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00:00 Depuis quelques jours à Goma, les prises à la pompe ont plus que doublé.
00:04 Alors que le litre d'essence se vendait 1500 francs congolais il y a une semaine,
00:08 comptait désormais 4000 francs congolais.
00:11 Ce chauffeur fait grise mine.
00:13 Il peine à remplir son minibus.
00:15 - On est obligé d'augmenter le prix de la course avec l'augmentation du prix du carburant.
00:20 Mais les tarifs sont élevés et ce n'est pas tous les clients qui acceptent de payer ce prix.
00:25 Avant, une course en ville pouvait coûter 1000 francs.
00:28 Mais maintenant, les prix ont doublé, voire triplé.
00:30 C'est devenu difficile pour nos clients et pour nous.
00:33 Les usagers ne se bousculent plus non plus à la pompe.
00:37 Ce gérant de station service est inquiet.
00:40 - Tout a complètement changé.
00:44 Avant, on vendait 1200, 1300 jusqu'à 1500 litres par jour.
00:49 Mais ce n'est plus le cas.
00:51 Maintenant, on vend seulement environ 700 à 800 litres par jour.
00:55 Tout a changé.
00:56 C'est devenu difficile.
00:57 - On a fait des courses en ville, mais on ne vend pas les 700 litres.
01:01 Une flambée des prix qui s'explique par des cours mondiaux qui augmentent.
01:05 À Kinshasa, les fournisseurs de pétrole affirmaient ne plus être en mesure
01:10 d'assurer le rythme régulier d'approvisionnement.
01:13 Faute de trésorerie, l'Etat congolais subventionne le prix des carburants,
01:18 mais n'a pas réglé ses dettes.
01:20 Sous la menace de grève, le gouvernement s'est résolu à augmenter les prises à la pompe
01:25 pour éviter l'asphyxie.
01:27 - Il était important que nous, nous puissions dire au gouvernement,
01:30 du fait que les barils ont augmenté, augmenter légèrement les prix
01:34 pour nous permettre d'avoir suffisamment de trésorerie pour continuer à importer,
01:38 en attendant que vous nous payez nos pertes et manques à gagner qui s'accumulent.
01:42 Selon les sociétés pétrolières, l'Etat leur doit plus de 420 millions de dollars.
01:47 Le ministère de l'Economie n'a pas souhaité répondre à nos questions,
01:51 mais assure que le risque de pénurie est réduit.