Kévin Bossuet : «Ça m'a fait penser à la La Shoah par balles»
Invité de Soir Info, Kevin Bossuet est revenu sur les images diffusées de l'attentat du 7 octobre en Israël. Le professeur d'histoire en banlieue parisienne a donné son avis sur la potentielle diffusion de ces images.
Transcript
00:00 -Non, pas forcément en train de bouillir,
00:02 mais je n'ai pas vu le film.
00:04 J'ai vu des extraits, des choses passées
00:07 sur les réseaux sociaux qu'on m'a envoyés,
00:09 et moi, j'ai été pris d'effroi.
00:11 Je crois que c'est l'effroi qui domine véritablement
00:15 quand on voit ce genre de choses.
00:17 Et moi, comme l'a dit Olivier Falorni,
00:19 ça m'a fait penser à la choix par balle.
00:21 Moi, je ne suis pas juif,
00:23 mais je me mets à la place d'un juif
00:26 qui revoit finalement la choix revenir au galop.
00:30 L'impression, finalement,
00:32 que ce qu'on pensait être à nouveau impossible
00:35 est à nouveau ici,
00:37 dans un pays, Israël,
00:40 qui était jugé comme étant invincible.
00:42 C'est pour ça qu'il y a une question existentielle
00:45 par rapport à ce qui se passe.
00:46 Et je crois qu'il faut utiliser les mots.
00:49 Il y a un caractère génocidaire à ces crimes.
00:52 Il y a une volonté de tuer les Juifs parce qu'ils sont Juifs.
00:55 Et ce qu'il y a de plus affreux, encore plus affreux,
00:58 c'est qu'on est obligés de prouver que ça existait.
01:02 On est obligés de diffuser ces images.
01:04 C'est le but de ces vidéos.
01:06 C'est de la communication.
01:07 Je pense qu'il faut le faire,
01:09 puisque de l'autre côté,
01:11 les images, ça défile, ça défile.
01:13 On sent bien que l'opinion publique se retourne.
01:16 Donc, s'il faut, diffusons ces images.
01:19 C'est essentiel.
01:21 Sous-titrage ST' 501
01:23 [Musique]