L'armée israélienne annonce que les onze otages du Hamas libérés ce lundi sont arrivés en Israël. Parmi eux figurent trois enfants français: Eitan Yahalomi (12 ans), Sahar Kalderon (16 ans) et Erez Kalderon (12 ans).
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00:00 Vous êtes le cousin d'Adas Calderon que l'on vient de voir.
00:02 Votre réaction ce soir ?
00:04 Écoutez, c'est évidemment du soulagement.
00:09 C'est de la joie.
00:12 Vous venez de voir Adas.
00:14 C'est le moment où elle apprend que ses enfants sont sur cette fameuse liste
00:19 que le Ramas envoie chaque soir.
00:22 Mais la liste a été un peu compliquée aujourd'hui.
00:24 Donc là, on voit à l'écran, je crois, ma petite cousine Sahar,
00:29 son frère R.S. 12 ans, Sahar 16 ans.
00:32 Donc c'est beaucoup de soulagement.
00:34 C'est 50 jours d'attente, d'incertitude, d'aucune nouvelle.
00:39 Se demander s'ils sont vivants, comment ils vont, qu'est-ce qu'ils vivent,
00:43 qu'est-ce qu'ils subissent, est-ce qu'ils vont sortir un jour.
00:46 Et puis un ascenseur émotionnel qui a longtemps fait que descendre, en fait.
00:50 Il n'y avait pas de bouton pour monter, c'était que de la descente.
00:53 Très très dur pour les familles, très dur pour nous,
00:56 pour toutes les familles, des 240 otages, évidemment,
01:00 pas seulement pour ma famille et la famille Calderon.
01:03 Et puis là, premier jour, report,
01:07 on était vraiment tout le monde en colère, nous ici en France.
01:14 Très très en colère parce que ça avait été reporté.
01:17 Et puis on se disait, ils sont français, binationaux,
01:20 ils vont sortir les premiers, ça n'a pas été le cas.
01:23 Et puis, excusez-moi, excusez-moi.
01:27 - Ne vous inquiétez pas, on vous entend, il n'y a aucun problème.
01:29 Allez-y, on vous entend, les méchants.
01:31 - Pardonnez-moi, voilà.
01:32 Et donc on a eu cette espèce d'incertitude.
01:34 Et heureusement, aujourd'hui, cette bonne nouvelle,
01:37 qui est vraiment fantastique pour la famille, de retrouver ses deux enfants,
01:42 avec une joie qui est quand même évidemment tempérée pour plusieurs raisons.
01:47 Une qui est, je rappelle, que la grand-mère Carmela, 80 ans,
01:54 a été assassinée par le Hamas, elle a été brûlée.
01:58 Leur cousine, la petite-fille de Carmela, qui est leur cousine germaine,
02:01 qui aurait dû avoir 13 ans la semaine dernière,
02:04 qui est évidemment très très proche des rêves, ils ont le même âge.
02:07 Niros, moi j'y suis allé, c'est un petit village de 400 habitants,
02:09 donc ils se voyaient tous les jours, tout le temps.
02:11 Ils vont apprendre qu'ils sont morts.
02:13 Leur père est toujours otage, évidemment on s'inquiète pour lui,
02:15 on s'inquiète pour, je crois qu'on est à une cinquantaine d'otages,
02:18 je vous jure que j'ai arrêté de compter,
02:19 tellement c'était une période très compliquée pour tout le monde.
02:22 Peut-être 50 otages libérés, il en resterait 190 s'ils sont toujours vivants,
02:27 il y a une grande incertitude.
02:28 Donc évidemment, là on est content, vous avez vu Adas qui apprend
02:31 que ses enfants vont être libérés.
02:33 On n'a pas eu encore un message directement d'Adas,
02:36 parce que là, elle disait "je reviendrai à parler
02:40 quand je tiendrai mes enfants dans mes bras".
02:43 Elle n'a pas pu dire quand ils seront de retour à la maison,
02:46 parce qu'il n'y a plus de maison, le kibbutz Nîros est complètement détruit.
02:49 Et donc pour l'instant, je suis allé il y a 15 jours
02:53 rencontrer ma famille, un peu représentant de la famille française.
02:57 Pour l'instant, Adas, elle vivait à Tel Aviv,
03:01 chez quelqu'un qui lui a prêté un appartement,
03:03 dans des vêtements qui ne sont pas les siens,
03:04 qui sont le fruit de la solidarité des Israéliens.
03:07 Pareil pour sa sœur Galit, qui a perdu sa mère et sa fille.
03:09 Mais là, ça a été négocié, on y est arrivé.
03:15 Je ne vous cache pas que c'est vraiment un soulagement.
03:17 Ça a été une journée très rude pour les nerfs, pour tout le monde.
03:20 Et puis merci à BFM, parce que vous m'avez déjà reçu une ou deux fois,
03:26 et pour nous c'est important.
03:27 Je ne vous cache pas que ma cousine Adas, la mère de Sahar et Erez,
03:32 à chaque fois que j'ai eu l'occasion, comme un autre de mes cousins,
03:36 de passer sur un média comme BFM, je leur ai dit que pour elle,
03:39 ça a beaucoup compté.
03:40 J'espère que ça a peut-être joué d'une manière ou d'une autre.
03:43 Là, on est content. Il y a encore beaucoup de choses à réussir, à libérer.
03:47 Je suis un petit peu long, pardon, je suis très ému.
03:49 - Non, il n'y a aucun problème.
03:50 On est content, soulagé aussi, avec vous, d'entendre que vous l'êtes,
03:54 d'entendre que vous êtes heureux, et content même si on entend
03:56 tout ce que vous nous dites, effectivement,
03:58 parce qu'il y a du tragique derrière ces moments de joie,
04:01 derrière ces moments de libération,
04:02 et on l'entend parfaitement dans ce que vous nous dites ce soir,
04:04 en direct sur BFM.