Frères pédocriminels dans le Doubs: BFMTV a rencontré une victime présumée

  • l’année dernière
Trois frères de 70, 75 et 77 ans sont mis en cause dans le Doubs pour des faits de viols et d'agressions sexuelles sur des enfants pouvant remonter jusque dans les années 80. L'un d'entre eux a été condamné à de la prison ferme en 2021 pour des faits non prescrits.

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Transcript
00:00 trois frères soupçonnés d'agression sexuelle à Besançon,
00:04 d'actes de nature pédocriminels sur des dizaines,
00:09 peut-être une centaine d'enfants entre les années 70 et les années 90.
00:17 Un appel à témoins a été lancé hier par le procureur de Besançon.
00:23 On en reparle ce soir, notamment parce que,
00:25 bonsoir Antoine Faurestier, vous êtes sur place
00:28 et vous avez pu rencontrer une victime présumée
00:31 de l'un de ces trois frères septuagénaires.
00:33 Oui, on a pu échanger il y a maintenant quelques minutes
00:39 avec cette victime qui nous explique qu'à l'époque,
00:42 elle était à l'école primaire,
00:43 elle se trouvait au domicile de l'un de ces trois frères
00:46 et elle a été victime de gestes déplacés.
00:48 Malgré son jeune âge, elle s'est bien rendue compte
00:50 que tout cela n'était pas normal,
00:52 mais il n'y a pas eu de dépôt de plainte à l'époque,
00:54 elle n'y a pensé qu'un petit peu plus tard,
00:56 lorsqu'elle était plus âgée, avant finalement de se raviser.
00:59 Le temps est passé, tout cela remonte à plus d'une trentaine d'années en arrière
01:04 et donc désormais les faits sont prescrits.
01:05 Elle a été appelée il y a un peu plus d'un an par un enquêteur
01:10 qui enquête justement sur ses trois frères,
01:12 sur tout ce qui s'est passé concernant cette refraterie
01:15 et elle a livré son témoignage à cet enquêteur,
01:19 précisément en expliquant ce qui s'était passé,
01:20 mais désormais il n'y aura pas de réponse judiciaire
01:23 parce que tous ces faits sont trop anciens
01:25 et donc lorsqu'on a échangé avec elle,
01:27 elle nous expliquait également qu'elle a appris
01:29 qu'elle n'était pas la seule victime de ce monsieur,
01:32 qu'il y avait d'autres victimes.
01:33 On sait qu'en fonction des cas de ses trois frères,
01:36 il y a presque une vingtaine de victimes
01:38 qui ont déjà été recensées par la justice
01:40 et donc ça elle l'a appris par voie de presse
01:41 et donc désormais le message qu'elle voulait faire passer
01:44 lorsqu'on a échangé avec elle,
01:46 c'est que s'il y a d'autres victimes qui ne se sont pas encore fait connaître
01:48 et que les faits en plus ne sont pas prescrits,
01:51 il faut qu'elles parlent, qu'elles aillent parler à la gendarmerie la plus proche
01:54 pour que l'enquête avance et qu'un éventuel procès puisse voir le jour
01:58 parce qu'on sait que dans le cas de l'un de ses trois frères,
02:00 la totalité des déclarations qui ont été faites au gendarme étaient prescrites
02:05 donc ce frère est toujours libre actuellement.
02:07 Le procureur de la République de Besançon le disait lors de sa conférence de presse hier,
02:12 il faut qu'il y ait une libération de la parole.
02:13 Cette libération, elle est douloureuse mais elle est libératrice.
02:17 Il a donc hier lancé encore un appel à témoignage
02:20 si jamais il y avait d'autres victimes de l'un de ses trois frères.

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