MHSC : Les Bleus, l'OL, l'AC Milan... l'intégrale de Savanier dans Rothen s'enflamme

  • l’année dernière
Le capitaine montpelliérain Téji Savanier était l'invité de Rothen s'enflamme ce jeudi soir. Il a évoqué son attache au club et à la ville de Montpellier, au point de refuser l'AC Milan et l'Olympique Lyonnais.

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Transcript
00:00 On y va supporters montpelier, on vous régale.
00:02 RMC Roten sans flamme, le ring des supporters.
00:06 C'est l'événement Teejee Savanier, Jérôme, est dans Roten sans flamme.
00:10 Salut Teejee !
00:11 Bonjour !
00:12 Bienvenue Teejee !
00:13 Là, il faut laisser Andy faire non ?
00:15 On ne passe Andy Delort, il est avec nous.
00:17 Je l'ai tout le temps au téléphone.
00:20 Il est en direct de Doha, donc vas-y.
00:22 Vas-y.
00:23 Ton frère il est là.
00:24 Bon Teejee, merci d'être là déjà, c'est ta première dans Roten sans flamme.
00:29 Tu es rare dans les médias.
00:31 Comment tu vas ? Comment tu te sens cette année à Montpellier ?
00:37 Déjà, je me sens bien.
00:40 On fait un début de saison, ça va, à part le match repoussé.
00:45 On aurait pu être 6e aujourd'hui à la 13, mais malheureusement le match a eu un incident.
00:50 On savait qu'on allait le rejouer, mais à part ça, sinon tout va bien à Montpellier.
00:54 Ça va bien.
00:55 3 victoires, 4 nuls, 4 défaites depuis le début de saison.
00:59 Pour toi, c'est un but et 3 passes décisives depuis le début de saison.
01:03 La machine est en route, on va dire.
01:06 Oui, la machine est en route, mais j'ai un peu plus de mal que les années précédentes pour débuter ce championnat, je ne vais pas me cacher.
01:13 Pourquoi ? Parce que tu me disais que les attaquants ne te comprenaient pas, c'est ça ?
01:17 Non, c'est que c'est un nouveau attaquant, c'est un très bon appel.
01:22 Mais malheureusement, comme je l'ai dit, si le match de Clermont était à jour, j'aurais 3 buts et 4 passes décisives.
01:29 Malheureusement, le match a été annulé, mais il ne faut pas s'arrêter sur ça.
01:33 Le championnat continue, il va falloir améliorer un peu tout ça.
01:37 Andy, est-ce que TJ est le meilleur joueur avec qui tu as joué ?
01:45 Oui, je ne sais pas si je vais être objectif, mais je ne suis pas le seul à le dire.
01:52 Techniquement, oui, ça a été le meilleur joueur avec qui j'ai joué.
01:58 Tout le monde le sait, tout le monde le dit en France, TJ peut jouer encore plus haut.
02:06 On l'a vu, même ses performances quand il est parti avec l'équipe de France aussi.
02:12 Les gens l'ont découvert encore plus.
02:15 C'est un joueur extraordinaire, c'est un style de joueur que les gens adorent.
02:21 Tu vois les Ronaldinho, les mecs qui vont te faire des gestes...
02:26 Un vrai touché de balle.
02:28 TJ, ce n'est pas un regret ? Tu n'étais pas loin de l'équipe de France, on en parlait au bout d'un moment.
02:34 Est-ce que ce n'est pas un petit regret de ne pas avoir goûté au bleu ?
02:39 Après, un regret aussi, parce que tout joueur voudrait goûter à l'équipe de France.
02:43 Mais en tout cas, je me suis donné tous les moyens que je pourrais me donner en étant bon sur le terrain.
02:49 Après, comme je l'ai dit, les choix du coach et du sélectionneur ne se discutent pas.
02:54 C'est ma vie, c'est ma carrière, c'est comme ça.
02:57 Je suis très fier pour le temps de ce que j'ai fait, parce que je suis parti de très loin.
03:02 Aujourd'hui, d'être avec vous au téléphone et d'en parler, c'est énorme pour moi.
03:06 Oui, mais TJ, là, je ne suis pas forcément d'accord avec toi.
03:10 Après, tu es bien mieux placé que moi pour parler de ta carrière.
03:13 Mais quand tu dis que tu as tout fait pour y arriver, moi, je vais te dire que non.
03:17 Parce que tu as eu l'opportunité de partir dans un meilleur club que Montpellier, InfoJR25.
03:25 Je sais qu'il y a eu Lyon qui était sur toi.
03:27 Oui, je sais.
03:29 Et InfoAndy Delort, il y a eu des grands clubs européens.
03:33 Comme qui ? Il faut donner des noms, Andy.
03:36 Je vais le dire, un grand club européen italien, rouge et noir.
03:41 Le Milan.
03:43 Qui était très, très intéressé par TJ.
03:48 Et il avait fait le choix de venir à Montpellier.
03:50 C'était l'année où il signa Montpellier.
03:52 Parce que c'est comme ça.
03:54 Ça fait passer la famille avant ta carrière, parfois ?
03:57 C'est ça que tu veux dire, Jérôme ?
03:59 En fait, c'est ça. Moi, je fais passer ma famille avant ma carrière.
04:02 Parce que le plus important, c'est d'être bien avec ma famille.
04:05 C'est sûr que j'aurais touché beaucoup plus d'argent au Milan.
04:09 Mais peut-être que j'aurais été malheureux.
04:11 Et un joueur malheureux dans la vie se voit sur le terrain.
04:14 Moi, à Montpellier, je me sens très bien. Je suis chez moi, comme j'ai dit.
04:17 Et j'ai déjà dit, Andy me connaît très bien.
04:20 Je vis toujours avec ma famille dans mon quartier.
04:23 Je voyais tous les jours Andy avec sa femme.
04:25 Avec ma femme, on partait toujours manger.
04:27 Et moi, c'est ce que j'avais besoin.
04:29 J'avais pas besoin de partir dans un grand club pour pas être bien dans ma peau ou dans ma vie.
04:33 Pour moi, ça n'avait aucun sens.
04:35 Jérôme, il faut le connaître. Il a les qualités pour moi.
04:40 Non mais tout le monde le dit.
04:42 Oui, tout le monde le dit.
04:44 Il a les qualités pour...
04:46 Sûrez-certain qu'il aurait joué dans des grands clubs en Europe.
04:49 Le truc, c'est que Tegi, il faut qu'il soit chez lui.
04:54 Et qu'il soit bien. Sinon, sur le terrain, c'est pas le même joueur.
04:58 C'est sûr et certain.
04:59 Ce qui rend ta carrière un petit peu atypique, Tegi, à l'arrivée.
05:04 Parce que tout le monde est unanime pour dire que tu avais des qualités,
05:07 et tu les as toujours, bien sûr, pour évoluer et t'imposer dans un grand club.
05:12 Et tu as fait le choix familial, du cœur.
05:15 Écoute, ça c'est tout à ton honneur, par contre.
05:18 Oui, c'est sûr que voilà. Après, ça regardait comment ?
05:21 Parce qu'il y avait beaucoup de personnes autour de moi qui me disaient "ouais, on va au Milan, on va au Milan".
05:24 Mais je dis "toi au Milan, tu vas pas venir, tu vas rester là avec ta famille,
05:26 et moi si je vais partir là-bas, je vais être pas bien".
05:28 Alors c'est sûr, tout le monde me parlait d'argent.
05:31 Mais je dis, l'argent ne fait pas le bonheur.
05:33 C'est sûr qu'aujourd'hui, je vais pas me plaindre.
05:35 Je vais pas me dire "ouais, je touche pas à ça à mon pays".
05:39 Mais t'es pas on dit au Qatar, quoi. C'est ça.
05:41 Qui est en train de se goiffer, quoi.
05:43 C'est ça, mais...
05:44 Je lui en ai parlé, il en a parlé un peu à la fin du mois.
05:47 Je suis très bien chez moi avec ma famille, avec mes enfants.
05:49 Voilà, mon fils, il vient avec moi aux entraînements, il me voit s'entraîner.
05:52 Franchement, pour moi, c'est la meilleure chose qui puisse m'arriver.
05:55 En plus, Jérôme, son fils, futur joueur de ballon, il est mort.
05:59 Il t'a quitté le ballon, ouais.
06:01 Il est très très fort.
06:02 Il est gaucher ou il est droitier comme vous ?
06:03 Non, non, il est droitier.
06:04 Ah, bah ça c'est triste.
06:06 T'as conscience quand même d'être un ovni dans le foot ?
06:09 Que ce soit sur le terrain, dans le style de jeu, il y en a le moins en moins.
06:12 Et dans la vie, dans ton discours ?
06:14 Après franchement, comme j'ai déjà dit, moi la vie que je mène aujourd'hui,
06:18 en fait, je m'en rends pas compte.
06:20 Parce que pour moi, je vis ma vie comme si je n'aurais pas été footballeur.
06:23 Je vis dans mon quartier, ma famille, et après le week-end, j'ai mon match.
06:27 Pour moi, c'est vraiment, sans forcer, mais c'est vraiment naturel ce que je fais aujourd'hui.
06:32 Et en fait, voilà, pour moi, c'est une vie normale que je mène.
06:35 Et qu'on a cette vision-là du foot, qui est comme le dit Jean-Luc…
06:39 Il parle de la tienne, Jérôme, hein ?
06:40 Non, non, mais est-ce que malgré tout, t'arrives à te remettre des objectifs très élevés
06:48 avec ton club, avec toi-même ?
06:50 T'es exigeant ou tu vis au jour le jour, comme t'es en train de nous le dire ?
06:55 Non, en fait, les objectifs du club, on en parle entre nous, avec les joueurs et le staff.
07:00 Mais après, personnellement, sur le terrain, je ne me prends pas la tête.
07:03 Je prends les matchs après match.
07:05 Voilà, mon objectif cette année, c'est de marquer plus que 12 buts.
07:10 Voilà, les dernières, j'ai marqué 12 buts.
07:11 Ce qui est déjà pas mal, hein ?
07:12 C'est mon record en Ligue 1.
07:15 Et voilà, cette année, je vais essayer de battre ça.
07:18 Et je sais que ça va être très difficile, parce que le championnat est plus difficile
07:22 et plus serré que les années précédentes.
07:24 Mais bon, voilà, je vais me donner tous les moyens pour y arriver.
07:27 J'espère y arriver.
07:28 T'as fait les derniers JO, on s'en souvient, à Tokyo.
07:33 Est-ce que tu veux faire les suivants ?
07:36 Moi, comme j'ai déjà dit, les JO à Tokyo, franchement, pour moi, j'y passais même pas.
07:43 Et les avoir faits, d'avoir écouté la Marseillaise, d'avoir chanté la Marseillaise,
07:47 pour moi, c'est un souvenir énorme que je garde de ça.
07:50 Et comme j'avais dit à Sylvain Rippolle à la fin du tournoi,
07:54 je lui ai dit "cache, je me cache pas".
07:57 Je lui ai dit "voilà, à Tokyo, vous avez eu du mal à faire une équipe".
08:00 Je pense que c'est pour ça que j'y ai participé.
08:03 J'ai parlé sans langue de bois.
08:06 J'ai dit "par contre, à Paris, vous allez vous battre pour faire l'équipe".
08:11 Mais vous oubliez pas, quoi !
08:12 Non, mais c'est pas ça.
08:13 C'est que voilà, on sait très bien les joueurs qui veulent y participer.
08:17 Je pense que les clubs vont se battre pour passer leurs joueurs pour faire les JO.
08:21 Alors qu'à Tokyo, c'est tout le contraire.
08:23 Moi, comme j'ai dit, je remercie le président Laurent Nicolin de m'avoir fait confiance à ça.
08:28 Parce qu'il y a beaucoup de présidents qui ont refusé leurs joueurs de les faire.
08:32 Et voilà, à Paris, comme j'ai dit, il va pas avoir ça.
08:35 Au contraire, c'est les joueurs qui vont se proposer aux coachs pour faire les JO.
08:38 Mais t'es candidat, toi, par contre.
08:40 Ben moi, je ne les refuserai pas.
08:42 En tout cas, je ne les refuserai pas.
08:43 Après, candidat, je ne sais pas, parce qu'il y a du bon monde autour.
08:47 Mais bon, voilà, moi, je ne les refuserai pas.
08:49 Et franchement, ça serait avec plaisir pour les refaire.
08:52 Tu sais ce que c'était le plus beau, Jérôme, quand il est revenu de Tokyo ?
08:55 On l'attendait parce qu'on était au camping.
08:57 On l'attendait tous.
08:58 Et quand il est revenu, on était fiers de lui.
09:01 Et il avait des équipements équipe de France.
09:05 J'ai un vœu.
09:08 Il est arrivé avec le sac.
09:10 En trois minutes, il n'avait même plus le sac.
09:12 C'est bizarre.
09:14 Randy, tu peux me raconter où vous avez passé le Covid avec Teji ?
09:20 Le confinement ?
09:21 Le confinement ?
09:22 Ouais.
09:23 Enfin, lui, il habite encore dans son appartement, dans sa cité.
09:29 Mais moi, j'avais une grande maison.
09:32 Il venait souvent à la maison.
09:33 On faisait des barbecues.
09:34 On venait, on louait des gonflables dans le jardin.
09:42 Et voilà, avec les enfants, on se régalait.
09:44 On a passé un bon confinement.
09:46 Ouais, c'était pas mal.
09:47 Teji, je pense que Andy va revenir un jour à Montpellier.
09:52 Une fois qu'il aura pris Toulouse et au Qatar, il reviendra.
09:55 Franchement, il me manque.
09:59 Ça, je lui ai dit souvent.
10:01 Après, c'est comme je dis, c'est son choix de carrière.
10:03 Il y a beaucoup de gens qui l'ont critiqué, mais moi, je respecte son choix.
10:07 Après, c'est lui qui décide de sa carrière.
10:10 C'est pas les gens.
10:11 En tout cas, je suis fier de ce qu'il fait là-bas, parce que je le suis quand même.
10:15 Franchement, Andy, tu me manques un peu.
10:17 Bon, écoute.
10:18 C'est une séquence émotion.
10:20 C'était beau, il y a beaucoup d'émotion, en tout cas, quand on vous entend tous les deux.
10:23 J'ai une dernière question avec moins d'émotion.
10:26 Est-ce que Michel Derzakeron est toujours énervé contre Jérôme, Teji ?
10:29 Ou c'est bon ?
10:31 Je sais pas.
10:32 Je suis même pas au courant, je sais pas.
10:34 C'est un pote, Michou.
10:35 Tu sais que c'est pas très grave, alors.
10:37 Non, c'est pas bien grave.
10:38 Non, parce que Michel, on le connaît.
10:40 Mais après, il est gentil.
10:42 C'est un bon coach, un bon monsieur.
10:44 Et franchement, on est très fiers d'avoir rencontré.
10:46 C'est le pire de tout à l'heure.
10:47 En tout cas, on te souhaite une bonne saison.
10:50 Teji, éclate-toi.
10:51 Nous, en tout cas, quand on te regarde jouer, tu nous régales.
10:53 Donc continue.
10:54 Et puis, encore merci d'être pour ta première Noranten sans flammes.
10:58 De m'avoir accueilli.
10:59 On va essayer de rendre tout ça sur le terrain.
11:01 Et merci encore une fois.
11:02 Et j'arrive bientôt à Montpellier pour un barbecue.
11:05 Ah ben, c'est avec plaisir.
11:06 Allez, t'embrasse.
11:07 Salut, Teji.
11:08 Allez, bisous à tout le monde.

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