PAF : Analyses, décryptages et investigations sur les émissions télé !
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00:00 -Je suis très très très heureux d'accueillir celui qui a réalisé mon film préféré.
00:04 -Evans.
00:04 -Il le sait.
00:05 -Evans, ouais.
00:05 -Je l'ai même, voilà, je sais c'est mon film préféré, "Le Grand Pardon".
00:09 Et il est venu nous voir ce soir, c'est Alexandre Arcadi qui est avec nous.
00:12 *Applaudissements*
00:13 -Merci Alec !
00:14 *Applaudissements*
00:15 -Ca va mon chéri ?
00:16 *Applaudissements*
00:18 -Il est beau gosse, hein ? Il est beau gosse.
00:19 *Applaudissements*
00:21 -Sache que Daniel est un petit peu sur tes côtes.
00:22 *Rires*
00:23 -Non mais je m'en dis, Alec.
00:24 *Rires*
00:25 -Daniel.
00:25 -Ah bah...
00:26 *Rires*
00:32 -Ah bah toi, ah bah toi.
00:33 -Regardez, ça parle de lui-même.
00:35 -Non non, c'est vrai que...
00:36 -Eh !
00:36 -Très très beau.
00:37 -T'es...
00:38 -Et talentueux.
00:39 -Le petit blond.
00:40 *Rires*
00:42 -Eh oui, le film "Le petit blond de la Casbah", actuellement en salle.
00:45 Et bien sûr, on avait compris, Valérie, on en parlait tout à l'heure dans la loge, que c'était bien sûr Alexandre.
00:51 -Oui, c'est une mise en abîme de l'histoire d'Alexandre Arcadi, qui retourne sur les traces de son enfance.
00:58 Il emmène... Le réalisateur, qui est joué par Patrick Mill, retourne à Alger avec son propre fils.
01:08 -Et il y a des flashbacks.
01:10 -Et il y a des flashbacks. Et c'est l'histoire de cette transmission.
01:12 Ça parle de ça, ça parle du vivre ensemble, ça parle de la transmission de la mémoire,
01:16 ça parle de l'amour qu'on porte à sa mère, et voilà. Et c'est magnifique.
01:21 Il y a beaucoup de rire, et il y a des larmes aussi.
01:23 -Ah oui.
01:23 -C'est vrai. Et alors, on va voir la bande-annonce.
01:25 Alexandre Arcadi, son nouveau film, qui est en salle depuis hier.
01:29 "Allez le voir, Le petit blond de la Casbah".
01:30 Et c'est vrai qu'il y a un casting exceptionnel.
01:32 -Ah oui.
01:32 -Ah oui.
01:33 -Il y a un Bénaïm dedans, d'ailleurs.
01:34 -Oui, il y a Michel Buzna qui joue un Bénaïm.
01:36 -Oui, Michel Buzna, ce qui joue...
01:37 Bénaïm, je crois que c'était un petit hommage à...
01:39 *Rires*
01:42 -Regardez ces seins.
01:43 -Alger, c'était une des plus belles villes de France.
01:47 Tu vois, là-bas, c'est la Casbah. C'est là où je suis né.
01:50 On était vraiment une drôle de tribu.
01:54 Mon père avec son crâne rasé.
01:57 -C'est pas pour les enfants.
01:58 -Ma mère, c'était la plus belle.
02:00 On était pauvres, mais on s'en rendait pas compte.
02:02 Et dans notre immeuble, on vivait tous ensemble.
02:05 -Madame Alger, je vous ai du Constantinois !
02:07 -Alger, ici !
02:08 -Ici aussi, c'est la France, monsieur.
02:10 -Les femmes, vous allez dans la rue, les mosquées ?
02:12 -On est comme ça, ici, on s'entend bien.
02:13 -La guerre, elle est tout bouleversée.
02:16 -Je savais que ça allait arriver un jour.
02:18 -En même temps, ils auraient raison. C'est chez eux, ici.
02:20 -Ouvrez ! Ouvrez !
02:22 -Ils vont nous tuer, nous, aussi.
02:23 -Mais non.
02:24 -En faisant ce film, je voulais comprendre d'où je venais.
02:27 Qui j'étais vraiment.
02:28 -Qu'est-ce qu'on lui aura fait, mon Dieu ?
02:30 -Il paraît que quand tu seras grand, tu veux faire du cinéma.
02:36 -Ouais. Alors, peut-être, tu vas faire un film sur nous, un jour ?
02:39 -Oui.
02:40 -Cinéma depuis hier, avec...
02:46 Avec Marie-Julin, avec Pascal Hedgé, avec Michel Boulna,
02:50 et avec mon ami l'excellent Franck Dubosc,
02:53 bien sûr, toujours incroyable, et bien sûr, Patrick Mille,
02:55 qui est le rôle principal, qui est extraordinaire aussi.
02:57 Patrick, que j'embrasse aussi, Patrick, qui est un garçon exceptionnel.
03:00 Oui.
03:01 -Marie-Julin est bouleversée.
03:02 -Marie-Julin, Franck Dubosc.
03:03 -Je l'ai trouvé incroyable, du début à la fin.
03:05 Dans cette famille, elle est malmenée par son mari,
03:07 très jaloux.
03:08 -Très jaloux, un ancien légionnaire...
03:10 -Absolument.
03:11 -Qui ressemblait à Yule Brunner,
03:12 et qui avait une passion pour cette femme.
03:14 Ils avaient 30 ans de différence d'âge,
03:16 et forcément, ces crises de jalousie étaient intenses.
03:19 -Et alors, vous nous guidez dans un torrent d'émotions.
03:22 C'est vrai qu'on passe du rire aux larmes.
03:23 Les deux époques s'entrecroisent.
03:25 C'est magnifique.
03:25 Les images, vous les avez tournées, je crois, à Alger et à Tunis.
03:28 -Exactement, oui.
03:29 -Les images sont magnifiques.
03:30 Donc, voilà, on est pris de bout en bout,
03:32 et on est émus, bouleversé, on rit.
03:34 Voilà, j'ai adoré ce film magistral, magnifique.
03:37 Ca fait beaucoup de bien aussi de le voir en ce moment,
03:40 et de voir comment le cinéma et l'histoire,
03:44 parfois, nous amènent à de l'apaisement
03:47 et à une relecture des événements, une réconciliation.
03:50 -Oui, c'était une époque où le vivre ensemble était naturel.
03:54 Je veux dire que, effectivement,
03:56 quand on était gamin dans cet immeuble...
03:57 -C'est ce que tu as fait dans tous tes films, toi.
03:58 -Oui, bien sûr.
03:59 Depuis "L'Union", ça crée...
04:00 -C'est créé.
04:01 -Oui, effectivement.
04:02 Le vivre ensemble est nécessaire, quoi.
04:04 Et dans cet immeuble,
04:05 on allait finir le ramadan chez l'un,
04:07 le Noël chez l'autre, le kippour chez le troisième.
04:10 On se posait pas de questions.
04:11 On était dans ce pays merveilleux
04:13 où tout nous était donné à profusion,
04:15 comme disait Camus, et il faisait bon vivre.
04:18 Aujourd'hui, effectivement,
04:19 c'est dommage que les portes se soient fermées,
04:21 parce que ce qui était extraordinaire dans cet immeuble,
04:23 c'est que les portes étaient ouvertes.
04:24 -Les appartements.
04:25 -Les appartements.
04:26 Chacun allait chez l'un, chez l'autre.
04:27 Enfin, tu connais ça mieux que moi.
04:28 Et il y avait cette espèce de...
04:30 Malgré la guerre,
04:31 parce que la guerre était là, à la porte,
04:33 en bas de la rue,
04:35 et il fallait faire avec, avec cette guerre.
04:37 Je me souviens même d'une...
04:38 Je l'ai pas mis dans le film.
04:39 J'étais avec mes copains en train de manger une glace,
04:41 et il y a eu une rafale de mitraillettes.
04:43 Et on nous avait dit,
04:44 il faut se coucher par terre quand ça tire.
04:46 Alors on s'est couché par terre,
04:47 mais les balles continuaient à siffler au-dessus de nos têtes,
04:50 mais c'était pas ça l'important.
04:51 L'important, c'était le cornet de glace
04:52 qu'on avait à la main,
04:53 qu'on ne tombe pas.
04:54 -Vous avez pas lâché.
04:55 Alors, tu sais que t'as un grand fan, ici, aussi.
04:57 C'est Raymond. -Ah, moi, je suis fan.
04:59 -Raymond, là, il est content.
05:01 Je crois qu'il connaît tous tes films par coeur.
05:03 -Je suis très heureux, très content de le voir.
05:05 En vrai, c'est ce que cette émission m'apporte,
05:07 d'avoir la chance de rencontrer des gens comme vous,
05:09 qui ont bercé ma jeunesse.
05:11 Moi, "L'Union sacrée", j'adore.
05:13 "Tout ce que le jour doit à la nuit", j'adore.
05:15 Je suis fan.
05:16 J'ai pas de mots, j'arrive même pas à parler.
05:18 Je vais évidemment aller le voir au cinéma.
05:20 Je vous ai vus à l'entrée, j'ai échangé avec vous.
05:23 Même les mots, là, j'arrive pas,
05:24 parce que vous faites partie, pour moi, de ma vie.
05:27 Vous faites partie des gens qui font de ma vie.
05:29 À travers vos films, vous faites partie de ma vie.
05:31 -Vous savez que vous parlez de "Tout ce que le jour doit à la nuit",
05:34 du livre adapté de Yasmina Khadra.
05:36 Quand j'ai fait ce livre, sachez qu'en Algérie,
05:38 il a été téléchargé 5 millions de fois.
05:41 Et les hommes algériens et les Franco-algériens,
05:43 même, sont venus me dire des choses extraordinaires,
05:45 en disant, au fond, vous nous avez rendu
05:48 une part de notre histoire,
05:50 une partie de notre histoire qu'on ne connaissait pas.
05:52 Et "Le petit boulon de la Casbah" va dans ce sens-là.
05:55 Autant ce que "Le jour doit à la nuit"
05:57 était un film rural, celui-là est urbain,
06:00 et on parle de la même chose, du vivre ensemble, quoi,
06:03 dans le bonheur, dans le burlesque, avec des personnages.
06:05 Enfin, on n'a pas parlé de Dany Briand, mais...
06:08 -C'est vrai, Dany, excellent.
06:10 -Mes chaussures multicolores, mes cheveux gominés.
06:12 Quand on me disait à maman, "Qu'est-ce qu'il fait, tonton Coco ?
06:15 Il se débrouille, il était professeur de net."
06:17 Et puis ma grand-mère...
06:19 -Jean-Bengui, regarde Jean-Bengui.
06:21 -1,50 m, 150 kg.
06:23 -Jean-Bengui, c'est incroyable.
06:25 -C'est la bible.
06:27 -Il est incroyable.
06:28 -Et qu'il ne parlait pas le français.
06:30 Et l'idée extraordinaire, c'est d'avoir donné ce rôle-là à Jean-Bengui.
06:34 -C'est formidable.
06:35 -Et alors, vous savez, dans la salle,
06:37 beaucoup de gens me disent, "Mais pourquoi Jean-Bengui ?"
06:40 me disait un spectateur,
06:42 "Pourquoi avoir pris Jean-Bengui dans le rôle de votre grand-mère ?"
06:45 Mais avant de me répondre, sachez que ma grand-mère
06:48 ressemblait très pour très à Jean-Bengui.
06:50 (Rires)
06:51 -Le petit blond de la Casbah, actuellement au cinéma.
06:54 Allez le voir.
06:56 On va voir un autre extrait.
06:58 Avant de passer au "Ce qu'il fallait pas louper",
07:00 regardez un autre extrait de ce film.
07:02 Merci, Alex.
07:04 -Il est pas venu plutôt que prévu, ce bébé ?
07:06 -Eh oui, au 8e mois.
07:07 -Il en avait marre, il a dit, "Je veux sortir."
07:10 Comme ça, t'es une équipe de basket au complet.
07:12 Comment tu l'appelles, le petit dernier ?
07:14 -Léel. -Léel.
07:16 -Léel, mais d'où ça sort, ça ? T'es pas de chez vous ?
07:18 -Léel. -Arrête avec ta anglaise.
07:20 -Léel, c'est le nom de mon père.
07:22 -Ah !
07:24 -Si c'est le nom de son père, c'est normal.
07:26 -Belote et Rabelote.
07:28 Capo, moi, j'ai un capo.
07:29 -La putain de sa mère, celui-là !
07:31 (Applaudissements)
07:33 -Le petit blond de la Casbah, ça sort demain.
07:35 D'Alexandre Arkady. Merci, Alex.
07:37 Et il y a le livre aussi aux éditions Plomb,
07:40 d'Alexandre Arkady, également.
07:42 Merci, Alex. Tu restes avec nous.
07:44 -Je voulais juste dire une chose.
07:46 Il y a tellement de films, il y a 19 films qui sortent.
07:49 On n'a pas beaucoup de salles.
07:51 Si on veut qu'ils perdurent dans les salles,
07:53 il faut aller très vite. -Il faut aller très vite.
07:56 En plus, ça, il fait un temps dégueulasse.
07:58 -Et tu sais qu'il y a une dame à Marseille
08:01 qui m'a dit une chose extraordinaire.
08:03 Elle m'a dit "Ecoutez, M. Arkady, j'ai vu votre film,
08:06 j'ai ri, j'ai pleuré, je me suis régalé."
08:08 (Rires)
08:10 (Applaudissements)
08:11 [Musique]