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DB - 21-11-2023

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00:00 (Musique)
00:02 (Musique)
00:32 Madame Gauthier, l'épouse du lapidaire qui travaille pour le patron de Patrice,
00:37 reçoit une lettre de sa nièce Véronique qui vit à Londres et qui fait part de son prochain retour.
00:42 Quant à Gauthier, il se résout à répondre à une petite annonce pour trouver un nouvel emploi.
00:47 Patrice Lefranc a une violente dispute avec sa femme Jacqueline.
00:51 Il envisage la séparation, mais Jacqueline déclare s'y refuser.
00:55 N'obtenant pas de sa femme les explications qu'il attend,
00:58 Patrice se rend alors chez son avocat et décide d'engager la procédure de séparation de corps.
01:04 Le tribunal a prononcé la séparation de corps entre Patrice et Jacqueline Lefranc.
01:11 Jacqueline retournera habiter chez ses parents et sa mère, Madame Thiebault, semble heureuse de cette nouvelle.
01:18 Mais Monsieur Thiebault réagit violemment et décide d'intervenir auprès de Patrice
01:22 pour le forcer à reprendre la vie conjugale avec sa fille.
01:27 Gauthier, lui, attend avec inquiétude la réponse à l'offre d'emploi qu'il a sollicité.
01:32 Il réaffirme à sa femme qu'il n'ira jamais travailler dans une taillerie industrielle.
01:38 (musique douce)
01:41 - Cette fois-ci, Patrice, les pourparlers ont abouti. Je vais à ma maison.
02:04 - Ah bon? Quand?
02:06 - Je dois la revoir les acheteurs encore la semaine prochaine.
02:09 Voilà ce qui va se passer.
02:12 Le dorset de ma raison sociale et ma clientèle, ainsi qu'une partie du stock,
02:18 partie seulement parce que l'autre, je la garde.
02:21 Quant à vous, j'ai l'intention de glisser une clause dans le contrat.
02:25 Une clause en votre faveur.
02:28 La société qui absorbe ma maison va créer une succursale à Genève.
02:34 Je vous y ferai réserver un siège et je demanderai votre nomination au poste de directeur.
02:39 - C'est formidable. Mais vous pensez qu'ils vont accepter?
02:44 - Ça doit encore se discuter, mais pour moi, c'est une condition essentielle.
02:48 - Je vous remercie, mais s'ils refusent...
02:51 - Pourquoi refuseraient-ils? Ils ont besoin d'un directeur.
02:54 Or, vous faites parfaitement l'affaire.
02:57 - Ça, c'est votre point de vue, pas forcément le leur.
03:00 - Enfin, voyons, vous connaissez toute notre clientèle. Vous leur serez indispensable.
03:04 - Au début, peut-être, mais après... - Vous aurez un contrat.
03:07 - Pas à vie. - Enfin, j'aurais fait pour le mieux.
03:12 - Oui, oui, bien sûr.
03:14 Pouvez-vous me dire qui vous rachète votre entreprise?
03:17 - Au stade de nos pourparlers, ce n'est plus un secret.
03:21 Il s'agit de la société Nali de Lausanne.
03:24 - Nali?
03:26 - Vous avez quelque chose contre eux?
03:29 - Non, mais vous savez que mon beau-père est un des actionnaires de Nali.
03:33 - Thiebaud? Tiens, je l'ignorais.
03:36 Oui, je sais qu'il a des participations dans tellement de sociétés.
03:40 Hé, ne faites pas cette tête.
03:42 Je sais que vous n'êtes pas au mieux avec Thiebaud.
03:46 Eh bien, j'exigerais un contrat de longue durée.
03:50 - Merci.
03:52 (Bruit de machine à écrire)
03:55 - Edmond? - Oui?
04:03 - Il y a une lettre pour toi. Elle vient de Zurich.
04:06 - Ah? - C'est la réponse qu'on attendait.
04:09 - Eh bien, ouvre-la-toi, alors.
04:12 Ah, alors?
04:20 - La place est prise. Il ne faut plus compter dessus.
04:24 - J'irai quand même pas aux tailleries de Saint-Claude.
04:30 Non, j'irai pas.
04:35 Voilà.
04:38 Je veux développer le champ de notre activité.
04:42 Et c'est pour ça que je suis entré à Porte-Parnay...
04:46 avec une maison de Genève.
04:48 Perrault. Je veux la racheter.
04:51 - Mais pourquoi nous agrandir? Nous avons une clientèle importante.
04:55 - Mais justement!
04:57 À notre clientèle importante, comme vous dites,
05:00 s'ajoutera celle d'une maison de haute réputation.
05:03 Bien établie à Genève. - Merci.
05:06 - Perrault, oui, je me rappelle, il veut vendre.
05:09 - C'est son intention. - Fléchissement du chiffre d'affaires?
05:12 - Non, un simple désir de jouir. Une retraite bien méritée.
05:16 - Je voudrais que tu te ménages un peu, papa.
05:19 Tu as créé une affaire solide et qui marche bien.
05:22 Pourquoi vouloir l'agrandir? Pour Lars? Pour moi?
05:26 - Oui, Ingrid a raison.
05:28 Si vous me laissiez plus de responsabilité dans vos affaires,
05:32 je pourrais vous décharger de certaines tâches administratives.
05:36 - Mon cher Lars, vous êtes mon gendre,
05:39 donc mon successeur tout désigné.
05:42 Le jour où je détèlerai, ce sera pour de bon, comme on dit familièrement.
05:46 Mais jusque-là, j'entends mener mes affaires comme je l'ai toujours fait,
05:50 c'est-à-dire à ma guise.
05:52 - Vous savez, ce qu'Ingrid et moi nous en disions...
05:55 - Mais papa... - T'inquiète pas pour ma santé.
05:58 Mon dernier check-up est excellent. J'ai le coeur un peu nerveux.
06:02 Bon, alors, nous allons, cet après-midi, nous rendre à Genève,
06:06 pour discuter les conditions du contrat de vente avec Perrault.
06:11 - Nous sommes d'accord sur toutes les questions financières,
06:15 mais il en reste d'autres.
06:17 - Mais je ne vois pas lesquelles, du moins. Tout est réglé.
06:21 - Il se pose, monsieur, un problème humain.
06:24 Je pense à mon personnel. - Ah, oui.
06:27 - Et pour moi, cela compte. - Bien entendu.
06:30 - Deux personnes sont mes proches collaborateurs depuis de nombreuses années.
06:34 En ce qui concerne ma secrétaire, le problème est que...
06:38 le problème est réglé. Je lui assure une retraite.
06:41 Reste mon représentant.
06:44 Il est plus qu'un représentant.
06:47 S'il en avait eu les moyens, c'est à lui que j'aurais vendu ma maison.
06:51 C'est un homme extrêmement capable.
06:54 Chargé de mes achats à l'étranger, du placement auprès de la clientèle...
06:59 - Mais nous avons déjà des représentants, monsieur Perrault.
07:03 - Je m'en doute, mais je tiens à ce que monsieur Lefebvre...
07:07 soit engagé par votre société.
07:10 - Lefranc? - Patrice Lefranc.
07:13 Notre clientèle lui fait confiance. Il la connaît...
07:17 Comment dire? Par coeur.
07:20 Et je ne voudrais pas que la vente de ma maison lui cause le moindre préjudice.
07:24 - C'est-à-dire?
07:26 - Je voudrais qu'il soit nommé directeur de votre succursale à Genève.
07:31 - Directeur?
07:34 - Oui, vous êtes à Lausanne. Il administrera Genève.
07:38 Sous votre contrôle, naturellement.
07:41 Mais je tiens à cet arrangement...
07:43 autant pour Patrice Lefranc que vis-à-vis de ma clientèle.
07:47 - Mais c'est là une exigence de dernière heure...
07:51 un peu extravagante, permettez-moi de vous le dire.
07:54 - Oui, j'en fais le principe de notre accord.
07:57 - Mais oui, mais vous auriez pu nous en parler plus tôt.
08:01 - Qui vous dit qu'il pourra passer de l'état d'employé à celui de directeur?
08:05 - Pour moi, cela ne pose aucun problème.
08:08 - Mais dites-moi, M. Perrault... - Oui?
08:13 - Ce Lefranc ne serait-ce pas le gendre de Thiebault?
08:17 - Exact. Ah, alors un bon point pour lui.
08:20 - Oui. Il s'est séparé de sa femme,
08:24 donc divorcé sans l'être encore tout à fait.
08:27 - Mais comment êtes-vous au courant de cette situation?
08:30 - Oui, par Thiebault. Il m'en a parlé il n'y a pas si longtemps.
08:34 - Je ne pense pas que les affaires de vie privée
08:37 doivent entrer en ligne de compte dans nos tractations.
08:40 - Et moi, je pense que c'est la moindre des choses
08:42 que d'exiger d'un collaborateur une vie privée irréprochable.
08:45 - Sur ce plan, rassurez-vous.
08:47 Patrice Lefranc est absolument irréprochable.
08:50 - Oui, mais il n'empêche que c'est très ennuyeux
08:52 qu'il soit brouillé avec les Thiebaults.
08:54 Je ne me suis jamais mêlé de ces questions, mais mon gendre a raison.
08:57 Ça peut nuire à nos affaires.
09:00 - Dans ce cas, n'en parlons plus.
09:02 Je continuerai encore quelques temps
09:04 jusqu'à ce que j'ai trouvé un autre acheteur.
09:06 - Oh, ne prenez pas la mouche.
09:08 Mais oh, voyons, je n'ai pas dit que j'allais renoncer à l'affaire.
09:12 - Alors, vous acceptez la nomination de Lefranc au poste de directeur?
09:17 C'est oui ou c'est non?
09:19 - Moi, je dis non.
09:26 - Écoutez, Béreau, je vous fais confiance.
09:29 Pour moi, c'est oui.
09:32 (musique douce)
09:36 (bruit de moteur)
09:38 - C'est fait, j'ai vendu.
10:04 - Vous êtes directeur de la succursale à Genève.
10:07 - Ah bon? Ils ont accepté?
10:09 - À vrai dire, non sans difficulté.
10:12 - Si je comprends bien, ma tâche ne va pas être facile.
10:15 - Vous vous en tirez avec les honneurs de la gaie.
10:17 Siguier, il y a.
10:19 Nalli est un brave homme, sans doute exigeant.
10:22 Il mène une affaire importante.
10:24 Mais je serai vous, je veillerai à ne pas faire de gaffe.
10:27 Et je garderai un oeil ouvert du côté de Peterson.
10:30 - Qui est Peterson?
10:32 - Le gendre de Nalli, votre principal opposant.
10:35 Mais ça se tassera.
10:37 - Je ne le connais même pas. Qu'est-ce qu'il peut avoir contre moi?
10:40 - Des affaires de vie privées. Il a parlé de Thièbaud.
10:43 - Ah.
10:45 Mon beau-père a décidément le bras long.
10:47 Les bâtons dans les roues, déjà.
10:49 - Mais non, mon petit Patrice, mais non.
10:51 Nalli n'est pas homme à mélanger les affaires et les sentiments.
10:54 - Coups, tu es extraordinaire.
10:59 - Tu te fâches parce que tu me rends responsable d'un arrangement pris dans mon dos entre Perrault et Nalli.
11:03 - Mais enfin, c'est une situation désagréable pour moi.
11:06 - Non, parce que tu penses que pour moi, c'est la solution idéale d'avoir ton mari sous mes ordres.
11:10 - On pourra en discuter jusqu'à demain.
11:13 De toute façon, je compte davantage sur papa, sur toi, pour régler cette affaire.
11:19 - Tu te fais des illusions. Ton père, à l'oreille de Nalli, s'est entendu.
11:23 Mais pas au point de le faire revenir sur une décision prise.
11:26 - C'est ce qu'on verra. Tu viens?
11:28 - Il faut que je passe chez Patrice, prendre quelques effets.
11:31 - Bon, allez, en route.
11:33 Tiens, fais gaffe.
11:37 - Coucou.
11:42 Excuse-moi, je suis entrée directement avec ma clé.
11:45 Peut-être aurais-je dû frapper. - Pourquoi ça?
11:47 - On ne sait jamais. J'aurais pu déranger un tendre tête à tête.
11:50 - Mais je t'en prie, qu'est-ce que tu veux? - Je suis venue prendre quelques effets.
11:53 Je dois aussi revenir un autre jour.
11:55 A moins que tu préfères un déménageur devant notre porte pour ameuter tout le quartier.
11:58 - Dis pas de bêtises. Je t'ai laissé la clé, non?
12:00 - Tu étais très généreux de ta part.
12:02 - Est-ce que tu sais que Perrault a vendu?
12:08 - Tu n'es pas chômeur pour autant.
12:10 - Non, pas exactement. J'ai été nommé directeur.
12:13 - Je suis au courant. - Par qui?
12:15 - Par qui? Par papa, naturellement.
12:18 - Enfin, ça s'est décidé cet après-midi. Ton père est déjà au courant?
12:21 - Tu sais, papa, il n'est pas tombé de la dernière fois.
12:24 Il n'est pas tombé de la dernière pluie.
12:26 Peut-être le savait-il avant toi.
12:28 Et peut-être aussi est-il pour quelque chose dans cette promotion.
12:31 - Ça m'étonnerait, après notre dernière conversation.
12:34 - Peut-être a-t-il voulu te donner une dernière chance.
12:37 - Une dernière chance?
12:39 - De faire apporter l'acte de séparation et de reprendre avec moi la vie commune.
12:43 - Ah bon? Le petit chantage continue.
12:47 - Non, Patrice, il ne s'agit pas de chantage, mais d'une opinion.
12:52 Papa est actionnaire de la société Nalli. Tu ne devrais pas l'oublier.
12:55 - Je ne vois pas très bien ce que vous espérez, toi et tes parents,
12:58 mais je crois t'avoir déjà dit que les sous-entendus un peu vagues
13:01 ou même les menaces voilées, tout ça, c'est inutile avec moi.
13:05 - Mais bien sûr, monsieur le directeur.
13:08 - Puisque vous avez une offre tacite du directeur de Saint-Claude,
13:17 pourquoi ne pas essayer?
13:20 - Ah, je ne peux pas.
13:22 - Et s'il le faut?
13:24 - Non, je ne m'y ferai jamais. Je ne m'y ferai jamais.
13:28 Oui, je vous ennuie. Excusez-moi, monsieur Perrault.
13:31 - Mais pas du tout, pas du tout, mais je ne vois pas comment vous sortir d'affaire.
13:35 Il n'y a plus de maison Perrault, Gauthier.
13:38 - Je sais, je sais, je sais.
13:41 Moi, je suis venu...
13:44 Je sais bien que c'est idiot, mais enfin...
13:48 Je suis venu pour pénétrer une dernière fois ici, quoi.
13:51 En 30 ans, j'ai passé tellement de fois à la porte.
13:55 Alors...
13:58 Maintenant, c'est la dernière fois, quoi.
14:02 Allez, je vous dis adieu, monsieur Perrault.
14:06 - Oui, allez.
14:08 (Musique douce)
14:12 (Bruit de porte)
14:14 (Musique douce)
14:18 (Bruit de porte)
14:21 (Bruit de porte)
14:24 (Musique douce)
14:28 (Bruit de porte)
14:37 (Musique douce)
14:41 (Bruit de porte)
14:44 (Bruit de porte)
14:48 (Bruit de porte)
14:52 (Bruit de porte)
14:56 (Bruit de porte)
15:00 (Bruit de porte)
15:04 (Bruit de porte)
15:09 (Bruit de porte)
15:12 (Bruit de porte)
15:16 (Bruit de porte)
15:20 (Bruit de porte)
15:24 (Bruit de porte)
15:28 (Bruit de porte)
15:32 (Bruit de porte)
15:37 (Bruit de porte)
15:40 (Bruit de porte)
15:44 - Bonjour, Patrice. - Bonjour.
15:47 - Je vous félicite pour votre nomination.
15:49 - Je vous remercie. Je voulais prendre de vos nouvelles.
15:52 - Gentil. - Alors, Perrault ?
15:54 - Ah, bah, Perrault, c'est rappé. - Ah oui.
15:57 - Vous voulez pas monter à la maison, maman ?
15:59 - Oui, d'accord. - Avec plaisir.
16:06 - Bonjour. - Bonjour, madame.
16:08 - Voilà Patrice.
16:10 Et voilà ma petite Véronique, ma petite nièce.
16:12 Je crois que la dernière fois que vous vous êtes vues, vous étiez encore mou, hein ?
16:15 - Ah oui. - Bonjour, Véronique.
16:17 - Bonjour. Je me souviens de vous.
16:20 - Ah oui, il avait presque encore des culottes courtes, lui.
16:22 - Et moi, j'avais des tresses.
16:24 - Comment ça m'a inquiété, tu as vu l'heure ?
16:26 - Oui, oh, bah, t'inquiète pas, j'étais pas au bistrot, hein.
16:29 - Asseyez-vous. - Merci.
16:31 - Je suis allé dire adieu au vieux Perrault, mais cette fois-ci, c'est bien... bien fini.
16:35 - Tout finira par s'arranger ? - Oui, tout finira par s'arranger, oui.
16:39 En exil, à Saint-Claude, travail à la chaîne...
16:43 - Non, non, pas au département manuel.
16:45 - Oh, c'est kiff-kiff, allez, allez.
16:47 On est arrivés, là. - Vous dînez avec nous ?
16:51 - Ah non, non, je vous remercie, mais je dois rentrer, j'ai encore du travail.
16:55 - Je vous tiendrai au courant. - Oui, au courant de quoi ?
16:58 - Les affaires, vous verrez. À très bientôt. Au revoir.
17:01 - Au revoir. - Au revoir. - Je vous accompagne.
17:04 - Véronique, ne me laissez pas seule ce soir.
17:07 Je crois que la vente Perrault lui a fichu un coup.
17:10 - Mais il savait bien Perrault lui avait dit.
17:12 - Vous savez, entre un projet et une réalité...
17:15 Enfin, maintenant, c'est une réalité.
17:17 Au revoir, Véronique. Je suis très content de vous avoir revues.
17:23 Vous restez à Genève ? - Je ne sais pas, on verra.
17:26 - Bonne nuit.
17:28 - Dis-moi, papa, il doit être facile d'obtenir un siège...
17:31 au conseil d'administration de la société Nally ?
17:34 - Je pourrais en parler à Nally, mais je ne vois pas l'intérêt que ça présenterait pour moi.
17:39 - Non, mais on tiendrait mieux Patrice.
17:41 - Patrice ? - Oui.
17:45 C'est des tâches de moins de deux ans, et je ne sais pas si vous le savez.
17:48 - Je ne sais pas. - Vous ne savez pas ?
17:50 - Non, mais je ne sais pas. - Vous ne savez pas ?
17:53 - Non, mais je ne sais pas. - Vous ne savez pas ?
17:55 - Oui. C'est des tâches de moins de plus en plus.
17:58 Maintenant, il est vraiment décidé à obtenir le divorce.
18:01 Alors, ce serait un moyen de le contrer.
18:03 Toi, au conseil, il y réfléchirait à deux fois avant de prendre une décision définitive.
18:06 Tu comprends ce que je veux dire ?
18:08 - En un sens, oui, et dans l'autre, non. - Comment ?
18:11 - C'est toi que je ne comprends pas. - Explique.
18:14 - Enfin, tu l'as trompée, tu me l'as dit. - Mais oui, et alors ?
18:18 - Alors, je ne comprends pas pourquoi tu t'inquiètes.
18:21 Parce qu'il se détache de toi. - Je ne veux pas de divorce, maintenant.
18:24 Je veux que Peterson soit libre le premier, et après, je divorcerai pour lui.
18:27 Enfin, c'est simple, non ?
18:29 - J'en parlerai à Nellie. - Non.
18:33 - Et qu'est-ce que vous avez décidé ?
18:37 - Oh, rien encore.
18:39 Votre avis ?
18:43 - Je suis contre, il n'y a pas de raison.
18:46 - Et toi, Ingrid ?
18:50 - Que veux-tu que je te dise, papa ?
18:52 - Ah, mais il faut commencer à t'intéresser à nos affaires, ma petite fille.
18:56 Un jour, c'est toi qui seras ici à ma place.
18:58 - Le plus tard possible, si tu veux bien. J'ai conscience de mon ignorance.
19:01 Et puis, comment savoir si M. Thiebaud doit ou non faire partie du conseil ?
19:05 Pourquoi ? Et aussi, pourquoi pas ?
19:08 - Oui, bien sûr.
19:10 Bon.
19:13 - Je veux que nous fassions une partie d'échec.
19:17 - Non, tu es gentille, mais je vais aller me coucher.
19:19 Je suis un peu fatigué, ce soir.
19:22 - Bonsoir, ma petite fille. - Bonsoir, papa.
19:24 - Bonsoir, Lars. - Bonsoir, père.
19:28 Bon.
19:34 (Musique douce)
19:37 - Allez, au revoir, ma chérie.
19:56 - Tu ne restes pas ?
19:58 - Non, mon chéri, j'ai du travail au bureau.
20:00 - Du travail ? - Oui, je...
20:02 Visite la clientèle un jour, le soir, je dois préparer le travail du lendemain.
20:06 M'occuper de la rédaction des statues à la succursale de Genève, tu sais.
20:10 Ça prend du temps.
20:12 - Au temps de notre mariage, autrefois.
20:14 - Mais le temps de notre mariage dure toujours, ma chérie.
20:18 - C'est ce que je voulais dire lorsque nous étions jeunes mariés.
20:21 - Eh bien ? - Nous sortions.
20:23 - Oui, mon chéri, mais...
20:25 Je n'ai pas les responsabilités qui sont les miennes maintenant.
20:28 - Tu passes toute ta vie hors de notre maison.
20:30 - Je ne fais pas de travail qu'aux heures d'air pas,
20:32 comme si tu étais un pensionnaire et que nous habitions l'hôtel.
20:35 - Tu ne vas pas me reprocher de travailler.
20:37 Tout de même, je le fais pour toi, pour notre maison.
20:40 - Tu travailles trop, Lars, même la nuit.
20:42 - Je ne comprends pas.
20:44 J'essaie de t'expliquer.
20:46 - Tu travailles au bureau, la nuit.
20:48 Comment je ne peux jamais te joindre au téléphone ?
20:50 - Parce que le standard est fermé, tu le sais bien.
20:53 - Et ta ligne directe ?
20:55 - Je la débranche pour pouvoir travailler tranquillement.
20:58 - Alors, pour être un peu moins seule,
21:00 tu sais bien que je ne te retiendrai pas plus d'une minute.
21:03 - Bon, bon, d'accord.
21:05 A l'avenir, je laisserai le téléphone branché.
21:08 - A l'avenir ?
21:10 - Mais qu'est-ce que tu as ?
21:15 - 40 ans, pas d'enfant et un mari qui se détachent de moi.
21:19 - Oh, mais tu dis des bêtises.
21:21 - Tu crois que je ne m'en suis pas rendue compte ?
21:23 - C'est absurde.
21:25 - Mais bientôt, tu ne rentreras même plus pour les repas.
21:27 - Mais tu n'as pas le droit d'affirmer ça.
21:29 - Mais tout à l'heure, tu ne cessais de consulter ta montre.
21:31 Tu n'avais qu'une envie, sortir.
21:32 - Mais enfin, comprends une chose,
21:34 j'ai laissé un dossier sur mon bureau et je dois le mettre au net d'ici demain.
21:37 - Demain, il y aura un autre dossier tout aussi important que le premier.
21:40 Lars, il ne faudrait pas me prendre pour une femme aveugle.
21:44 - Je ne comprends pas. Vraiment, Lola, je ne comprends pas.
21:50 Je ne comprends absolument rien.
21:52 - Je te le répète, tu te détaches de moi.
21:54 Ce n'est peut-être pas ta faute.
21:56 Je n'ai pas su t'entourer, te donner un vrai foyer.
21:59 Tu vois, je ne t'en proche même pas tes absences.
22:03 Mais tu sais, depuis quelque temps,
22:06 je me sens devenir vieille.
22:08 - Ecoute, écoute. - Tais-toi, tais-toi.
22:10 Tu dis des bêtises grosses comme toi.
22:13 - Mais c'est une constatation amère, tu sais.
22:15 - Bon, bon, et là, écoute, ma chère, écoute.
22:17 Ce soir, je dois m'absenter pour la raison que je t'ai dite.
22:20 Mais demain, je te le promets, si tu le veux,
22:22 nous passerons toute la soirée ensemble. D'accord ?
22:25 - D'accord. - Bien.
22:27 - Voilà. Allez. Bonne nuit.
22:30 Je m'arrangerai, je te le promets, pour ne pas rentrer trop tard.
22:33 Au revoir, ma chère. Au revoir.
22:36 - J'en ai parlé à votre beau-père.
22:47 Oui, je sais. Alors ?
22:50 Eh bien, alors, il m'a demandé mon avis,
22:52 et je lui ai dit que je ne voyais pas la nécessité
22:56 de vous admettre au conseil.
22:59 - M. Petersen, moi, je la vois, cette nécessité.
23:03 - Oui, mais enfin, ce n'est peut-être pas suffisant.
23:06 - J'ai une raison impérieuse de faire partie du conseil.
23:09 Une raison familiale.
23:11 - Le franc ? - Le franc.
23:14 - Ça, je ne pensais pas que vous feriez passer
23:17 vos affaires de famille avant celle de la société.
23:21 - Moi, je ne pensais pas que vous seriez mêlé
23:24 à mes affaires de famille.
23:27 Dois-je m'expliquer plus clairement ?
23:30 - Plus clairement, oui. Ça me ferait plaisir.
23:33 - Alors, allons-y.
23:36 L'opposition à mon projet vient certainement de vous.
23:39 - Non, vous savez, c'est mon beau-père qui décide de tout.
23:42 - Mais il prend votre avis, que je fasse partie au nom du conseil,
23:46 dans le fond, n'allie sans moque ? - Oh, peut-être pas.
23:50 - Je vous dis que vous, vous avez une raison personnelle.
23:54 Le franc est mon gendre.
23:57 - Oui, mais enfin, on raconte que...
24:02 - On raconte des bêtises.
24:05 Il est mon gendre et il le restera.
24:08 Je veux avoir un oeil sur ses occupations professionnelles.
24:13 Voilà ma raison.
24:16 - Tout ça ne me concerne absolument pas.
24:19 - Ça vous concerne plus que vous ne le pensez.
24:22 - Je vois pas.
24:25 - Je vais éclairer votre lanterne.
24:29 Ou bien vous soutenez ma candidature auprès de Nalli,
24:35 ou bien je lui révèle ainsi qu'à Ingrid,
24:38 quelle est la nature de ce qui vous attache à ma fille.
24:45 - Qu'est-ce que vous... - Mais oui, je le sais.
24:49 Et je le sais de première main.
24:52 Réfléchissez bien, Pétersen.
24:57 Que seriez-vous sans Ingrid, sans Nalli ?
25:01 Hein ?
25:04 Je vous le demande.
25:07 Que seriez-vous ?
25:14 Pourquoi insistez-vous ?
25:17 - Parce que Thiebaud entre au conseil.
25:20 - Vous combatiez cette candidature.
25:23 - J'ai réfléchi. Les intérêts sont renforcés par des liens affectifs.
25:27 - Des liens affectifs ? - Oui.
25:30 Supposer que nous rencontrions des difficultés.
25:33 Thiebaud pourrait nous donner un coup de main
25:36 si il est intéressé à l'entreprise. C'est logique, non ?
25:40 Je vous assure, père, j'ai bien pesé la question.
25:44 Thiebaud est un de ces hommes qui vaut mieux avoir avec soi que contre soi.
25:49 Ton avis, Ingrid ?
25:52 Je ne peux qu'approuver le raisonnement de Lars.
25:55 On dit que sur la place, c'est l'expert n°1 en ce qui concerne le diamant.
26:00 - Nous en traitons si peu. - Qui sait, peut-être un jour...
26:04 - Vous n'allez pas recommencer. - Non, non.
26:07 - Des diamants de couleur ? - Oui. Des diamants ? Non.
26:10 A chacun sa spécialité. Notre spécialité, ce sont les rubis, les saphirs et les émeraudes.
26:15 J'ai pas racheté Perrault pour faire du diamant.
26:19 Cher M. Perrault, votre maison jouissait sur la place d'une réputation bien légitime.
26:28 Il m'appartiendra de la soutenir. Et croyez bien que je n'y manquerai pas.
26:34 Je suis heureux de reprendre votre place.
26:37 Et votre suite. Je vous souhaite une retraite heureuse et bien méritée.
26:45 Nous avons le privilège d'exercer une profession où toutes les tractations se font sur parole.
26:51 C'est une chose assez rare de nos jours pour être souligné.
26:55 C'est notre tradition, c'est notre honneur et c'est l'honneur de nos clients.
27:01 Cher M. Perrault, je lève mon verre à votre santé et à la santé de votre femme.
27:08 Et je vous dis un grand merci pour avoir si longtemps présidé notre corporation avec tant de prestige.
27:28 Vous n'aimez pas les réunions mondaines ?
27:30 Pas trop. Mais je suis contente de cette soirée.
27:33 Vraiment ?
27:34 Oui. Je n'en ai pas l'air ?
27:37 Non, pas tellement.
27:39 Le manque d'habitude, sans doute.
27:42 Ainsi, vous êtes notre nouveau directeur.
27:45 Directeur, c'est un bien grand mot.
27:47 Mais vous êtes content de cette nouvelle situation ?
27:49 Oui, oui, bien sûr. Je pense que la société de Nally n'aura pas à se plaindre de moi.
27:55 Je ne pense pas.
27:57 Puis-je vous inviter à danser ?
27:59 Pourquoi pas, M. Lefroy.
28:02 Oui, Jacqueline. Je suis contente de la promotion de Patrice.
28:15 Mais vous vous doutez que ma joie est un peu gâchée par votre mésentente.
28:20 Mésentente dont vous me rendez complètement responsable, je suppose.
28:23 Je pense que vous étiez parti, Patrice et vous, sur des bases un peu fragiles.
28:28 Il n'était qu'un employé.
28:30 Et dans votre orgueil de jeune fille un peu gâtée,
28:33 vous avez fini par trouver cette situation indigne de vous.
28:36 Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais peu de temps après notre mariage,
28:40 papa a proposé à Patrice de travailler avec lui.
28:42 C'était le début d'une association.
28:45 Mais Patrice a refusé.
28:46 Oui, je sais.
28:48 Mais Patrice était engagé par Perron.
28:50 Et d'après ce qu'il m'a expliqué, le métier aurait été tout différent.
28:53 Différent ?
28:54 Je n'y connais rien.
28:55 Mais Patrice m'a dit à l'époque de la proposition de votre père,
28:58 qu'elle était inacceptable pour lui.
29:00 Ah bon ? Et pourquoi ?
29:02 Parce que M. Thiebaud était un diamantère.
29:04 Perron ne traitait que des pierres de couleur.
29:06 Deux métiers différents, selon Patrice.
29:09 Il aurait fallu qu'il reprenne tout à zéro.
29:11 Oui, d'accord. Mais enfin, pour reprendre un jour la succession de papa, ça valait la peine, non ?
29:17 Si Patrice avait accepté, tout aurait été différent entre nous.
29:20 Je voudrais vous dire, ma petite Jacqueline,
29:22 j'ai combattu dans la mesure de mes moyens, le principe de votre séparation.
29:27 Jacqueline, voulez-vous danser ?
29:30 Oui.
29:31 Je ne sais pas si nous reprendrons cette conversation,
29:34 mais je vous remercie de m'avoir parlé avec confiance.
29:38 Merci.
29:40 Sous-titrage FR : VNero14
29:43 *Musique*
29:47 *Musique*
29:51 *Musique*
29:55 *Musique*
29:58 *Musique*
30:07 *Musique*
30:15 *Musique*
30:24 *Musique*
30:27 Je n'aime pas la façon dont vous avez dansé avec ma fille.
30:37 Vous auriez intérêt à vous souvenir de notre dernière conversation.
30:41 Mais, cher Thibault, je voudrais tout de même...
30:43 *Applaudissements*
30:47 *Applaudissements*
30:50 Mes amis, ce monument symbolise le mariage de la maison Perrault avec la société Nali.
31:01 Je vous invite à le dévorer à bels dents.
31:04 Et je souhaite que, si le symbole est éphémère,
31:09 la réalité de nos deux sociétés ne le soit pas.
31:12 Je... Je n'ai pas le goût des discours.
31:16 Je voudrais toutefois adresser un mot à celui qui fut mon plus proche collaborateur,
31:21 Patrice Lefranc.
31:23 Je veux dire ma confiance dans ses capacités,
31:26 face aux nouvelles responsabilités qu'il va assumer.
31:30 C'est un homme sur lequel on peut compter,
31:33 et qui est digne de toutes nos traditions corporatives.
31:37 À tous.
31:39 *Applaudissements*
31:42 - Content, Patrice ? - Agréable soirée.
31:50 - Prêt à affronter vos nouvelles fonctions ? - Je crois, oui.
31:53 - Vous savez que Nali a une très bonne opinion de vous.
31:57 Évidemment, Perrault y est pour quelque chose.
32:00 - Monsieur Perrault me connaît depuis longtemps. - Et moi aussi.
32:03 Et j'ai regretté plus d'une fois que nous ne fassions pas équipe.
32:06 Je ne voudrais pas vous choquer, mais je vous avouerais qu'en ce qui me concerne...
32:09 Vous l'avez tout de suite compris.
32:11 Tête de mule, hein ?
32:13 Rassurez-vous, je ne vous en ai jamais voulu.
32:17 Moi aussi, j'ai préféré commencer tout seul.
32:19 Il me semble que les choses sont beaucoup mieux comme ça, non ?
32:22 Sûrement. Aussi, je ne vous reproche pas d'avoir refusé mon offre à l'époque.
32:25 Non. Non, ce que je voudrais, puisque...
32:29 nous allons tout de même travailler ensemble...
32:32 Comment ça ?
32:34 Il y a toujours ton conseil.
32:37 - Je n'étais pas au courant. - Vous ne le saviez pas ?
32:41 Eh bien, puisque nous allons travailler ensemble...
32:44 J'aimerais que nos rapports familiaux redeviennent normaux.
32:50 Ce n'est pas si simple, vous savez.
32:52 Ça vaudrait tellement mieux pour tout le monde.
32:55 Vous ne vous découragez jamais, hein ? Vous êtes désarmant.
32:59 Tout peut se négocier.
33:02 Même une vie privée ?
33:05 Même un amour ?
33:08 Des mots, tout ça ! De grands mots !
33:11 Quand vous aurez mon âge, vous en conviendrez.
33:15 Alors, je vous propose d'en reparler à ce moment-là.
33:19 Patrice...
33:22 Il faut que vous reveniez avec Jacqueline.
33:30 C'est trop tard, M. Thiebaud.
33:32 - C'est la meilleure solution. - N'insistez pas.
33:36 C'est votre dernier mot ?
33:39 Vraiment ?
33:42 Oui.
33:45 C'est un échec. Et je n'aime pas les échecs.
33:51 C'est un échec pour moi, pas pour vous.
33:55 Il m'atteint plus que vous ne le pensez.
33:58 J'avais misé sur cette soirée.
34:01 J'avais contraint Jacqueline à y assister.
34:04 J'espérais que dans l'euphorie générale, tout allait recommencer comme avant.
34:09 Oui.
34:12 Il faut savoir tourner la page dans la vie.
34:15 Ça s'apprend avec l'expérience, je sais.
34:18 À votre âge, j'aurais sans doute agi comme vous.
34:22 Mais comprenez bien que si vous ne m'aidez pas à remettre en place
34:27 les choses, je ne vous aiderai pas dans votre carrière.
34:32 Je n'ai jamais compté sur vous, M. Thiebaud.
34:36 Dommage.
34:39 J'espère que vous ne le regretterez jamais.
34:43 Voici comment je voudrais que les choses s'organisent.
34:55 Il nous faut un atelier à Genève, bien équipé,
34:59 dans lequel travailleront trois lapidaires.
35:02 Trois lapidaires ? Nous les recruterons comment ?
35:05 Ça, ce sera l'affaire de M. Lefranc. Bien entendu, vous déciderez en dernier ressort.
35:09 Et s'il y avait un litige entre vous et M. Lefranc, j'arbitrerai.
35:13 Est-ce que vous pourriez me donner l'organigramme de la société ?
35:16 C'est pour avoir une idée plus précise des limites de mon action.
35:19 C'est bien naturel.
35:21 Vous serez nommé dans la société au titre de directeur,
35:25 avec principalement la responsabilité de la succursale de Genève,
35:29 que vous administrerez.
35:31 Bien entendu, je vous coiffe en tant qu'administrateur délégué,
35:34 M. Pétersen, en tant que directeur général.
35:37 Vous êtes, somme toute, le numéro 3,
35:40 mais vous n'aurez de compte à rendre qu'à moi-même,
35:43 à travers M. Pétersen.
35:46 Très bien.
35:48 Vous avez d'ailleurs l'obligation d'assurer les rapports
35:51 avec notre nouvelle clientèle.
35:53 Enfin, celle de Perrault, que vous connaissez bien.
35:56 Maintenant, je souhaite que vous engagez un lapidaire
36:00 qui travaillera exclusivement pour nous,
36:03 et qui sera le chef de deux autres compagnons.
36:06 Enfin, un contremaître, en quelque sorte.
36:09 Rétribué au fixe ?
36:11 Pour les compagnons, oui, sans aucun doute.
36:14 Pour le chef, bon Dieu, je vous laisse à choisir
36:17 un des méchants qui vous paraîtra la meilleure.
36:19 Il n'y en a que deux, d'ailleurs.
36:21 Ou bien un fixe à convenir,
36:23 ou bien un minimum garanti,
36:25 avec une rétribution basée sur les pierres produites.
36:28 Je préfère la deuxième solution.
36:30 Elle préserve le caractère artisanal du métier.
36:33 D'abord, ce contremaître n'aura pas l'impression d'être un simple ouvrier,
36:36 et puis je pense que ça facilitera le travail.
36:39 Vous parlez comme si vous aviez quelqu'un dans votre manche.
36:42 Gauthier, le meilleur lapidaire de Pérrault.
36:45 Alors ça, c'est une référence, oui, mais...
36:48 acceptera-t-il ?
36:50 Ça, j'en réponds.
36:52 Bonjour, Véronique. Ça va ?
36:58 Pas très.
36:59 Votre oncle ?
37:01 Véronique, tout va s'arranger.
37:03 J'en doute. Il passe un crise de découragement.
37:06 Je l'ai jamais vu comme ça.
37:07 Écoutez, j'ai de très, très bonnes nouvelles pour lui.
37:09 Vraiment ? Ne me dites pas ça.
37:11 Mais pas du tout. Vous allez voir.
37:12 C'est vous, Patrice. Vous ne pouvez pas savoir l'habile que je me fais au sujet des demands.
37:15 Et moi, je dois apporter du travail, Mme Gauthier, et du solide, croyez-moi.
37:19 Oh, Patrice, si c'était vrai !
37:21 Mais c'est vrai ! Allez, venez.
37:23 Quelque chose ne va pas, Ingrid ?
37:28 Pourquoi me demandes-tu ça, papa ?
37:29 Je sais pas, parce que depuis quelque temps, je te trouve morose.
37:33 Exagéro, rien.
37:35 Enfin, c'est vrai que...
37:37 Tu t'ennuies ?
37:39 Un peu, oui.
37:40 Pas dans la journée, non, mais...
37:42 Les soirées sont longues.
37:44 Tu devrais sortir davantage.
37:46 Toute seule ? Merci bien.
37:48 Parlez-en à ton mari.
37:52 Il me répondra qu'il a trop de travail pour songer à sortir le soir.
37:56 À ce propos, papa,
38:03 je voudrais te demander...
38:05 Oui, quoi donc ?
38:07 Votre volume d'affaires a tellement augmenté depuis un an.
38:10 Parce qu'avant, il passait des soirées à la maison.
38:12 Alors, tu comprends...
38:14 Je me pose des questions.
38:16 Il est vrai que j'ai considérablement développé notre entreprise.
38:19 Mais de là à ce qu'il travaille nuit et jour, il y a une marge.
38:22 Non, je vais lui parler, moi.
38:25 Ça, c'est de la voiture.
38:36 C'est comme la rouge que j'ai achetée.
38:38 Il y a 20 ans qu'elle n'avait pas roulé.
38:41 J'ai tiré le démarreur...
38:44 Le moteur est parti pile.
38:46 Ça, c'est de la voiture.
38:49 Papa...
38:50 Je préférais que tu ne lui dises rien.
38:53 Et pourquoi ?
38:55 Il n'y a aucune raison que tu ailles souffrir de son activité professionnelle
38:59 dans ta vie.
39:00 Je ne veux pas que tu me dises rien.
39:02 Il n'y a aucune raison que tu ailles souffrir de son activité professionnelle
39:05 dans ta vie privée.
39:07 Tu connais son indépendance.
39:09 L'indépendance...
39:11 Pas une question d'indépendance. Ou alors, il n'avait qu'à pas se marier.
39:14 Si il me délaisse, c'est peut-être ma faute.
39:18 Ta faute ?
39:20 Je ne lui ai pas donné d'enfant.
39:23 Si nous en avions un, tout serait différent.
39:26 Eh oui, je le regrette, moi aussi.
39:31 C'est mon fils à qui c'est dément la faire.
39:34 Ne dis pas que c'est ta faute, voyons.
39:37 Ce qu'on en sait, c'est peut-être bien de la sienne.
39:40 Oui, entrez.
39:46 Asseyez-vous, Lars.
39:56 Je vous en prie.
39:58 J'apprécie beaucoup votre dégouement en notre société.
40:07 Mais il ne faudrait tout de même pas que votre zèle perturbe votre ménage.
40:14 Comment ?
40:16 À l'avenir.
40:17 Les heures supplémentaires de nuit, c'est fini.
40:21 Mais enfin, père, vous savez bien que je redige les instructions générales
40:25 de la commission de Genève.
40:26 C'est un travail extrêmement délicat.
40:28 Je ne parle pas affaire.
40:30 Je veux dire que j'espère que ces rentrées à l'aube
40:33 ne cachent pas une liaison. Voilà.
40:35 Enfin...
40:36 Oui, je vous parle brutalement, je sais.
40:38 Excusez-moi.
40:39 Mais votre histoire de rédaction, c'est bien joli, mais ça ne tient pas.
40:43 Mais je vous assure...
40:44 Vous avez un bureau personnel à la villa.
40:47 Vous n'avez qu'à y travailler.
40:49 Et puis d'ailleurs, de toute façon, je ne veux plus en entendre parler.
40:51 La discussion est close.
40:54 Sachez seulement que je ne tolérerai pas
40:57 qu'Ingrid soit malheureuse par votre faute.
41:00 Au revoir, père.
41:08 Dites-moi, vous...
41:19 Vous vouliez me parler de quoi, au juste ?
41:21 De mon oncle.
41:23 Quelque chose qui ne va pas ?
41:24 Non, au contraire, tout va bien.
41:25 Il a retrouvé le meilleur de sa forme.
41:27 Mais justement, je voulais vous remercier.
41:30 De quoi ?
41:31 De ce que vous avez fait pour lui.
41:33 Si, si, c'était très chic.
41:35 Vous l'avez mieux que de paner.
41:37 Mais c'était tout à fait normal.
41:39 Gautier était un ami de mon père.
41:40 C'est lui qui m'a introduit chez Perrault,
41:42 qui m'a appris les rudiments du métier.
41:44 Je lui devais bien ça.
41:46 Mais moi, je tenais à vous le dire.
41:48 Je vous suis très reconnaissante.
41:50 Surtout que vous avez beaucoup de travail.
41:52 Et en plus, de difficultés avec votre femme.
41:54 Je vous ai choquée ?
41:58 Non, non, non, pas du tout.
42:00 Parce que si je vous ai choquée, alors vraiment, je suis idiote.
42:03 Je vous assure que non.
42:05 Tenez, vous en voulez la preuve ?
42:07 Je vous invite à déjeuner la semaine prochaine.
42:10 La semaine prochaine ? Vous l'auriez sûrement oubliée.
42:12 Oh, sûrement pas !
42:15 [Bourdonnement]
42:17 Oui, évidemment, c'était un peu grand pour nous deux,
42:39 mais c'est tout ce que j'ai trouvé.
42:40 Oh non, ce ne serait pas trop grand si on y vivait ensemble,
42:42 toi et moi, comme un couple normal.
42:44 J'espère que je ne m'y ennuierais pas trop.
42:47 Gouttes sont raisonnables.
42:48 Tu sais bien que je ne pourrais pas te retrouver ici tous les soirs.
42:51 J'ose espérer que tu le pourras bientôt.
42:53 Un jour, un jour, oui, oui, mais...
42:55 nous n'en sommes pas là.
42:57 Mon beau-père m'a parlé sans détour.
43:00 J'ai l'impression même qu'il se doute de quelque chose.
43:02 Mais faute de preuve, il continue à me faire confiance.
43:05 Tu as peur de lui ?
43:07 Mais non, mais la question n'est pas là,
43:09 mais il est évident que s'il apprenait notre liaison,
43:12 je n'aurai pas cher de mon avenir dans la profession.
43:16 Je me faisais une toute autre idée de toi
43:19 que celle de ce petit garçon qui trempe devant mon papa.
43:21 Ne sois pas idiote, je ne trempe devant personne,
43:23 tu le sais bien.
43:25 J'ai encore besoin de lui pendant quelque temps, comprends-le.
43:28 Et ce "quelque temps", tu l'estimes à combien de mois ?
43:31 Combien d'années ?
43:33 Je te dis, je te répète,
43:35 que nous finirons ensemble, tous les deux.
43:38 Nous finirons ? C'est vraiment très encourageant.
43:41 Écoute-moi, laisse-moi le temps de régler une situation délicate.
43:45 J'ai encore besoin d'un livre pour toi comme pour moi, pour nos projets.
43:48 Je ne vois pas l'intérêt que nous aurions à être immédiatement ensemble
43:51 si je suis chômeur.
43:53 Il me sirait, le vieux, dans la profession, tu peux lui faire confiance.
43:56 Bon, bon, admettons. Je m'installe ici,
43:59 on attend l'occasion propice,
44:01 mais cette situation fausse, Lars, elle durera combien de temps ?
44:05 Oh, combien de temps, combien de temps ?
44:08 Je ne sais pas, pas très longtemps, six mois peut-être.
44:12 Je travaille à me libérer de Nally.
44:18 Tu peux me faire confiance, non ?
44:21 Et d'ici là ?
44:23 D'ici là, d'ici là, il faut se passer une journée.
44:26 Je te conseille de ne pas me laisser tomber sous prétexte de prudence.
44:29 Mais n'as jamais été dans mes intentions.
44:32 Si c'était dans ton idée, Lars,
44:35 j'irais moi-même trouver une grille d'Enaly.
44:37 Mais écoute, mais tu es folle, mais il n'en est pas question.
44:40 Très bien, on verra.
44:42 Tu passes l'après-midi avec moi, je suppose ?
44:44 Non, chérie, c'est impossible.
44:46 Impossible ? Mais pourquoi ?
44:47 Mais parce que je dois me rendre à Genève.
44:49 Mais je te demande de m'aider à m'installer.
44:51 Mais écoute, je suis déjà en retard.
44:54 Je prends la route dans la voiture de mon beau-père.
44:57 On doit inspecter l'atelier Genève que ton mari a installé.
44:59 Enfin, c'est mon travail.
45:01 Très bien.
45:03 Aujourd'hui, c'est ce prétexte, et demain...
45:05 Mais il n'y a aucun prétexte, qu'est-ce que tu racontes ?
45:08 Prends tes quartiers ici,
45:13 aménage la maison à ton goût,
45:15 et je te jure que bientôt,
45:17 nous y habiterons ensemble, je te le jure.
45:20 Mais laisse-moi le temps d'arranger tout ça sans accroc.
45:25 Ne crois pas, Lars, que je resterai longtemps une femme en marge.
45:28 Tu sais, Backstreet, c'est très peu pour moi.
45:30 Mais pour moi aussi. Allez, embrasse-moi.
45:32 Si. Là.
45:34 Eh bien, vous voilà très bien installés, il me semble.
45:56 Je suis très content, monsieur, que vous fassiez partie de notre équipe.
45:59 Merci. J'apprécie beaucoup votre compétence.
46:02 C'est une sécurité pour moi.
46:04 Nous allons faire du bon travail, et chacun de nous y trouvera son compte.
46:08 Alors, qu'est-ce que vous pensez de ces installations, Lars ?
46:11 Très bien, très bien, adaptées à nos besoins.
46:13 Fassiez un jour nos besoins de diamants, il faudra acheter un tour et l'outillage nécessaire.
46:17 Nous ne ferons pas de diamants, Lars. Pourquoi vous mettre cette idée dans la tête ?
46:20 Vous savez, tailleur de diamants, c'est un tout autre métier.
46:22 Merci, je le sais.
46:24 Tailleur de pierres, un apprentissage de trois ans, ça suffit.
46:27 Mais tailleur de diamants, il faut un minimum d'apprentissage de quatre ans,
46:30 et puis un outillage complètement différent, en plus.
46:33 De toute façon, il n'en sera pas question.
46:35 Monsieur Nally ? Oui ?
46:37 À propos d'apprentissage...
46:39 Oui, monsieur Gauthier voudrait former un apprenti.
46:42 Ah, je n'y vois pas d'inconvénient, mais qui ?
46:45 Il y a le neveu de mon compagnon Charbon, là.
46:48 Il s'intéresse au métier, alors...
46:50 Oui, si son oncle aime moi, il pourrait le prendre en main, ça peut...
46:53 Mais pourquoi pas ? Monsieur Charbon, c'est...
46:56 Ah, comme moi-même, alors là...
46:58 Bon, alors dites-lui qu'il vient de me parler.
47:01 [Musique]
47:30 Oui ?
47:32 L'installation est bien, mais le coffre me paraît un peu vétuste.
47:36 Ah, oui, c'est vrai, ça. Monsieur Lefranc, il va falloir le changer.
47:40 Et pourquoi ne pas envoyer monsieur Lefranc celui de nos archives à Lausanne ?
47:43 Il est taillé en force, ça nous éviterait une grosse dépense, non ?
47:47 Oui, d'accord.
47:49 Je vous le ferai livrer la semaine prochaine.
47:51 Vous aurez ici en transit plusieurs centaines de milliers de fonds de pierre,
47:54 alors ne courons pas de risques inutiles.
47:56 Très bien.
47:57 Avec ce modèle de coffre, aucune compagnie d'assurance n'accepterait de nous garantir.
48:01 Ah oui, ça c'est vrai.
48:03 Rien ne va plus.
48:12 C'est terminé, je peux laisser vos caractéristiques.
48:14 Rien ne va plus.
48:16 31, noir, impair et passe.
48:23 Messieurs, faites le jeu.
48:25 0,80.
48:27 0,18.
48:28 Le jeu est sorti.
48:29 Le tiers par mille.
48:30 Rien ne va plus.
48:31 6 premiers.
48:32 Le tiers par mille a placé.
48:34 6 premiers.
48:35 Le tiers par mille a placé.
48:37 0,8 chevaux a placé.
48:39 7, rouge, impair et mort.
48:41 Rien pour l'annonce.
48:43 Chevalier plein.
48:45 Est-ce que je peux vous parler ?
48:46 Voulez-vous me suivre, madame ?
48:48 200 %
48:49 200.
48:53 J'aurais besoin d'un peu d'argent.
48:55 Nous voudrions vous être agréables, malheureusement.
48:58 Enfin, vous me connaissez, non ?
49:00 Mon père...
49:01 Oui, à propos de monsieur votre père...
49:03 Oui, eh bien ?
49:04 Vous...
49:05 Vous avez des gens à petits découverts chez nous.
49:07 Petits, vous pouvez le dire.
49:09 C'est 10 000, je crois, c'est de cet ordre, non ?
49:11 Non, 25, madame.
49:13 Oh oui, quelque chose près, c'est pareil.
49:14 Ça n'atteint pas des sommes astronomiques.
49:16 Bien entendu.
49:17 Mais...
49:18 Ça date déjà de quelques mois.
49:20 Je voulais justement vous en parler avant de présenter le chèque à la banque de monsieur votre père.
49:24 Ah non, surtout pas.
49:25 Je ne sais pas que ça me gênerait, mais enfin, je préfère régler cette affaire moi-même.
49:28 Nous aussi, madame.
49:30 Alors, je vous demande de penser à ce petit contentieux avant de nous demander un nouveau crédit.
49:34 Mais enfin, rentrer chez moi pour prendre de l'argent, ça va remplir le charme, non ?
49:38 Le charme ?
49:39 L'image est jolie pour une perte qui se chiffre pour cet après-midi à 6 000 francs déjà.
49:45 Très bien. Je n'insiste pas.
49:47 Puis je téléphonerai.
49:49 Valère ?
49:51 Envoyez madame au téléphone.
49:53 Suivez-moi madame, s'il vous plaît.
49:55 Un instant, je vous prie.
50:01 Monsieur Peterson, c'est pour vous.
50:03 Allô, Peterson à l'appareil ?
50:09 Voilà, madame. Merci.
50:11 Allô, Lars ?
50:18 Oui, c'est à quel sujet ?
50:20 J'ai perdu tout ce que j'avais sur moi et je me rappelle que je n'ai plus une goutte d'essence pour rentrer à Lausanne.
50:24 Je t'attends dans une demi-heure dans le hall du casino, d'accord ?
50:27 Une demi-heure, mon cher ? Mais, vous m'embarrassez.
50:30 Mais je suis venu dans la voiture de mon beau-père et je ne dispose pas de...
50:37 Enfin, prends un taxi, ne te noie pas dans une goutte d'eau.
50:40 Évidemment. Je t'attends, fais vite.
50:47 À tout à l'heure.
50:48 Un client qui veut me consulter d'urgence.
50:52 Ah ben, cette ambiance fait vous raccompagner. J'en ai terminé là.
50:55 Non, non, je vous remercie. Non, non, je...
50:57 Mon client se trouve à deux pas chez un pied.
51:00 Mais alors, comment allez-vous rentrer ce soir ?
51:02 Ne vous inquiétez pas pour moi, je rentrerai par mes propres moyens.
51:14 Mais tu es complètement folle. Tu veux donc tout compromettre, m'appeler chez Gauthier ?
51:18 Mais enfin, qu'est-ce que tu veux que je fasse ?
51:20 Je n'ai plus un sou, je n'ai même plus d'essence dans la voiture.
51:23 Et ce directeur qui ne veut même pas me faire crédit...
51:25 Écoute, Jacqueline, c'est la dernière fois que je te dépanne
51:28 si jamais tu osais recommencer une semblable démarche.
51:31 Et si mon beau-père s'était douté ?
51:33 Et puis, qu'est-ce que tu veux que je lui dise maintenant, ce soir ?
51:35 Bon, j'ai paniqué. Je n'ai même plus de quoi rentrer.
51:38 Et puis d'abord, qu'est-ce que tu veux que je lui fasse ?
51:40 Je vais m'occuper de ça.
51:41 T'attendre ! Qu'est-ce que tu veux que je fasse seule à la maison sans savoir si tu vas rentrer ?
51:45 Et puis j'ai rêvé toute la nuit du 17. Théoriquement, il devait sortir.
51:48 Bon, bon, très bien. Alors viens, il faut que je rentre à l'auxane avant mon beau-père.
51:51 Lars, mon amour, s'il te plaît, laisse-moi ma chance. Je suis persuadée qu'il va sortir.
51:55 Oui, c'est ça. On rentre. Pour le moment, ça suffit.
52:06 Et vous étiez donc ce client que vous avez reçu en catastrophe, Lars ?
52:10 Ben, finalement, un ami.
52:12 Finalement ?
52:13 Oui, lorsqu'il m'a dit son nom au téléphone, ça ne m'a rien rappelé.
52:16 Et puis quand je l'ai vu, je me suis souvenu d'une certaine période de service militaire.
52:21 Tiens.
52:22 Et qu'est-ce qu'il voulait, au juste ?
52:25 Vendre une parure appartenant à sa femme.
52:28 Vous l'avez achetée ?
52:30 Non, je n'ai même pas voulu la voir.
52:33 Pourquoi ?
52:34 Parce que je suis persuadé qu'il voulait la vendre pour son compte personnel pendant une absence de sa femme.
52:39 Vous avez bien fait. Une affaire un peu douteuse, il me semble.
52:43 Évidemment !
52:44 Je vous sers ?
52:45 Non, pas pour moi, merci.
52:47 Quand penses-tu prendre tes prochaines vacances, chéri ?
52:51 Ah, alors là, mon chéri, je n'en sais rien. On vient de mettre en route l'atelier de Genève.
52:56 Ce n'est pas le moment de m'absenter.
52:58 Il n'y aurait aucun inconvénient à ça, Lars.
53:01 Je suis encore à la tête de mes affaires. Je peux très bien m'en occuper.
53:05 D'ailleurs, il me semble que Lefranc assure de façon satisfaisante la mise en route.
53:10 Oui, oui, bien sûr, mais vous connaissez ces gens-là.
53:15 Il ne faut pas trop leur laisser l'abri de sur le coup.
53:18 Ils se prendraient très vite pour le patron.
53:20 Croyez-vous ? Il ne me donne pas cette impression.
53:23 Oh, si, si, si. Vous savez de petits employés qu'il était.
53:26 Il est monté en grade.
53:28 Mais je veux qu'il sache qu'il ne fait pas et ne fera jamais la pluie et le beau temps.
53:33 Je parlais de nos prochaines vacances.
53:35 Je te demande pardon, mon chéri, mais je t'ai dit, je n'ai encore rien décidé.
53:39 Nous devrions voyager, Lars, toi et moi.
53:41 Parce qu'elle a dit, le malheur des hommes vient de ce qu'ils ne savent pas, rester dans leur chambre.
53:47 Citation inattendue de ta part.
53:49 Mais pardon, pardon, j'ai fait mes humanités.
53:51 Oui, oui, mais enfin, tu es tellement peu souvent chez toi.
53:54 Mais par devoir professionnel, mon chéri.
53:56 Tu le sais bien.
53:58 Tu sors ce soir ?
54:00 Avec toi, si tu veux. Autrement, nous restons à la maison.
54:05 Nous restons.
54:07 Bien.
54:08 Bonjour.
54:23 Bonjour.
54:24 Tu as demandé à me voir.
54:26 Je devais sortir, mais je suis restée ici spécialement pour te recevoir.
54:30 Alors, qu'est-ce que tu veux au juste ?
54:32 Je voudrais qu'on reparle de notre situation.
54:34 Je n'en vois pas la nécessité.
54:36 Tu connais ma position.
54:38 Mais maintenant, si tu veux qu'on reparle de la vie commune...
54:41 Tu sais bien qu'il n'en est pas question.
54:43 Alors, pourquoi me faire perdre mon temps ?
54:45 Enfin, Jacqueline, réfléchis. Cette situation est complètement fausse.
54:48 À qui la faute ?
54:49 Il s'agit de le constater, pas d'établir des responsabilités.
54:52 Ça nous avancera à quoi ?
54:54 À devenir raisonnables.
54:56 Et comment ?
54:58 En divorçant, tout simplement.
55:00 Nous y revoilà.
55:02 Tu ne seras pas lésée. Je te verserai une pension, naturellement.
55:05 Tout se passera très discrètement.
55:07 Je ne vois pas pourquoi tu refuses une solution qui s'impose de plus en plus.
55:11 La vérité, c'est que tu veux refaire ta vie avec une autre.
55:14 Pas du tout. Plus tard, peut-être...
55:16 Tu vois.
55:17 Qu'est-ce m'a terminé ?
55:19 Plus tard, j'espère bien rencontrer quelqu'un.
55:21 Toi aussi, enfin, je suppose.
55:23 Pour l'instant, je refuse.
55:25 Mais pourquoi ?
55:26 Je refuse !
55:28 Enfin, Patrice...
55:30 Tu devrais considérer la chose d'une façon un peu plus objective.
55:35 Disons, plus réaliste.
55:37 Ta situation, par exemple.
55:39 Ma situation ?
55:41 T'es ton avenir.
55:43 Il ne faudrait pas te croire arrivé parce qu'on t'a donné un titre enflant de directeur.
55:46 Mais qu'est-ce que ça vient faire, là-dedans ?
55:48 C'est important pour toi.
55:50 La nouvelle société est créée.
55:52 Ton protecteur, ce bon M. Perrault, t'a imposé à ses acheteurs. Très bien.
55:56 Mais maintenant, les actes sont signés.
56:00 Si M. Nalli, sur la suggestion de papa, par exemple,
56:04 décrétait que tu ne fais pas l'affaire,
56:06 c'est certainement pas ce bon Perrault qui pourrait quelque chose.
56:10 Il n'a plus rien à voir dans l'affaire.
56:12 Tu mélanges tout.
56:13 Pas du tout.
56:14 Le conseil d'administration pourrait très bien se priver des services du nouveau directeur.
56:19 Mais cela ne risque pas de se produire tant que tu es le gendre de papa qui a son mot à dire au conseil.
56:24 Enfin, Jacqueline, tu devrais me connaître suffisamment pour savoir que le chantage n'aura jamais de prise sur moi.
56:30 Peut-être.
56:32 En fait, tu devrais quand même penser à la chose.
56:35 C'est pas très intelligent, tu sais, de scier la branche sur laquelle on est assis.
56:39 J'en prends bonne note.
56:42 Je te prie de m'excuser de t'avoir fait perdre ton temps.
56:45 Oh, mon petit chéri.
56:47 Si quelqu'un perd quelque chose dans l'affaire, ce n'est certainement pas moi.
56:51 Au revoir.
56:53 Au revoir.
56:54 Au revoir.
56:56 [Coup de feu]
56:57 [Coup de feu]
56:58 [Musique]
57:02 [Musique]
57:06 [Musique]
57:09 [Musique]
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57:37 [Musique]
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58:02 [Musique]
58:05 [Musique]
58:11 [Musique]
58:16 [Musique]
58:22 [Musique]
58:27 Merci.

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