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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, l'ONU qui n'a toujours pas condamné l'attaque du Hamas du 7 octobre, une tribune qui s'indigne que les ONG ne qualifient pas le Hamas de terroriste et la position d'Emmanuel Macron qui interroge.
Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2

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Transcription
00:00 - Comment ça on n'a pas la ligne ? Mais si, nous avons tous la ligne dans le studio de repas.
00:04 - Oui bien sûr.
00:05 - Surtout vous Olivier Delagarde.
00:06 - Merci beaucoup.
00:07 - La revue de presse.
00:08 - Autre sujet peut-être ?
00:09 - Ce matin dans les journaux Olivier, des questions sur la politique menée par Emmanuel Macron.
00:14 - Eh bien oui Dimitri, parce que la presse n'y comprend plus rien et ça fait déjà quelques jours que ça dure.
00:20 L'un des derniers El Monde consacrait déjà un long papier au tâtonnement d'Emmanuel Macron.
00:24 Mardi, Stel Figaro qui consacrait sa une à la diplomatie incompréhensible du président de la République.
00:30 Aujourd'hui c'est au tour du point, qui peut pas être taxé d'hostilité systématique au chef de l'État,
00:35 d'expliquer que nous sommes tous un peu paumés.
00:39 Sous le titre "Un brouillard nommé Macron", Mathilde Siraud détaille les zigues et les zagues de notre président depuis le 7 octobre.
00:47 Lui qui aime tant évoquer le tragique de l'histoire le voilà fébrile lorsqu'elle frappe à la porte.
00:52 Il n'a pas la familiarité de ses prédécesseurs sur la question israélo-palestinienne, c'est pour lui une langue étrangère.
00:58 Note un habitué de les liser.
01:00 Et le Parisien confirme ce matin "on ne sait pas où on va, on ne voit plus le sens".
01:05 Olivier Beaumont et Pauline Thévenot racontent ce déjeuner où Bruno Le Maire avait convié une poignée de députés Renaissance
01:11 qui exprimaient leur perplexité, c'est difficile à dire.
01:16 - Il n'y a pas que le président de la République qui pose question à la presse ce matin.
01:19 - Il y a aussi l'ONU, Dimitri, l'inquiétante dérive de l'Organisation des Nations Unies, ça c'est encore dans le point que vous lirez ça.
01:26 Chose à peine croyable, près d'un mois et demi après le 7 octobre, l'Organisation Internationale
01:31 n'a toujours pas condamné l'attaque du Hamas, rappelle Claire Ménial.
01:36 Et nombreux s'interrogent sur l'attitude d'Antonio Guterres, le secrétaire général, dont les déclarations ont été jugées par l'État hébreu, plus qu'ambiguë.
01:45 En fait, l'ONU est notamment influencée par ses multiples agences au Proche-Orient.
01:49 L'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine, la désormais célèbre UNRWA,
01:56 compte 30 000 employés, dont beaucoup sont eux-mêmes réfugiés, et certaines de ces écoles ont servi à entreposer les armes du Hamas.
02:04 Après le 7 octobre, 14 employés de l'UNRWA, dont des professeurs, ont posté des messages saluant les attaques du Hamas.
02:12 "Je n'ai jamais vu une crise secouer le corps diplomatique à ce point", témoignait un spécialiste de l'ONU au point.
02:19 "Normalement, chacun fait une déclaration, puis tout le monde va prendre un gin tonic."
02:22 "Cette fois, les relations personnelles entre les diplomates sont très très tendues."
02:27 - Alors après les diplomates, les ONG ?
02:30 - Oui, elles aussi commencent à interroger. Dans le Figaro, vous lirez ce matin une tribune collective,
02:34 signée par des personnalités comme Noël Lenoir, membre honoraire du Conseil constitutionnel,
02:39 ou l'ancien bâtonnier Dominique de la Garenderie. Que disent-ils ?
02:43 Eh bien, ils s'étonnent et ils s'indignent. Un certain nombre d'ONG a refusé de qualifier de terroristes les actes du Hamas.
02:51 Pour comprendre ce qui les motive, ils réclament la transparence sur leurs sources de financement.
02:58 Sont visées très directement Greenpeace France ou encore Amnesty International.
03:02 Et sur le site de l'Express, vous lirez aussi un très long papier sur la dérive idéologique de cette dernière.
03:08 "Le malaise vient de loin", écrit Alix L'Hospital.
03:11 Voilà 20 ans que l'avocat et ancien ambassadeur de France pour les droits de l'homme, François Zimré,
03:15 fait le constat d'un délaissement de la lutte contre l'antisémitisme par de nombreuses ONG, dont Amnesty International.
03:24 - Dans ce Maelstrom, vous avez malgré tout Olivier Delagarde, mais c'est votre talent de chien renifleur.
03:29 Trouvez un peu de sérénité et une boussole.
03:31 - Oui, dans les tragédies grocques, grecques, pas grocques,
03:35 c'est en tout cas le conseil de William Marx, professeur au Collège de France,
03:39 qui signe une tribune dans Le Monde aujourd'hui.
03:42 La littérature peut effectivement nous aider à penser la complexité.
03:46 L'iliade, rappelle-t-il, tient une balance presque égale entre les acains et les troyens qui s'affrontent sous les murs de Troyes.
03:53 La compassion du poète et du lecteur va alternativement aux uns et aux autres.
03:58 Cette pensée de la contradiction et de l'égale légitimité de deux raisons contraires
04:02 se retrouve aussi dans l'Antigone de Sophocle.
04:05 Face à son oncle Créon, qui représente la raison d'Etat,
04:08 Antigone défend les droits imprescriptibles de la piété familiale.
04:12 Le conflit tragique réside précisément dans cette double légitimité des adversaires
04:17 que beaucoup refusent malheureusement de reconnaître dans la guerre qui se déroule aujourd'hui au Proche-Orient.
04:23 Des grecs d'il y a 2500 ans nous donnent une leçon de complexité
04:29 qui en ferait bien de s'inspirer nombre de nos contemporains.
04:33 Mais alors qui, qui pour en revenir à notre point de départ,
04:36 pourrait faire passer le message à Emmanuel Macron ?
04:38 Quel prof de français suffisamment proche du chef de l'État
04:42 pourrait lui susurrer cette pensée complexe à l'oreille ?
04:45 Et bien vous avez deviné, elle est d'ailleurs à la une de Paris Match cette semaine.
04:49 Brigitte Macron a ouvert les portes de l'Elysée et son cœur à Catherine Ney.
04:54 "J'ai eu beaucoup d'élèves brillants mais aucun n'avait les capacités d'Emmanuel",
04:59 déclare la première dame amoureuse comme au premier jour.
05:01 Alors lisez ce papier où l'on apprend plein de choses
05:03 et notamment que c'est elle qui prépare le petit déjeuner présidentiel.
05:08 C'est un moment où il ne fait jamais la tête, déclare-t-elle.
05:12 Mais moi, ajoute-t-elle, si j'ai quelque chose à dire à Emmanuel, ce n'est jamais le matin.
05:16 Voilà, ceci explique peut-être cela.
05:19 En même temps, ça y est, la matinale d'Europe est presque terminée.
05:23 Ça veut dire que la journée peut enfin commencer
05:25 et que l'on peut donc se remettre à parler au président.
05:28 Merci Olivier Delagarde, votre revue de presse.

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