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00:00 Un mois des vacances de Noël, une question est sur toutes les lèvres.
00:05 Y aura-t-il des trains à Noël ?
00:07 Car si elle n'a pas encore été actée, une grève de la SNCF au moment des fêtes
00:11 fait peser comme l'an dernier la menace d'une pagaille sur le réseau après une grève
00:14 des contrôleurs.
00:15 Je devais avoir mes petites-filles pour Noël, je vais me retrouver tout seul.
00:20 Alors que les syndicats qui estiment la hausse de salaire des cheminots insuffisante et qui
00:24 appellent à une puissante mobilisation, de nombreux français, qui ont prévu de partir
00:28 cet hiver, sont aujourd'hui inquiets.
00:30 Menace de grève de la SNCF pour les vacances de Noël, les syndicats prennent-ils les français
00:35 en otage ?
00:36 - Merci Eric, meilleur d'être avec nous, secrétaire fédéral Sud Rail.
00:42 Vous allez faire grève pendant les fêtes Eric ou pas ?
00:43 - On verra, c'est la direction de la SNCF qui décidera.
00:50 Moi j'espère qu'à la fin du débat, il y aura plus de non que de oui.
00:54 - Vous demandez 400 euros par mois ?
00:57 - Oui, et on ne trouve pas ça exagéré dans la situation actuelle de l'entreprise.
01:02 - Vous pensez qu'il y a une chance de les avoir ? Parce que je pense que ça va être
01:04 compliqué, donc ça veut dire qu'il va y avoir grève cet hiver.
01:06 - Non, mais il y a des négociations sérieuses à avoir.
01:10 - Oui, mais il y a Philippe Brul, DRH de la SNCF, qui affirme que les cheminots ont déjà
01:16 bénéficié de 17 à 21% d'augmentation sur les trois dernières années.
01:19 C'est faux ?
01:20 - C'est une manipulation des chiffres, c'est de la communication mensongère.
01:24 Moi je mets au défi la SNCF de poser sur la table une fiche de paye d'un cheminot
01:31 qui aurait bénéficié de 17 à 21% d'augmentation, hors ancienneté et hors promotion professionnelle.
01:38 - Donc là, je vous dis, on est mal barré.
01:40 Après, Eric, forcément, ils essaient de faire avec les moyens qu'ils ont.
01:46 Ils n'ont pas d'autres moyens aussi de se faire entendre.
01:50 - Combien gagne un cheminot ?
01:51 - Oui, ça dépend.
01:54 Ça dépend le métier.
01:55 Le cheminot bashing, ça dépend le métier.
02:01 Ça dépend la technicité du métier.
02:04 - Plus de profs, plus de premières.
02:05 - Non mais combien ?
02:06 - Aujourd'hui, la SNCF n'arrive pas à recruter.
02:11 C'est clair.
02:13 Aujourd'hui, dans les régions, régulièrement, on voit Haute-France, Pays de Loire, on supprime
02:19 des trains parce qu'il n'y a pas les personnels de maintenance, parce qu'il n'y a pas les
02:23 conducteurs de trains, donc c'est bien aujourd'hui que dans cette boîte, il y a un problème.
02:27 En 2020, on a supprimé le statut des cheminots.
02:32 Tout le monde était "youpi", ces salauds de cheminots privilégiés, etc.
02:37 On en relève leur statut.
02:39 Seulement, ce qu'on a oublié, c'est que pendant 10 ans avant, il y a eu une austérité
02:44 salariale de dingue à la SNCF, où nous, on nous disait "vous avez le statut, donc
02:52 faites des efforts en termes de salaire", et du jour au lendemain, on nous enlève le
02:56 statut et on nous dit "côté salaire..."
03:00 - Du coup, combien gagne un cheminot au bout de 5 ou 10 ans de carrière ?
03:04 - Non mais ça dépend des métiers.
03:05 Alors dites "donnez-moi un métier, je vous donne un salaire".
03:07 - Un conducteur de train qui va refuser de prendre son train, qui va refuser de conduire
03:12 un train à Noël pour emmener les gens passer Noël en famille, combien il prend par mois
03:16 en net s'il a entre 5 et 10 ans de carrière ? Parce que vous êtes délégué syndical,
03:20 vous connaissez les grilles de salaire.
03:21 - Oui, on les connaît les grilles de salaire.
03:22 - Donc combien il prend en net ?
03:23 - Un conducteur de train en début de carrière...
03:28 - 5 ou 10 ans.
03:29 - Voilà, en début de carrière...
03:30 - Non mais laisse-le, laisse-le déjà.
03:31 - En début de carrière, laisse-le.
03:32 - Non mais ça va...
03:33 - Non mais c'est bon, on ne va pas vendre la poche.
03:34 - Non mais ça va dépendre de ses conditions de travail aussi.
03:37 - Alors, d'accord.
03:38 - Il y a une fourchette, on l'entend.
03:39 - Oui, il y a une fourchette.
03:40 - Vous la donnez, la fourchette avec deux graines.
03:41 - Un conducteur de train en début de carrière, ça va être de l'ordre de 2200 euros.
03:48 - Net ?
03:49 - Oui, mais c'est quelqu'un qui ne va pas dormir tous les soirs chez lui, qui va travailler
03:55 les week-ends.
03:56 Un conducteur de train...
03:57 - Une base de 35 heures par semaine.
03:58 - Je veux dire, un conducteur de train, c'est 10 week-ends chez lui par an.
04:02 Le reste du temps, il est au boulot.
04:04 - C'est comme une infirmier.
04:05 - Oui, oui, non mais...
04:06 - Un mec avec 10 ans de carrière.
04:07 - Et en fin de carrière, un conducteur de TGV, c'est environ 3500 euros net par mois.
04:16 - Aux 35 heures ?
04:17 - Oui, oui, aux 35 heures.
04:18 - Voilà, c'est bon.
04:19 - Tout le monde est aux 35 heures, je veux dire, ici.
04:20 - Je dis 3000 euros aux 35 heures.
04:21 On pourrait le payer plus.
04:22 On pourrait le payer 4000, 5000.
04:23 Moi, je suis bien payé, ici.
04:24 Mais faire la grève à Noël, quand tu es payé 3000 euros net, 35 heures, je trouve
04:25 que c'est un prix.
04:26 - On nous sort toujours la grève.
04:27 Non mais oui.
04:28 Mais pourquoi Noël ?
04:29 - Pour moi, c'est une prise d'otage.
04:30 - Pourquoi Noël ?
04:31 - C'est pour ça que je dis ça.
04:32 - Non, mais le prise d'otage, l'anniversaire, c'était hier.
04:33 - D'accord, c'est comme...
04:34 - Ça, c'était une vraie prise d'otage.
04:35 - C'est comme à l'époque quand les gens avaient fait la grève avec Total.
04:46 Ils avaient dit que c'est parce que le prix de l'essence était cher, 2 euros, c'est inadmissible.
04:50 Alors, on bloque les raffineries, on bloque les stations-service.
04:52 Et à l'époque, j'avais dit que ce n'est pas pour les gens qui font ça.
04:55 C'est pour eux.
04:56 La preuve, ils l'ont fait pour eux.
04:57 Parce que l'essence est restée à 2 euros.
04:59 Ils ne font pas la grève pour l'essence à 2 euros.
05:01 Et là, j'ai encore le même discours.
05:02 J'entends...
05:03 - Nous, on ne fait pas la grève pour l'essence à 2 euros.
05:04 - Je ne dis pas le contraire.
05:05 Je ne dis pas le contraire.
05:06 Les 14 week-ends que vous m'expliquez, je ne dis pas le contraire.
05:08 Mais j'entends, moi, de mon prisme à moi, 3 000 euros au 35 heures.
05:15 Quand le salaire médian en France est à 1 800 euros, certaines personnes...
05:18 - En 2150.
05:19 - Combien ?
05:20 - 2150, le salaire médian.
05:21 - Le salaire médian en France ?
05:22 - Oui, oui.
05:23 - La moyenne des Français, c'est 2150 ?
05:24 - Oui.
05:25 - 2150.
05:26 - Je n'ai pas cela.
05:27 Moi, j'ai entendu 1 800.
05:28 - L'INSEE a sorti son rapport la semaine dernière.
05:29 - Peut-être que je me suis trompé sur 200 euros.
05:30 - Oui, mais c'est une bonne nouvelle.
05:31 - Je ne suis pas contre les grèves.
05:32 Je suis pour les revendications.
05:33 Mais je dis que prendre les gens et dire aux gens, vous n'irez pas à Noël, parce que,
05:34 nous, on veut quelque chose, je trouve cela bizarre.
05:35 - Alors, moi, je termine.
05:36 Alors, si le conducteur de train, son salaire avec des super conditions de travail, c'était
05:51 génial, pourquoi, jusqu'aujourd'hui, la SNCF peine à recruter les conducteurs de train
05:56 et qu'il manque 1 200 conducteurs de train pour pouvoir assurer le transport ?
06:00 - C'est un des facteurs.
06:01 - C'est un des facteurs.
06:02 - Mais ça ne se peut pas payer des coups de feu.
06:03 - Un moment.
06:04 - Dans la restauration, on fait des cuisses de 2005, on n'en trouve pas.
06:06 Dans les travaux, on n'en trouve pas.
06:07 - Après, dans une entreprise, qui décide du moment des négociations salariales ?
06:12 - Le patron.
06:13 - C'est les salariés ?
06:14 - C'est moi.
06:15 - C'est qui ? C'est le patron ?
06:16 - C'est le patron.
06:17 - Si le patron, il décide de mettre les négociations salariales au mois de novembre, comment on
06:23 fait ? On dit au mois de février, on n'est pas content ?
06:26 - Vous, les syndicats, vous pouvez déclencher une révention.
06:27 - Ça m'étonnerait que la direction préfère négocier juste avant Noël ou juste avant
06:35 les Jeux Olympiques.
06:36 - Oui.
06:37 - Pourquoi ? Parce que comme ça, elle a plein de oui comme ça.
06:38 Elle a plein de oui comme ça.
06:39 Elle a plein de oui comme ça.
06:41 - Daniel.
06:42 - Non mais excusez-moi, on a la même chose en juin, en juillet.
06:44 Donc c'est évidemment pour mettre une pression.
06:47 Vous n'en avez rien à foutre des usagers.
06:48 Le service public, c'est un fin.
06:51 Excusez-moi, 15 grèves en décembre sur 20 ans, c'est juste parce que vous êtes le
06:56 plus malheureux.
06:57 - Il y a eu 15 menaces de grève.
06:58 - Il y a une phrase de votre syndicat, vous dites "tout augmente et les cheminots ne s'en
07:02 sortent pas".
07:03 Vous croyez qu'il n'y a pas des millions de gens qui ne s'en sortent pas ?
07:05 - Et bien oui.
07:06 - Et ces millions de gens, ils ne font pas chier les gens.
07:08 Ils n'empêchent pas des gens avec la vie difficile qu'on a en ce moment, des grands-parents
07:12 à leurs petits-enfants à Noël.
07:13 C'est monstrueux ce que vous faites.
07:15 C'est dégueulasse.
07:16 Excusez-moi.
07:17 - Mais non.
07:18 - 15 fois en 20 ans, je suis désolée.
07:19 Vous n'êtes pas malheureux tous les ans.
07:20 - La question du pouvoir d'achat, c'est vrai qu'elle touche tout le monde.
07:24 - Oui, exactement.
07:25 - Elle touche tout le monde.
07:26 - Mais c'est toujours vous qui faites la grève.
07:27 C'est quand même bizarre.
07:28 - Non, ce n'est pas toujours nous qui faisons la grève.
07:29 - C'est d'autres professions qui emmerdent la vie des gens comme ça.
07:30 - Je peux vous citer des entreprises qui sont en grève tous les jours.
07:35 Je veux dire, je peux vous citer des entreprises qui sont en grève tous les jours.
07:38 Seulement, oui, je suis désolé, ça ne se voit pas.
07:41 - La mise en place.
07:42 - Voilà.
07:43 - Vous avez raison.
07:44 - Ça ne se voit pas.
07:45 - Oui, mais vous profitez trop de ça.
07:46 - Ça ne se voit pas.
07:47 - Mais les salaires, Madame, je ne sais pas ce que vous faites comme métier.
07:49 - Rien, tu le vois bien.
07:50 - Mais trop bien.
07:51 - On voit bien qu'elle ne fait rien.
07:52 - La question, je veux dire, des salaires en France, mais est-ce que vous…
07:57 On parlait de chiffres.
07:58 Est-ce que vous vous rendez compte des chiffres ?
08:00 Là, le bas remède du secours populaire, on a passé les 9 millions de personnes qui
08:05 vivent sous le seuil de pauvreté.
08:06 Les restos du cœur vont accueillir, vont refuser des gens cette année.
08:11 Et tout ça, c'est des travailleurs pauvres.
08:13 Je veux dire, voilà, aujourd'hui, les prix, ils augmentent de manière démentielle.
08:18 Je veux dire, les grandes entreprises, c'est les salaires.
08:21 Je veux dire, aujourd'hui, les cheminots, c'est des salariés comme les autres.
08:25 - Monsieur, moi, je suis avec vous, mais ce que je déplore, moi, dans les grèves à
08:27 chaque fois, ce n'est jamais pour l'augmentation du prix du billet, ce n'est jamais parce
08:31 qu'il y a des trains qui sont en retard, ce n'est jamais pour les conditions des voyageurs,
08:34 ce n'est jamais pour les trains ou les bus ou les métros surchargés, ce n'est jamais
08:37 des grèves pour les usagers.
08:39 À chaque fois, ce sont des grèves pour vous.
08:40 C'est ça qui est un peu chiant.
08:42 - Non, c'est faux ce que vous dites.
08:43 - Quand on dit prix, c'est vrai.
08:44 - J'ai un exemple, le RERB, le RERB avec des rames qui datent de 1960.
08:48 - J'ai dit, justement, vous venez de vous faire tacler par la...
08:51 - Moi, je voudrais Jean-Michel Maire pour vous mettre un peu de...
08:52 - Ah, c'est pas chiant, vous venez de vous faire taper par la Cour des comptes, là,
08:55 sur le RERB, c'est un très mauvais exemple.
08:56 - Non, mais nous...
08:57 - C'est un très mauvais exemple.
08:58 - Non, mais on parle des salariés.
08:59 - Non, mais on ne peut pas passer pas c'est ça.
09:00 - Nous, les salariés.
09:01 - C'est le plus mauvais exemple.
09:02 - La Cour des comptes vient de vous...
09:03 - Moi, je ne suis pas patron, monsieur.
09:04 - Non, mais la Cour des comptes vient de dire, justement, qu'il y avait un énorme problème
09:07 d'entente entre la SNCF et l'ARATP à cause de cette ligne qui est la plus fréquentée
09:14 d'Europe.
09:15 Et aujourd'hui, il y a 2 milliards de bénéfices pour la SNCF.
09:18 - 2,4 milliards.
09:19 - 2,4 milliards.
09:20 Vous voulez en capter 700 millions pour votre augmentation alors que vous savez très bien
09:22 que le gouvernement voudrait répercuter cet argent précisément sur l'amélioration
09:27 des lignes.
09:28 - Mais c'est pas vrai.
09:29 - Mais si.
09:30 - Mais non, c'est pas vrai.
09:31 Alors, pourquoi il augmente le Navigo ?
09:32 - C'est pas mon problème.
09:33 - C'est pas mon problème.
09:34 - C'est pas mon problème.
09:35 - C'est pas mon problème.
09:36 - C'est pas mon problème.
09:37 - C'est pas mon problème.
09:38 - C'est pas mon problème.
09:39 - C'est pas mon problème.
09:40 - C'est pas mon problème.
09:41 - C'est pas mon problème.
09:42 - C'est pas mon problème.
09:43 - C'est pas mon problème.
09:44 - C'est pas mon problème.
09:45 - C'est pas mon problème.
09:46 - C'est pas mon problème.
09:47 - C'est pas mon problème.
09:48 - C'est pas mon problème.
09:49 - C'est pas mon problème.
09:50 - C'est pas mon problème.
09:51 - C'est pas mon problème.
09:52 - C'est pas mon problème.
09:53 - C'est pas mon problème.
09:54 - C'est pas mon problème.
09:55 - C'est pas mon problème.
09:56 - C'est pas mon problème.
09:57 - C'est pas mon problème.
09:58 - C'est pas mon problème.
09:59 - C'est pas mon problème.
10:00 - C'est pas mon problème.
10:01 - C'est pas mon problème.
10:02 - C'est pas mon problème.
10:03 - C'est pas mon problème.
10:04 - C'est pas mon problème.
10:05 - C'est pas mon problème.
10:06 - C'est pas mon problème.
10:07 - C'est pas mon problème.
10:08 - C'est pas mon problème.
10:09 - C'est pas mon problème.
10:10 - C'est pas mon problème.
10:11 - C'est pas mon problème.
10:12 - C'est pas mon problème.
10:13 - C'est pas mon problème.
10:14 - C'est pas mon problème.
10:15 - C'est pas mon problème.
10:16 - Après, il n'y a pas de problème si la direction de la SNCF et l'État mettent les
10:29 négociations salariales à un autre moment.
10:31 Mais pourquoi, pourquoi systématiquement, elles nous mettent les négociations salariales
10:37 ?
10:38 - C'est pas notre problème.
10:39 - C'est notre problème.
10:40 - C'est votre problème.
10:41 - Vous ne nous foutez dans le truc.
10:42 - Vous n'avez pas, vous, en tant que délégué syndical, tous les mouvements syndicaux qu'il
10:44 y a à la SNCF, vous n'avez pas le pouvoir de dire en février ou en mars, on bloque.
10:48 - On a demandé cette année, on a demandé, courrier à l'appui, courrier à l'appui,
10:52 on a demandé que les négociations salariales se tiennent au mois de septembre.
10:56 La direction a refusé.
10:58 - Jérôme, il y a quelqu'un qui vous défend.
10:59 - Bien sûr.
11:00 - Zen et ongles.
11:01 - Non mais, Gilles Verdes, je trouve inadmissible mes collègues qui pensent uniquement à leur
11:07 petit intérêt particulier de savoir où ils iront à Noël, alors que ces cheminots
11:10 sont héroïques, ils font la grève pour tout le monde.
11:13 Ils nous conduisent.
11:14 - Vous prenez pas le train.
11:15 - Vous allez vous rigoler.
11:16 - Vous, vous, vous.
11:17 - Laissez le finir.
11:18 Laissez Zinferdès finir.
11:19 - Ils sont héroïques, ils nous conduisent.
11:23 Plus personne ne veut faire leur métier, c'est hyper dur.
11:26 Moi, je prends le train tous les jours, c'est la galère pour eux.
11:28 Les conducteurs, les contrôleurs, les agents, c'est normal.
11:32 La SNCF, 2,4 milliards de bénéfices, on ne veut rien leur redonner, mais ce sont nos
11:36 héros, ces gens-là.
11:37 - C'est très bien.
11:38 - Ils mettent grève à Noël.
11:39 Ils mettent grève à Noël.
11:40 - C'est très bien.
11:41 - Et vous, vous, vous, vous.
11:42 Mais vous ne pensez qu'à vous, bande d'égoïstes.
11:43 - Mais c'est eux qui pensent qu'à vous.
11:44 - Mais ces gens-là sont merveilleux.
11:45 Bravo, monsieur.
11:46 Bravo.
11:47 - Non, mais il ne faut pas être...
11:48 - C'est de la démagogie, c'est une héros.
11:49 - Pas du tout.
11:50 - C'est de la démagogie.
11:51 - C'est une héros.
11:52 - C'est de la démagogie.
11:53 - Les 2,4 milliards.
11:54 - Je suis heureux.
11:55 Je suis heureux.
11:56 - Les 2,4 milliards, il faut les réinvestir dans l'amélioration des rames.
11:57 - Mais c'est pas ça qui se fera.
11:58 - On a des règles.
11:59 - Mais c'est pas ça.
12:20 - C'est pas ça.
12:41 - C'est pas ça.
13:05 - C'est pas ça.
13:34 - Mais c'est inutile, vous les avez cités, bah eux aussi, vous voyez, il leur faut des augmentations de serfs.
13:38 - Il y a plein de gens qui disent que vous payez pas vos billets, ni votre salaire.
13:42 - Après, le préavis de grève de Noël, il est pas tombé ! Aujourd'hui, on parle de quoi ? On parle d'un courrier !
13:47 - Ne négociez rien avant, Cyril, vous parlez de notre problème de passages, les gens.
13:50 - On parle d'un courrier, vous voyez !
13:52 [ Rires ]
13:54 - Il ne fera jamais rien pour toi, lui, hein, j'ai l'impression.
13:56 - Ah ça, j'avais bien compris, ouais.
13:58 - Ah ça, j'avais bien compris.
14:00 - Il y a des gens qui disent aussi que vous oubliez tous les avantages sociaux.
14:04 - Lesquels ?
14:05 - Vous payez vos billets ou pas, avec votre famille ?
14:07 - Alors, aujourd'hui, on a le droit à 8 allers-retours de TGV par an, où on paye une partie de la réservation.
14:20 - Voilà, et tout ça, c'est considéré comme un avantage en nature, fiscalisé comme un avantage en nature.
14:30 - Voilà, aujourd'hui, est-ce que le boulanger, il paye son pain ? Est-ce que le commercial, il paye sa bagnole ?
14:36 - Est-ce que le boulanger, il en met un bon nom ?
14:41 - Mais quand vous avez un fort pouvoir de nuisance, et que l'année dernière, ça a été absolument cataclysmique,
14:45 est-ce que vous ne pouvez pas dire à la direction "Ok, nous, on veut bien négocier, mais Noël, on laisse les Français tranquilles,
14:50 on ne bouge pas, on fait ça en janvier." ?
14:52 - Voilà, alors, moi, j'étais à la réunion de négociation annuelle.
14:56 - Ah ouais ?
14:57 - La position de la direction, c'était "Vous signez, on vous donne ça, vous ne signez pas, on ne vous donne rien."
15:02 - Mais vous savez qu'il n'y aura pas de grève, de toute façon, parce que Clément Bohn, il a dit "Il faut absolument trouver une solution."
15:07 - Il a demandé à la direction de trouver absolument une solution.
15:10 - Et du coup, si nous, on ne réagit pas, est-ce que Clément Bohn monte au créneau en disant "Il faut absolument trouver une solution." ?
15:16 - Vous allez trouver une solution, vous n'allez pas bloquer les Français.
15:18 - Vous ne répondez pas à une question par une autre question. Je vous pose une question.
15:21 Est-ce que si aujourd'hui, nous, les organisations syndicales, on ne monte pas au créneau en disant "Non, mais là, ça suffit.",
15:28 est-ce que Clément Bohn réagit en disant à la direction de la SNCF "Trouvez une solution." ?
15:32 - Oui, je pense qu'il va faire ça.
15:34 - Non, mais ce que je veux dire, c'est que votre action et la pression que vous avez mis en menaçant les vacances de Noël,
15:39 elle a eu une incidence, c'est ça que vous voulez dire ?
15:41 - C'est ça.
15:42 - Oui, oui, c'est ça.
15:43 - Le résultat.
15:44 - Donc il n'y aura pas de rêve.
15:45 - Oh là, oui, 81 %.
15:46 - Bah oui.
15:47 - C'est Noël, Monsieur.
15:48 - Oui, oui, non mais...
15:49 - C'est Noël, normal.
15:50 - C'est normal.
15:51 - Mais ce serait Noël ou ce serait une autre date ?
15:54 - Non, ce serait pareil.
15:55 - Le sondage serait le même.
15:57 - Non, pas pareil.
15:58 - Vous empêchez les gens de venir au boulot la semaine, ce serait pareil.
16:02 - Vous empêchez les gens de partir en week-end, ce serait la même.
16:05 - C'est bon, là, même.
16:07 - Moi, de base, je suis pour le fait que vous fassiez grève,
16:10 je comprends vos revendications, je comprends le fait que c'est un droit de faire grève,
16:13 vous avez le droit.
16:14 - Alors, et ton problème ?
16:15 - La question, elle est posée, est-ce qu'on est pris en otage ?
16:18 En réalité, c'est juste le mauvais moment, et à chaque fois, c'est le mauvais moment
16:21 parce que c'est avant les vacances scolaires.
16:23 - Donc oui.
16:24 - Non, parce que je comprends les revendications.
16:26 - Oh, on est pas gagnés ou non ?
16:27 - On est gagnés en même temps.
16:28 - On va pas partir à Noël, on s'est pris en otage.
16:30 - Mais l'année dernière, l'année dernière, moi, j'étais GVmax,
16:32 ça veut dire que je paye 80 euros par an ?
16:33 - Tu l'appelleras dans la semaine.
16:34 - Bah oui.
16:35 - Merci, Eric.
16:36 - On se retrouve dans un instant, attends-y.
16:37 Merci.
16:38 [Musique]