Le groupe L'Oreal "n'a jamais désindustrialisé", revendique Nicolas Hieronimus, son directeur général qui compte 11 usines en France aujourd'hui. "On arrive à être compétitifs en produisant en France", dit-il, invité de "On n'arrête pas l'éco". À propos de l'intelligence artificielle, il affirme avoir "pris la décision de demander à toutes mes marques de s'interdire d'utiliser des visuels générés par l'IA pour faire de la publicité". "Je ne veux pas vendre des produits avec des images artificielles", lance Nicolas Hieronimus.
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/on-n-arrete-pas-l-eco/on-n-arrete-pas-l-eco-du-samedi-25-novembre-2023-5270971
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00:00 Ce samedi, le directeur général de L'Oréal est notre invité.
00:03 Bonjour et bienvenue Nicolas Hieronymus.
00:05 Bonjour Alexandra Benzaïde.
00:06 Vous êtes très rare dans les médias, je crois que c'est votre première interview radio.
00:10 Merci d'avoir choisi On n'arrête pas l'écho.
00:12 L'Oréal, 37 marques mondiales de cosmétiques.
00:15 Est-ce que vous voulez bien nous en rappeler quelques-unes ?
00:17 Oui, grand plaisir.
00:18 Effectivement, c'est ma première radio donc je suis un petit peu impressionné mais en
00:21 tout cas très heureux d'être avec vous et je vais vous raconter quelques-unes des
00:25 marques de L'Oréal.
00:26 On est le champion mondial de la beauté français avec des marques comme L'Oréal Paris, bien
00:32 sûr, une marque comme Garnier, des marques que les consommateurs français aiment beaucoup
00:36 comme La Roche-Posay ou Lancôme, La Beauté Yves Saint Laurent et puis des acquisitions
00:40 que nous faisons régulièrement.
00:42 Récemment, nous avons fait l'acquisition d'une marque australienne qui s'appelle
00:44 ESOP, qu'il faut prononcer "ISOP" paraît-il.
00:47 Alors le champ est large, c'est-à-dire que vous allez du grand public au professionnel
00:51 en passant évidemment par le luxe, Lancôme c'est vous aussi.
00:54 Ou Kerastase qu'on trouve dans les salons de coiffure.
00:56 Géant mondial, la France représente 6% de votre chiffre d'affaires mais un quart de
01:01 toute la production sort encore des usines françaises.
01:04 Alors Nicolas Hieronymus, c'est pour ça qu'on est content de vous avoir.
01:08 Racontez, expliquez-nous pourquoi le Made in France et l'exportation, vous vous y
01:11 arrivez, pourquoi ça paraît si difficile à d'autres ?
01:14 Écoutez, je peux vous parler pour L'Oréal.
01:16 D'abord, on est très fier d'être un champion français et la France a toujours représenté
01:21 une part importante de nos investissements sur les cinq dernières années.
01:25 On a investi plus de 500 millions dans nos usines françaises et on a souhaité effectivement
01:29 faire du label France un label de qualité, en particulier pour nos produits de luxe.
01:33 Tous les produits de luxe que nous vendons dans le monde entier, en Chine, aux Etats-Unis,
01:37 au Japon, sont fabriqués en France, sont fabriqués dans nos usines du nord de la France,
01:42 à Nassigny, à Caudry, à Gauchy.
01:45 Ce label Made in France, il donne de la valeur à nos produits et quand une consommatrice
01:50 chinoise veut être certaine qu'un produit de l'encomme est un produit de grande qualité,
01:54 elle est rassurée de voir qu'il est fait en France.
01:57 Et il est fait en France avec des usines qui sont suréquipées, en automatisation, en
02:03 contrôle de qualité, avec des employés également qui sont très bien formés.
02:08 Et c'est ce qui nous permet à la fois d'employer en France, au total de notre activité, près
02:13 de 15 000 personnes directement et on en dira peut-être un mot, près de 100 000 indirectement
02:18 puisque chaque emploi chez L'Oréal, c'est cinq emplois à l'extérieur, nos écosystèmes
02:23 de fournisseurs, les transporteurs, les cartons et effectivement on fait rayonner, je crois,
02:29 avec une certaine fierté, le label France dans le monde entier.
02:31 Alors j'entends que les usines en effet sont aujourd'hui très automatisées.
02:35 Ça fait quand même dix ans qu'on a une politique, depuis François Hollande, le pacte
02:39 de compétitivité, qui a travaillé disons sur ce coût du travail.
02:42 Est-ce que c'est encore un sujet le coût du travail français ? Ou bien est-ce que
02:46 le sujet c'est ce que vous décrivez, l'innovation et la marge qu'on est capable de faire avec
02:51 un produit ?
02:52 Ce qui est sûr c'est que pour nous d'abord effectivement, il faut le dire, L'Oréal
02:54 n'a jamais désindustrialisé.
02:56 Nous avons effectivement construit des usines dans d'autres pays du monde, notamment près
03:00 des lieux de consommation pour les produits à grand volume parce que ça compte dans
03:03 l'empreinte écologique de nos produits.
03:05 Mais parce qu'on a su en France investir dans nos usines, les améliorer, utiliser
03:11 la cobotique pour faire en sorte que les lignes ne soient pas trop difficiles pour les salariés
03:17 qui travaillent dessus.
03:18 Mais le coût du travail, est-ce que c'est encore un sujet ?
03:20 Non, c'est un sujet auquel il faut faire attention évidemment, puisque tout ça a
03:26 un coût.
03:27 Mais on a la chance d'être aussi sur des produits qui ont une bonne valeur ajoutée.
03:29 Les produits de luxe qu'on facture à l'étranger, aux consommateurs américains, aux chinois,
03:35 ce sont des produits qui sont vendus à un certain prix, 50, 100, 150 euros.
03:39 Et donc ça nous permet aussi de financer à la fois le coût du travail en France,
03:44 mais surtout les investissements et l'automatisation qui rend ce travail à la fois agréable.
03:49 Je vois nos ouvriers dans les usines du Nord, je les rencontre régulièrement, ils sont
03:53 fiers, heureux de travailler pour nous et on arrive à être compétitifs en produisant
03:57 en France.
03:58 Nicolas Hieronimus, ces dernières années, on a eu le Covid, on a eu la crise de l'énergie,
04:02 on a l'inflation à présent et tout ça, ça a ralenti l'économie, ça a ralenti
04:06 la consommation.
04:07 Mais on a le sentiment que le secteur de la beauté a échappé au choc.
04:10 Alors vous faites quand même 20 milliards d'euros de chiffre d'affaires au premier
04:14 semestre, est-ce que la beauté qui résiste aux crises c'est toujours vrai ?
04:17 Oui c'est toujours vrai.
04:18 Vous savez, on parle de cet indice qu'on appelle l'indice rouge à lèvres, le lipstick
04:25 index qui dit que quand les temps sont durs, les femmes utilisent plus de rouge à lèvres.
04:29 Et en fait aujourd'hui, on voit que ça s'étend quasiment à toutes les catégories
04:33 de la beauté.
04:34 Moi j'appelle ça l'effet dopamine de la beauté.
04:35 Quand on ne va pas bien, quand on écoute les informations, il y a quand même beaucoup
04:39 de mauvaises nouvelles.
04:40 Prendre soin de soi, se faire du bien, on connaît tous l'expression se mettre du
04:44 baume au cœur, c'est aussi le rôle de la beauté.
04:46 Et on voit effectivement que pendant les années de crise que nous venons de vivre,
04:52 et cette année encore, le marché de la beauté mondiale est presque à 10% de croissance,
04:56 9%.
04:57 Et même en France, qui est un marché que vous connaissez bien, la croissance du marché
05:01 de la beauté cette année devrait être à peu près de 6%.
05:03 Et ça ne ralentit pas ?
05:04 Ça ne ralentit pas, alors ça ralentit un peu d'une période à l'autre.
05:07 Mais on voit que les consommateurs prennent soin de leur peau, de leurs cheveux, et se
05:11 maquillent et se parfument.
05:13 Et ça fait partie de leur possibilité d'exprimer à la fois qui ils sont et de se faire du
05:17 bien.
05:18 Et pourtant j'imagine que vous aussi, vous avez subi la hausse des prix, c'est-à-dire
05:22 les matières premières, l'énergie.
05:24 Vous avez augmenté sans doute le prix des produits.
05:27 Comment vous avez arbitré ?
05:28 Alors la façon dont on a géré ça, parce qu'évidemment comme tout le monde, on a
05:33 subi des hausses de prix de revient, de coût de matières premières très très importantes.
05:37 Et on a fait le choix finalement de faire deux choses.
05:40 D'une part c'est de n'en répercuter qu'une petite part aux consommateurs, puisqu'on
05:44 a absorbé à peu près les deux tiers des augmentations de prix qui nous sont parvenues.
05:49 Et en revanche on a innové, parce que finalement c'est toujours ça la beauté, et c'est
05:53 ça le modèle de L'Oréal, c'est d'innover avec des nouveaux produits, des produits
05:57 qui eux sont plus chers que les précédents.
05:59 Et donc ça nous a permis à la fois de garder, on va dire, nos produits de base.
06:03 Un shampoing d'Op qui vaut au moins 4 euros, il a très peu augmenté.
06:07 Et en revanche quand on arrive avec des produits comme le nouveau shampoing Elsev, qui est
06:11 vraiment de très très très grande qualité, de qualité très supérieure, celui-là est
06:15 plus cher que la moyenne.
06:16 Donc on arrive à la fois à générer de la croissance avec l'innovation, tout en
06:20 protégeant le pouvoir d'achat de nos consommateurs.
06:22 Et à propos de consommation, donc hier c'était le Black Friday.
06:25 A cette occasion, je ne sais pas si vous les avez vus, il y a eu des spots de publicité
06:28 de l'ADEME pour appeler à la déconsommation.
06:31 Dans ces pubs, on a vu des dévendeurs conseiller aux clients la sobriété.
06:35 En France, ça ne fait pas du tout rire les commerçants.
06:37 Est-ce que vous, le patron de l'Oréal, ça vous a amusé ?
06:39 Alors, je dois dire que j'étais à l'étranger.
06:42 Je suis entré hier soir, donc je n'ai pas vu la campagne.
06:45 Par contre, j'en ai entendu parler puisque j'étais sur les réseaux sociaux.
06:48 Est-ce que la sobriété, la déconsommation et les dévendeurs, ça vous fait rire ou pas ?
06:53 Moi, je pense qu'il ne faut pas prôner la déconsommation.
06:57 Parce que la déconsommation, c'est la désindustrialisation.
06:59 Et quelque part, c'est du chômage en plus.
07:01 En revanche, la consommation responsable est quelque chose qu'il faut savoir mettre en avant.
07:06 Et c'est finalement la capacité des entreprises à se transformer et à transformer leurs produits.
07:10 Je vais vous donner un exemple qui me paraît très parlant.
07:13 D'ailleurs, on l'entendait dans le reportage qu'on a entendu juste avant.
07:17 C'est celui, finalement, des recharges de produits.
07:20 Aujourd'hui, nous vendons des flacons de parfums.
07:23 Tous les nouveaux parfums que nous lançons sont des parfums qui sont rechargeables.
07:27 Ça veut dire quoi ?
07:28 Ça veut dire qu'on va acheter un beau flacon, un flacon de la vie est belle,
07:31 premier parfum vendu en France.
07:33 Mais à côté, nous vendons des recharges qui sont des produits assez simples,
07:37 avec peu de verre, peu de plastique,
07:39 qui réduisent de près de 40% l'empreinte packaging de ces produits
07:43 et qui en plus représentent une économie importante pour le consommateur.
07:46 À peu près 25% d'économie.
07:48 Donc, c'est comme ça qu'on va faire évoluer la consommation,
07:50 c'est-à-dire essayer de faire évoluer les habitudes de consommation des gens
07:54 pour une consommation plus responsable.
07:56 J'ai beaucoup d'autres exemples, je ne voudrais pas prendre trop de temps.
07:58 Ces recharges, c'est quand même quelque chose de majeur.
08:01 D'ailleurs, mon boulot, c'est d'essayer de faire en sorte que les consommateurs
08:05 changent leurs habitudes, parce que ce n'est pas si facile que ça.
08:07 - Vous avez entendu le reportage en studio, sur les emballages, justement, plastiques,
08:12 quand les associations environnementales disent
08:15 en fait, la seule solution c'est soit le vrac, soit le réemploi.
08:20 Comment vous recevez cette idée du vrac, par exemple, chez L'Oréal ?
08:23 - Le vrac, franchement, on l'a étudié.
08:24 Vous savez, nous, on est vraiment engagé de façon, depuis très longtemps,
08:27 depuis 2005, dans la transformation écologique et dans un modèle plus durable.
08:32 Et on étudie toutes les solutions pour réduire notre empreinte packaging.
08:36 D'ailleurs, on a pris des engagements assez forts.
08:37 Le fait que 100% de nos packaging soient recyclés d'ici 2030
08:41 et la moitié d'ici 2050, on est à 25%.
08:44 70% sur le PET, qui est ce plastique transparent dont on a parlé dans le reportage.
08:51 Et donc, on étudie toutes les solutions.
08:53 Malheureusement, le vrac, c'est quelque chose qui est incompatible
08:59 avec simplement la qualité des produits, la stabilité de nos formules.
09:02 Ce sont des formules qui sont très sensibles, que les gens se mettent sur la peau.
09:06 Elles ne peuvent pas rester dans des trucs où ce n'est pas des amandes.
09:09 On ne peut pas aller remplir son flacon.
09:11 À part sur le parfum.
09:13 Sur le parfum, on a du vrac.
09:14 Une marque comme Mugler, où vous allez dans toutes les parfumeries Marionneau ou autres de France,
09:19 vous pouvez remplir votre parfum.
09:20 Mais pour des shampoings, pour des crèmes visage, ça ne fonctionne pas.
09:23 En revanche, acheter des recharges, c'est-à-dire avoir un très beau packaging qu'on achète une fois,
09:27 qu'on garde, donc c'est celui-là qui va être réemployé.
09:30 Et qu'on recharge avec juste la cichou et le produit.
09:33 Des recharges en plastique, en verre, ça dépend.
09:35 Mais en tout cas, très très allégé.
09:38 C'est quelque chose qui fonctionne.
09:40 On va parler un petit peu de l'étranger quand même.
09:42 Pour les produits de luxe, on a vu que les ventes ralentissent.
09:45 Même chez un autre mastodonte français, le VMH.
09:48 Et notamment à cause de la Chine.
09:51 La Chine, c'est quand même votre deuxième marché.
09:52 Vous êtes numéro un du maquillage, n'est-ce pas ?
09:54 On est numéro un du marché de la beauté globale en Chine.
09:57 Est-ce que vous vous inquiétez ?
09:58 Écoutez, je ne suis pas inquiet sur le futur.
10:00 Parce que j'ai une grande confiance dans le développement économique futur de ce pays,
10:05 dans sa démographie, dans le développement des classes moyennes en Chine.
10:09 Mais il est forcé de constater qu'aujourd'hui, après ces années de Covid qui ont été assez dures pour les Chinois,
10:15 la confiance peine à revenir et donc la consommation est assez molle en Chine.
10:18 Mais heureusement, nous avons une empreinte géographique qui est très équilibrée.
10:25 Et on fait aujourd'hui notre croissance beaucoup avec les marchés émergents.
10:29 L'Inde, l'Indonésie, le Mexique, le Brésil et l'Europe.
10:32 Les Etats-Unis, cette année, ont affaire à une croissance à deux chiffres en Europe.
10:35 Ce qui montre encore une fois le fort appétit pour les produits de beauté
10:38 et notre capacité par nos innovations à séduire des consommateurs et leur donner envie d'utiliser nos produits.
10:44 Et Nicolas Ironimus, notre correspondant en Russie, parlait tout à l'heure des entreprises françaises qui ont choisi de rester.
10:51 Et partir maintenant, nous racontait-il, ce serait courir le risque de tout perdre.
10:54 Alors vous, vous avez encore 2000 salariés là-bas, dans votre usine de Kaluga.
10:59 Comment vous évaluez la situation ?
11:00 Tout d'abord, ce qu'il faut dire, c'est que comme tous les Européens,
11:04 on a été profondément choqués par l'invasion de l'Ukraine par les forces russes.
11:08 Et donc on a immédiatement, et c'est ce que je fais toujours,
11:11 on s'est préoccupé de la sécurité et de la santé, d'abord de nos employés ukrainiens,
11:16 qui étaient moins nombreux, mais qui sont aujourd'hui répartis dans la plupart des pays limitrophes,
11:20 y compris leur comité de direction qui est ici avec moi à Paris.
11:24 Mais effectivement, on a aussi maintenu une partie restreinte de notre activité en Russie.
11:30 On a fermé à peu près 80% de nos marques, donc on a été très au-delà des sanctions.
11:34 Mais on a gardé, ce que je veux dire, les produits essentiels du quotidien
11:38 qui nous permettent de faire tourner un peu notre usine,
11:41 de payer les salaires et de préserver la sécurité de nos employés en Russie.
11:44 Et c'est ça, je crois, qui nous permet aujourd'hui, je l'espère,
11:48 d'éviter les saisies ou des actions qui pourraient être entreprises contre nos actifs
11:56 et surtout contre nos employés.
11:58 - Une dernière question, et malheureusement, je vous la pose et il y a une poignée de secondes,
12:02 alors qu'elle est majeure.
12:03 On a parlé de l'industrie verte, on a parlé de la réindustrialisation.
12:06 L'industrie avec l'intelligence artificielle, je vous pose la question en 10 secondes,
12:09 parce que je sais que vous l'utilisez.
12:12 Est-ce qu'on peut avoir un retour d'expérience chez vous ?
12:14 Est-ce que vous pensez que ça va sortir nos économies de la langueur
12:18 ou que ça va détruire des emplois ?
12:19 Bref, ça vous inquiète ou c'est une révolution ?
12:22 - C'est une révolution et finalement, je vais essayer de faire très court,
12:25 mais il y a deux choses dans l'intelligence artificielle.
12:27 Il y a l'intelligence artificielle classique qu'on utilise depuis des années
12:29 et qui nous sert à mieux prédire nos plans de production,
12:32 à anticiper la compatibilité entre une formule et un packaging
12:37 ou même à formuler plus vite.
12:39 Et puis, il y a cette nouvelle intelligence artificielle générative
12:43 qui, elle, permet de créer des contenus
12:45 et qui, à mon avis, va surtout augmenter la capacité de nos employés et des humains
12:50 plutôt que les remplacer, même si certains de nos jobs seront un peu plus menacés.
12:55 Et peut-être que c'est quelque chose sur lequel, effectivement, il faut faire attention.
12:59 Il y a beaucoup d'avantages.
13:00 Il y a des risques éthiques et nous, on fait très attention à nos choix éthiques.
13:04 Juste une petite info que je trouve intéressante.
13:06 Moi, j'ai pris la décision de demander à toutes mes marques
13:09 de s'interdire d'utiliser des visuels générés par cette Generative AI
13:15 pour faire de la publicité parce que moi, je ne veux pas vendre des produits
13:18 avec des images artificielles et inventées.
13:21 Et ça fait partie des choses auxquelles il faut faire attention avec cette Generative AI.
13:24 Nicolas Hieronymus, le Réal, merci d'avoir été dans On n'arrête pas les cours.