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Victor Lafay au micro de Cyclism'Actu ! En deux jours, Victor Lafay a complètement changé de dimension. En effet, lors des deux premières étapes du Tour de France 2023, le Français de 27 ans a épaté son monde, en étant le seul à pouvoir suivre Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) et Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) dans la Côte de Pike, puis en s'imposant le lendemain à San Sebastian. Ce succès lui a permis d'ouvrir son horizon et il a donc changé d'équipe lors de cette inter-saison, en quittant Cofidis pour rejoindre celle que l'on nomme désormais Decathlon AG2R La Mondiale. Lors de la présentation de sa nouvelle formation, Lafay s'est exprimé au micro de Cyclism'Actu.

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Transcription
00:00 Bon Victor, si on vous aviez dit que vous alliez quitter une équipe nordice pour rejoindre une équipe nordice, qu'il eût cru ?
00:08 Ouais c'est vrai c'est marrant. C'est vrai qu'en signant mon contrat j'y avais pas forcément pensé.
00:16 Et là quand j'ai vu que le stage administratif se tenait à Lille, j'ai trouvé ça assez marrant.
00:21 Mais je suis très content de retourner à Lille.
00:24 Le Nord ne vous lâche pas quoi ?
00:26 C'est ça ou c'est peut-être moi qui ne lâche pas le Nord.
00:29 Vous êtes impressionné par tout ce qui arrive ? Parce qu'on connait AG2R depuis longtemps, on en parlait avec Vincent et Julien.
00:37 Là on a l'impression d'avoir franchi un autre gap.
00:41 Forcément, là ils ont mis le paquet sur cette présentation qui est assez incroyable.
00:47 Deux gros sponsors pour cette équipe, je pense que ça va vraiment la faire grandir.
00:53 C'est aussi pour ça que je suis venu, j'ai vu que l'équipe avait envie de prendre un virage.
00:58 Je pense que c'est le début d'une grande aventure et j'avais envie d'être là dès le début.
01:03 C'est ce qui m'a séduit dans le projet et je pense que je ne me suis pas trompé.
01:07 Quand je vois tous les moyens qui sont mis, je pense qu'on est dans des super conditions pour performer l'année prochaine.
01:14 Bruno Armera nous disait que ça met un peu la pression quand même parce qu'il ne faut pas se louper.
01:18 On arrive, on débarque, il ne faut pas qu'on se loupe.
01:21 Je vais le détendre un petit peu Bruno.
01:23 C'est sûr qu'on a la pression des résultats mais comme tout le temps, au final, dans chaque équipe, il y a la pression des résultats.
01:29 On n'est pas là pour se rater dans tous les cas.
01:32 La pression, il faut la voir mais il faut aussi savoir s'en défaire et arriver à donner le meilleur sans forcément y penser.
01:41 Dans tous les cas, quand on travaille au mieux et qu'on ne fait pas d'erreur en course, on n'est pas loin de ce qu'on sait faire.
01:52 Le but, ça va être de faire des résultats mais on bosse pour ça aussi.
01:57 Il n'y a pas de pression supplémentaire à se mettre juste parce que l'équipe met plus de moyens.
02:01 On ne l'a pas un peu cette pression parce que, Victor, on vous a connu sur le Tour de France, à Saint-Sébastien, le grand public vous a connu.
02:09 Vous êtes un peu attendu maintenant ?
02:11 Oui, bien sûr. C'est sûr que je suis plus attendu qu'avant mais après, j'ai aussi plus confiance en moi.
02:17 Au final, ça s'équilibre. Forcément, il y aura de la pression mais moi, je sais qu'à tête personnelle, je la digère plutôt bien.
02:26 Au contraire, des fois, plus je me mets la pression et moins je me rate. Là-dessus, je suis assez confiant.
02:32 Vous le disiez sur le podium, vous avez plein d'objectifs, plein d'idées en tête.
02:37 S'il y avait une idée à cocher en 2024, c'est quoi ? Le Tour de France, une étape, les Jeux Olympiques ?
02:44 Parce qu'on en parlait avec Bruno. Ce n'est pas anodin si c'est ce Paris 2024.
02:48 Oui, c'est vrai que moi, ça me fait très envie ce Paris 2024.
02:51 Après, j'ai regardé le parcours. C'est peut-être des efforts un peu trop punchers pour moi, un peu trop courts.
02:58 Peut-être que je peux essayer de m'y pencher. C'est sûr que ça me ferait rêver de faire les Jeux Olympiques et d'essayer de chercher une médaille.
03:05 Je pense que c'est le rêve de plein de sportifs. Là, on ne parle pas que des cyclistes.
03:10 Après, sinon, sur les courses un peu plus traditionnelles, je pense que sans oublier la Flèche Wallonne,
03:17 je vais essayer de me concentrer sur un Liège-Bastogne-Liège. Forcément, il y aura le Tour de France, une victoire d'étape.
03:24 Le rêve ultime, ce serait un maillot jaune. Il ne faut rien s'interdire. On sait comment c'est dur d'aller chercher ces résultats.
03:35 On vous suit depuis longtemps, Victor, chez la Cycliste Mactu. Avec le recul, maintenant, cette fameuse victoire d'étape sur le Tour de France.
03:41 On dit souvent que c'est des clics, franchir un cap. C'est vrai, c'est pas vrai, c'est une lubie. Vous, vous en êtes où ?
03:48 En tout cas, ça change beaucoup de choses. Pas forcément moi, de ma vision du vélo, de mes envies, de mes projets.
03:57 Mais par contre, au final, de tout l'entourage et de comment le monde du cyclisme me perçoit maintenant.
04:05 Voir même le grand public aussi. Donc c'est vrai qu'une victoire sur le Tour, ça change énormément de choses.
04:11 Ça nous fait "exploser". Après, ça ne change pas qui je suis et mes objectifs.
04:18 Ce qui me fait vraiment plaisir dans le cyclisme, c'est de progresser, de continuer à progresser, de trouver des nouveaux axes de travail.
04:27 Je vais continuer à travailler comme je sais le faire. On verra jusqu'où ça m'amène. Dans tous les cas, mon but, c'est de me faire plaisir.
04:36 Il y en a qui gagnent une victoire d'étape sur le Tour et "bing", la grosse tête. Pas vous ? Le même ?
04:44 Disons que ça fait vite redescendre. Quand deux ou trois jours après, je suis lâché avec les Sprinter en montagne.
04:52 Je trouve que c'est ce qui nous remet sur terre le cyclisme. C'est un sport qui est super dur.
05:02 Il y a beaucoup d'autres sports très durs, mais on peut être au top un jour et être vraiment en difficulté le lendemain.
05:10 Je trouve qu'il n'y a aucune raison de prendre la grosse tête. C'est une victoire sur le Tour.
05:16 Au contraire, quand j'ai passé la ligne et que j'ai gagné sur le Tour, avant je me mettais ça comme quelque chose d'inaccessible.
05:21 Quand je l'ai fait, je me suis dit qu'au final, c'est juste ça. J'ai juste gagné une course de vélo.
05:26 C'est sûr que tout le monde en fait un fromage. C'est normal. Quand on est gamin, on regarde le Tour de France, on voit les champions et on se dit que c'est incroyable.
05:36 Mais ça reste une course de vélo. Il ne faut pas prendre la grosse tête pour ça. Ce serait dommage.
05:41 Qu'est-ce qu'on peut souhaiter à Victor Laffey pour 2024 ?
05:45 Me faire plaisir. Tout simplement. Si je me fais plaisir, les résultats viendront d'eux-mêmes.
05:49 Levé les bras avec ce nouveau maillot.
05:52 Oui, ça va être l'objectif de lever les bras le plus souvent possible avec ce maillot.
05:56 C'est vrai que moi j'aime bien aussi quand c'est les collègues qui le font. J'espère que je les verrai aussi nombreux lever les bras.
06:03 Merci Victor. Merci.

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