Jordan Bardella, président du Rassemblement national, s'est exprimé ce vendredi au sujet des "rencontres de Saint-Denis" lors desquelles le président de la République a invité les chefs de partis présents au Parlement.
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00:00 Est-ce que vous pensez que le président est tort de ne pas aller à la marge contre l'antisémitisme ?
00:04 Je pense qu'il a raté un rendez-vous avec l'histoire.
00:08 Je pense que sa présence aurait légitimé encore plus l'union nationale qui est nécessaire face à la recrudescence des actes antisémites.
00:16 Moi j'y suis allé pour dire à nos compatriotes de confession juive qu'ils n'étaient plus seuls.
00:20 Et qu'aujourd'hui, les français de confession juive, comme beaucoup de français d'ailleurs, sont en danger dans l'espace public.
00:26 Et je pense que le président de la République aurait pu y participer.
00:30 Il a sans doute eu des bonnes raisons de ne pas y aller.
00:32 Mais moi je m'interroge sur les calculs qui ont précédé à ce type de décision.
00:36 Et je suis assez inquiet, comme beaucoup de gens, de voir que M. Belatar fait partie, alors qu'il a été condamné par la justice pour des menaces de mort,
00:45 qu'il est un compagnon de route des islamistes du CIF qui ont été dissous par le ministère de l'Intérieur,
00:49 est un visiteur du soir du président de la République.
00:52 Somme toute, le président de la République a le droit de voir qui il veut.
00:56 Si ce type de personnage a une influence quelconque sur les choix démocratiques qui se posent au pays, c'est assez inquiétant.
01:05 Et je pense que le chef de l'État ne doit pas être l'otage des communautarismes qui bouleversent aujourd'hui la société française.