• l’année dernière
Notre drôle de dame Polo Breitner est revenu sur la finale de la Ligue des champions entre le Borussia Dortmund et le Real Madrid qui se jouera ce samedi soir (21h). Mais si le match semble déséquilibré sur le papier, l’After n’enterre pas du tout le club allemand.

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Transcription
00:00 Le groupe, j'ai presque envie de dire "vit bien", on a rarement vu ça dans la presse allemande
00:04 où en fait c'est une finale et les joueurs sont très contents.
00:08 On parle relativement peu de Bellingham, on parle plutôt de stars allemandes qui vont
00:12 quitter l'un la Bundesliga, l'autre le Real Madrid, c'est Toni Kroos et Marc Aureus.
00:18 Ils sont parfaitement conscients que le Borussia Dortmund n'est pas favori de cette finale.
00:24 Maintenant il y a le rappel de 1997 et la victoire contre la Juve.
00:28 Ils étaient un petit peu dans la même situation.
00:30 Donc si tu veux, ils sont heureux d'être là, c'est ce qu'on voit dans le groupe en ce moment.
00:34 Ils décompressent complètement, il ne faut pas s'en faire une montagne demain si on perd, etc.
00:39 De toute façon on est en finale de Ligue des Champions, on est en Ligue des Champions
00:42 pour l'année prochaine aussi assuré.
00:43 Donc tout ça fait qu'on verra bien ce qui va se passer demain.
00:46 J'ai rencontré les gars ce soir en préparant l'émission, le fil des finales de Ligue des Champions.
00:50 Ça fait un bail qu'on n'a pas eu sur le papier, je précise bien, une finale qui paraît
00:53 aussi déséquilibrée entre un monstre tel qu'est le Real Madrid, qui prolonge sa domination
00:57 nationale, voire européenne, qui va vers peut-être un 15e titre en Ligue des Champions,
01:03 ce n'est pas fait bien sûr.
01:04 Peut-être vu le Bayern-Chelsea-Polo en 2012, vous ne gagnez pas Chelsea bizarrement d'ailleurs,
01:10 à l'Allianz.
01:11 Qu'est-ce que ça vous inspire ? Est-ce que, je vous pose la question frontalement, Yonel,
01:15 tu penses qu'elle sera également déséquilibrée sur le terrain cette finale ?
01:17 Non.
01:18 Pourquoi ?
01:19 Parce qu'on l'a vu, on a vu que cette équipe de Dortmund a éliminé le PSG.
01:24 Alors tout le monde va dire "oui mais le PSG a très mal joué tout ça".
01:27 Dortmund a su très bien prendre le PSG, comme ils peuvent savoir très bien prendre le Real
01:34 demain, c'est-à-dire que Dortmund, c'est une équipe qui excelle en contre, enfin je
01:38 parle sous couvert de Polo, mais qui aussi est capable, si jamais elle a un résultat
01:44 favorable et que, admettons, est capable de marquer le premier, ça risque de rendre la
01:51 tâche très très très compliquée pour les Madrilen, parce qu'ils sont capables de conserver
01:56 la balle.
01:57 Si on parle de possession de balle, oui Dortmund est moins efficace, je pense que la possession
02:02 est beaucoup plus stérile et que si le Real, dans les temps de possession, le Real est
02:08 peut-être beaucoup plus dangereux.
02:09 Il y a une certaine verticalité que le Real peut trouver avec Vinicius, avec tous ses
02:15 attaquants, que Dortmund n'a pas forcément, ils sont un peu, ils peuvent maîtriser, comme
02:22 ils ont fait contre le PSG, ils maîtrisent mais ils sont pas très efficaces offensivement.
02:26 Maintenant, si le Real joue vraiment son jeu, commence fort, marque le premier, oui ça
02:30 va être plus compliqué pour le Dortmund.
02:31 Je pense qu'aujourd'hui, pour moi, le premier adversaire du Real, c'est le Real, comment
02:36 le Real va prendre ce jeu-là.
02:37 Mais attention, il n'y a rien de fait et je m'attends franchement à 30 premières
02:41 minutes d'un chiant, excusez-moi parce que je reste dans le thème de l'émission, merci
02:46 Griezmann, d'un chiant au possible.
02:48 Je peux me tromper Flo ?
02:49 En fait, c'est pas vraiment si déséquilibré parce que c'était une année un peu de transition,
02:54 c'est-à-dire qu'on n'avait pas un monstre absolu, le Real, on ne le disait pas ultra
02:58 favori au début de la compétition.
03:00 Ils ont tout gagné Flo.
03:01 Oui mais on ne le disait pas ultra favori au début de la saison, on disait que c'était
03:05 une saison pour eux encore d'évolution, de transition, d'ailleurs qui est bien
03:09 faite entre les anciens et les nouveaux.
03:10 Avec des nouveaux joueurs qui arrivaient, des jeunes et tout ça.
03:11 Mais ça a vite pris.
03:12 Oui mais ce que je veux dire c'est qu'en ce sens, tu ne peux pas dire aujourd'hui
03:17 oui, le Real, il y a trois buts d'écart entre le Real et Dortmund.
03:20 Non.
03:21 Et puis finalement, tu as rappelé précédemment de Chelsea, par deux fois Chelsea en 2012-2021
03:24 a déjoué les pronostics.
03:25 Donc ça, ça me paraît en foot être une donnée.
03:29 En revanche, la grande donnée que n'a pas ce Dortmund là, et même s'ils ont déjà
03:34 gagné avec des champions, c'est cet état d'esprit, cette expérience, ce karma, tu
03:41 sais, qui semble habiter les joueurs quand tu es au Real et que tu joues comme une sorte
03:45 de mémoire collective, un peu impalpable.
03:48 Qui fait qu'effectivement, ça, ça pèse dans ces moments-là.
03:51 Mais après, ça c'est une chose, comme disait Lionel, ça dépend aussi du scénario du
03:57 match.
03:58 Mais effectivement, ça oui, là-dessus, il y a une différence entre les deux équipes.
04:01 Pour le reste, oui, moi je ne mets pas du tout Dortmund en victime expiatoire demain,
04:07 pas du tout, loin de là.
04:08 Surtout que Polo, tu viens de voir les dernières finales où l'Olympiako s'est capé, où
04:13 la Valencia a vaincu.
04:15 Des équipes inexpérimentées qui bougent les favoris.
04:19 Toute la saison, en tout cas sur les cinq derniers mois, tu nous as rappelé, attention
04:22 le Borussia est capable du meilleur comme du pire, je schématise un peu, capable d'être
04:25 fantastique comme catastrophique sur les temps de jeu, notamment dans un match de 95
04:29 minutes.
04:30 Oui, et quand je revois leur parcours en Ligue des Champions, la seule fois où ils ont été
04:32 le favori, c'était contre le PSV Eindhoven en huitième et c'était chiant pour prendre
04:36 la thématique de l'émission.
04:38 Ils ne s'étaient pas favoris contre l'Atletico, ils ont renversé la rencontre.
04:42 Ils ne s'étaient pas favoris contre le PSG.
04:43 On a vu une équipe qui était, même s'ils ont eu de la chance avec des poteaux, qui
04:48 a globalement maîtrisé la double confrontation.
04:51 Je rappelle qu'en début de saison, on était dans le groupe de la mort avec le PSG, Milan
04:55 et Newcastle et moi je ne les voyais même pas sortir, je les voyais finir quatrième,
04:58 ils ont fini premiers.
04:59 Donc je pense que demain, ça peut être une finale très intéressante.
05:03 Évidemment, et là je suis d'accord avec Flo, il y a une forme de karma autour de cette
05:08 équipe du Real qui est extraordinaire.
05:10 Ils ont gagné des Ligues des Champions contre des adversaires plus coriaces à l'époque.
05:14 Voilà, moi j'attends cette finale avec impatience et il faut qu'un grand Koble, il faudra un
05:20 grand Mats Hummels, on aura le 11 type demain, donc il faudra que Fulcroux, s'il a une occasion,
05:24 il la mette au fond.
05:25 Donc tout ça fait que moi j'attends demain.
05:27 Puis encore le retour de Bellingham, évidemment, quand on s'en maintient.
05:30 Ça fait pas l'an d'Allemagne ou pas du tout ?
05:32 Pas trop, on n'est plus sur Toni Kroos et Marco Reus, c'est plus les trentenaires, l'un
05:38 qui va arrêter complètement et l'autre qui va partir.
05:40 C'est plus ça en fait, Bellingham, on en parlait un petit peu la semaine dernière,
05:44 mais pas plus que ça.
05:45 Puis n'oublions pas que Bellingham n'a pas laissé un souvenir si extraordinaire que
05:49 ça au Borussia Dortmund, je le disais en début de saison avant de se faire lyncher
05:53 en place publique parce qu'il était tellement formidable au Real Madrid.
05:57 Mais moi j'attends de voir l'explosion de ce joueur qui a besoin encore de progresser,
06:02 aussi talentueux soit-il.
06:03 Donc voilà.
06:04 J'accueille Arnaud au 32/16, supporter du Borussia.
06:07 Salut Arnaud !
06:08 Bonsoir à tous.
06:09 C'est un plaisir de vous avoir venu dans la FUTEUR avec Flo, Polo et Lionel.
06:11 Comment tu abordes cette finale, toi, demain soir face au Real ?
06:15 Déjà moi je pense que c'est une bonne semaine.
06:19 C'est toujours agréable de démarrer quand tu sais que le samedi soir ton club va jouer
06:24 une finale de Ligue des Champions.
06:26 Après, en ce qui concerne demain, évidemment beaucoup d'excitation à l'idée de voir
06:33 cette rencontre.
06:34 C'était quelque part, s'il fallait définir un adversaire rêvé, s'il fallait en battre
06:39 en finale, battre le Real ça serait le plus beau des cadeaux.
06:44 Après, c'est évidemment une finale de laquelle on ne part pas favori, qui fait suite à une
06:50 demi-finale au cours de laquelle on ne partait pas favori et à une quart finale où on n'était
06:54 pas forcément favori non plus.
06:56 Sur un match, on a coutume de dire que tout peut se passer.
06:58 Il y a évidemment un match qui, d'un point de vue de l'histoire, a certains petits tips
07:06 avec le fait de retrouver comme en 2013 le stade de Wembley, 11 ans plus tard.
07:11 Évidemment, le dernier match de Marco Reus qui, pour finir, lui qui a perdu tant de
07:17 titres ou plus ou moins, qui aurait espéré en gagner beaucoup plus, peut partir sur une
07:21 finale de Ligue des Champions gagnée.
07:23 Enfin, pour la belle histoire, ce serait pas mal.
07:26 Ce serait pas mal, ça ferait quoi ?
07:29 27 ans après pour le Borussia Dortmund.
07:32 D'ailleurs, contre la Juve, il ne devait pas être favori à l'époque.
07:35 Non, non, il n'était pas favori.
07:36 Et Maris Veldt avait décidé, alors non plus ce n'était pas l'entraîneur le plus offensif
07:42 du monde, avait décidé de contrer au maximum.
07:45 Et puis, c'était évidemment le fameux but de Lars Ricken qui rentrait en jeu, etc.
07:49 Donc oui, en fait, c'est un peu cette histoire qu'on se raconte dans la roue en ce moment.
07:55 Mais il ne faut pas oublier aussi que, l'auditeur l'a rappelé, Wembley, c'est aussi une défaite
08:00 en 2013 et il y avait déjà un certain Max Hummels sur le terrain à l'époque, dont
08:04 on ne sait pas.
08:05 Ce sera peut être aussi son dernier match, tout simplement au Borussia Dortmund et peut-être
08:10 la fin de sa carrière aussi, puisqu'il n'a pas été sélectionné pour l'Euro.
08:13 Donc, il y a beaucoup de petites histoires à l'intérieur de la grande histoire du football
08:16 et de la Ligue des Champions.
08:17 Donc moi, je suis excité au possible pour cette finale avec beaucoup de scénarios possibles.
08:21 C'est vrai que Hummels, pour moi, est un phénix.
08:24 C'est-à-dire que tu le vois disparaître et tu le vois renaître à ce point.
08:30 J'avoue, le parallèle que je fais, même s'il ne l'aura pas à la fin de la saison,
08:34 mais en 97, il y a un ballon d'or à la fin pour un défenseur.
08:38 J'ai vu pas mal de choses qui sont très intéressantes sur l'évolution du foot.
08:44 - C'est en 96 ?
08:45 - Ah pardon, en 96.
08:46 En 96-97, c'est assez marrant parce que quelqu'un a dit à juste titre, je ne sais plus si c'est
08:52 Bernardo Silva, qui parlait des récompenses individuelles et collectives.
08:54 Et c'est vrai que tu ne vois plus depuis 2006, c'était Cannavaro le dernier, et Zammer était
08:58 un peu à cette image-là, des récompenses des lignes défensives.
09:02 Mais c'est vrai que c'était un Borussia un peu différent.
09:05 - Lionel ?
09:06 - Polo, j'ai une petite question au niveau d'Ancelotti et de son adversaire en face sur
09:13 le banc.
09:14 Est-ce qu'on en parle ? Est-ce qu'il est vécu comme un avantage en Allemagne ? Est-ce qu'on
09:19 met les deux le match dans le match au niveau des entraîneurs ou pas ? Ou est-ce que pour
09:23 l'instant on n'a pas encore parlé de tout ça ?
09:24 - Il est bien évident.
09:25 Ce n'est même pas la presse allemande, c'est tout simplement le coach du Borussia Dortmund,
09:29 Edin Terzic, qui parle d'une façon extraordinaire d'Ancelotti en disant qu'il est un modèle
09:34 pour l'ensemble des jeunes coachs.
09:35 Edin Terzic se considère encore comme un jeune coach, malgré les critiques récurrentes
09:41 contre la personne et son style de jeu.
09:43 Il est évident que quand tu vois ce qu'il réalise, parce qu'on parle beaucoup de Taguarnala,
09:48 d'Jürgen Klopp et tout ça, mais j'ai l'impression qu'il y a un phénix aussi, pour reprendre
09:52 l'expression de Flo, qui s'appelle Ancelotti, qui revit à chaque fois, qui est considéré
09:56 encore une fois, comme en Allemagne, vu son passage au Bayern Munich, comme une chaussette
10:03 paresseuse.
10:04 Je fais la traduction littérale, donc comme un vieux paresseux.
10:06 Et quand on voit son palmarès, où en Allemagne on lui demandait qu'il fallait travailler
10:12 plus, etc.
10:13 Il sortait aussi de la période de Pep Guardiola, entre 2013 et 2016.
10:16 Mais quand on voit la façon dont il a de motiver ses équipes, alors que tout le monde
10:20 le critique en disant "finalement, tactiquement, il n'est pas bon", tu as le droit de te dire
10:24 - et là j'envoie un petit tacle gratuit à tous ces fameux nouveaux coachs laptop avec
10:29 toutes leurs statistiques et ceci et cela - que finalement, quand tu es coach, c'est
10:32 peut-être la gestion de ton effectif et d'un groupe qui est super talentueux au réel, qui
10:36 est le plus important que les tactiques ou tout ce que tu veux, ou le corner tiré de
10:40 cette façon, etc.
10:41 Donc, c'est ça.
10:42 Merci.
10:43 Au revoir.
10:43 [SILENCE]

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