ÉDITO - A la veille de la COP, la ministre Agnès Panier-Runacher évoqu une mue à engager comparable à la 1ère révolution industrielle!

  • l’année dernière
Regardez Un point, c'est tout ! du 23 novembre 2023 avec Alba Ventura.

Category

🗞
News
Transcript
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 RTL Matin
00:06 Bonjour Alba Ventura.
00:08 Bonjour à tous.
00:09 Dans une semaine sera donné le coup d'envoi de la COP 28 et la France arrive avec les meilleures intentions.
00:13 La ministre de la transition énergétique Agnès Pannier-Runacher appelle à une transformation comparable à la première révolution industrielle.
00:20 Rien que ça. Alba, où en est-on des objectifs climat en fait fixés par les COP précédentes ?
00:25 On n'est pas de très bons élèves sur le renouvelable. On devait atteindre des objectifs en 2023 et on n'y sera pas du tout.
00:32 On sait qu'on a encore beaucoup de retard sur le photovoltaïque, sur l'éolien, sur le solaire, sur la géothermie.
00:38 C'est pour cela d'ailleurs que la ministre a mis l'accent hier sur le déploiement du solaire et de l'éolien en mer.
00:44 On est encore dépendant à 60% quand même des énergies fossiles, pétrole, gaz, charbon.
00:49 Mais on ne fait pas partie des mauvais élèves de l'Europe sur la décarbonation.
00:54 D'abord il faut souligner qu'on a réussi à faire baisser de 4% nos émissions de CO2 au premier trimestre,
01:00 même si c'est en partie dû à un hiver doux et à la hausse des prix.
01:04 Mais ce qui nous différencie surtout des autres, c'est notre électricité d'origine nucléaire, donc décarbonée.
01:11 Et c'est d'autant plus important que l'Europe vient de classer le nucléaire parmi les énergies vertes.
01:17 Il suffit d'avoir une énergie propre pour décarboner.
01:19 Ah ben non, ce serait trop simple Yves.
01:21 Non, non, il faut que l'industrie aille beaucoup plus loin.
01:24 Par exemple, ceux qui utilisent des fours à gaz passent à l'électrique,
01:28 il va falloir que les sites polluants se dépolluent.
01:31 Hier l'État a annoncé avoir signé un contrat avec une cinquantaine de sites d'industrie chimique,
01:37 de sidérurgie, de cimenterie, qui s'engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre,
01:42 avec l'aide de l'État d'ailleurs.
01:44 C'est ça en fait la révolution dont parle la ministre.
01:47 Parce que l'industrie, ça représente encore 20% des émissions de carbone.
01:51 Et donc ça doit bouger.
01:52 Il n'y a pas que l'industrie à faire bouger, non ?
01:54 Non, non, il y a l'agriculture, c'est vrai, c'est un peu plus de 20% d'émissions de CO2.
01:58 Il y a le transport.
02:00 Le transport, là, c'est plus de 30%.
02:02 Et c'est pour ça que l'État promeut autant en ce moment la voiture électrique.
02:06 C'est pour ça que le Président a promis 400 000 bornes électriques d'ici à 2030.
02:12 C'est vrai qu'il faut qu'on passe à la vitesse supérieure sur la voiture électrique,
02:15 or la France est sous-équipée.
02:18 En fait, pour résumer, le mouvement est enclenché en France,
02:20 mais il faut passer la démultiplier.
02:22 Et puis, il faut aussi arrêter les débats radicaux sur le sujet.
02:26 Pour réussir cette révolution,
02:29 il faut accepter des solutions qui ne sont pas parfaites.
02:32 C'est intéressant, que voulez-vous dire ?
02:34 Si on développe les voitures électriques,
02:36 dans les batteries, il y a du cobalt, ce n'est pas tellement écologique.
02:40 Si on construit des parcs nucléaires, il faut gérer les déchets nucléaires.
02:44 Il faut accepter des solutions qui ne sont pas idéales,
02:47 mais qui nous permettent d'avancer en attendant la meilleure solution.
02:51 Accepter des solutions imparfaites,
02:53 c'est ce que dit l'expert du GIEC, François Gemmene.
02:56 La solution imparfaite, c'est bizarre à dire,
02:59 mais c'est une des clés de l'avenir, parce que l'important est d'avancer,
03:02 c'est d'inventer des technologies qui nous permettent d'être meilleurs.
03:06 C'est ça qu'on appelle la transition énergétique.
03:09 Merci.
03:10 [SILENCE]

Recommandée