité, Julien Rochely, puisque vous publiez ce mois-ci,
00:26:43 on l'a dit en introduction, le livre "Sur-Homme et Sous-Homme, Valeurs et Destins de l'Homme",
00:26:48 d'ailleurs un ouvrage que vous pourrez retrouver sur le site internet,
00:26:51 notamment de TV Liberté, vous voyez, il a même sauté le bouchon pour fêter ça, Charles Mathieu.
00:26:56 Le site internet tvl.fr, rubrique "Nouveauté", donc de cette boutique.
00:27:01 Ah, ça te fait rire, ça, ça te fait rire quand on parle de picole, hein, il est là.
00:27:05 Bon, alors, on va y revenir, mais d'abord, est-ce que vous pourriez nous raconter la genèse de ce projet ?
00:27:12 Alors, avec un titre pareil, je ne serais pas invité chez vos confrères de France Inter
00:27:16 et autres journalistes, c'est sûr.
00:27:19 Un anti-essai, c'est quoi ? J'ai pas bien compris, moi, ça, c'est quoi ?
00:27:24 Comment on définit un anti-essai ?
00:27:26 Parce qu'aujourd'hui, dans la continuité de votre précédente question,
00:27:30 beaucoup d'intellectuels, lorsqu'ils écrivent des essais,
00:27:34 ils sont du coup considérés comme étant des intellectuels mainstream et bien respectés,
00:27:39 se contentent en fait, je le vois, parce que moi j'en lis quasiment tous les jours des essais,
00:27:43 se contentent en fait de prendre un sujet, de l'aborder avec un angle,
00:27:50 comme on dit chez les journalistes, avec une idée,
00:27:53 et de broder autour du thème sur 200 pages, 2 ou 300 pages.
00:27:58 Et c'est ça aujourd'hui le secret pour écrire un essai,
00:28:01 vous avez une idée, vous avez un thème, et vous allez écrire ce que tel penseur grec
00:28:06 a écrit sur le sujet 2 000 ans en arrière, puis vous allez écrire ce qui a été dit sur le sujet au Moyen-Âge,
00:28:12 puis vous allez, et en fait vous broder autour de votre idée.
00:28:15 Et si vous voulez être un intellectuel reconnu, il faut faire ça,
00:28:18 donc là c'est la recette, si jamais ça intéresse des gens ici, dans le public,
00:28:21 c'est exactement ce qu'il faut faire, tandis que moi j'ai fait tout l'inverse,
00:28:24 je suis arrivé avec 100 aphorismes, dans lesquels je le crois,
00:28:29 il y a minimum une, deux, trois idées.
00:28:32 Il y a une foule de notes, il y a des appendices qui sont assez développés dans mon bouquin,
00:28:37 parce qu'il fallait évidemment que j'étaye.
00:28:39 – Il y a Nietzsche comme inspiration, à part…
00:28:41 – Non, parce que je me suis évadé de Nietzsche depuis,
00:28:45 mon livre sur Nietzsche c'était justement une introduction…
00:28:48 – Une inspiration philosophique pour ce livre en dehors de Nietzsche.
00:28:51 – Il y en a beaucoup, effectivement, un gros travail j'ai entendu,
00:28:55 la Heidegger, sur la technique, sur l'écologie, oui.
00:28:59 C'est donc mon livre le plus personnel,
00:29:03 c'est un livre sur lequel je n'ai cessé de travailler depuis des années,
00:29:08 et on en parlera peut-être tout à l'heure,
00:29:11 mais c'est sur l'idée que notre civilisation, évidemment,
00:29:15 non seulement on déclin, ça on le sait, on l'entend souvent,
00:29:18 mais sous un angle qu'on n'ose pas évoquer,
00:29:21 qui est celui de la dégradation du bio-capital humain,
00:29:23 c'est-à-dire la dégradation des hommes, à tout niveau.
00:29:26 Et cela entraîne un chaos qui risque d'être absolument catastrophique, évidemment,
00:29:34 et je donne également des pistes pour s'en sortir.
00:29:38 Donc voilà, c'est un livre, j'ai mis plus d'un an à l'écrire,
00:29:42 et j'ai mis des années à le penser.
00:29:44 – Eh bien écoutez, c'est une belle transition pour aborder ce premier débat,
00:29:49 on va notamment, je pense, parler de ce mot "civilisation".
00:29:52 On se retrouve donc pour ce premier débat dans un instant, à tout de suite.
00:29:54 [Générique]
00:29:58 – Assassina de Thomas Acrépole, fait divers ou fait de société ?
00:30:04 Assistons-nous à un ensauvagement de la société française.
00:30:09 Quelles en sont les causes ? Comment l'endiguer ?
00:30:12 [Générique]
00:30:16 – Voilà, donc s'il vous plaît, Pierre-Emmanuel, ça n'a pas commencé encore,
00:30:21 donc si vous pouvez éviter de parler, mais c'est bien,
00:30:24 ça prouve que vous débordez d'envie de parler.
00:30:26 Donc à présent, les sociétaires, c'est le jeu, vont pouvoir vous apostropher,
00:30:29 vous poser des questions.
00:30:30 – Est-ce qu'ils sont plus à droite que moi du coup ?
00:30:32 – Bah écoutez, on va le voir, je devine en tout cas pour certains que non.
00:30:36 Mais bon, en tout cas, j'aimerais qu'on entre tout de suite dans le vif du sujet.
00:30:40 Donc d'abord, quelle a été votre réaction en apprenant le meurtre de Thomas Julien Rajdy,
00:30:48 à Crépole ?
00:30:50 – Alors extrêmement affecté, d'autant que Crépole, c'est à côté de chez moi,
00:30:53 c'est vraiment en face de chez moi.
00:30:55 – Parce que vous n'habitez plus à Paris, enfin vous habitez…
00:30:57 – Moi je l'ai habité à Paris quand j'étais jeune et que j'étais au Front National justement,
00:31:00 mais non, moi j'habite en Ardèche, ma maison, c'est de là d'où je viens,
00:31:05 et la Drôme c'est juste en face.
00:31:07 Donc en fait Crépole, j'ai sans doute dû y passer un jour dans ma vie, sans doute,
00:31:12 et au-delà de ça, en fait, je me reconnais totalement dans tous ces petits jeunes,
00:31:17 parce que ça aurait pu être un frère, un cousin,
00:31:21 c'était moi quand j'avais 15-16 ans, parce que ces balles, ces soirées,
00:31:27 vodka-pommes, whisky-coca, avec le rugby,
00:31:31 les nanas qu'on essayait de draguer tranquillement,
00:31:34 les bagarres entre rugby-mans, il y en a un qui m'a cassé le nez un jour,
00:31:37 donc j'ai l'habitude de ça, tout ce truc-là,
00:31:40 c'est ma petite vie périphérique, ma petite vie rurale,
00:31:45 et donc quand on apprend un meurtre pareil,
00:31:48 par une bande de racailles absolument sordides, des salopards de première,
00:31:53 c'est la tristesse, c'est la rage, c'est l'envie de dire des choses
00:32:00 qui vous feraient fermer votre chaîne si je les disais,
00:32:03 c'est l'envie de faire des choses qui m'enverraient en prison si je les faisais,
00:32:07 c'est un ras-le-bol en fait général, c'est un appel à la justice,
00:32:12 le fait de se dire "mais comment ça se fait qu'on laisse des types pareils,
00:32:15 des racailles pareilles en toute impunité, ce n'est pas possible,
00:32:17 ils pourrissent la vie aujourd'hui à tous les français,
00:32:19 y compris d'ailleurs, je le dis, des gens qui vivent dans les banlieues,
00:32:23 et d'ailleurs il y a eu des discours qui sont allés dans ce sens-là,
00:32:25 donc comment se fait-il qu'on laisse par milliers, dizaines de milliers,
00:32:29 ce phénomène racaille qui pourrit la France à tout niveau,
00:32:32 phénomène racaille que je peux vous expliquer si vous voulez tout à l'heure,
00:32:35 mais je vais peut-être laisser parler les sociétaires.
00:32:37 – Non, non, c'est vous qui avez le privilège.
00:32:38 – Mais c'est un phénomène, ce phénomène racaille devrait être étudié,
00:32:41 et devrait surtout être combattu, parce que, je vous le dis,
00:32:45 c'est quand même incroyable de réaliser que nous avons en France
00:32:49 des milliers de personnes, des dizaines de milliers de personnes,
00:32:52 peut-être des centaines, je n'en sais rien,
00:32:54 qui sont stupides à fumer du shit toute la journée
00:32:57 et à être sur les réseaux sociaux de débiles, genre TikTok et Snapchat,
00:33:00 qui n'ont pas eu d'éducation parce que l'éducation nationale ne fait plus son travail,
00:33:04 qui sont méchants, c'est-à-dire qu'ils cherchent vraiment
00:33:08 à faire du mal de façon malveillante, qui sont misogynes,
00:33:12 qui emmerdent nos sœurs, nos filles, nos mamans,
00:33:16 et qui vraiment font vivre un enfer aux femmes aujourd'hui en France,
00:33:20 qui sont haineux, ils détestent la France, ils détestent les Français,
00:33:24 ils détestent les Juifs, ils détestent tout,
00:33:26 qui sont frustrés, qui sont pleins de…
00:33:31 c'est des gobelins, pardonnez-moi, mais ce sont des gens
00:33:33 qui mériteraient de se faire ratatiner une bonne fois pour tous,
00:33:37 parce qu'ils sont mauvais dans tous les sens du terme.
00:33:40 D'un point de vue, tiens je vais parler aux gauchistes qui sont sur ma gauche,
00:33:44 d'un point de vue marxiste, c'est clairement un loupin prolétariat
00:33:47 qui ne peut même pas servir la cause de leur révolution,
00:33:49 parce que leur idéologie se résume à de la thune et des meufs,
00:33:52 donc en fait ce sont vraiment les idiots utiles du capitalisme le plus crasse,
00:33:57 ils sont inutiles et néfastes pour les républicains,
00:34:02 pour ceux qui sont attachés à la France républicaine
00:34:04 et aux fameuses valeurs de la République,
00:34:06 puisque ces gens n'ont strictement rien à faire des valeurs de la République,
00:34:09 vous vous imaginez, sauf lorsqu'elles s'appellent CAF et Minimains Sociaux,
00:34:14 ils sont nuisibles et nocifs pour évidemment un patriote,
00:34:20 pour un identitaire, puisque ces gens-là font des razzias chez nous en toute impunité,
00:34:24 donc c'est quand même scandaleux,
00:34:26 et je veux dire, à tout niveau, ces gens sont une catastrophe,
00:34:29 et c'est quand même terrible, parce qu'on ne fait rien contre eux,
00:34:33 parce qu'on se dit que ce sont souvent des jeunes, ce sont souvent des mineurs,
00:34:37 et lorsqu'on les envoie en prison, et c'est là le pire peut-être,
00:34:39 c'est que lorsqu'on les envoie en prison, on ne les envoie pas vraiment en prison,
00:34:42 on les envoie dans des espèces de colonies de vacances,
00:34:44 où ils retrouvent très souvent leur corée légionnaire,
00:34:46 je le sais parce que je connais le monde de la prison,
00:34:48 alors là je pourrais en discuter, pas personnellement,
00:34:50 mais je connais beaucoup de gens qui sont en prison,
00:34:52 et qui y sont allés, donc ils rejoignent leurs copains,
00:34:56 avec Playstation à volonté, shit à volonté,
00:34:59 sexe à volonté lorsqu'ils s'arrangent entre eux,
00:35:01 ou lorsqu'ils vont venir des prostituées au parloir,
00:35:03 donc en fait, comment voulez-vous que ça les dissuade que d'aller en prison ?
00:35:07 Ils rejoignent des colonies de vacances,
00:35:09 donc c'est sûr qu'on ne réglera pas ce problème
00:35:11 avec une éducation nationale complètement verroulée par le gauchisme,
00:35:14 qui a fait baisser tous les standards et tous les niveaux d'exigence,
00:35:16 et qui leur donne toujours des excuses pour les laisser…
00:35:18 – Je crois que la gauche a une responsabilité dans cette décadence.
00:35:20 – Mais évidemment, ces gens-là sont les enfants de la gauche, à double titre,
00:35:23 un, à cause de l'immigration massive,
00:35:25 parce que ces gens-là sont évidemment pour la grosse majorité des enfants de l'immigration,
00:35:29 et de deux, parce que l'éducation nationale a refusé de leur donner la France,
00:35:35 a refusé de leur donner la grandeur, a refusé de leur donner des règles,
00:35:38 une discipline, un idéal, et leur a donné au lieu de ça,
00:35:42 la haine de la France, la haine des Français.
00:35:45 Donc, si ces gens-là ne sont pas le produit de la gauche
00:35:47 et de ce système depuis 30 ans, ce sont les produits de qui alors ?
00:35:50 Ils sont les produits de qui ? De la gauche, voilà.
00:35:53 – Eh bien c'est la question… [Applaudissements]
00:35:57 – Alors justement, puisque vous avez mis en cause la gauche,
00:36:00 on va laisser quelqu'un qui se revendique aujourd'hui de la gauche vous répondre.
00:36:04 Est-ce que vous partagez le constat, Yanis, enfin, est-ce que tu partages le constat,
00:36:07 Yanis Dalouche, de Julien Rujdi, je ne pense pas ?
00:36:09 – Je pense qu'on est diamétralement opposés.
00:36:12 La violence, vous savez, c'est quelque chose de protéiforme et de multifactoriel déjà.
00:36:17 Et j'ai fait, je me suis amusé à faire une petite liste récapitulative,
00:36:20 je pense qu'il est assez exhaustif, sur des faits divers
00:36:23 qui ont eu lieu en France ces dernières semaines.
00:36:25 Par exemple, un homme a été mis en examen,
00:36:27 à Vierze, donc placé en détention provisoire pour meurtre précédé
00:36:30 ou accompagné ou suivi d'actes de barbarie.
00:36:32 Il se prénomme Michel P.
00:36:34 Le procureur avait donc évoqué des faits d'une exceptionnelle gravité.
00:36:37 Un petit garçon, enfin je pense que les victimes ne vous importent pas
00:36:40 quand c'est des Français qui tuent d'autres Français.
00:36:43 Un petit garçon à dans 7 ans, qui a été agressé, étranglé
00:36:46 et laissé pour mort dans une poubelle, a choisi le roi.
00:36:49 L'homme de 28 ans qui le gardait s'était rendu spontanément au commissariat
00:36:52 pour avouer son crime.
00:36:54 – Attends, juste un téléphone de zone.
00:36:56 Avant de décliner tout ça, est-ce que sur un plan,
00:36:59 même en étant de gauche, est-ce que tu ne pourrais pas être d'accord
00:37:02 sur le constat qu'il a fait avant ?
00:37:04 Pas le fait de dire que c'est le fruit de la gauche,
00:37:06 mais les racailles, tout ça, dont tu ne partages pas ce point de vue ?
00:37:08 – Je pense que quand des gens commettent des actes répréhensibles,
00:37:10 ils doivent être condamnés.
00:37:12 Encore une fois, il y a une gradation à trouver.
00:37:14 Moi je suis quelqu'un qui est attaché à l'État de droit.
00:37:16 Je pense que ce n'est pas votre marotte.
00:37:18 Je pense qu'il faut de la casuistique et il faut personnaliser les peines.
00:37:20 – Je pense que vu sa filiation politique,
00:37:24 il est plutôt favorable à une sorte de culte de la force,
00:37:27 de réprimer à tout ça.
00:37:28 Je pense que ce n'est pas la clé pour résoudre durablement certains problèmes.
00:37:31 Mais encore une fois, pour revenir à certains faits,
00:37:33 donc Adam, tué par Karl Rieux,
00:37:36 ça ne s'amende pas, mis en examen et placé en détention de prison pour meurtre,
00:37:40 l'Oana, 10 ans, je pense que cette petite fille vous importe peu,
00:37:44 dont le corps a été retrouvé au sous-sol d'une maison.
00:37:46 – Déjà, je vous interdis de supposer des choses pareilles, s'il vous plaît.
00:37:49 Quand je parle de dire ça à la justice, je parle du sujet de la justice pour absolument tout.
00:37:52 – Vous n'avez pas vu votre tweet pour l'Oana, 10 ans, tuée dans un sedan,
00:37:55 l'auteur présumé d'effet, 57 ans, alcoolique et divorcée,
00:37:58 s'appelait Jean-Baptiste M.
00:38:00 – Parce que là, vous allez faire croire que cette violence est diffusée absolument de partout,
00:38:04 de façon égale parmi toutes les communautés.
00:38:07 Essayez de nous le faire croire, personne ne vous croira.
00:38:09 Donc allez-y, on n'y croira que chez vous et que dans votre parti,
00:38:11 parce que je vous garantis que tous les Français,
00:38:13 d'ailleurs, il suffit de voir les sondages et les statistiques là-dessus,
00:38:15 tous les Français ne peuvent pas vous croire.
00:38:17 Parce que tous les Français marchent dans la rue au quotidien,
00:38:19 ils savent très bien ce qui s'y passe.
00:38:21 Alors si vous voulez me dire qu'effectivement, des Français de sous,
00:38:23 je commette des choses graves parfois, merci monsieur,
00:38:25 oui j'avais besoin de vous pour le savoir, évidemment je le sais.
00:38:27 Mais c'est pas ça le problème et vous le savez très bien.
00:38:29 – Et non, Karen, je continue, c'est 42 ans, attaqué en pleine rue par son ex-conjoint,
00:38:34 Jean-Jeudet à coup de machette, à coup de machette et devant leur enfant.
00:38:37 – Vous avez 53% des gens qui sont détenus en France qui sont de nationalité française.
00:38:40 Vous êtes d'accord, vous avez fait de la dialectique, vous avez lu "Égale comme moi",
00:38:43 il n'y a pas besoin de réfléchir 200 ans pour comprendre qu'il y a 100 moins 53,
00:38:47 47% des détenus en France qui sont étrangers alors qu'ils représentent 8% de la population.
00:38:51 Et on ne compte même pas les binationaux.
00:38:53 – Mais ce sont peut-être des Suisses, des Allemands et des Suédois.
00:38:55 – Oui, j'imagine bien, ça doit être même des Bretons,
00:38:57 même des Suisses parce qu'ils sont français depuis plus tard que la Réunion,
00:38:59 c'est ça ce que vous allez me dire.
00:39:01 – Pour revenir au propos sur l'actualité récente,
00:39:03 on a notamment un rapport qui avait été fait par la CIVIS,
00:39:06 je ne sais pas si vous savez ce que c'est, la Commission indépendante,
00:39:08 parce que les violences ce n'est pas que les violences homicidaires,
00:39:12 ce ne sont pas que les violences, c'est aussi un contexte en France qui est dégradé,
00:39:18 en termes de violences intrafamiliales, de violences conjugales,
00:39:21 on a plus de 910 policiers et gendarmes sur l'année dernière
00:39:24 qui ont été impliqués dans des violences conjugales, vous vous en fichez.
00:39:27 Les violences faites aux enfants…
00:39:29 – On ne va pas avoir la liste pendant 1000 ans,
00:39:31 juste l'affaire Nael c'était quoi pour vous, c'était un fait des verts ou un fait de société ?
00:39:33 – C'était un épiphénomène qui a rentré.
00:39:36 – C'est intéressant parce que ce n'est pas la dialectique habituelle,
00:39:38 on entend à la face soumise.
00:39:40 – L'académistique c'est dans un sens.
00:39:42 – Il faut lisser, c'est du racisme systémique,
00:39:44 à l'époque quand c'est un enfant blond de 12 ans qui se fait couper en morceaux,
00:39:48 qui se fait retrouver dans une valise c'était un fait des verts,
00:39:50 mais Nael un délinquant multirécidiviste, 53 mentions en casier judiciaire,
00:39:53 qui se fait tuer alors qu'on lui a demandé 4 fois de s'arrêter,
00:39:57 qui conduit une voiture alors qu'il n'a pas le permis,
00:39:59 qu'il fonce sur la police, qui se fait tuer, ça évidemment c'est du racisme systémique.
00:40:02 J'aimerais que vous répondiez mieux là-dessus.
00:40:04 – De toute façon les faits divers maintenant c'est souvent l'effet de la diversité,
00:40:07 il faut le dire.
00:40:08 – D'ailleurs on a quand même entendu Fabien Roussel ce matin dire
00:40:11 que ce qui était grave dans le meurtre de Thomas
00:40:13 c'était la récupération politique faite par l'extrême droite.
00:40:15 – Oui qui a été punie en France.
00:40:16 – Vous vous rendez compte qu'on a quelqu'un de chez vous,
00:40:18 tu considères, tu vois, ça c'est intéressant,
00:40:20 parce qu'il y a tout un débat sur la récupération politique.
00:40:22 – Tu considères que c'est de la récupération politique
00:40:25 ce que font là Pierre Emmanuel ou Julien Roginissant ?
00:40:28 – Non mais la gauche s'indigne, la droite récupère, ça je veux dire.
00:40:30 – On a une sorte d'exaltation avec des individus
00:40:33 qui sont des propagandistes comme M. Rochdi,
00:40:35 qui veulent pousser les gens à se taper dessus,
00:40:38 mais vous ne vous rendez pas compte des répercussions
00:40:41 et des implications qu'il y aurait à exciter des gens
00:40:44 – Ah c'est une menace ?
00:40:45 – Pour aller commettre de la base buzzer.
00:40:47 – Ah non c'est une menace ?
00:40:48 – Vous excitez des individus ?
00:40:49 – Non non pas moi, c'est une menace, c'est-à-dire que des gens pourraient
00:40:52 se taper dessus, d'accord.
00:40:54 – Pour rien, parce que vous les excitez, vous leur mettez des idées.
00:40:56 – Mais en fait les gens se tapent dessus, c'est ça que vous ne voyez pas.
00:40:58 – Non non c'est faux.
00:40:59 – Et nous, nous voulons régler le problème, nous voulons qu'il y ait la paix dans ce pays,
00:41:02 justement, et que c'est précisément en ne s'attaquant pas à ce phénomène racaille
00:41:05 qui pourrit la vie de tout le monde, y compris les gens dans les banlieues,
00:41:08 que vous n'aurez pas la paix et que vous aurez la guerre.
00:41:11 C'est vous qui pavez le chemin vers la guerre aujourd'hui.
00:41:13 – Mais vous savez M. L'Ordre, vous en faites la liberté,
00:41:16 le désordre fait la servitude.
00:41:17 – Vous n'avez pas la violence dans sa globalité en France.
00:41:20 – Mais je la vois dans sa globalité, je vous dis qu'il y a un phénomène
00:41:23 qui s'appelle le phénomène racaille,
00:41:24 et c'est le phénomène racaille qui a tué M. Thomas.
00:41:26 – 160 000 enfants abusés tous les ans, vous vous en fichez par exemple, la civisme ?
00:41:29 – Mais qu'est-ce que vous avez à dire ?
00:41:30 – J'ai un comité indépendant sur la CESQ qui a rapport ici.
00:41:32 – Mais quel rapport ?
00:41:33 – Les violences sexuelles faites aux enfants par exemple, c'est un tout la violence.
00:41:38 – Et ça c'est forcément que des…
00:41:39 – C'est les violences conjugales, les violences inter-familiales.
00:41:40 – Et c'est que des prostitutions, c'est ça ?
00:41:41 – Mais pas du tout.
00:41:42 – Et bien alors ?
00:41:43 – Mais en termes d'imputabilité, vous savez, vous êtes quelqu'un qui se prétend rationnel.
00:41:46 Quand je vous montre ces chiffres, 160 000 enfants abusés, des choses effrayables…
00:41:52 – Je ne vois pas le rapport.
00:41:53 On peut attaquer le phénomène racaille, et évidemment s'attaquer au problème de la pédophilie
00:41:58 qui est un problème absolument catastrophique et terrible,
00:42:00 on peut s'attaquer à d'autres problèmes également.
00:42:02 Où est le rapport en fait ? Quel est le lien bizarre que vous voulez faire ?
00:42:04 – Mais parce que vous faites une hiérarchie un peu sordide entre les victimes.
00:42:08 – Vous m'avez entendu faire une hiérarchie ?
00:42:09 Je suis questionné sur Thomas et Crépole, donc je parle du phénomène racaille.
00:42:12 Si on me parle tout à l'heure de la pédophilie, je vous parlerais du problème de la pédophilie.
00:42:17 – Dans vos interventions, vous faites sciemment une sorte de hiérarchie entre les vies humaines finalement.
00:42:21 C'est-à-dire que le petit Thomas, vous vous en fichez bien.
00:42:23 D'ailleurs je pense que vous vous en fichez de la lien de la France.
00:42:25 – La gauche s'indignait alors qu'un meurtre de Grahel, soi-disant,
00:42:27 – Cher monsieur, le petit Thomas aurait pu être un petit frère,
00:42:30 parce qu'il habite à 30 km de chez moi, d'accord ?
00:42:32 Donc ne me dites pas que je m'en fiche du petit Thomas, d'accord ?
00:42:34 Parce que sinon, c'est un match de la compassion.
00:42:36 – Greg ?
00:42:38 – Sur la réaction, moi j'ai…
00:42:40 En fait, j'ai eu une réaction un peu inverse.
00:42:43 La vôtre, c'est que je n'ai malheureusement pas été affecté.
00:42:49 Et c'est ce que je reproche à cette société,
00:42:52 c'est que ça devient tellement commun que je n'arrive pas à être affecté.
00:42:56 C'est comme quand vous êtes…
00:42:57 – Tu ne penses pas qu'on a…
00:42:59 – Non, parce qu'en fait, demain je referai probablement une chronique sur un autre fait de ce genre-là.
00:43:03 Et après-demain, j'en ferai peut-être une autre sur un fait de ce genre-là.
00:43:06 – Tu penses que c'est un fait divers comme un autre ?
00:43:07 – Non, justement, ce n'est pas un fait divers comme un autre.
00:43:09 Je parle juste de voir quelqu'un se faire tuer pour des motivations racistes.
00:43:16 – Est-ce qu'on est d'accord au moins sur ce… ?
00:43:18 – C'est devenu malheureux, c'est comme…
00:43:19 Voilà, je suis quelqu'un qui suis opposé par principe à la peine de mort.
00:43:23 – Est-ce qu'on est d'accord sur ce point-là ?
00:43:25 Parce que c'est vrai que c'est des questions que…
00:43:27 Encore une fois, je ne vais pas me substituer à la justice.
00:43:29 C'est ça qui est dramatique.
00:43:30 Si vous voulez dire, on a envie de tuer du blanc.
00:43:32 – Non, vous aimez bien vous substituer à la justice.
00:43:35 Moi, je pense que la justice fera son travail.
00:43:37 S'il y a des propos, des préjudices…
00:43:39 – La justice rend la justice au nom du peuple français.
00:43:41 – Le premier devoir d'un citoyen, lorsque l'État est défaillant,
00:43:43 c'est d'assurer lui-même sa sécurité, monsieur.
00:43:45 – Ah oui, donc relancer Hobbes, de constituer des milices,
00:43:48 c'est d'aller taper des gens au hasard.
00:43:49 D'ailleurs, c'est ce qui a été tenté lamentablement par vos affidés.
00:43:54 C'était quand ? C'était samedi soir ?
00:43:56 Voilà, je pense que c'est formidable pour la guerre de la France.
00:43:59 – C'est vraiment comme ça.
00:44:02 C'est comme aujourd'hui quand vous voyez certains de…
00:44:05 et je ne vais pas donner de nom parce que ce n'est pas légal,
00:44:07 certaines des personnes qui pourraient éventuellement avoir
00:44:09 des responsabilités politiques de premier plan dans ce pays,
00:44:11 quand vous êtes comme moi opposé à la peine de mort,
00:44:13 et que vous vous dites "bon ben si demain il se passait une Kennedy,
00:44:15 est-ce que j'irais chialer ?"
00:44:17 Je m'en veux de me dire que…
00:44:18 – C'est-à-dire quoi, une Kennedy ?
00:44:20 – Qu'il pourrait se passer des petits problèmes.
00:44:22 Quand vous commencez à devenir insensible,
00:44:24 parce que la société est devenue violente,
00:44:25 c'est là où vous avez le plus de colère.
00:44:27 – Je ne vois pas de lien avec Tarek.
00:44:29 – C'était juste une ouverture parce qu'il avait commencé
00:44:31 en abordant la façon dont il avait vécu à titre personnel.
00:44:34 Je ne serais pas d'accord sur Toc Toc, deux choses.
00:44:37 Je ne suis pas sûr que ses enfants soient spécifiquement
00:44:40 le produit de la lâcheté de la gauche.
00:44:42 Je pense qu'il n'y a pas que la gauche qui a acheté la paix sociale.
00:44:45 – Entre autres, il y a d'autres causes.
00:44:46 – On peut trouver des milliers de maires républicains,
00:44:49 j'utilise ce nom, des milliers de maires de droite
00:44:52 qui ont acheté tout autant la paix sociale, la petite pension.
00:44:54 – Le libéralisme a une responsabilité là-dedans, je serais tout à fait d'accord.
00:44:58 – Donc c'est pluripartisan là-dessus.
00:45:01 – Pas nous en tout cas, pas les conservateurs.
00:45:04 – Oui, d'accord, mais il y a l'occasion de peut-être faire le larron aussi,
00:45:10 ça dépend combien ont été en position de gérer ce genre d'affaires
00:45:14 dans des mairies, dans des communes.
00:45:16 C'est aussi des circonstances historiques,
00:45:18 qui font que des élus de droit, des maires républicains,
00:45:20 n'ont eu beaucoup de choses.
00:45:21 Pour arriver à la conclusion, juste de rappeler qu'il y a quand même
00:45:24 une responsabilité du bloc bourgeois central qui va du PS à la droite,
00:45:28 dit de gouvernement général sur ces questions d'achat de paix sociale
00:45:31 qui va au-delà de la gauche, et on pourra trouver probablement
00:45:34 des petits maires communistes qui ont fait un boulot formidable,
00:45:37 comme on trouvera des petits maires de droite qui ont fait des boulots formidables aussi.
00:45:40 Je ne comprends pas comment est-ce qu'on peut être choqué
00:45:44 de la récupération politique, oui je peux le comprendre,
00:45:48 mais moi j'ai été aussi abasourdi par le silence quand même
00:45:51 de la formation politique d'où tu viens.
00:45:53 De la France Insoumise, c'est ça.
00:45:55 Qui a littéralement refusé d'aborder cette question pendant plusieurs jours.
00:45:59 Bah si, il n'y a rien eu.
00:46:00 Mais comme Lola, ils ont refusé de marcher.
00:46:02 Il n'y a rien eu.
00:46:03 Alors pose ta question.
00:46:04 Et non seulement il y a eu ce silence, mais ce silence s'est doublé
00:46:08 d'un allumage de contre-feu dans le même temps d'une surmédiatisation
00:46:12 d'un autre fait divers, qui a été ce coup de cutter
00:46:16 sur lequel Boyard nous a fait une vidéo,
00:46:18 sur lequel Mélenchon a fait un tweet gigantesque,
00:46:21 et Léo Mann, et tout le monde en fait, a fait un truc là-dessus.
00:46:24 J'ai été choqué aussi de voir Manuel Bompard dire à la télé
00:46:28 que le rapport du PROC ne mentionnait absolument pas le caractère raciste,
00:46:32 alors que c'est faux, c'est mentionné à l'intérieur
00:46:34 le caractère raciste de ce crime-là.
00:46:36 Alors bien sûr c'est la vie des uns contre la vie des autres,
00:46:38 bah oui mais dans un certain sens la parole des victimes ça compte
00:46:40 et dans l'autre il ne faut plus croire sur que…
00:46:42 ça devient très très très très très compliqué.
00:46:44 Et j'ai été aussi choqué par le dernier tweet de Jean-Luc Mélenchon
00:46:48 qui félicite des gens qui se sont défendus peut-être d'une ratonnade,
00:46:51 il n'y a pas de souci là-dessus, et je condamne ceux et celles…
00:46:53 – Tu en as le terme ratonnade toi ?
00:46:55 – Qui sont venus pour aller… – La ratonnade…
00:46:58 – Certains l'ont dit par SMS, qui a été W, certains l'ont dit.
00:47:01 – …mis à poil et pris en otage…
00:47:03 – Et qui disent "formidable acte d'auto-défense de la population".
00:47:06 Alors je sais qu'à CAB, donc du coup on ne peut pas remercier les CRS,
00:47:10 mais il y avait quand même une centaine de CRS déployés
00:47:12 qui ont tamponné les mecs avant.
00:47:14 Et les types qui ont fui dans le lézard se sont fait choper,
00:47:16 il y en a un qui s'est fait foutre à poil,
00:47:18 on l'a exhibé sur les réseaux sociaux, etc.
00:47:20 – D'ailleurs l'extrême gauche a adoré la police comme par hasard à ce moment-là.
00:47:24 – Mélenchon lui est démentionné.
00:47:26 Donc il y a un truc qui est aussi tout autant choquant,
00:47:30 je ne comprends pas cet argument du "dès que vous abordez le truc,
00:47:34 c'est de la récupération politique, et nous on ne l'aborde pas
00:47:36 parce qu'on veut préserver la fait sociale".
00:47:38 Alors que vous allez surmédiatiser d'autres faits divers qui…
00:47:41 Là je me demande si Mélenchon n'a pas franchi le cadre de l'électoralisme
00:47:46 pour rentrer de plein pied dans le cadre du soutien politique à certains actes.
00:47:51 Et je trouve ça effrayant.
00:47:53 – Enfin déjà vous, moi je ne suis pas maître des tweets de Jean-Luc Mélenchon,
00:47:59 ou des tweets d'Antoine Léaumont.
00:48:06 Encore une fois, nous…
00:48:08 – Mais là on est d'accord, il n'y a rien de nul apparemment sur le meurtre de Thomas.
00:48:14 – François Ruffin a fait un tweet, je pense, qui était assez limpide sur…
00:48:21 – François Ruffin il veut rétablir les frontières,
00:48:23 donc si vous l'avez encore, c'est un peu le mouton noir de l'équipe.
00:48:26 – Encore une fois, la hiérarchie sorti des macabres
00:48:32 qui est faite entre toutes les vies humaines compte,
00:48:35 et oui c'est un drame bien sûr,
00:48:38 et j'ai une compassion infinie pour les proches, la famille,
00:48:41 mourir à 16 ans, on ne doit pas mourir à 16 ans.
00:48:44 – Et ça ne suffit pas d'envoyer quelqu'un de 12 ans en prison
00:48:46 avec les remises automatiques d'études, de le laisser partir au bout de 7 ans,
00:48:49 et finalement de le remettre dans la société française
00:48:51 pour qu'il fasse exactement la même chose.
00:48:52 Vous êtes d'accord que les criminels binationaux,
00:48:54 il faut les déchoirer de leur nationalité, il faut rétablir le double peine ?
00:48:57 – Binational qui… – Mais écoutez, le nom parle de lui-même.
00:49:00 – Il a une tête d'arabe, donc à force de rire il est binational.
00:49:03 – Vous n'allez pas me la jouer comme ça. – Mais c'est ridicule.
00:49:05 – Vous savez très bien que lorsque vous venez d'un pays arabo-musulman,
00:49:08 de facto si vos parents sont musulmans ou ont une filiation musulmane,
00:49:11 vous avez directement la nationalité.
00:49:12 – C'est de la pure spéculation.
00:49:13 – Non, ça s'appelle du droit, et de fait ils sont tous binationaux.
00:49:18 Et c'est malheureux, c'est sorti par le ministère de l'Intérieur.
00:49:20 Ils le sont tous, donc il faut rétablir le double peine.
00:49:22 – C'est comme la publication des noms, ça vous a choqué ça ou pas ?
00:49:24 – Parce que ça m'a même fait choquer.
00:49:25 – C'était Damien Rieu d'ailleurs de Reconquête qui a publié la liste des…
00:49:28 – C'est pas du tout la même chose.
00:49:29 – C'est pas du tout la même chose.
00:49:30 – C'est pas du tout la même chose.
00:49:31 – C'est pas du tout la même chose.
00:49:32 – C'est pas du tout la même chose.
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00:49:39 – C'est pas du tout la même chose.
00:49:40 – C'est pas du tout la même chose.
00:49:41 – C'est pas du tout la même chose.
00:49:42 – C'est pas du tout la même chose.
00:49:43 – C'est pas du tout la même chose.
00:49:44 – C'est pas du tout la même chose.
00:50:10 – C'est pas du tout la même chose.
00:50:17 – C'est pas du tout la même chose.
00:50:26 – C'est pas du tout la même chose.
00:50:46 – C'est pas du tout la même chose.
00:51:12 – C'est pas du tout la même chose.
00:51:22 – C'est pas du tout la même chose.
00:51:32 – C'est pas du tout la même chose.
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00:52:12 – C'est pas du tout la même chose.
00:52:32 – C'est pas du tout la même chose.
00:52:52 – C'est pas du tout la même chose.
00:53:20 – C'est pas du tout la même chose.
00:53:30 – C'est pas du tout la même chose.
00:53:40 – C'est pas du tout la même chose.
00:54:00 – C'est pas du tout la même chose.
00:54:20 – C'est pas du tout la même chose.
00:54:40 – C'est pas du tout la même chose.
00:55:00 – C'est pas du tout la même chose.
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00:56:00 – C'est pas du tout la même chose.
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01:01:20 – C'est pas du tout la même chose.
01:01:40 – C'est pas du tout la même chose.
01:02:00 – C'est pas du tout la même chose.
01:02:20 – C'est pas du tout la même chose.
01:02:40 – C'est pas du tout la même chose.
01:03:00 – C'est pas du tout la même chose.
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01:03:40 – C'est pas du tout la même chose.
01:04:00 – C'est pas du tout la même chose.
01:04:20 – C'est pas du tout la même chose.
01:04:40 – C'est pas du tout la même chose.
01:05:00 – C'est pas du tout la même chose.
01:05:20 – C'est pas du tout la même chose.
01:05:40 – C'est pas du tout la même chose.
01:06:00 – C'est pas du tout la même chose.
01:06:20 – C'est pas du tout la même chose.
01:06:40 – C'est pas du tout la même chose.
01:07:00 – C'est pas du tout la même chose.
01:07:20 – C'est pas du tout la même chose.
01:07:40 – C'est pas du tout la même chose.
01:08:00 – Est-ce que c'est pas insupportable ça, quand vous entendez ça ?
01:08:02 Je viens de dire aujourd'hui justement par rapport à votre combat de toujours.
01:08:06 – Vous savez, si j'avais dû me positionner, depuis que je suis petit,
01:08:09 par rapport aux étiquettes qu'on nous donne, franchement on finit à l'extrême centre.
01:08:15 L'extrémisme c'est toujours, pour moi c'est pas une qualification,
01:08:19 c'est toujours du point de vue où on se place.
01:08:21 Moi quand je regarde ceux qui nous dirigent, je vois des extrémistes,
01:08:24 du point de vue où je suis.
01:08:26 Donc il n'y a pas de…
01:08:27 – Mais finalement, est-ce que ça ne donne pas un petit peu quand même raison
01:08:30 à ce qu'il y a un mélantantisme un peu, on va dire, viril,
01:08:33 là où tout à l'heure justement Yanis a essayé de vous emmener sur le côté
01:08:37 vos amis, Ratona, tout ça, finalement, est-ce qu'on ne voit pas que les gens
01:08:41 ne sont plus dupes, ils ont envie de réagir là où peut-être que l'État ne réagit plus,
01:08:45 on a l'impression.
01:08:46 – Mais le problème c'est que jusqu'à quand allons-nous vivre dans une société
01:08:50 où on se fait attaquer quotidiennement, où l'insécurité est permanente,
01:08:54 ce n'est pas possible ?
01:08:56 – Ça veut dire à vous en tant qu'il faut se faire justice soi-même, c'est quoi ?
01:09:00 – Mais quelle est la seule réponse juste et légitime à la question
01:09:04 que vous venez de me poser ?
01:09:06 Non, on va se laisser crever.
01:09:08 Évidemment que si la police n'assume pas son rôle, parce qu'il n'y a pas les ordres
01:09:12 qui sont donnés, parce que la justice est absolument pitoyable dans notre pays,
01:09:17 si ça continue comme ça, évidemment qu'on en arrivera à un point
01:09:20 où on va devoir se défendre nous-mêmes, parce que vous croyez que je vais laisser
01:09:23 se faire violer, massacrer, raqueter sans rien dire ?
01:09:28 Évidemment qu'à un moment on arrivera à faire comme les Corses par exemple,
01:09:31 comme ils savent le faire si bien, parce qu'à un moment la population se lèvera,
01:09:34 et ça fait même partie des droits de l'homme d'ailleurs en France,
01:09:37 du droit des citoyens et des droits de l'homme,
01:09:39 le fait de pouvoir se protéger contre le despotisme ou contre la racaille.
01:09:43 [Applaudissements]
01:09:45 – Et ça vous a choqué que l'État envoie la police face à ces manifestants ?
01:09:49 – Non, ça ne m'a pas choqué, d'ailleurs c'est ce que j'ai essayé d'expliquer
01:09:52 même à mon propre camp, c'est que…
01:09:54 – Ils obéissent aux ordres, ce que j'ai lu dans votre tweet.
01:09:56 – Bien sûr, les policiers n'allaient pas,
01:09:58 mais même sous Marine Le Pen ou sous Éric Zemmour, il ne faut pas se mentir.
01:10:01 – Il faut prendre le pouvoir par la politique, c'est ça.
01:10:03 – Voilà, évidemment, et même si Marine Le Pen était présidente ou Éric Zemmour
01:10:06 ou même, je ne sais pas, quelqu'un ici sur ce plateau,
01:10:08 enfin j'espère pas du coup de ce côté-là, mais…
01:10:11 – Ah bah inquiétez-vous parce que là je parle à lui.
01:10:13 – Non, je disais, même un président comme tel ne laisserait pas 80 personnes
01:10:19 entrer dans une cité parce que ça pourrait mal finir, pour les deux côtés d'ailleurs.
01:10:23 Je pense que les patriotes qui ont voulu faire une démonstration
01:10:26 ont voulu montrer que la France existe encore.
01:10:28 Et en fait, quand est-ce que la France se montre…
01:10:30 – Ce sont des néo-nazis, ce ne sont pas des patriotes,
01:10:32 ce sont des néo-nazis, on ne t'entend pas ici.
01:10:34 – Voilà, de l'ultra giga droite.
01:10:37 – Ils ont été interpellés, on a fouillé leur téléphone,
01:10:40 des croix gammées, des photos, avec l'exaltation de la division Charlemagne.
01:10:46 – De l'ultra giga monstrueuse droite.
01:10:49 – C'est un fait, il y a des jeunes aujourd'hui qui sont pleins de rage
01:10:55 parce qu'ils sentent cette injustice dont on parle là,
01:10:59 et qui veulent montrer qu'il y a une réaction.
01:11:01 Et comment est-ce que le peuple français réagit aujourd'hui ?
01:11:03 Il réagit par le vote, par l'élection,
01:11:05 c'est pour ça que c'est des claques qui sont mises au système
01:11:07 quand Marine Le Pen fait 30%, voilà, c'est par l'élection qu'on réagit,
01:11:12 qu'on montre qu'on est encore en vie.
01:11:14 Et c'est aussi, et forcément c'est moins contrôlé,
01:11:18 c'est moins ordonné, ça peut amener à des catastrophes,
01:11:21 ça se manifeste aussi par des manifestations de ce genre.
01:11:28 – Vous parliez alors…
01:11:29 – C'est comme ça, et si on n'en veut pas, il faut qu'on règle le problème à la réquête.
01:11:32 – Alors le constat, vous semblez l'avoir fait,
01:11:34 mais c'est quoi les propositions justement pour endiguer
01:11:36 cette montée de violence dans nos sociétés d'après vous ?
01:11:39 – Est-ce que je laisse les politiques parler ?
01:11:41 – Non mais moi je suis un peu représentant de l'ancien.
01:11:44 – Il n'y a rien besoin de nouveau, si les lois sont respectées,
01:11:47 les règles sont appliquées, il n'y a rien besoin de nouveau.
01:11:49 Ça, il faut arrêter ce truc des politiciens qui tous les deux ans arrivent,
01:11:51 ils disent "on a une nouvelle idée, ça fait 20 ans qu'on n'applique pas le copénal,
01:11:55 mais on a une nouvelle idée quand même".
01:11:56 – Tu as raison, mais je pense qu'il y a un problème avec la prison aujourd'hui.
01:11:59 [Applaudissements]
01:12:01 – Oui, l'état des prisons est catastrophique.
01:12:03 – L'état des prisons est catastrophique, on y est trop bien, je le dis,
01:12:06 il y a beaucoup de pays qui respectent l'état de droit,
01:12:08 on y est trop bien pour un certain nombre de gens.
01:12:12 Pensez à ne serait-ce qu'à une chose,
01:12:14 toute l'insécurité qui provient par exemple des réfugiés, des migrants,
01:12:20 vous savez, des gens qui dorment sous les ponts à Paris.
01:12:23 Vous pensez qu'ils sont mieux sous les ponts ou qu'ils sont mieux dans une prison en France ?
01:12:27 – Ça dépend où est la prison.
01:12:29 – Non, toutes les prisons ne sont pas les mêmes.
01:12:31 – Pour la grosse majorité d'entre eux, ils sont allés en prison,
01:12:34 ce n'est pas si terrible que ça.
01:12:36 – Donc comment est-ce qu'on dissuade des gens ensuite
01:12:38 à ne pas réaliser des actes absolument abominables ?
01:12:42 – Comment est-ce qu'on fait pour faire aimer la France à des gens,
01:12:45 plutôt des jeunes ?
01:12:46 – Parlez plus fort.
01:12:47 – C'est nul quoi, je veux dire, ce n'est pas assez punitif.
01:12:50 – Allez plus loin, allez plus loin.
01:12:52 – Ils sont enfermés 23h sur 24.
01:12:55 – Allez plus loin, allez plus loin, non non, on se fait torturer, c'est trop gentil.
01:12:58 – Les détenus n'ont qu'une heure de promenade,
01:13:00 vous ne connaissez rien au système carcéral français.
01:13:02 – Je connais beaucoup mieux le système carcéral que vous.
01:13:04 – C'est PlayStation et chichons à volonté.
01:13:06 – C'est PlayStation et chichons à volonté.
01:13:08 – Oui mais c'est PlayStation et chichons à volonté.
01:13:10 Et rien que ça, pour certaines personnes finalement, c'est la peine de vie.
01:13:13 – Ces gens sont enfermés 23h sur 24.
01:13:15 – Bon, pour clore ce débat…
01:13:16 – C'est le principe de la prison, oui.
01:13:18 Merci d'enfermer les gens, peut-être que vous voulez leur donner ce principe en fait.
01:13:22 – Oui, oui, c'est une prison catastrophique en termes d'État, quand tu vois qu'il y a des trucs…
01:13:24 – Bon, pour clore ce débat, moi j'aimerais juste vous demander aussi votre avis
01:13:28 pour faire aimer la France à des gens qui la détestent.
01:13:31 Comment est-ce qu'on fait ?
01:13:32 – Pour être respecté, déjà, il faut être respectable.
01:13:34 Tout à l'heure, Julien Roche dit, il disait quelque chose de très bien,
01:13:36 il disait qu'il n'y a plus de conception occidentale.
01:13:38 Vous savez, l'Occident chrétien, c'est ce qui a créé des siècles d'histoire,
01:13:41 d'architecture, de mathématiques, quelque chose d'extrêmement puissant,
01:13:43 notamment en France.
01:13:44 Et tout ça, ça se fait à travers la mesure de la civilisation.
01:13:48 Premièrement, je pense que c'est la religion.
01:13:49 La France, encore qu'elle soit laïque depuis 1905, on peut tout à fait le comprendre,
01:13:53 même si ce sera un autre débat, et pour ma part, je suis catholique.
01:13:56 Je pense que la France a tout à gagner à retourner à cette culture judéo-chrétienne.
01:14:00 Parce que justement, c'est celle qui a fabriqué…
01:14:02 Vous pouvez dire non, mais lorsque le FLN se glisse dans la peau de Jean-Jacques Rousseau,
01:14:08 il se met uniquement dans la peau de ce que les Français lui ont apporté en Algérie en 1830.
01:14:14 Vous n'êtes pas d'accord ?
01:14:16 – C'est une extrapolation, je ne vois pas où vous voulez en venir.
01:14:19 – Ce n'est pas l'Occident chrétien qui a réuni toutes les autres civilisations du monde.
01:14:22 – Le jeune qui s'est exprimé, enfin plutôt la personne,
01:14:25 lorsque Véran est arrivé à Crepelle, a dit que la guerre d'Algérie, finalement, n'est pas finie.
01:14:28 – Oui, oui, je sais, c'est ce qui l'en tombait ce matin,
01:14:30 c'est pour ça que je faisais un parallèle avec le FLN.
01:14:32 – Il s'est achacanisé, le jour d'hier.
01:14:34 – Non mais finalement, ils disent que nos élites de droite sont ceux qui, depuis 1962…
01:14:40 – Les Algériens sont ceux qui se mélangent au sein des diasporas étrangers,
01:14:43 qui se mélangent le plus avec les Français.
01:14:45 – Je peux terminer de parler ?
01:14:46 Depuis 1962, vous avez le même parti que le FLN,
01:14:49 qui est un parti terroriste, reconnu comme tel par la Société des Nations à l'époque et l'ONU,
01:14:54 qui est au pouvoir en Algérie et qui fait grandir ses enfants dans l'Aisne de la France,
01:14:58 qui est un parti militariste et qui fait pression systématiquement
01:15:01 de manière diplomatique pour nous envoyer ces migrants.
01:15:04 Donc le problème, c'est celui-ci.
01:15:05 Et on est en train de me dire que la France, 6e puissance mondiale,
01:15:08 n'a pas les leviers diplomatiques pour faire pression sur ces pays-là.
01:15:11 C'est quand même dingue.
01:15:13 – Allez, la conclusion pour Greg.
01:15:15 – Oui, il y a quelque chose qui est vrai aussi là-dedans.
01:15:19 Et beaucoup de gens de ultra-droite se fourvoient dans cette idée
01:15:24 et qui vont voir des gens et qui leur disent
01:15:25 "maintenant, il va falloir aimer la France parce que c'est obligatoire".
01:15:28 Personne n'a aimé la France parce que c'était obligatoire.
01:15:30 Les gens ont aimé la France parce que le modèle qu'elle leur proposait
01:15:33 les élevait socialement, les élevait intellectuellement,
01:15:36 les élevait économiquement à plein de niveaux.
01:15:39 Et que quand vous avez une France qui est ce qu'elle est aujourd'hui,
01:15:42 et je pense que ce sera le cœur du deuxième débat,
01:15:44 vous ne pouvez pas aller voir des gens et dire "si, si, vous allez aimer ce tas de merde".
01:15:47 Parce que c'est impossible.
01:15:50 Les gens ne se sont pas assimilés parce que c'était obligatoire.
01:15:53 Ils se sont assimilés parce que la France, quand tu l'avais, tu faisais
01:15:56 "oh putain, ça a de la gueule".
01:15:58 Et vous aurez beau continuer à aller faire un truc à la zémonde
01:16:01 et vous allez enlever le voile parce que c'est la loi,
01:16:03 les gens n'écoutent pas ça.
01:16:04 Mais vous allez enlever le voile parce que ça va vous émanciper,
01:16:06 parce que ça va faire de vous quelqu'un qui va s'ouvrir de nouveaux horizons,
01:16:09 qui va pouvoir découvrir de nouvelles cultures.
01:16:11 – C'est de la bêtise.
01:16:12 – Non, les gens ne se sont pas intégrés parce que ça les faisait rêver.
01:16:16 – Si tu me permets, je dirais juste un mot rapidement là-dessus.
01:16:19 Évidemment, je suis d'accord avec toi, il faut que la France à nouveau fasse rêver.
01:16:22 Mais la France faisait rêver parce qu'elle était capable également d'être très forte.
01:16:25 Et sur les provinces, moi qui suis radéchois, qui viens de la terre occitane,
01:16:29 qui parlait le patois, le vivard ou alpin,
01:16:32 vous pourrez parler des langues de Sien, des basques, des bretons,
01:16:35 la France effectivement était aimable parce qu'elle était grande
01:16:39 et elle était rayonnante.
01:16:42 Mais elle a tapé dur le bâton également sur les provinces, trop d'ailleurs.
01:16:47 Mais en tout cas pour dire qu'on assimile les gens à la France
01:16:50 aussi en montrant de la force.
01:16:52 Donc il faut arrêter de croire que c'est en étant simplement gentil
01:16:55 avec toutes ces populations qu'on arrivera à les faire aimer la France.
01:16:58 – Je ne veux pas parler d'immigration d'étrangers,
01:16:59 c'est à dire de gens qui se sont déplacés pour venir.
01:17:01 – Ce sera le mot de la fin, merci à tous.
01:17:03 J'aimerais juste avant qu'on termine ce débat…
01:17:05 – Immigration d'étrangers, des gens qui se sont déplacés pour venir,
01:17:07 tu vois ce que je veux dire, pas des gens qui étaient déjà là
01:17:09 et que la République a dit "maintenant c'est temps qu'on du grille".
01:17:11 – J'aimerais qu'on applaudisse bien fort puisqu'il y a quelqu'un,
01:17:13 c'est une petite particularité de cette émission aussi,
01:17:15 qui s'appelle Ignace, qui fait des caricatures en direct, live.
01:17:19 Et donc voilà, avant de clore ce débat, la première, défendre Naël,
01:17:23 c'est de la compassion, défendre Thomas, c'est de la récupération,
01:17:26 je devine qu'il s'agit du Dupond-Moretti, notre ministre de la Justice.
01:17:31 Après le drame de Crépeau, la justice sera intraitable
01:17:34 avec les débordements de l'ultra-droite, voilà encore pour Dupond-Moretti.
01:17:40 Je devine qu'il s'agit de Julien Rushdie,
01:17:42 l'enseuvagement de la France, ça périsse le poil,
01:17:45 avec un petit zoom sur cette barbe bien taillée.
01:17:48 Pourquoi ce terme d'ultra-droite, ça contraste avec ultra-mou ?
01:17:52 On peut applaudir.
01:17:54 Et Eric Morillot, contre l'enseuvagement à Bistro-Liberté,
01:17:57 on redresse le bar à droite, voilà, merci beaucoup Ignace.
01:18:02 On se retrouve tout de suite pour faire une courte pause,
01:18:04 puisque c'est un questionnaire, on va un petit peu tous essayer
01:18:07 de se calmer avant d'aborder le second débat.
01:18:09 C'est l'interview qu'on fait sur "À tout de suite".
01:18:11 [Générique]
01:18:16 Alors, cher Julien Rushdie, c'est assez simple
01:18:18 pour essayer un petit peu de retomber tous en termes d'apaisement.
01:18:22 Vous avez cinq questions qui vont vous être posées,
01:18:25 vous essayez de les répondre le plus rapidement possible,
01:18:27 c'est un peu notre questionnaire de prosto.
01:18:28 Première question.
01:18:29 Quel personnage historique aimeriez-vous être ?
01:18:34 Là, je devine un petit peu, peut-être par rapport à tout à l'heure, je ne sais pas.
01:18:37 Louis XIV.
01:18:38 Ah !
01:18:39 Je ne referai pas toutes les erreurs qu'il a faites,
01:18:41 parce que contrairement à ce que beaucoup de Français pensent,
01:18:44 et notamment beaucoup de patriotes, Louis XIV était un très mauvais roi.
01:18:48 Je vais me faire défoncer en commentaire.
01:18:50 Mais réagissez en commentaire, c'est le but de cette émission aussi.
01:18:53 Louis XIV a gâché son siècle.
01:18:55 La France était incroyable.
01:18:56 Attendez, évidemment !
01:18:58 En déconne, c'est une déclaration.
01:18:59 Louis XIV a gâché son siècle.
01:19:01 C'est le siècle de Louis XIV qui est extraordinaire.
01:19:03 Il a les meilleurs maréchaux du monde, avec Turène,
01:19:05 il a les meilleurs artistes, il a les meilleurs,
01:19:07 et en fait, on gagne quoi ? Le limousin ? Ce n'est pas grand-chose.
01:19:10 Merci pour cette...
01:19:11 J'espère que...
01:19:13 Merci pour cette autoréalité.
01:19:15 Deuxième question.
01:19:16 Généalogie de la morale de Nietzsche.
01:19:25 On en revient à ça.
01:19:26 C'est le livre que j'ai lu, mon premier livre de philosophie,
01:19:29 que j'ai lu très jeune et qui m'a marqué,
01:19:31 parce qu'il m'a apporté une nouvelle façon de regarder le monde.
01:19:34 Troisième question.
01:19:36 Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es.
01:19:39 Votre menu d'anniversaire ou celui pour fêter votre plus grand succès ?
01:19:43 - Moi... - Un bon couscous !
01:19:47 Oui, c'est très bon le couscous, c'est très bon.
01:19:49 Moi, on me régale, j'adore les plats en sauce,
01:19:52 donc moi, tout ce qui est d'Aube,
01:19:54 tout ce qui est plat comme ça, je me régale.
01:19:57 Mais sinon, la traditionnelle raclette ou le cassoulet,
01:20:00 alors là, je suis aux anges.
01:20:02 Avant-dernière question.
01:20:03 Quel est l'adversaire que vous respectez le plus ?
01:20:08 Ah !
01:20:09 Yannis.
01:20:11 Est-ce que vous avez du respect pour Mélenchon, tiens ?
01:20:17 C'est marrant, parce qu'en fait, j'ai longtemps eu du respect pour Mélenchon.
01:20:20 J'ai longtemps estimé que c'était le meilleur des hommes politiques français,
01:20:23 que c'était le plus cultivé, que c'était le plus intéressant,
01:20:25 le plus éloquent.
01:20:27 Et depuis qu'il a fait son tour,
01:20:29 l'islamo-gauchiste radical de ces environ trois dernières années,
01:20:33 je le trouve plus du tout respectable,
01:20:35 parce que je sens qu'il essaie de plaire
01:20:39 à toute une frange islamo-gauchiste de son parti.
01:20:42 Et du coup, je pense qu'il s'est vendu,
01:20:44 parce que l'homme était normalement un républicain à l'ancienne.
01:20:47 Alors, je n'aime pas du tout, parce que moi,
01:20:49 ce côté-là, révolutionnaire, Robespierre-iste, c'est pas mon truc.
01:20:52 Mais je trouvais qu'il était bien,
01:20:54 c'était un bon représentant, en tout cas, au ralenti,
01:20:57 c'était un bon représentant, en tout cas, oral et dans la rhétorique,
01:21:00 de ce courant français, qui est respectable.
01:21:03 Respectable, je n'en sais rien, mais en tout cas, que je peux respecter.
01:21:07 Et maintenant, il n'est plus du tout,
01:21:09 parce qu'en fait, il se renie sur tout ce qu'il a, sur la République.
01:21:12 Donc, il n'est même plus républicain aujourd'hui,
01:21:14 donc je n'ai plus de respect pour Mélenchon.
01:21:16 – Allez, dernière question.
01:21:17 [Musique]
01:21:18 – Êtes-vous satisfait de l'image que l'on donne de vous ?
01:21:21 – Non, en général, non.
01:21:24 Non, parce que je suis facilement caricaturable, j'en ai conscience.
01:21:29 Et donc, mes ennemis me caricaturent trop facilement.
01:21:35 Et du coup, vu que je ne produis pas énormément de choses
01:21:39 dans le terme audiovisuel, parce que j'écris,
01:21:41 je passe le plus clair de mon temps à écrire et à lire,
01:21:43 je n'ai pas le temps de réagir toujours aux clashs, aux trucs.
01:21:46 Donc, l'image que j'ai souvent, quand je me vois me faire insulter
01:21:50 sur les réseaux sociaux, moquer, critiquer.
01:21:53 Alors, il y a un bon côté, c'est que je me dis, en fait, ce n'est pas moi.
01:21:57 Le type qu'ils insultent et qu'ils moquent, ce n'est pas moi.
01:21:59 Et le mauvais côté, bien sûr, c'est de se dire, c'est quand même bête,
01:22:02 quitte à être critiqué, je préfère être critiqué pour ce que je suis vraiment.
01:22:05 C'est comme ça.
01:22:06 – Allez, c'est la fin de l'interview confession.
01:22:08 On se retrouve pour la dernière joue, on va dire, de cette émission.
01:22:12 Et c'est le second débat de Vistre aux libertés.
01:22:14 À tout de suite.
01:22:15 [Musique]
01:22:18 [Musique]
01:22:36 – Allez, voilà, vous l'avez compris, avec ce deuxième débat,
01:22:40 on va revenir sur votre dernier livre, Julien Rochedi,
01:22:43 intitulé, je le rappelle, "Sur-Homme et Sous-Homme, Valeurs et Destins de l'Homme".
01:22:46 Alors, on est dans le vif du sujet, l'absence de hiérarchie des valeurs,
01:22:49 est-ce que c'est ça, le mal de notre époque ?
01:22:52 – Oui, c'est l'un des maux de notre époque, effectivement,
01:22:54 parce que, en fait, toute culture, toute civilisation,
01:22:58 se forge et s'établit par la projection d'un idéal.
01:23:03 Et donc, de normes, de standards, d'exigences, de critères.
01:23:08 C'est comme ça qu'une culture avance,
01:23:10 c'est comme ça qu'une culture d'abord se forme,
01:23:12 et c'est comme ça, du coup, qu'elle crée des individus
01:23:15 qui peuvent ensuite travailler, avancer, se développer eux-mêmes
01:23:18 dans cette même culture et civilisation.
01:23:21 Donc, le relativisme en termes de normes
01:23:23 et la suppression de tous les standards
01:23:26 que nous affrontons aujourd'hui dans notre civilisation
01:23:29 est par définition la fin de la culture,
01:23:32 l'absence de la culture et le chaos culturel.
01:23:35 Et qui dit chaos culturel, dit, bien sûr, chaos civilisationnel,
01:23:38 et donc entraîne à la fois un effondrement de la civilisation
01:23:41 et, in fine, ou en tout cas, de façon liée,
01:23:44 l'effondrement de l'homme tout court.
01:23:46 C'est pour ça que, effectivement,
01:23:48 avoir des instances hiérarchiques très claires en termes de valeurs,
01:23:51 avoir des standards, avoir des exigences,
01:23:53 et avoir surtout un idéal, ce vers quoi nous voulons aller,
01:23:56 c'est essentiel pour toute culture humaine.
01:23:58 Et nous n'en avons plus aujourd'hui.
01:24:00 – Comment expliquer cet aplatissement des valeurs autour de cette table ?
01:24:05 Vous apporteriez quoi comme réponse à cette question ?
01:24:08 Pierre-Emmanuel, par exemple.
01:24:09 – Écoutez, je bois vraiment du petit lait
01:24:11 en écoutant ce que dit Julien Rochely,
01:24:13 parce que le premier mal de notre époque,
01:24:15 c'est ce que je disais tout à l'heure,
01:24:16 pour être respecté, il faut être respectable.
01:24:18 Et on a détruit toutes les barrières
01:24:20 qui permettaient justement à l'homme d'être un homme libre.
01:24:23 Vous savez, ce qui définit l'homme, pour moi,
01:24:25 anthropologiquement, c'est sa capacité à se projeter dans l'avenir.
01:24:28 C'est ce qu'on appelle le logos en philosophie grecque,
01:24:30 c'est de dire, finalement, je suis un être fixé de manière temporelle
01:24:35 et fixé dans la géographie,
01:24:36 puisque je ne peux pas me trouver à deux endroits en même temps
01:24:39 et je ne peux pas penser deux choses à la fois.
01:24:42 Mais en réalité, je peux penser l'après.
01:24:45 Je peux penser l'après, c'est finalement ce plus haut degré de société
01:24:48 que sont les individus qui rentrent en communauté,
01:24:50 qu'on appelle civilisation.
01:24:52 Et le problème, c'est que dans le règne de l'individu roi,
01:24:55 qui a été théorisé déjà par Marx dans "Le Capital" il y a 200 ans,
01:24:59 mais qui depuis 70 ans, en réalité,
01:25:01 depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale
01:25:03 et l'américanisation en outrance qu'a subie tout l'Occident,
01:25:06 mais surtout la France en Europe,
01:25:09 en réalité, on a créé cet individu roi.
01:25:12 Cet individu qui n'est plus du tout dans le logos,
01:25:14 qui n'est plus du tout dans l'acceptation future de sa destination,
01:25:18 mais qui n'est uniquement dans la réaction, dans le pathos.
01:25:21 En réalité, c'est "je suis un roi, je fais ce que je veux",
01:25:24 mais la liberté théorique qui cache systématiquement la réalité pratique.
01:25:27 Et en parallèle, on a cassé toutes les structures de production.
01:25:30 On a envoyé toutes les usines,
01:25:32 pour ne parler que de la production économique,
01:25:34 grâce à Maastricht, grâce à l'Union européenne,
01:25:36 pour lequel je crois que Jean-Luc Mélenchon avait appelé à voter oui en 1992,
01:25:39 je crois me souvenir, même si je n'étais pas encore né.
01:25:42 On a envoyé toutes les structures de production à l'étranger,
01:25:44 on a envoyé toutes les structures philosophiques à l'étranger,
01:25:46 par la fuite des cerveaux,
01:25:48 et malgré ça, c'est dire à quel point la France avait un rôle majeur dans l'Occident chrétien,
01:25:53 malgré ça, on reste le pays qui innove le plus.
01:25:56 En termes de technique, dans les nouvelles technologies,
01:25:58 juste derrière le Japon, nous sommes numéro 2,
01:26:00 on parle d'intelligence artificielle.
01:26:02 En France, vous savez que dans les licornes,
01:26:04 vous avez énormément de fleurons de l'intelligence artificielle.
01:26:06 C'est dire à quel point l'Occident chrétien et la France,
01:26:09 ont cette capacité à se projeter dans l'avenir et à innover.
01:26:12 Mais à force de le détruire, vient un moment
01:26:14 où les individus ne restent que dans le pathos,
01:26:16 et finalement c'est la guerre de tous contre tous,
01:26:18 pour en reciter Marx, parce que même si je ne suis pas marxiste,
01:26:21 c'est d'ailleurs Marx qui disait ça lui-même dans sa préface à l'opium du peuple,
01:26:25 il disait "tout ce que je sais c'est que je ne suis pas marxiste".
01:26:27 Mais en réalité, il avait tout à fait raison sur la destination de l'homme.
01:26:30 Pour reprendre une partie du livre,
01:26:32 on voit en tout cas que vous avez quelques fans,
01:26:35 pour reprendre une partie du livre de Julien Rochelie,
01:26:38 j'aimerais savoir, qu'est-ce qui est supérieur et inférieur ?
01:26:42 Comment établir les critères en général ?
01:26:45 C'est là où c'est très compliqué justement,
01:26:48 surtout aujourd'hui, parce qu'on est...
01:26:50 Je commence comme ça dans le bouquin,
01:26:52 je parle de la grande sensiblerie.
01:26:54 C'est-à-dire justement, cette espèce d'état d'âme,
01:26:57 d'état de l'âme pour être plus exact,
01:27:00 qui nous empêche de juger, de trancher,
01:27:02 de savoir ce qui vaut quelque chose et ce qui ne vaut pas grand-chose.
01:27:06 Nous avons peur de ces mots, de supérieur et d'inférieur,
01:27:09 parce qu'aussi ils sont connotés, je ne le cache pas,
01:27:11 ils sont très mal connotés historiquement.
01:27:13 Mais comme je vous ai dit au tout début,
01:27:15 il ne demeure pas moins que toute culture doit avoir du supérieur et de l'inférieur.
01:27:19 Vous diriez que notre civilisation est décadente là ?
01:27:21 Non mais c'est une civilisation qui n'est plus capable de dire
01:27:24 qu'est-ce qui est supérieur, qu'est-ce qui est un idéal,
01:27:27 qu'est-ce qui est un archétype vers lequel il faut aller,
01:27:29 et qu'est-ce qui est inférieur, c'est-à-dire qu'est-ce que nous ne voulons pas,
01:27:31 et qu'est-ce que nous devons chasser,
01:27:33 ou qu'est-ce que nous devons minorer le plus possible.
01:27:36 Une civilisation qui n'est plus capable de dire un grand oui et un grand non,
01:27:39 pour reprendre Nietzsche,
01:27:41 et bien effectivement c'est une civilisation qui se destine à la mort.
01:27:44 Car toute civilisation, toute culture,
01:27:46 tout même individu qui se relève, qui se rehausse,
01:27:49 commence par dire un grand oui et un grand non.
01:27:51 Et en fait toute la recherche de mon bouquin,
01:27:54 c'est d'essayer de retrouver ce qui pourraient être les conditions
01:27:57 d'un nouveau grand oui et d'un nouveau grand non.
01:28:00 Qu'est-ce qui aujourd'hui, au 21ème siècle,
01:28:03 dans notre civilisation, sur notre planète,
01:28:06 peut constituer un nouveau bien et un nouveau mal ?
01:28:09 Une nouvelle morale, les conditions d'une nouvelle morale,
01:28:12 que l'on tirait autrefois exclusivement du ciel, c'était la religion.
01:28:15 Aujourd'hui on voit bien qu'il y a quelques difficultés à ne la tirer que de là.
01:28:18 Je le déplore, mais c'est ainsi, je philosophe derrière Nietzsche,
01:28:22 comme nous tous, c'est-à-dire derrière ce mot de la modernité
01:28:25 qui est "Dieu est mort".
01:28:26 Donc à partir de là, nous pouvons nous inspirer du christianisme,
01:28:29 notamment en Europe, nous pouvons continuer à être insufflés
01:28:32 par cette foi magnifique.
01:28:33 Mais on voit bien qu'il faut quelque chose de supplémentaire
01:28:36 pour apporter une nouvelle morale et un nouveau bien et mal.
01:28:38 Et donc j'essaye de réfléchir à cette question dans mon bouquin.
01:28:41 Et je crois trouver des éléments de réponse.
01:28:44 – Et Anis Dallouche, est-ce que ce n'est pas au cœur de l'idéologie de gauche
01:28:47 que de refuser les hiérarchies ?
01:28:49 – Les hiérarchies entre des valeurs ?
01:28:51 – En général.
01:28:52 – Quel type de hiérarchie ?
01:28:54 Moi je ne pense pas, d'ailleurs pour revenir au fond du sujet,
01:28:57 sur le christianisme structurant bien sûr,
01:29:00 qui a un sous-basement chrétien évident,
01:29:02 c'est le christianisme qui a façonné la France.
01:29:05 Ça c'est indéniable d'un point de vue historique.
01:29:07 Mais l'avènement…
01:29:08 – Vous risquez d'être mal à dire ça, parce qu'il y a certains,
01:29:11 ça c'est pas pour vous agresser que je dis ça,
01:29:13 il y a quand même certains au sein de la France insoumise et de la gauche
01:29:17 qui estiment que la France n'est que le produit de 1789
01:29:21 et qui refusent de dire que le christianisme a eu quelque intérêt
01:29:27 dans la formation de la France.
01:29:29 C'est bien de vous entendre dire ça.
01:29:31 – Moi je ne pense pas que la France soit réductible à la révolution de 1789.
01:29:36 C'est un très très long creuset.
01:29:38 – Parlez bien fort Yannis.
01:29:39 – Je pense que même l'avènement de la République
01:29:42 coïncide avec le fait d'ailleurs que les français ne voulaient plus,
01:29:45 enfin bref, de l'ancien régime et d'un mode de vie
01:29:48 qui n'était plus conforme avec leurs aspirations.
01:29:51 Mais pour revenir au progrès, à l'avènement technologique de l'Occident,
01:29:56 ça ne vous aura pas échappé que c'est aussi un processus de sécularisation
01:30:00 qui a amené à l'essor de l'innovation considérable
01:30:03 et c'est surtout les conflits en fait.
01:30:05 Parce que l'Europe est le continent des conflits.
01:30:07 Moi ça me fait parfois un peu hausser…
01:30:10 enfin j'ai pas assez de barbe, mais ça me fait un peu hérisser les poils,
01:30:14 que d'entendre qu'on aurait une sorte de civilisation par exemple européenne.
01:30:18 Il n'y a pas de civilisation européenne.
01:30:19 Il y a si vous voulez une civilisation française, une civilisation allemande.
01:30:22 – Occidentale.
01:30:23 – Non il n'y a pas de civilisation occidentale.
01:30:24 – Il n'y a pas de civilisation occidentale.
01:30:25 – Il y a des similitudes, il y a des similitudes culturelles ou autres.
01:30:29 – Il n'y a pas de civilisation européenne.
01:30:30 – Il y a des incontables…
01:30:31 Non, non, moi je ne pense pas non plus qu'il y ait…
01:30:33 Moi je suis partisan du relativisme culturel.
01:30:35 J'adhère à la pensée de Boas qui est pour moi un des plus grands penseurs
01:30:38 qui a structuré ma pensée.
01:30:40 Je pense qu'il n'y a que, pour revenir à l'Occident,
01:30:44 une sorte de conglomérat de plusieurs peuples.
01:30:48 – D'accord, donc il n'y a pas de civilisation française alors à vous entendre.
01:30:51 Parce que la France est également un conglomérat de plusieurs petits peuples alors.
01:30:54 Donc si on suit votre raisonnement, il n'y a pas de civilisation française non plus.
01:30:58 Vous voyez, vous êtes en pleine contradiction.
01:31:00 – Non, non, non, non.
01:31:01 – Mais si, vous dites qu'il n'y a pas de civilisation occidentale
01:31:03 parce qu'il n'y a que des ressemblances éventuelles entre les peuples.
01:31:06 – Moi je regarde les grands espaces.
01:31:08 – La France est une sorte de grand espace avant l'heure
01:31:10 qui a rassemblé des gens très différents.
01:31:12 Les Occitans, comme je vous le disais, les Bretons,
01:31:14 ce sont des gens très différents.
01:31:15 Et pourtant, de cette fusion-là est née une civilisation
01:31:19 qui s'appelle la civilisation française,
01:31:21 comme la civilisation française est au sein d'une civilisation plus large
01:31:23 qui s'appelle, au choix, la civilisation européenne ou occidentale.
01:31:26 – Moi je ne crois pas en la civilisation occidentale.
01:31:28 Je regarde des dynamiques polémologiques et conflictuelles.
01:31:32 Le conflictuel c'est le continent des guerres,
01:31:36 le continent des hécatombes.
01:31:40 Donc moi je ne vois pas un continuum civilisationnel,
01:31:44 par exemple entre les Allemands,
01:31:46 même si bien sûr il faut que nous constituions un axe de coprospérité en Europe.
01:31:53 Et c'est pour ça que je suis foncièrement européiste.
01:31:55 Je pense que l'avenir de la France, la France toute seule,
01:31:57 ne pourra pas faire grand-chose aujourd'hui avec les grands enjeux mondiaux,
01:32:00 notamment climatiques.
01:32:03 Et sans une forme de convergence en Europe, on n'y arrivera pas.
01:32:10 En tout cas, la civilisation occidentale, moi je n'y crois pas du tout.
01:32:14 C'est un constat, c'est un concept leurre qui n'a aucune véracité historique.
01:32:20 – Il y a du ci, du que, l'Occident n'existe pas.
01:32:22 Comment vous appelez le plus haut degré de communauté ?
01:32:24 Là on est des sociétaires, vous avez la famille, vous avez la nation,
01:32:28 vous avez tout ça, le plus haut degré de communauté ça s'appelle une civilisation.
01:32:32 Après on ne va pas s'engueuler sur de la sémantique,
01:32:37 mais si on n'est pas d'accord déjà pour dire qu'il y a des civilisations,
01:32:39 évidemment ce qui se présage de la suite, on va avoir du mal à pouvoir discuter ensemble.
01:32:43 – Moi je crois en la civilisation française si vous voulez,
01:32:47 dans une civilisation qui ne sera pas résolument chrétienne.
01:32:50 Moi déjà je suis laïque, enfin républicain,
01:32:52 je ne pense pas que la religion aurait la prétention de pénétrer l'État
01:32:56 et de décider à la place des individus.
01:32:58 Je pense que la religion doit rester à sa place.
01:33:01 Et que c'est une très bonne chose d'ailleurs que la France
01:33:04 se soit plurisécularisée avec le temps,
01:33:06 non pas qu'elle ait marginalisé, qu'elle ait persécuté le christianisme.
01:33:09 – Ce n'est pas le problème, là on parle d'autre chose,
01:33:12 une civilisation c'est ce qui se constate à travers la ressemblance.
01:33:17 La ressemblance très souvent se réalise grâce au rassemblement,
01:33:21 ressemblance, rassemblement.
01:33:23 Donc la religion est ce qui rassemble, ce qui relie.
01:33:27 Donc évidemment il y a des éléments de civilisation communs
01:33:30 au sein de pays qui partagent une même religion.
01:33:34 Donc évidemment que toute religion est un ferment de civilisation
01:33:37 parce que c'est dans l'étymologie même, c'est ce qui relie les gens
01:33:41 et qui relie les gens, fait qu'ils se ressemblent de plus en plus.
01:33:44 Et qui fait des gens qui se ressemblent, fait une identité,
01:33:47 qui fait une identité, fait une civilisation.
01:33:48 C'est comme ça que ça fonctionne.
01:33:49 Donc là, je ne sais pas où vous voulez en venir,
01:33:51 mais je n'arrive pas à vous suivre.
01:33:53 – Bon, si vous voulez bien, on va aborder un autre sujet
01:33:56 qui est abordé justement dans votre livre, c'est la question du transhumanisme.
01:34:00 Quel regard vous portez sur le développement de cette idéologie
01:34:03 et de ces ramifications concrètes dans la société, Julien Rajdy ?
01:34:07 – Le transhumanisme c'est l'effet final de la modernité.
01:34:12 Vous savez la modernité…
01:34:13 – Ah, ça a dessoufflé…
01:34:15 – On va en rediscuter, c'est très intéressant.
01:34:18 Mais la modernité s'est établie sur l'idée de l'autonomie individuelle.
01:34:22 C'est-à-dire la fin de l'hétéronomie.
01:34:24 À l'époque, on considérait qu'un individu n'existait pas réellement.
01:34:28 On disait à Althussus, tout individu était un invité.
01:34:33 Nous étions un invité sur Terre.
01:34:35 Invité dans une civilisation plus vieille que nous,
01:34:37 dans une famille nécessairement plus vieille que nous.
01:34:39 Donc nous étions un invité, nous étions un convive.
01:34:41 Nous devions nous faire au monde autour de soi.
01:34:44 Et donc l'individu au sens propre, au sens moderne, n'existait pas.
01:34:47 L'individu était une partie d'une communauté.
01:34:49 Ça c'est l'ancien monde, c'est le monde des anciens,
01:34:51 qui a duré jusqu'à la Révolution française, plus ou moins, jusqu'au XVIIIe siècle.
01:34:54 On peut en discuter après, historiquement.
01:34:56 En tout cas, c'est comme ça qu'on concevait l'individu.
01:35:00 La modernité est arrivée, et grâce à plein de choses,
01:35:03 la prospérité économique, l'énergie abondante, le pétrole,
01:35:06 et plein de choses qu'on pourrait évoquer.
01:35:08 L'individu a pu se sortir, s'affranchir de la communauté,
01:35:11 et devenir un individu qui s'auto-façonnait, qui s'auto-construisait,
01:35:15 qui choisissait ses idées, qui choisissait tout, en fait.
01:35:18 L'individu venant d'une civilisation axiologiquement neutre,
01:35:22 qui n'établissait plus de bien ni de mal,
01:35:24 qui ne disait plus quoi être, quoi faire,
01:35:26 et il pouvait se choisir sa vie.
01:35:28 Et donc l'hétéronomie ancienne est passée,
01:35:30 et nous sommes rentrés dans l'ère de l'autonomie.
01:35:32 Et en fait, le "c'est mon choix, c'est mon droit, c'est ma vie",
01:35:36 qui est l'action moderne,
01:35:38 devait déboucher un jour, grâce aux nouvelles technologies,
01:35:42 parce que tout ça ne peut se faire évidemment que grâce aux nouvelles technologies,
01:35:45 sur la possibilité demain de se choisir absolument tout,
01:35:48 jusqu'à un jour, la forme de son bras,
01:35:50 la forme n'importe quel de ses membres, si vous voyez ce que je veux dire,
01:35:54 son sexe, c'est-à-dire d'ailleurs, Nick Bostrom,
01:35:57 qui est un des champions du transhumanisme,
01:35:59 dit que les transsexuels sont, et l'avant-garde des transhumains,
01:36:03 dit que les transsexuels sont les troupes de choc du transhumanisme.
01:36:06 C'est-à-dire qu'en fait, il le dit, c'est-à-dire que la société du transhumanisme mondial
01:36:11 le déclare, c'est-à-dire que le fait de pouvoir se choisir son sexe,
01:36:14 c'est-à-dire d'aller contre toute nature, toute biologie,
01:36:17 tout enracinement et toute idée justement que nous sommes essentiellement
01:36:21 des convives dans ce monde et non pas des sujets,
01:36:25 eh bien, on en arrive à un moment où on se choisit son sexe,
01:36:29 et demain, avec le transhumanisme, on se choisira la couleur de ses yeux, son cerveau,
01:36:33 je ne sais quoi.
01:36:35 Donc c'est l'aboutissement pour moi, et pas que pour moi d'ailleurs,
01:36:37 mais pour beaucoup de penseurs, notamment Peter Slaughterley,
01:36:41 qui est le plus grand philosophe actuel, le transhumanisme est l'aboutissement
01:36:45 du projet moderne qui est l'autonomisation totale de l'individu
01:36:49 et la fin de sa vie en communauté.
01:36:51 Et comment faire pour lutter contre ça ? Alors tu vas réagir juste après.
01:36:53 Ah ben ça, c'est un des grands thèmes de mon livre.
01:36:57 Je pense que ce qui permet en fait ce projet moderne,
01:37:01 c'est le fait d'entrer dans une espèce d'espoir perpétuel
01:37:05 et donc d'idée du progrès.
01:37:07 C'est-à-dire qu'en fait, ce processus-là est possible
01:37:09 quand on pense que demain sera toujours meilleur que hier.
01:37:11 Et on n'entre pas dans cette espèce de philosophie
01:37:15 quand justement on est inquiet par rapport au monde de demain.
01:37:17 Donc toute la pensée de la gauche, des modernes, pour moi,
01:37:21 gauche, moderne, c'est un peu la même chose,
01:37:23 tout ce fond philosophique, c'est l'idée que ça ira mieux demain,
01:37:27 donc on n'a aucune responsabilité vis-à-vis de hier,
01:37:31 vis-à-vis de ce qui est fragile, vis-à-vis de ce qui est éventuellement friable,
01:37:35 parce que demain sera mieux.
01:37:37 Donc ce n'est pas grave, on construira un monde de demain bien meilleur.
01:37:39 Sauf que là, nous avons changé de moment historique.
01:37:45 Avec l'écologie et avec la Terre qui va très mal, pour plein de raisons,
01:37:49 nous changeons de psyché par rapport à ça.
01:37:51 Et nous changeons donc du coup d'être au monde.
01:37:53 Et paradoxalement, et c'est ce que la gauche écologiste ne s'est pas aperçue,
01:37:57 elle ne s'en est pas rendue compte,
01:37:59 elle est rentrée dans la logique des anciens, sans le savoir.
01:38:02 C'est-à-dire qu'en fait, elle est rentrée dans la logique de la crainte
01:38:04 par rapport au monde, donc du sens de la responsabilité
01:38:07 par rapport à un monde fragile.
01:38:09 Et donc l'idée qu'on doit effectivement refaire communauté,
01:38:11 et tous ensemble refaire du collectif, recréer des liens,
01:38:14 pour protéger un monde qui est en grave danger.
01:38:18 Et donc c'est pour ça qu'on va sortir, pour moi, de la modernité grâce à l'écologie,
01:38:21 alors évidemment pas l'écologie de Sandrine Rousseau, Eco-Walk et tout le tintouin,
01:38:25 mais une écologie que nous, nous allons forger,
01:38:31 c'est-à-dire en reprenant la pensée des anciens,
01:38:33 qui est en fait toute notre école philosophique depuis des siècles.
01:38:36 – Grey ?
01:38:37 – Je me demandais pourquoi est-ce qu'on est dans cette situation ?
01:38:41 Alors je serais d'accord avec beaucoup des choses que tu as dites,
01:38:45 avec peut-être une micro différence, qui sera quand même une différence de fond,
01:38:49 et que je me définis comme moderne et libérale.
01:38:51 Donc forcément ça va créer des différences.
01:38:55 – Illibérale ou libérale ?
01:38:57 – Libérale.
01:38:58 – Libérale.
01:38:59 – Je pense que le problème c'est que Condorcet a gagné face à Montesquieu.
01:39:04 – C'est vrai, mais va-t-il continuer de gagner ?
01:39:07 – Hum ?
01:39:08 – Va-t-il continuer de gagner ? C'est pas sûr.
01:39:10 – Justement, j'aimerais que ce soit plutôt Montesquieu qui reprenne le dessus.
01:39:14 Je crois que nous avons eu, et ce sera une différence fondamentale entre nous,
01:39:18 je pense, je crois ne pas me tromper, que tu considères que la post-modernité
01:39:24 est l'extension naturelle et inéluctable de la modernité,
01:39:28 comme peut le considérer Klouska, comme peut le considérer Michéa.
01:39:31 Je pense au contraire qu'il n'y a aucune fatalité là-dedans,
01:39:34 et que de la même manière que le néolibéralisme est une tumeur cancéreuse du libéralisme,
01:39:41 la post-modernité est une anomalie au vu de la modernité.
01:39:45 Elle a une anthropologie contraire, elle a une métaphysique contraire,
01:39:48 elle a une conception de la justice contraire.
01:39:50 Nous avons eu, je le crois, et j'aimerais vraiment qu'on en débatte,
01:39:54 une intuition libérale très juste, très belle, très humaine,
01:39:59 et pas du tout opposée à la pensée chrétienne.
01:40:02 Parce que la grande avancée juridique de la pensée libérale,
01:40:07 c'est de dire précisément que les enfants, à partir de maintenant,
01:40:10 n'héritent plus des fautes des parents.
01:40:13 Et j'y vois là un prolongement, une tentative de prolongement juridique
01:40:19 de la promesse chrétienne de la nouvelle alliance,
01:40:22 qui est précisément l'abolition de la loi d'Utah-Lyon,
01:40:25 et donc que les enfants n'héritent plus des fautes des parents.
01:40:28 Pourquoi je te dis que la post-modernité, par exemple, sur ce point précis,
01:40:31 est l'antithèse ? Parce que la post-modernité va te dire
01:40:34 "Non, tu es blanc, tu es descendant de 200 ans d'esclavage,
01:40:37 tu es la continuité historique de ça, tu es responsable des fautes de tes parents."
01:40:41 C'est une des différences fondamentales qui peut y avoir parmi d'autres,
01:40:44 et qui font qu'ils n'ont, je te dis, pas la même anthropologie,
01:40:46 pas la même pensée à plein de niveaux.
01:40:48 Néanmoins, il y a eu deux, il y a eu plusieurs courants du libéralisme,
01:40:53 et il y a eu un débat, entre guillemets, c'est que d'un côté,
01:40:57 il y a Montesquieu qui dit "La loi, il faut le comprendre au sens large,
01:41:01 repose et doit reposer sur les us et coutumes des peuples."
01:41:06 Et d'un autre côté, il y a la pensée de Condorcet, le mathématicien,
01:41:09 dans toute cette espèce de grande branlette de l'époque,
01:41:11 qui dit "Non, non, la loi est une, universelle,
01:41:13 avec cette espèce de délire autour des mathématiques de la vérité,
01:41:16 qui est que tous les peuples, du fin fond de l'Ouzbékistan
01:41:18 jusque en Papouasie-Nouvelle-Guinée, ont le même un, le même unique,
01:41:22 et le même machin, et que nous nous sommes plantés là-dessus."
01:41:25 Mais il y a une intuition là-dedans, qui pour moi, non seulement,
01:41:29 prolonge la pensée chrétienne, peut peut-être essayer de l'accomplir,
01:41:33 et je n'arrive pas à comprendre où se situe, chez toi,
01:41:37 ou chez Michéa, ou chez Kluska, cette fatalité qui aurait condamné,
01:41:41 comme le dit notre ami Mike Boroski, qui n'est pas là ce soir,
01:41:44 quand il dit "Jean-Jacques Rousseau n'est que le prélude de Sandrine Rousseau."
01:41:48 Non, arrêtons d'être fatalistes.
01:41:50 Nous avons pris, en tant que civilisation, des choix,
01:41:53 nous avons fait des choix, nous avons choisi d'aller dans une direction,
01:41:56 et pas dans une autre, mais nous avons choisi ça.
01:42:00 Et je pense que nous aurions totalement pu construire mieux,
01:42:03 et qu'il y a des choses fondamentales dans la modernité.
01:42:06 Effectivement, des choses avec lesquelles ne sera pas d'accord,
01:42:09 l'affirmation d'une métaphysique, c'est-à-dire quelque chose de pas rationnel,
01:42:13 que l'individu est autre chose qu'un outil de la collectivité,
01:42:17 qu'il a le droit, comme le dirait et comme le constitutionnalise nos amis états-uniens,
01:42:21 le droit à sa liberté, à son bonheur, à sa réalisation individuelle.
01:42:25 - Plus il a couru derrière, moins il a réalisé, c'est bien ça le problème.
01:42:29 - Oui, mais je veux dire, j'ai bien compris que la manufacture des plingues
01:42:33 était devenue un McDonald's, et que la liberté d'avoir la sexualité qu'on veut
01:42:37 si chère à constant, est devenue le droit d'être à quatre,
01:42:41 y tombe, non-binaire, à gender.
01:42:44 J'ai bien vu qu'il y avait un partage en couille,
01:42:47 mais je ne vois pas en quoi il y aurait une fatalité, une inéctabilité là-dedans,
01:42:51 tu vois ce que je veux dire, qui fait que ça, obligatoirement,
01:42:54 on ne pourrait pas penser la modernité et la pensée libérale,
01:42:57 autrement que ça va se barrer en couille.
01:42:59 - J'ai bien compris, alors je répondrai, malheureusement,
01:43:02 j'adorerais pouvoir discuter de ce sujet avec toi plus longtemps,
01:43:05 parce que c'est un sujet passionnant, de savoir si la post-modernité
01:43:08 n'est qu'une pathologie de la modernité, ou si c'est une continuité.
01:43:11 Je fais partie de ceux qui pensent que la post-modernité
01:43:14 était dans la modernité, très clairement.
01:43:17 Et par un biais que je vais résumer très très rapidement,
01:43:20 c'est qu'en fait, la modernité est partie avec le libéralisme de l'individu,
01:43:24 pour l'émanciper, donc de l'ancien régime et de la religion essentiellement,
01:43:28 ensuite, la pensée progressiste et émancipatrice s'est dit,
01:43:33 avec le marxisme et avec le socialisme, que pour émanciper l'individu,
01:43:37 il fallait passer par de la collectivité, c'est-à-dire que c'est en émancipant
01:43:40 les prolétaires qu'on allait émanciper le prolétaire.
01:43:43 Donc en fait, ça a commencé par l'individu, c'est passé par l'idée
01:43:47 qu'en tant que peuple, en tant que prolétaire, qu'on devait s'émanciper,
01:43:51 et ceci n'ayant pas marché, pour toutes les raisons historiques
01:43:54 que l'on connaît, la post-modernité est revenue à l'origine même
01:43:58 de la modernité qui est l'individu.
01:44:00 Et aujourd'hui, n'ayant plus seulement à s'émanciper de la religion,
01:44:03 d'ailleurs n'ayant plus du tout à s'émanciper de la religion,
01:44:05 parce que précisément elle n'est plus là, ou très peu,
01:44:07 eh bien il faut s'émanciper d'autres choses.
01:44:09 Et vu que la technique nous offre le moyen de nous émanciper maintenant
01:44:13 carrément du sexe, carrément, pourquoi pas, allons-y.
01:44:16 Mais donc, l'idée de l'émancipation moderne, et donc de l'individu autonome,
01:44:20 est revenue à son origine.
01:44:22 – On a entendu, comment vous voyez le futur de l'Occident,
01:44:24 autour de ces tables, toi Pierre-Emmanuel, tu vois comment ?
01:44:27 – Le futur de l'Occident, je le vois assez difficilement,
01:44:29 moi je suis un pessimiste anthropologique, c'est-à-dire que je pense que…
01:44:32 – Le retour de peut-être Trump en 2024, c'est une bonne chose,
01:44:34 peut-être que ce serait une bonne chose, ou pas pour l'Occident ?
01:44:36 – Alors, est-ce que c'est une bonne chose en tant que Français,
01:44:40 est-ce que c'est une bonne chose en tant qu'Américain,
01:44:42 est-ce que c'est une bonne chose pour l'Occident ?
01:44:43 – Pour l'Occident.
01:44:44 – C'est trois questions qu'on peut se poser.
01:44:45 Est-ce que c'est une bonne chose pour l'Occident ?
01:44:46 Je pense que oui, c'est une bonne chose pour l'Occident,
01:44:48 de voir que l'homme le plus puissant des États-Unis,
01:44:51 c'est-à-dire l'homme le plus puissant, comme on appelle,
01:44:53 l'homme le plus puissant du monde libre,
01:44:55 finalement va être un symbole pour tous les gens,
01:44:57 par exemple la France de Thomas,
01:44:59 parce qu'aux États-Unis il se passe exactement la même chose.
01:45:01 Vous savez, j'étais au Canada la semaine dernière,
01:45:03 et j'ai vu tout quelque chose, bon,
01:45:05 vous saurez, le Canada ce ne sont pas les États-Unis,
01:45:07 mais ce sont des nations américaines qui sont tout à fait sœurs,
01:45:10 j'ai vu quelque chose qui m'a réellement frappé,
01:45:12 ce sont des pays qui sont ultra-libéraux,
01:45:14 et qui respectent systématiquement la liberté de culte,
01:45:16 la liberté d'individu jusqu'à même l'hubris, jusqu'à l'outrance,
01:45:20 et donc on a systématiquement des manifestations
01:45:24 qui peuvent être pro-israélienne, pro-palestinienne,
01:45:27 et loin de moi l'idée de remettre à jour ce débat aujourd'hui,
01:45:30 mais je me promenais dans la rue à Toronto,
01:45:32 tout simplement je faisais des achats,
01:45:34 et j'ai vu une manifestation palestinienne dans un pays qui est le Canada.
01:45:36 Alors le Canada, si vous ne savez pas,
01:45:38 c'est Trudeau le Premier ministre, c'est Jeanne d'Erfluide dans tous les sens,
01:45:41 c'est tout ce que tu détestes, et tout ce que je pense sur ce plateau,
01:45:43 on déteste absolument.
01:45:44 Mais tout ça a été érigé comme modèle civilisationnel.
01:45:46 Eh bien j'ai vu des manifestations palestiniennes,
01:45:49 avec des sonos qui étaient sûrement plus grosses que celles qu'on a en régie,
01:45:52 qui balançaient le chant du Coran à fond,
01:45:54 avec des femmes qui étaient voilées de la tête aux pieds,
01:45:56 avec des grilles sur le visage.
01:45:58 Et j'ai vu en face, j'ai vu les Canadiens,
01:46:00 qui sont descendants d'Européens, d'Allemands,
01:46:03 pour certains de Français, parce qu'on n'était pas loin du Québec,
01:46:06 et je les ai vus tous systématiquement baisser la tête,
01:46:09 et aller de l'autre côté de la rue.
01:46:14 Alors que ce sont des gens qui, sociologiquement, on le voit,
01:46:17 je veux dire, l'homme n'est pas forcément déterminé par son vêtement,
01:46:20 mais il a biffé le moine.
01:46:21 C'est des gens, généralement, je pense qu'ils auraient pu voter Trudeau.
01:46:24 Et pourquoi je vous raconte ça ?
01:46:25 Parce que quelques minutes après, c'était assez drôle,
01:46:28 j'étais dans un taxi, et le chauffeur de taxi me disait
01:46:30 "Vous savez, ici, c'est l'extrême droite qui "gouverne".
01:46:35 J'allais vers le Québec, en direction du Québec,
01:46:37 et je lui dis "Mais pourquoi c'est l'extrême droite ?"
01:46:39 Il m'a dit "Vous savez, quand je suis arrivé ici, au Canada,
01:46:42 on m'a imposé d'apprendre à parler français".
01:46:44 On m'a imposé d'apprendre à parler français.
01:46:47 C'est quand même dingue.
01:46:48 Donc oui, je pense que, pour l'Occident, c'est un réel symbole
01:46:51 que Trump soit réélu, et d'ailleurs il va gagner aux Allemands.
01:46:53 On voit qu'il y a ce qu'on appelle les "swing states" aux États-Unis,
01:46:56 qui sont la Virginie, le Texas,
01:46:58 il y a ces six "swing states"
01:47:00 qui font changer, parce que vous savez qu'aux États-Unis,
01:47:03 les "winners" taxidromes…
01:47:04 – On ne sait pas, donc… – Oui, on ne sait pas.
01:47:06 Il n'empêche que, vous savez très bien…
01:47:08 – Il y a un plan en phase, il y a un plan en phase.
01:47:10 – … on verrouille le cœur des Américains bas, et Trump risque d'être réélu,
01:47:12 je vous le donne en mille, à plus de 52 voire 53 points.
01:47:15 C'est-à-dire une victoire vraiment écrasante.
01:47:17 Maintenant, en tant que Français, lorsqu'on voit qu'il veut remettre
01:47:20 "Make America Great Again", et notamment l'année dernière,
01:47:23 Emmanuel Macron, qui avait, à juste titre d'ailleurs,
01:47:26 voulu taxer davantage les produits d'importation américaine,
01:47:30 Trump l'avait appelé à la minute en lui disant
01:47:32 "Emmanuel, tu sais, je t'aime beaucoup, mais si tu fais ça,
01:47:34 je taxe systématiquement le Moët et Chandon,
01:47:36 et ton groupe LVMH va être décoté en bourse directement".
01:47:39 Emmanuel Macron s'est retiré.
01:47:41 Donc, alors, est-ce que ce sera bon pour l'Occident ?
01:47:44 Oui, en tant que symbole.
01:47:45 Est-ce que ce sera bon pour la France ?
01:47:46 Je n'en suis pas persuadé.
01:47:47 – Romain, toi qui viens de lancer Épopée,
01:47:49 qui est censé mettre en valeur justement ce patrimoine français,
01:47:54 tu le vois comment, l'avenir, pour l'Occident,
01:47:56 et pour la France en particulier ?
01:47:58 – Alors moi, j'aime beaucoup Peggy et son idée de l'espérance,
01:48:02 qui est très chrétienne justement,
01:48:03 donc moi, j'ai toujours une vision d'espérance.
01:48:07 – Tu es un conservateur, toi ?
01:48:09 – Oui, si on veut, oui.
01:48:10 Je suis français, attaché à mes traditions.
01:48:13 – À tes jugements.
01:48:14 – Et après, c'est ce qu'on veut incarner aussi chez Épopée,
01:48:16 c'est-à-dire la France de demain, celle qui met le progrès technique,
01:48:20 l'innovation au service des traditions.
01:48:22 Je pense que c'est comme ça qu'on va réussir à traverser
01:48:24 toutes ces secousses en ce moment, avec effectivement
01:48:28 tous les délires woke, LGBT, etc.
01:48:30 Des problèmes anthropologiques, des problèmes socials graves.
01:48:34 Et donc oui, effectivement, moi je pense que si on veut
01:48:36 que l'Occident et la France, en ce qui me concerne, s'en sortent,
01:48:39 il faut absolument revaloriser ce qui fait de nous des Français,
01:48:42 donc ce qui fait ce ciment social et civilisationnel.
01:48:46 Malheureusement, on sort de 50 années de propagande anti-France
01:48:51 par des élites françaises eux-mêmes, justement,
01:48:54 et on en revient à notre débat de tout à l'heure,
01:48:55 selon laquelle effectivement des jeunes issus de l'immigration
01:48:58 ne souhaitent pas s'intégrer dans un pays où les Français eux-mêmes
01:49:01 n'ont pas cette valorisation, cette vision de leur propre civilisation.
01:49:07 Ça vient de là, en fait, directement.
01:49:09 Et donc moi je suis convaincu que si on incarne le programme
01:49:13 et le vrai, c'est-à-dire l'innovation, ce qu'on sait très bien faire,
01:49:16 mais au service des traditions qui ont fait de la France une grande nation
01:49:19 et des Français un grand peuple, on y arrivera.
01:49:23 Et par effet de ricocher, évidemment, les Européens et l'Occident.
01:49:26 Moi je suis convaincu qu'il y a des liens, je parlais de ton projet la dernière fois,
01:49:29 enfin tout à l'heure, il y a des liens à faire aussi en Europe et en Occident.
01:49:33 Donc moi je pense qu'il y a du boulot, effectivement.
01:49:35 Julien fait partie de ces intellectuels-là,
01:49:37 qui travaillent, qui font un vrai boulot de fond, culturel je dirais,
01:49:41 et intelligence sur l'identité, l'enracinement,
01:49:44 toutes ces dynamiques-là auxquelles on doit faire face.
01:49:46 Les temps ne sont pas simples, et tant mieux,
01:49:48 parce que va émerger de ces temps difficiles des hommes forts,
01:49:50 qui vont avoir une vision pour l'avenir,
01:49:52 et moi je suis convaincu qu'on y arrivera.
01:49:54 – On arrive bientôt au terme de cette émission,
01:49:56 est-ce que quand même, malgré tout, en conclusion, bientôt,
01:49:58 Julien Rochevouy, vous n'avez pas l'impression quand même
01:50:00 que les peuples sont en train de se réveiller ?
01:50:03 – Alors je vais faire le pessimiste avant de faire l'optimiste.
01:50:06 Parce que c'est le sujet de mon livre,
01:50:08 qui est quand même qu'on n'a pas abordé, parce que c'est un sujet très complexe,
01:50:11 et qui est surtout très politiquement incorrect,
01:50:14 qui est celui de la dégradation du biocapital humain.
01:50:18 C'est-à-dire qu'une société est basée essentiellement
01:50:22 sur la valeur de ses hommes, des hommes qui la composent,
01:50:24 et pas "homme avec un grand HPA sur homme et femme".
01:50:27 Et c'est quelque chose qu'on a tendance à oublier aujourd'hui,
01:50:30 parce que la technique, parce que la technologie,
01:50:32 nous met un petit peu un voile devant les yeux,
01:50:35 et on se dit finalement qu'on va échapper
01:50:37 au cycle de décadence de civilisation,
01:50:39 parce que nous, nous avons l'LGPTI,
01:50:41 et que sais-je encore, comme grosse machine.
01:50:44 On a les fusées d'Elon Musk qui vont jusque sur Mars.
01:50:47 En réalité, il n'y a de richesse que d'hommes, comme disait Jean Boudin,
01:50:51 et il faut regarder en face ce que la civilisation occidentale,
01:50:55 c'est-à-dire la société thermo-industrielle,
01:50:58 produit en quantité, précisément industrielle, comme individu.
01:51:02 Aujourd'hui, il y a très clairement une dégradation physique,
01:51:07 beaucoup plus de maladies chroniques,
01:51:10 l'espérance de vie qui est en train de baisser,
01:51:12 plus de 2,5 milliards d'obèses dans le monde,
01:51:16 des gros problèmes au niveau de la santé.
01:51:19 Il y a une dégradation cérébrale à laquelle nous sommes en train d'assister,
01:51:23 le QI est en train de baisser drastiquement en Occident,
01:51:26 c'est-à-dire qu'on avait assisté depuis plus de 100 ans
01:51:29 à la fameuse courbe de lignes qui montait,
01:51:31 et maintenant, le QI est en train de baisser partout dans nos nations.
01:51:34 – La technologie ça peut aider à assauter des maladies aussi.
01:51:36 – Attention, je n'ai pas parlé encore des technologies,
01:51:38 je dis que ça ne peut pas tout sauver, ça ne peut pas tout remplacer.
01:51:41 Donc il y a une dégradation physique,
01:51:43 il y a une dégradation cérébrale avec la baisse du QI,
01:51:45 il y a une dégradation morale, parce que vu que nous sommes désaffiliés,
01:51:48 on en parlait tout à l'heure par rapport à l'autonomie de l'individu qui est allé trop loin,
01:51:51 c'est-à-dire qu'il a peut-être plus de biens, mais il n'a plus aucun lien,
01:51:54 et son bonheur individuel d'ailleurs, ça en ressent,
01:51:58 le malheur est en train d'augmenter, la dépression est en train d'augmenter,
01:52:01 et je vous le donne en mille, le wokisme et toutes ces idées à la con,
01:52:04 c'est une conséquence logique et directe,
01:52:06 la dépression généralisée qui existe en Occident.
01:52:08 Donc il y a une dégradation morale, moins de liens, plus de désaffiliation,
01:52:12 et cette dégradation-là de l'individu,
01:52:16 je ne vais pas parler d'autres choses parce que sinon,
01:52:18 il y a une dégradation chimique également,
01:52:20 dégradation chimique c'est-à-dire biologique,
01:52:22 c'est-à-dire que les perturbateurs endocriniens qui composent aujourd'hui l'essentiel
01:52:25 de ce que l'on touche, de ce que l'on respire en termes de pollution,
01:52:28 fait que je crois qu'il y a des chiffres gigantesques
01:52:31 qui sortent sur la stérilité notamment des individus,
01:52:34 c'est-à-dire qu'en fait on est en train de rendre les gens stériles.
01:52:37 Et la féminisation également est en grande partie liée,
01:52:41 alors là c'est un sujet très très politiquement incorrect,
01:52:43 est en grande partie liée à ces perturbateurs endocriniens.
01:52:46 Donc cette dégradation du capital humain, du bio-capital humain,
01:52:50 qu'il y a en Occident, est tragique, est terrible,
01:52:53 c'est un sujet des plus politiquement incorrects,
01:52:56 et qu'il faut affronter et regarder en face,
01:52:58 et je vais en prendre dans mon bouquin, mais je vous dis,
01:53:00 je ne m'insisterai pas trop là-dessus parce que c'est hautement corrosif.
01:53:04 Tu veux rajouter quelque chose Romain ?
01:53:06 – Je te voyais un peu réagir.
01:53:08 – Non, non, je suis d'accord sur le constat,
01:53:12 comme je le disais, on va affronter des temps très très très difficiles,
01:53:15 mais je suis convaincu, l'histoire de France a vécu,
01:53:18 des temps très compliqués, il y a eu la révolution,
01:53:21 et ça n'a pas empêché Napoléon de se battre avec les armées du monde entier,
01:53:24 on a connu son destin épique si je puis dire.
01:53:27 – Le bio-capital humain français était excellent à l'époque,
01:53:30 c'est là où on affronte quelque chose de tout nouveau,
01:53:34 ou alors qu'il s'est connu par exemple à Rome,
01:53:36 il y a eu aussi une déclaration du bio-capital humain,
01:53:38 et avec les mêmes symptômes d'ailleurs, je pourrais en parler pendant des heures.
01:53:42 – Bien inscrit dans les gènes, parce que par exemple,
01:53:45 après la seconde guerre mondiale, on a vu que les Français
01:53:47 avaient perdu 10 kilos en moyenne, et ça n'a pas empêché Napoléon
01:53:50 de se faire croire au monde entier qu'on avait gagné la guerre,
01:53:52 et c'était tant mieux d'ailleurs, parce qu'après on a eu le général de Gaulle
01:53:55 qui s'est fait croire qu'on avait gagné la guerre,
01:53:58 et justement d'avoir les trente glorieuses derrière,
01:54:00 avec toutes les avancées qu'on a pu connaître.
01:54:02 Donc est-ce que c'est inscrit dans les gènes ?
01:54:04 – Sur la question génétique, je les cite dans mon livre,
01:54:07 il y a des chercheurs très sérieux, pas du tout des fous furieux,
01:54:11 très très sérieux, qui citent des mutations génétiques à l'œuvre
01:54:14 qui seraient déplorables pour l'homme, et peut-être irréversibles,
01:54:18 j'en parle également.
01:54:19 Mais sinon, la plupart des maux que nous affrontons,
01:54:22 ce sont des maux dont on peut se sortir,
01:54:25 on peut avoir une civilisation nouvelle,
01:54:27 c'est pour ça que moi aussi je suis dans l'espérance,
01:54:29 c'est pour ça que je crois quand même à un réveil des peuples,
01:54:31 et j'espère à un nouveau projet de civilisation,
01:54:33 que j'appelle dans mon livre "Bio-civilisation",
01:54:35 je pense à un nouveau projet formulé par nous,
01:54:38 pour une civilisation qui soit beaucoup plus respectueuse
01:54:42 de la nature humaine, de l'homme, et du coup de son moral,
01:54:47 de son enthousiasme, de son énergie,
01:54:49 de tout ce qu'il constitue en tant qu'être vivant,
01:54:52 et donc qui replace la civilisation, c'est-à-dire,
01:54:54 ce qui n'est rien d'autre qu'un sociosystème,
01:54:56 dans un écosystème, les deux se répondant,
01:54:59 si la nature va bien, la civilisation va bien, et vice-versa.
01:55:02 - Allez, le mot de la fin pour mon accoli, Greg.
01:55:04 - Du coup, c'est quoi la solution ?
01:55:07 - Sans la main devant la bouche, c'est bien,
01:55:08 c'est pas une viabilité.
01:55:09 - Oui, en espérant, c'est du pessimisme.
01:55:10 - C'est quoi la solution ?
01:55:12 C'est de revenir au...
01:55:13 C'est marrant parce que, je crois que tu disais
01:55:15 qu'on était en train de perdre, justement, notre chrétienté,
01:55:21 et qu'y revenir était une solution de salut.
01:55:25 Je crois, au contraire, qu'on n'a malheureusement
01:55:27 jamais été aussi chrétiens que maintenant.
01:55:29 De la même manière que je te disais tout à l'heure
01:55:33 que nous avons pris le pire de la pensée libérale,
01:55:35 que nous avons pris le pire de la pensée capitaliste,
01:55:38 que nous avons pris le pire de la pensée progressiste...
01:55:40 - C'est ce que Nietzsche appellerait le pire du ressentiment.
01:55:43 - Et nous avons pris le pire de la pensée chrétienne.
01:55:45 Pourquoi aucune autre civilisation sur la planète
01:55:47 confrontée au même problème que nous
01:55:49 ne tombe dans cet auto-apitoiement
01:55:51 et dans cette flagellation perpétuelle ?
01:55:53 C'est que nous avons pris le pire, nous avons pris la faiblesse.
01:55:56 - Mais ce sont des élus chrétiennes devenues folles.
01:55:58 - Exactement.
01:55:59 - Parce que la culte et l'humilisation des occidentaux
01:56:02 n'a rien à voir avec la vraie doctrine chrétienne.
01:56:05 - Parce que la différence, c'est que dans le christianisme,
01:56:07 derrière, il y a l'espérance,
01:56:08 alors que dans notre société, il y a le nihilisme.
01:56:10 - Il y a la rédemption.
01:56:11 Chez les woke, il n'y a pas de rédemption pour les blancs.
01:56:13 [Applaudissements]
01:56:16 - Pour la même raison qu'on a abordé,
01:56:17 parce qu'eux sont dans la loi du talion,
01:56:19 de la responsabilité et de l'héritage des fautes,
01:56:21 alors que normalement, la pensée chrétienne n'y est pas.
01:56:23 Et juste pour conclure, le problème n'est pas
01:56:25 que nous avons une absence de christianisme,
01:56:27 c'est que nous avons un trop-plein de nihilisme,
01:56:28 c'est que nous avons un christianisme sans espérance.
01:56:30 Donc un christianisme sans espoir,
01:56:33 et donc un christianisme qui s'auto-suicide.
01:56:35 Mais encore une fois, ce n'est pas un hasard
01:56:36 qu'il n'y a que nous quand on est confronté à...
01:56:38 - On ne peut que s'auto-suicider en général.
01:56:40 - Oui, mais bien sûr.
01:56:41 - Parce que... - Oh, on peut suicider les autres.
01:56:42 - À part en politique, en politique, également.
01:56:44 - Oui, exactement.
01:56:45 Mais le vrai problème est le nihilisme,
01:56:47 et ce nihilisme d'ailleurs ne nuit pas,
01:56:49 je conclurai là-dessus, que à la tradition.
01:56:51 Le nihilisme a cette formidable capacité
01:56:54 à nuire également au progressisme.
01:56:56 Je recevais récemment une militante féministe,
01:56:58 Véra Nikolsky, qui en disait, qui disait
01:57:00 "Nous avons oublié la mémoire du monde d'avant.
01:57:02 Et pourquoi nous sommes passés d'un féminisme d'action
01:57:04 à un féminisme de doléance ?
01:57:05 Parce que nous avons oublié ce que c'était d'être une femme avant
01:57:08 et qu'aujourd'hui on se contente de peu.
01:57:10 Et que le nihilisme, il oublie d'où nous venons,
01:57:12 fait que même nos revendications progressistes
01:57:14 deviennent des revendications de doléances molles.
01:57:17 Parce qu'en fait, nous ne savons pas d'où nous venons
01:57:19 et ce que nous avons gagné, en fait.
01:57:21 Est-ce que c'est tel de devoir faire 8 gosses pour en garder 2, en fait ?
01:57:24 En fait, le nihilisme nuit à tout,
01:57:26 et pas simplement à la tradition,
01:57:28 il nuit aussi au progrès et à la modernité.
01:57:30 - Merci. - Oh, pardon.
01:57:32 - C'est à vous quand même, qui revient, le privilège de conclure.
01:57:35 Mais il faut vraiment conclure.
01:57:36 - Non, je disais juste, il y a des grands progressistes de la tradition,
01:57:38 notamment anglo-saxonne, au 19e siècle, au 20e siècle,
01:57:41 qui étaient des progressistes et qui se souciaient énormément
01:57:44 de cette dégradation de l'équipement humain.
01:57:45 Parce qu'en fait, ils disaient, si on veut continuer à progresser,
01:57:48 il faut que nous ayons des êtres humains très bien éduqués,
01:57:50 très intelligents, en bonne santé physique,
01:57:52 et qui respirent la vie.
01:57:53 - Et qui se souviennent d'où ils viennent.
01:57:54 - Oui. - Et de ce qu'ils ont vécu.
01:57:55 Donc ce n'est pas un sujet nécessairement de droite ou d'extrême droite.
01:57:58 - Alors, on en arrive donc là vraiment à la toute fin de l'émission.
01:58:01 On va remercier encore une fois beaucoup Ignace,
01:58:03 notre dessinateur caricaturiste live.
01:58:06 Alors pour les trois dernières productions de ce soir,
01:58:09 "Évolution de l'homme", WALK, W-A-L-K, vers WALK, W-A-K-E.
01:58:15 Et on voit donc, voilà, on la montre bien à l'image, je vous la donne.
01:58:20 "France, civilisation chrétienne ?", exclusivement avec Charles Martel.
01:58:24 Voilà, on vous la laisse aussi.
01:58:26 Et enfin la dernière, "France civilisée", "France décivilisée".
01:58:30 Et voilà, on voit où ça nous a mené.
01:58:32 Donc merci beaucoup Ignace, on peut l'applaudir.
01:58:35 Alors, d'ailleurs, j'en profite.
01:58:37 Pas mal de messages.
01:58:39 Un portrait ou une caricature, c'est bientôt Noël.
01:58:41 Vous voulez commander auprès d'Ignace un dessin ?
01:58:43 Eh bien c'est simple, on le voit s'afficher à l'antenne,
01:58:46 donc le site d'Ignace, dessignace.com.
01:58:49 Et puis alors, il y a aussi pour vous, ça c'est une tradition dans l'émission,
01:58:53 Ignace nous réserve un cadeau pour l'invité à chaque fin d'émission,
01:58:56 c'est-à-dire qu'il a fait votre portrait de vous, et je le montre.
01:58:59 Voilà le portrait qu'il a fait de vous.
01:59:00 Bravo Ignace, on peut vraiment t'applaudir fort.
01:59:03 Donc voilà, mais maintenant, le pendant, c'est qu'il y a la version caricature.
01:59:07 Donc là voilà.
01:59:09 Voilà donc pour vous, cher Julien, c'était un plaisir en tout cas de vous recevoir.
01:59:14 J'en profite.
01:59:15 - Ça c'est au matin.
01:59:16 - Voilà, et ça c'est le soir, ou plutôt l'inverse après l'émission.
01:59:18 Je rappelle donc la vente de votre dernier livre, donc Julien Rochedi,
01:59:21 sur la boutique TVL, vous pouvez vous le procurer, sur Homme et sous Homme.
01:59:25 C'est sur le site internet de TV Liberté, tvl.fr, rubrique nouveauté de la boutique de TV Liberté.
01:59:31 Et puis avant de nous quitter, c'est important, n'oubliez pas que pour TVL,
01:59:35 c'est le début de la levée de fonds pour le budget 2024.
01:59:38 Faites un don déductible à hauteur de 66% de vos impôts en vendant à la page don de tvl.fr.
01:59:45 Le lien est dans la description, sous cette vidéo.
01:59:47 La Liberté a un prix, justement, contrairement au slogan d'une chaîne info.
01:59:51 Un bistrot Liberté, ses trois caméramans, un réalisateur, une assistante de plateau,
01:59:56 j'ai l'impression d'être un peu vendeur de tapis, un ingénieur son et un machiniste éclairagiste.
02:00:01 Et justement, j'en profite à cette occasion pour remercier, comme à chaque fois...
02:00:04 - Et un dessinateur.
02:00:05 - Et un dessinateur, ignace.
02:00:06 On remercie Raphaël à la réalisation.
02:00:08 Pierre au son.
02:00:12 Au cadrage, très important, le cadre Sébastien, Mathilde et Maxime.
02:00:17 Bien sûr, à la production, Arnaud et Marine.
02:00:20 Et enfin, celui sans qui ces ouvertures de bouteilles n'auraient pas le même goût, c'est Charles Mathieu.
02:00:26 - Et le public.
02:00:29 - Et le public, bien évidemment, qui est toujours aussi important pour le succès de cette émission.
02:00:36 On se retrouve, quant à nous, dans 15 jours avec un nouvel invité.
02:00:39 Et d'ici là, portez-vous tous bien.
02:00:41 Merci beaucoup Romain Maréchal, Pierre-Emmanuel Rivière, Yanis Zalouch, Greg Tabibian et bien sûr, Julien Rogy. Bye bye !
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