Des espaces de téléconsultation dans les gares : est-ce une bonne idée ?

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00:00 Bonjour Docteur Taureau, merci d'être avec nous.
00:02 Adelphine Lacroix, directrice de projet chez Hippocrate, merci d'être là.
00:07 C'est vrai que ça part peut-être d'une bonne intention.
00:10 C'est la CNCF qui a eu cette idée, qui a pour projet d'installer des espaces de téléconsultation médicale dans 300 gares d'ici un peu plus de 4 ans, en 2028.
00:20 Le but c'est de faire face au nombre de déserts médicaux qui existent en France,
00:24 mais l'Ordre National des Médecins s'est exprimé dans un communiqué et c'est un grand non.
00:29 On va essayer de comprendre pourquoi d'abord regarder cette vidéo.
00:32 L'idée de mettre dans des boxes au démarrage de 15 mètres carrés de la télémédecine avec des objets connectés,
00:38 avec une infirmière ou un infirmier qui permettait d'avoir les constantes de l'individu qu'on avait en face.
00:43 On s'est engagé pour ouvrir à peu près 300 gares dans les 5 ans qui viennent, jusqu'en 2028.
00:48 A l'heure où je vous parle, aucune gare n'a été sélectionnée, si ce n'est que sur les 3000 gares de Gare et Connexion,
00:54 1735 pour être tout à fait exact, sont dans des zones prioritaires.
00:58 - Waouh ! On est resté un peu quoi ? On se demande un petit peu à quoi ça peut ressembler.
01:03 Est-ce que vous pouvez nous expliquer peut-être à quoi ça peut correspondre,
01:07 avant de prendre des sondages chez le Dr Thoreau, à quoi ça peut correspondre,
01:11 et qui sont les médecins qui seront derrière les écrans ?
01:15 - Alors ça c'est la bonne question, effectivement.
01:17 Une cabine de téléconsultation, qu'est-ce que c'est ?
01:19 C'est un espace fermé pour préserver un peu l'intimité du patient, assisté ou non d'une infirmière.
01:25 Là en l'occurrence, la SNCF a proposé que ce soit assisté d'un infirmier,
01:28 où le patient vient pour se connecter en visioconférence avec un médecin,
01:32 pour avoir une téléconsultation.
01:34 - Oh la porte !
01:35 - Est-ce que c'est une bonne idée ? C'est une bonne idée déjà dans la mesure où ça fait parler de l'accès aux soins.
01:40 Oui, l'accès aux soins est un problème, on a 12% de Français qui n'ont pas de médecin traitant aujourd'hui.
01:44 Quelle solution on peut leur apporter ?
01:46 La SNCF se saisit du sujet. Est-ce que c'est le bon acteur ? C'est un autre débat.
01:52 - C'est très bizarre quand même. Je dis juste sur le papier des cabines,
01:57 on va se tromper, ce n'est pas le photomaton, c'est la téléconsultation, pardon.
02:01 Excusez-moi, je me suis trompée de cabine.
02:02 - Pas le même prix.
02:03 - Oui, c'est pas le même prix. Non, c'est très spécial. Pourquoi la SNCF s'en est emparée ?
02:07 - Parce que c'est un sujet important pour les Français. J'étais au Salon des maires de France,
02:11 c'est une préoccupation pour les maires qui voient la désertification médicale s'accentuer.
02:15 C'est un sujet du quotidien.
02:17 Tous les acteurs cherchent des solutions du quotidien. Les gares sont une solution du quotidien.
02:23 - Oui, Dr Thoreau.
02:25 - Bon, il y a...
02:26 - Alors ? Je sens que vous n'allez pas être content.
02:29 - Non, non, non. Il y a un effondrement...
02:31 - Vous êtes pour ou contre ?
02:32 - Non, mais d'abord, vous en pensez quoi ? Avant de dire que...
02:34 - Oui, je vais dire oui.
02:35 - Je sais ce que vous allez dire. Vous êtes pour ou contre ?
02:37 - Oui, je vous dis...
02:38 - Vous êtes pour ?
02:39 - Oui.
02:40 - Qu'est-ce qui vous arrive ?
02:41 - Si vous me dites non, je dis non.
02:42 - Oui, je vais vous expliquer pourquoi. Il y a un effondrement total du système de santé.
02:46 Vous allez perdre dans les 5 ans qui viennent 50 % d'accès aux soins en ville, c'est dit par l'URPS.
02:51 Rien ne bouge là-haut. Donc, quand rien ne bouge là-haut, en bas, on essaie de bouger.
02:56 Je suis contre la télémédecine. La télémédecine.
02:59 C'est-à-dire que d'abord, 30 % de votre télémédecine, c'est-à-dire face à un écran et pas une personne humaine entre les deux,
03:05 on vous dit à la fin, allez voir votre médecin traitant.
03:07 Si vous avez mal au ventre, expliquez-moi comment je fais en télémédecine.
03:11 Je n'arrive pas à traverser.
03:12 Pour moi, d'abord, le métier de soignant, c'est d'abord un métier où on parle avec les gens.
03:18 Une maladie, ce n'est pas juste des médicaments. Une maladie, c'est les yeux, c'est serrer la main, c'est on se revoit et on personnifie.
03:24 Sur une téléconsultation, vous avez chaque fois une personne différente.
03:27 C'est-à-dire que c'est hyper important pour le soignant et pour le soigné d'avoir ce contact.
03:31 Télémédecine, poubelle.
03:33 Quand vous allez à l'hôpital, qu'est-ce que vous faites ?
03:35 Vous voyez d'abord l'infirmière et après, vous voyez le médecin.
03:38 C'est exactement ce qui se passe là.
03:40 Alors on va me dire, ce n'est pas bien.
03:42 - C'est sympa pour les infirmières.
03:44 Ces cabines de téléconsultation peuvent remplacer l'infirmière.
03:47 - Ce qui va se passer.
03:48 Vous voyez, on ne peut pas remplacer les médecins, on ne peut pas remplacer les infirmières.
03:52 Néanmoins, il y a tellement de gens qui veulent se faire soigner qu'il faut qu'on bouge un tout petit peu.
03:55 Comme je vous ai dit la dernière fois, bientôt, les gens vont se faire soigner quand ils seront déjà au stade terminal.
03:59 Il faut qu'on bloque tout ça.
04:00 Ce système-là, déjà, vous aurez un soignant, quelqu'un qui vous écoute et qui vous reçoit.
04:04 Les infirmières sont très bonnes en médecine.
04:07 Donc ils vont faire le premier bilan et après ils vont transmettre au médecin pour faire.
04:10 Vous allez me dire que ce n'est pas la panacée.
04:12 Je comprends, mais là, il y a de l'humain et il faut rajouter de l'humain.
04:16 Et ces cabines quand même de téléconsultation, c'est quand même assez balèze.
04:19 Je veux dire, avec tout ce qu'on a en intelligence artificielle, vous pouvez voir un otoscope, vous pouvez faire tout ça.
04:23 Et l'infirmière, je vous assure, allez voir dans les hôpitaux ou dans les cliniques, quand vous rentrez, vous voyez d'abord une infirmière.
04:28 Et quand elle a fait tout le bilan, elle a fait venir le médecin.
04:30 C'est ce qui se passe là.
04:31 Je sais que ce n'est pas exceptionnel, que ça n'a pas révolutionné, mais il n'y a plus de médecins, il n'y a plus de médecine, il n'y a plus de santé dans ce pays.
04:37 Donc chacun va se débrouiller.
04:38 Et vous arrivez, j'étais au congrès des maires de France aussi hier, c'est la misère.
04:42 Parce que le premier qu'on va voir, c'est le maire.
04:44 Et quand le maire, il est médecin comme moi, il prend chiant.
04:46 - Alors vous, vous avez la double pâte.
04:49 - Ça, c'est le boucher qui vend des meubles.
04:52 Parce que pardon si la SNCF, au lieu d'installer des télécabines dans je ne sais pas combien de gares,
04:56 elle s'occupait de recréer des lignes secondaires pour désenclaver des régions.
05:00 - On doit arriver à l'heure.
05:01 - Que les régions soient plus accessibles à des médecins qui éventuellement pourraient venir.
05:04 - Moi, je ne suis pas là pour défendre le transport en commun.
05:07 Je suis là pour vous parler de santé et d'essayer localement.
05:10 Parce qu'en haut, ça ne bouge pas.
05:12 Il faut bien qu'en bas, ça bouge.
05:13 Si les gens ne se prennent pas ça en main, mais bientôt, vous ne verrez plus personne.
05:16 Avant, les spécialistes, c'était trois mois.
05:18 Maintenant, c'est les médecins généralistes aussi.
05:19 - Mais c'est qui les patients ?
05:21 Entre deux trains, ils réservent avant ?
05:23 - Mais oui, mais vous allez m'excuser.
05:24 - C'est la question initiale.
05:25 C'est qui les médecins qui sont là ?
05:26 - Oui, qui sont les médecins.
05:27 On n'a pas répondu à la question.
05:28 On va y arriver.
05:29 - Je me suis quand même renseigné au niveau de l'Oxamède.
05:32 Parce que la problématique qu'on a, c'est que tous les diplômes, maintenant, on les reconnaît.
05:36 Donc, il n'est pas impossible qu'on transmette dans d'autres pays aussi.
05:38 C'est-à-dire que ce n'est pas interdit.
05:40 Et excusez-moi de vous dire ça, on a quand même une médecine qui est quand même pas mal,
05:43 qui est reconnue dans le monde.
05:44 Donc, ils se sont assurés.
05:46 Ce que j'ai vu avec l'Oxamède, c'est des médecins français, avec un diplôme français.
05:50 Voilà.
05:51 - Oui, mais attendez.
05:52 Ils sont débordés, ces médecins.
05:53 Vous le disiez vous-même.
05:54 Vous faites 25 heures de consultation, une journée de 24.
05:57 - Je comprends ce que vous dites.
05:58 - Qui dit de ne pas faire ça ?
05:59 - Mais aujourd'hui, il y en a beaucoup qui sont rentrés dans la télémédecine.
06:02 Un nombre de médecins considérables sont rentrés en télémédecine.
06:05 Pourquoi ?
06:06 Parce que c'est de la médecine un peu en dessous.
06:08 Il ne faut pas dire, on l'appelle pour un arrêt.
06:09 Donc là, on va mettre au moins un soignant.
06:11 Parce que, excusez-moi, le rôle de l'infirmier, de tous les soignants, des aides-soignants,
06:14 ils ont quand même une compétence au niveau médecine, vous voyez ce que je veux dire ?
06:17 Et pour voir le plus grave, parce que si…
06:19 Un écran, ce n'est pas possible.
06:21 Une personne, un soignant ou un infirmier pourra trouver une pathologie.
06:25 Ils verront l'urgence de faire hospitaliser peut-être, vous voyez ce que je veux dire ?
06:28 Ce n'est pas la panacée, mais c'est mieux.
06:30 - C'est mieux que rien.
06:31 Dès que c'est mieux que rien, je vous rejoins.
06:32 Et le remède de l'humain, je vous rejoins complètement.
06:35 Ces téléconsultations assistées sont sans doute une des solutions
06:38 qui contribuent à améliorer un peu l'accès aux soins.
06:41 Après, c'est du ponctuel.
06:42 Ça ne va pas résoudre le problème des médecins traitants.
06:45 Parce que le temps médical, effectivement, il est restreint.
06:48 Et les médecins qui sont derrière,
06:50 ce sont quand même des médecins qui sont ailleurs, sur un autre territoire français,
06:53 qui vont, entre deux consultations ou en fin de journée,
06:55 vont effectivement assurer quelques téléconsultations.
06:57 En plus, ils vont se transformer.
06:58 - Oui, sauf que le travail…
06:59 - C'est des soins non programmés, mais ce n'est pas du suivi des traités.
07:01 - Vous avez raison, je suis d'accord avec vous.
07:03 Mais on part de zéro, on est en train de se casser la figure.
07:05 Au moins, il y aura un soignant qui pourra avancer les choses pour le médecin.
07:08 Et il pourra mettre le doigt le soignant là où ça fait mal,
07:10 c'est-à-dire où il faut aller chercher et mettre plus d'examens.
07:13 - Jean-Pascal ?
07:14 - Je trouve que c'est une connerie monumentale.
07:16 Parce que déjà, à la SNCF,
07:17 elle devrait se concentrer pour faire arriver les trains à l'heure.
07:19 Ça, c'est la première des choses.
07:20 Et la deuxième chose dans la SNCF…
07:21 - On était sur l'allure, sur l'amisoire.
07:23 - Non, mais ça, c'est une vérité.
07:24 Concentrons-nous sur les bonnes choses.
07:25 Et ensuite… Attendez, laissez-moi finir.
07:27 Les médecins, aujourd'hui, je suis d'accord.
07:29 Un médecin, aujourd'hui, il part en visio.
07:31 Qu'est-ce qu'il fait ? Il regarde un ordinateur.
07:32 Vous avez mal au truc ? Il y a une intelligente…
07:34 Donc c'est ça. Donc je suis d'accord.
07:36 Et vous, il faut que les médecins touchent, palpent, voient le patient.
07:39 Donc pourquoi on ne se concentre pas à mettre de l'argent ?
07:41 Parce que ça coûte de l'argent, tout ça.
07:43 Cet argent, on dit à un jeune docteur qui démarre,
07:45 tu vas dans tel village, tu es obligé de démarrer,
07:48 on change les lois pour développer des vrais docteurs,
07:50 plutôt qu'à la SNCF, où on fait des guichets supplémentaires
07:53 pour avoir des trains en plus pour arriver à l'heure.
07:55 - Attendez, je vais vous répondre.
07:56 Il n'y a plus de médecins.
07:58 C'est ça que vous compreniez.
08:00 Quand on prend un médecin, on le met autre part, je suis d'accord.
08:02 Il n'y en a plus en France.
08:03 J'ai été… Je vais vous donner un exemple.
08:05 Je fais un peu le tour des capitales pour savoir comment marche le système de santé.
08:08 Parce qu'en fait, dans nos pays, chacun fait son truc.
08:10 Il n'y a pas d'Europe sur la santé.
08:11 Et les grands temps.
08:12 Donc j'ai fait l'Angleterre, j'ai fait l'Allemagne.
08:14 L'Angleterre, aujourd'hui, a décidé que 50 % des médecins viendraient d'Inde.
08:18 Et ils envoient leur faculté en Inde.
08:20 En Allemagne, il faut venir des pays de l'Est.
08:22 Donc si vous voulez, c'est acter dans ces pays de façon qu'il n'y a plus de médecins
08:25 et qu'on les fera venir d'autre part.
08:26 Et comme la faculté en question va là-bas les faire.
08:29 Aujourd'hui, on a une pénurie monumentale en France.
08:31 Parce qu'on n'a rien fait d'officiel.
08:32 On a été tellement frileux.
08:33 Mais la problématique, c'est qu'il n'y a plus de soignants.
08:35 Mais quand je parle des médecins, on peut parler aussi des infirmières et des soignants.
08:37 - C'est pareil.
08:38 - C'est une misère monumentale.
08:39 - Je suis d'accord.
08:40 - Pourquoi, je vais vous dire.
08:41 Parce que c'est le seul ministère qui ne donne pas de compétences aux autres, aux mairies,
08:46 aux collectivités territoriales.
08:47 Le ministère de la Santé, c'est droit et c'est là-haut.
08:49 - Oui, ça ne bouge pas.
08:50 Maxime.
08:51 - Quand Isabelle nous posait la question, à qui c'est destiné ?
08:54 Il faut savoir que 90% de la population française habite à moins de 10 km d'une gare.
08:58 Donc déjà, il y a un ratio.
09:00 - Moi, je conteste ça.
09:01 - En tout cas, ce sont les études qui le disent de manière très claire.
09:04 - Oui, une gare ouverte.
09:05 - Et deuxième chose, il y a l'autorité des médecins qui indique que c'est une solution
09:10 un peu de surface qui ne vient pas finalement trouver la vraie solution à des problèmes plus solides.
09:17 Vous les comprenez ?
09:18 - Mais je les comprends très bien.
09:19 Mais tous ces donneurs de leçons, ils font quoi ?
09:21 - Je ne sais pas.
09:22 - Et bien rien.
09:23 C'est-à-dire que tout cela à critiquer, qu'ils passent leur temps à dire "Ah non, ça, c'est pas bien".
09:25 Mais qu'est-ce qu'on fait alors ?
09:26 - Vous les conseillez comme les donneurs de leçons alors ?
09:28 - Excusez-moi, excusez-moi.
09:30 Ils disent que ça, c'est pas bien.
09:31 Qu'ils me proposent quelque chose d'autre ?
09:32 Vous savez, tous les gens qui disent non, oui, pourquoi ?
09:34 Oui, pour rien.
09:35 Juste pour le non.
09:36 Moi, je sais qu'aujourd'hui, moi, la télémédecine, je ne en veux plus.
09:39 Et je veux la télémédecine avec un soignant au milieu.
09:42 Et je vous dis, dans ces cas-là, l'infirmier en ville et le soignant en ville viendront nous filer un coup de main, nous médecins.
09:47 C'est ça que je veux.
09:48 Et ça va accélérer les solos.
09:49 On pourra faire plus de consultations.
09:50 - Non, mais moi, ce qui me gêne vraiment, mais vraiment, c'est que la SNCF se donne là une bonne image en disant "Vous voyez ce qu'on fait, nous ?
09:57 Oui, ce que tu as fait d'abord, c'est supprimer 12 000 lignes secondaires qui ont complètement isolé des régions,
10:02 y compris sur le plan médical, et que du coup, maintenant, on met la charrue avant les mains ou l'inverse.
10:07 - La SNCF nous écoute, hein.
10:08 - Mais là, on est là pour dire du côté médical ce que ça rapporte.
10:12 Maintenant, qu'on le mette dans une gare, qu'on le mette à Carrefour, qu'on le mette ici ou ici au milieu, voilà.
10:17 Ce n'est pas le problème.
10:18 C'est qu'il faut que les gens puissent accéder à la santé.
10:20 D'accord ?
10:21 On l'enlève, la SNCF.
10:22 On le met à l'ARTP.
10:23 On le met n'importe où.
10:24 Je veux bien.
10:25 Mais la problématique aujourd'hui, c'est que les gens...
10:26 C'est vrai qu'une gare, c'est un endroit qu'on sait où il y a.
10:28 Parce qu'aujourd'hui, il y a des maisons médicales.
10:29 - On ne peut pas dans une commune de téléconsultation comme dans un relais pour acheter un journal.
10:31 - Il y a de plus en plus de maisons médicales qui sont très localisées.
10:32 Là, c'est une sorte...
10:33 Voilà, on les mettait près des hôpitaux.
10:34 Là, on va les mettre près des gares.
10:35 Mais voilà.
10:36 Mais ça permet aux médecins d'avoir déjà un bilan.
10:38 Et ça raccourcit la consultation.
10:39 - Ça permet de donner des pistes.
10:40 Combien ça va coûter, cette téléconsultation ?
10:41 Est-ce que ce sera le même prix qu'une consultation classique chez un généraliste ?
10:45 - C'est le même prix.
10:46 - Ah ouais ?
10:47 - Alors qu'il n'y a pas, comme vous le disiez, d'acteurs, de palpation...
10:50 - C'est plus cher, s'il y a une infirmière.
10:52 - Mais attendez ! L'infirmière, elle fera ce boulot...
10:54 Vous savez, on transfère aux pharmaciens tous les vaccins.
10:56 On ne fait plus de vaccins.
10:57 Il ne faut pas rêver.
10:58 On va transférer de plus en plus aux infirmières, aux aides-soignants et aux pharmaciens.
11:01 - Oui, mais ça, est-ce que ça a un problème ?
11:02 - Non, ce n'est pas un problème.
11:03 - Au contraire, non ?
11:04 - Puisqu'à l'hôpital, on travaille avec les infirmières, on travaille avec les aides-soignants.
11:07 Pourquoi on ne le ferait pas en ville ?
11:08 - Il y a deux docteurs, là. Vous êtes d'accord avec moi.
11:10 Il y a un infirmier et un médecin en visioconférence.
11:11 - Oui.
11:12 - Donc, il faut payer l'infirmière et le médecin.
11:14 Donc, ça va être le même schéma pour la sécurité sociale, les remboursements, etc.
11:17 - C'est la problématique.
11:18 Pour les médecins, ce sera le même prix, c'est-à-dire 26,50 €,
11:20 puisqu'ils nous ont augmenté largement d'un 1,50 €.
11:22 - Oui !
11:23 - Merci.
11:24 - Alors, vous aviez demandé 35.
11:25 - Je me le place à chaque fois, quand même, d'accord ?
11:26 - Alors, vous aviez demandé 35.
11:27 - Bien vu.
11:28 - Exact.
11:29 - On avait demandé combien ?
11:30 - 35.
11:31 - Non, non, non.
11:32 Vous ne me la faites pas, à moi.
11:33 - Elle a raison.
11:34 - Je t'ai pas répondu.
11:35 - Je sais.
11:36 - La moyenne au contraire des médecins généralistes est à 50 €.
11:40 - Non, non, non, non.
11:41 Non, mais attendez.
11:42 Hé ! J'ai rien dit.
11:43 J'ai dit, vous aviez demandé 35.
11:44 C'est factuel, ce que je vous dis.
11:45 Est-ce que j'ai raison ?
11:46 - Oui.
11:47 - Bah, alors !
11:48 - Bravo !
11:49 Bravo, Pascal !
11:50 Bravo !
11:51 - Mais est-ce que c'était normal ?
11:52 - Mais je m'en fous de tout ça.
11:53 - Attends, non, non, non.
11:54 - Est-ce que c'était normal qu'on demande 35 pour une consultation de médecins généralistes ?
11:58 - Ce n'est pas la question que je vous ai posée.
12:00 - Non, non, non.
12:01 - Vous êtes des fous.
12:02 - Oh, Dieu.
12:03 - Vous êtes d'accord, madame ?
12:04 Il y a une dame d'accord.
12:05 - Non, non, non.
12:06 Je ne juge pas le prix.
12:07 Non, mais vous avez donné 35.
12:08 Effectivement, vous avez donné 1,50 €.
12:09 C'est pour ça que vous...
12:10 - C'est une vraie.
12:11 1,50 €.
12:12 Bah, c'est pas mal.
12:13 - D'autant qu'en France, on soigne encore des patients très âgés chez nous, alors
12:17 que dans des pays comme l'Angleterre ou l'Allemagne, on fait souvent des palliatifs en se disant
12:21 qu'il est trop vieux pour que ça soit rentable.
12:23 - On n'est pas là.
12:24 - Non, non, on n'est pas encore là.
12:25 - Là, c'est pas une bonne idée.
12:26 - En France, non ?
12:27 - Non, non, ça ne le fait pas.
12:28 - Isabelle, je te sens très remontée, là.
12:29 - Ah oui.
12:30 - Je te sens très remontée.
12:31 Donc on a repassé des trains.
12:32 - C'est vrai, en France, on soigne tardivement.
12:33 C'est bien.
12:34 - C'est vrai.
12:35 Dans le public, qui serait prêt à aller faire une téléconsultation, on s'appelle
12:39 comme ça, une téléconsultation médicale ? Levez la main, ceux qui seraient prêts à
12:43 le faire.
12:44 - Non, non, attendez, la question comme ça, non, non, il va pas.
12:45 - Un, un, un.
12:46 - Ah non, elle est trop belle, là.
12:47 - Non, non, non, non, non, non.
12:48 - Qui, derrière ?
12:49 - C'est pas sérieux.
12:50 - Un, deux, trois, quatre, cinq.
12:51 - Non, non, non, non, non.
12:52 Attendez, excusez-moi.
12:53 - Ah, mais enfin.
12:54 - Attendez, je peux poser la question ?
12:55 - Quoi ? Non.
12:56 - Si vous n'avez pas de rendez-vous avec un médecin rapidement, est-ce que vous êtes
13:00 prêts à aller dans une téléconsultation ? Voilà, c'est déjà mieux.
13:04 Vous orientez la question.
13:05 - Non, pas du tout.
13:06 - Un petit peu.
13:07 - Non.
13:08 - Bah, c'est pas...
13:09 S'ils n'ont pas accès aux soins, il faut bien qu'ils aillent quelque part se faire soigner.
13:13 - Non, mais attendez, attendez.
13:14 - Il faut pas aller aux urgences.
13:15 - Attendez, attendez.
13:16 Non, non, mais les rendez-vous médicaux, non, non, non, on peut quand même obtenir des
13:19 rendez-vous médicaux en France.
13:21 - C'est une blague ?
13:22 - C'est une blague ? On arrive à en obtenir, quand même.
13:24 Vous me dites pas qu'on est dans un pays...
13:25 - Excusez-moi.
13:26 - On est dans un pays.
13:27 - La majorité des médecins disent "nous prenons plus de patients".
13:31 Aussi bien chez les généralistes...
13:32 Avant, c'était les spécialistes, maintenant, c'est les généralistes.
13:34 Donc regardez les rendez-vous sur Doctolib, quand vous tapez, vous êtes à 2 ou 3 mois.
13:38 Et ça devient aussi sur les généralistes.
13:39 - Mais c'est pas la télécabine de consultation...
13:41 - Mais si tu prends 35, tu prends ou pas ?
13:43 - ... des médecins traitants.
13:44 - J'ai un, et si tu prends 35, tu prends.
13:46 - Si tu mets 50, je te vois après.
13:49 Je l'examine devant vous, si vous voulez.
13:51 - Je me dis plus grand dans les sous-titres.
13:54 - On vous a aussi posé la question, vous qui nous regardez chez vous.
13:59 Regardez, des espèces de téléconsultation dans les gares pour éviter les déserts médicaux,
14:03 est-ce une bonne idée ?
14:04 C'est quand même loin, en 70.
14:05 - Très partagé.
14:06 - Vous savez quoi ? On a peut-être aussi mal posé la question.
14:07 Je ne dis pas.
14:08 - Voilà, merci.
14:09 - Voilà.
14:10 - Merci.
14:11 - Vraiment.
14:12 Non, non, mais bon, voilà.
14:13 Je comprends, moi, qu'on soit un peu...
14:15 - Entre rien et quelque chose, pendant quelque chose.
14:17 - Non, mais c'est pas ça, la question.
14:18 - Ah bon ?
14:19 - Mais c'est que bon, ça va.
14:20 On peut quand même, je ne sais pas, avoir une certaine appréhension.
14:23 Vous nous dites, vous-même, vous avez un médecin qui est en face de vous.
14:26 - Mais les gens, ils vont en téléconsultation.
14:27 Le nombre de téléconsultations qu'il y a...
14:28 - Vous dites, j'ai mal au ventre.
14:29 - Docteur Thoreau, quand je vous dis, j'ai mal au ventre, effectivement,
14:31 si vous ne touchez pas, vous ne savez pas, je ne peux pas décrire.
14:33 Donc, c'est compliqué.
14:34 - Non, mais je suis d'accord.
14:35 Il y a l'infirmier, n'oubliez pas qu'il y a une présence.
14:36 - C'est téléconsultation.
14:37 - L'infirmier aussi est capable de mettre une vingt sur le ventre
14:39 et voir s'il y a une contracture, une défense, un re-entrain.
14:42 C'est ce qu'on fait dans tous les hôpitaux.
14:44 [Musique]

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