L’éditorialiste en politique étrangère à Europe 1, Vincent Hervouët, était l’invité de l'Heure des Pros, ce jeudi 23 novembre, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur la trêve repoussée dans la bande de Gaza et la libération des otages : «C’est une négociation extrêmement difficile, avec une communication compliquée entre les décisionnaires qui ont dealé cet accord et les gens sur le terrain de guerre».
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00:00 Oui, parce que vous savez, un accord qui a été si difficilement tricoté,
00:03 si vous n'arrivez pas à embrayer concrètement sur le terrain,
00:08 il se défait.
00:09 Donc, qui ait eu un grain de sable,
00:15 il aurait dû être libéré depuis 10 minutes.
00:17 On sait lequel ?
00:18 Non, c'est pas.
00:19 Je vais vous dire une chose, c'est qu'on connaît beaucoup de détails
00:22 sur ce qui s'est passé parce que la Maison-Blanche a tenu à communiquer.
00:25 Donc, tous les journalistes répètent comme des perroquets
00:27 ce que les communicants de la Maison-Blanche ont bien voulu leur dire.
00:30 L'essentiel de ce que l'on sait vient de Washington.
00:32 Et on le sait parce que l'intérêt de Joe Biden,
00:36 c'est de montrer à quel point il a été, il s'est investi,
00:39 montrer qu'il gouverne encore.
00:42 Il est en campagne électorale et c'est important.
00:44 Mais donc, on ne sait pas quel grain de sable.
00:47 Il y a eu un grain de sable, il y a beaucoup de sable à Gaza,
00:49 au bord de la mer.
00:50 Donc, c'est une négociation qui est extrêmement difficile
00:53 avec une communication qui est compliquée
00:55 entre les décisionnaires qui ont dealé cet accord
01:00 et les gens sur le terrain, parce que c'est un terrain de guerre.
01:02 Et donc, évidemment que tant que ce n'est pas fait,
01:05 rien n'est fait, dit-on, toujours dans les affaires d'otages.
01:08 Et c'est vrai, tant que les gens ne sont pas en sécurité
01:11 entre les mains de l'armée israélienne
01:15 qui va les transporter en hélico ou en ambulance
01:18 jusqu'aux hôpitaux israéliens,
01:20 eh bien, tout peut être mis en cause.
01:22 Et le fait que, alors que c'était 9h ce matin,
01:26 à l'heure de Paris, le moment où il devait être relâché
01:31 et que ce n'est pas le cas, est en soi un peu inquiétant.
01:35 Et donc, il faudrait mieux que demain, les choses soient
01:38 effectivement embrayées ou alors on rentrera
01:41 dans une période vraiment difficile, compliquée.
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