Des noeuds et du mal de mer sur « Banque-Populaire XI » - Voile - Transat Jacques-Vabre

  • l’année dernière
Une petite semaine après sa victoire en Ultim (32 m), sur la Transat Jacques-Vabre, Sébastien Josse, accompagné de quelques bras supplémentaires, remet les voiles direction Lorient. Objectif ? Ramener le Banque-Populaire XI intact sur le continent avant le prochain Arkéa Ultim Challenge. Pour ce nouveau voyage à travers l'Atlantique, Pascal Sidoine, journaliste à L'Équipe, a pu prendre place à bord du maxi-trimaran. Dans cet épisode, il nous embarque pour ses deuxième et troisième jours de mer.

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Transcript
00:00 [Musique]
00:27 Eh bien, sacré changement d'univers, changement d'ambiance.
00:31 Là, c'est en gros les moyennes que je vois sur les écrans, c'est 30 nœuds de moyenne.
00:36 En plus, la nuit commence à tomber.
00:39 Donc, réellement, un gros changement d'ambiance, beaucoup de bruit.
00:43 On entend le vent. Enfin, voilà.
00:45 Je pense, comme vous dites, qu'on est passé dans un autre mode et un autre univers.
00:50 Là, du coup, je vais aller me reposer un petit peu parce qu'on va commencer les classes.
00:55 [Musique]
01:09 - Bon, Pascal, c'est le premier matin, on va dire le troisième arrêt, parce qu'il y a déjà eu trois quarts.
01:18 - C'est vrai. En tout cas, c'est le deuxième jour de mer qu'on entame,
01:23 quelque part au milieu de la tentile, je ne sais pas d'où, je ne sais pas où,
01:27 puisque le bateau va relativement vite.
01:29 La nuit, il y a eu des câbles, elle est plutôt hachée, plutôt bruyante.
01:35 Je ne sais pas si on entend, mais ça siffle, ça secoue beaucoup.
01:39 Et voilà, on arrive à quand même bien se reposer.
01:42 Et puis là, on va aller prendre notre quart dans le cockpit et relever l'autre quart de trois.
01:48 [Musique]
02:11 - Troisième jour de mer, toujours à Boc Populaire, évidemment, au cœur de l'Atlantique.
02:15 Et là, il fait un grand soleil, il y a quand même des paquets de mer,
02:19 vous entendez peut-être qu'ils tombent régulièrement sur le cockpit.
02:22 Alors, ça ne rigole pas, la cadence est toujours infernale,
02:25 mais on se sent un petit peu mieux, on commence vraiment à s'amariner,
02:29 parce que les deux jours précédents, enfin, surtout deux jours précédents,
02:33 on était au près, face au vent, à 30-35 nœuds, sur une mer assez forte quand même,
02:38 il y avait trois, quatre mètres de vagues, le bateau tapait, ça faisait beaucoup, beaucoup de bruit.
02:43 C'est vraiment une cadence infernale, on perçoit mieux quand les skippers nous parlent de l'usure de la vitesse,
02:50 du bruit, parce qu'on entend du bruit, ça siffle à l'intérieur comme à l'extérieur.
02:56 Et évidemment, en même temps, on n'est pas non plus au mieux au niveau de son corps,
03:01 c'est-à-dire que, voilà, on sent parfois nos EE, on a du mal à prendre ses repères.
03:06 Il est difficile, ou très difficile de se déplacer, de manger évidemment.
03:11 On a eu une entame directe dans des alizés assez soutenues, avec un angle assez serré,
03:22 quasi du près, dans 25 nœuds de vent, donc vraiment inconfortable, une mer très croisée,
03:26 qui nous a un peu chahuté, chamboulé nos habitudes de départ de transat,
03:33 et là, on est passé de l'autre côté, on commence à avoir le vent au portant,
03:38 on est à 35 nœuds de vent, en moyenne.
03:41 On est en bordure de l'anticyclone, donc comme on voit, il y a du soleil,
03:44 on a le vent qui vient de derrière, on glisse sur la mer plutôt que de lutter contre elle,
03:49 donc les mouvements du bateau sont beaucoup plus soft.
03:52 On le voit, tout le monde tient debout, tout le monde reboit un peu,
03:56 et tout le monde remange, donc on voit qu'on a au moins deux jours comme ça,
04:00 deux, trois jours où ça va bien se passer.
04:02 ♪ ♪ ♪

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