Thomas, tué à Crépol: "Cet enfant, ça pouvait être le nôtre", réagit Éric Dupond-Moretti

Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, s'exprime lors des questions au gouvernement au Sénat de ce mercredi 22 novembre.

Transcript

00:00 Face à face, je ne sais pas, nous devons être unis.

00:04 En l'occurrence, dans le silence et dans le recueillement,

00:07 et même si les mots sont dérisoires, voyez-vous,

00:10 je fais miens les mots de M. le président Larcher,

00:14 tel qu'il les a exprimés il y a de cela quelques minutes,

00:17 avec mesure et compassion.

00:19 Pour vous faire une confidence toute honte eue hier

00:23 pour rendre hommage à ce gosse,

00:25 j'étais interpellé par l'un de vos collègues,

00:28 je lui ai donné le prénom de l'un de mes enfants.

00:31 Ca n'est évidemment pas, vous l'imaginez bien, de la désinvolture,

00:34 mais c'est le fait que chacun d'entre nous ici,

00:37 nous nous disons "mais cet enfant, ça pouvait être le nôtre".

00:42 La famille a demandé à ce qu'il n'y ait aucune exploitation politicienne,

00:48 vous le savez.

00:49 Comment on peut répondre à cela ici, en quelques secondes ?

00:54 En rappelant que nous avons renforcé considérablement,

00:57 bien sûr, le nombre de policiers, de gendarmes, de magistrats, de greffiers,

01:02 grâce d'ailleurs au vote qui a été sollicité ici, devant vous,

01:07 et que vous avez accepté de donner au gouvernement.

01:11 Moi, je veux remercier ici les forces de sécurité intérieure

01:17 pour leur rapidité, les pompiers également.

01:22 Je veux remercier la déléguée interministérielle de l'aide aux victimes

01:25 qui est intervenue.

01:27 Je veux remercier l'association d'aide aux victimes,

01:29 France Victime de la Drôme.

01:31 Et puis je veux vous dire que le ministère de la Justice,

01:34 c'est le ministère des victimes,

01:36 que les auteurs seront châtiés à la hauteur de leurs crimes

01:40 par une cour d'assises composée majoritairement de Français,

01:44 comme vous et moi.