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L'autrice, metteuse en scène, réalisatrice et actrice Zabou Breitman est sur scène en ce moment à Paris pour "Dorothy", un spectacle qu'elle a écrit et mis en scène. Dorothy c'est Dorothy Parker, une poétesse, scénariste, critique littéraire américaine du début du 20e siècle, figure du New York de la prohibition mais très méconnue en France.
Regardez L'invité de RTL Soir du 14 novembre 2023 avec Marion Calais et Julien Sellier.

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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Julien Celié, Marion Calais et Cyprien Sini, RTL bonsoir.
00:09 RTL bonsoir à la deuxième heure avec la fine équipe Cyprien, Marion, Alex Vizorek et notre grande invitée ce soir,
00:15 autrice, metteuse en scène, réalisatrice, actrice.
00:18 Bonsoir Zabou Bretman. Bonsoir. Vous êtes sur scène en ce moment à Paris pour Dorothy, c'est votre spectacle, vous l'avez écrit,
00:25 mise en scène, vous l'incarnez seule au théâtre de la Porte Saint-Martin et Dorothy, c'est Dorothy Parker.
00:30 Une poétesse, scénariste, critique littéraire américaine du début du XXe siècle,
00:34 une figure du New York de la prohibition, mais très méconnue en France.
00:37 Et vous réparez cette erreur en nous présentant cette intellectuelle, libre, drôle, piquante.
00:42 Vous nous proposez en fait à la fois un cours d'histoire et un très joli moment plein d'humour et d'esprit.
00:46 Pourquoi vous aviez envie de parler d'elle ?
00:49 Alors, il y a fort longtemps, quand je n'étais qu'un enfant, non non, ça va être très long, non il y a extrêmement long.
00:58 Garçon aux 45 tours alors.
01:01 En 82, j'avais joué une pièce qui était tirée déjà des nouvelles de Dorothy Parker, qui s'appelait "La vie à deux".
01:10 Et il y avait dedans le fameux coup de téléphone que j'interprète encore aujourd'hui,
01:15 toutes ces années après, et ça m'est toujours resté dans la tête cette façon d'écrire très rapide, très incisive,
01:24 assez trash parfois même.
01:27 Et je n'ai jamais oublié, je me suis dit "mais c'est fou qu'on ne connaisse pas".
01:32 Donc je me suis mise à relire, à relire, à relire, et je me suis dit vraiment qu'il y avait un truc.
01:38 Il y a un truc, effectivement, parce qu'il émane, dans tout cas de Dorothy Parker, une liberté qui est presque étonnante.
01:44 On s'en amuse avec vous dans le spectacle. Un exemple, elle lutte contre l'homophobie,
01:47 mais elle dit que son mari est pédé comme un bouc.
01:50 En 2023, ça défie le politiquement correct. Il y a 100 ans, ça défiait aussi déjà le politiquement correct, on imagine.
01:56 Oui, oui, je pense qu'elle était hors norme complètement, oui, bien sûr.
02:00 Oui, oui, elle avait peur de rien, elle s'emparait de tous les bons mots possibles et imaginables.
02:06 Il n'y avait aucune censure et aucune autocensure, jamais.
02:09 "The Wilt", c'était son surnom, l'a futé. Alors, il y a des traits d'esprit absolument géniaux.
02:13 On racontait au début du spectacle l'histoire des cendres de Dorothy Parker,
02:17 qui par ailleurs ont été oubliées dans des bureaux pendant presque 50 ans.
02:20 Elle avait demandé comme épitaphe "désolé pour la poussière". C'est génial !
02:24 Oui, elle avait dit, juste en l'occasion d'une interview, on lui avait demandé "pour vous, c'est quoi l'épitaphe idéale ?"
02:30 Elle avait dit "en cas de crémation, je trouve que, excusez-moi, pour la poussière, c'est pas mal".
02:34 Et c'est faux, parce qu'elle parle beaucoup de ça, elle parle beaucoup de la pierre tombale, de sa tombe, de sa mort.
02:41 Elles ont vraiment été oubliées dans le bureau d'un avocat pendant 50 ans.
02:44 Oui, parce qu'en fait, elle s'en fichait un petit peu de ces cendres.
02:50 En revanche, elle tenait vraiment à ce que son testament soit comme elle le souhaitait.
02:57 Et elle allait léguer tous ses biens à Martin Luther King.
03:03 Alors qu'elle ne le connaissait pas.
03:04 Non, elle ne le connaît pas.
03:05 C'est ça qui est fou !
03:06 Elle ne le connaît pas du tout. Non, mais elle trouve qu'il est bien le mec.
03:09 Elle dit "ah, ça c'est un bon gars".
03:11 Et le truc qui est encore plus fou, c'est qu'elle anticipe quasiment l'assassinat,
03:15 puisqu'elle meurt en 67, lui en 68.
03:19 Et elle va stipuler dans son... Je me suis renseignée trois fois pour être sûre que je ne me plantais pas.
03:25 Oui, en clair, si lui meurt...
03:26 Si lui meurt, ça ira à l'association NAACP, l'Association pour la Défense des Droits Civiques des gens de couleur en Amérique.
03:34 Donc elle voulait être sûre que ça est là, et pas ailleurs.
03:38 Parce qu'elle s'est dit, une femme blanche avec toutes ses copines qui ont dû dire "non, non, elle était bourrée, c'est pas un bon truc".
03:44 Je voulais savoir, à qui elle était comparable en France ? Est-ce que Françoise Sagan, peut-être ?
03:48 Ah ben, peut-être un peu, oui.
03:50 Oui, oui.
03:51 Oui, je pense qu'il y a une...
03:53 Sagan, dans sa noirceur et dans son addiction, il y a ça.
04:00 Pareil, la liberté, un peu à toute épreuve.
04:04 Je ne me rends pas compte, elle devait être assez sombre comme Sagan, avec un humour très rapide et cinglant.
04:11 Cinglant, c'est le terme, parce qu'elle était critique et elle avait une plume qui était assassine.
04:16 Je la cite, "il y a au moins une chose qu'on ne peut pas retirer à l'épidémie de grippe espagnole,
04:20 elle a fourni à certains directeurs de théâtre une très bonne excuse pour arrêter une pièce".
04:24 C'est une méchanceté !
04:26 Oui, mais on peut voir le bien en disant que ça donnait une fin honorable à de nombreuses pièces de théâtre.
04:32 Elle avait un côté un peu inclassable, en fait.
04:35 Elle était engagée, mais elle ne voulait pas forcément qu'on considère qu'elle était engagée.
04:38 Elle détestait à la fois la misogynie et les féministes.
04:42 C'est particulier, quand même. Dur à classer.
04:44 Non, je pense que c'est très cohérent, en fait.
04:47 En fait, elle est assez cohérente.
04:49 Elle n'aime pas avoir des étiquettes, elle aime penser librement
04:54 et ne pas faire forcément partie d'un groupe qui pense ça.
04:58 Il ne faut pas mettre l'étiquette.
05:00 Pas de case.
05:01 Elle ne voulait pas ces étiquettes-là.
05:03 Elle voulait être libre.
05:05 Elle a été tellement libre qu'elle a tout légué à Martin Luther King.
05:08 Et puis, elle savait vivre, visiblement, parce qu'on est en pleine prohibition.
05:11 Elle raconte des histoires de gens qui enchaînent les derniers vers.
05:14 Il y a cette phrase dans le spectacle.
05:16 "Attention, deux martinis, pas plus. Au troisième, je suis sous la table.
05:18 Au quatrième, je suis sous le maître de maison."
05:21 Elle aimait bien traîner dans les bars clandestins.
05:24 Elle aimait bien la bagatelle, j'ai envie de dire.
05:28 Oui, elle dit de son mari qu'il est pédé comme un bouc.
05:31 En anglais, j'aimais bien "c'est gay like a goat".
05:34 Mais je pense qu'elle aussi, d'abord.
05:40 Et je pense que tout était assez permissif.
05:42 C'était joyeux, tout ça.
05:44 Vous avez l'air très espiègle quand vous en parlez.
05:47 Elle vous amuse profondément.
05:49 Oui, elle m'amuse.
05:50 Je ne suis pas du tout comme elle.
05:52 Je n'oserais pas autant qu'elle.
05:54 Mais j'aimerais oser autant qu'elle.
05:56 C'est pour ça qu'elle me fascine aussi.
05:58 Vous prenez du plaisir à la jouer sur scène.
06:00 Oui.
06:01 Elle vous fascine un peu quand même.
06:03 Oui, elle me fascine.
06:05 Mais ce qui me fascine particulièrement, c'est que j'oserais jamais faire ça.
06:09 Donc, je peux le jouer.
06:11 À combien de martinis ?
06:13 On parle tout le temps d'alcool en permanence.
06:17 J'ai écrit le spectacle, j'ai adapté cinq nouvelles d'elle.
06:23 Cinq petites nouvelles du New Yorker.
06:26 Il y en a une qui se passe dans un speakeasy.
06:28 C'est toute l'évolution tranquille.
06:30 Les speakeasy, ce sont les bars clandestins.
06:32 C'est assez fascinant parce que vous racontez aussi l'Amérique de la prohibition.
06:36 Les bars clandestins, c'était parfois une boucherie, une boulangerie, une pharmacie.
06:40 On entrait, il y avait un petit mur qui avait été construit.
06:43 On entrait dans une deuxième pièce, c'était un peu insalubre.
06:46 Il y avait des petites lumières, mais pas trop.
06:48 On buvait des trucs monstrueux.
06:50 Il y avait de l'alcool de bois, de pommes de terre, des trucs un peu monstrueux.
06:55 C'est pour ça qu'ils ne pouvaient plus bosser le lendemain.
06:57 Ils ne faisaient plus rien. Ils ne pouvaient pas.
06:59 Ce sont les femmes qui ont imposé, à force de manifester, la prohibition.
07:05 Et comme on les écoutait pour la prohibition,
07:09 elles se sont dit qu'elles allaient demander en même temps le droit de vote.
07:11 C'est bien avant la France.
07:13 18e et 19e amendement, ce qu'on ne sait pas,
07:15 et ce que ne savent pas du tout les Américains à mon avis,
07:17 c'est le 18e, la prohibition,
07:18 et le 19e, c'est le vote des femmes.
07:20 Parce que ça a suivi ça.
07:22 Parce qu'ils ont dit "puisqu'ils ont peur de nous, on y va".
07:25 Vous restez avec nous, Zabou Bretman.
07:26 On va poursuivre la discussion autour de vous et de Dorothée.
07:29 Votre spectacle sur la scène du théâtre Porte Saint-Martin, à Paris, juste après ça.
07:33 RTL bonsoir.
07:42 À la deuxième heure, encore et toujours avec toute la bande,
07:44 jusqu'à 20h, et notre grande invitée, Zabou Bretman,
07:47 pour son spectacle "Dorothée" sur scène à Paris.
07:50 Dorothée Parker, on l'a compris, était une femme libre.
07:53 Elle vous ressemble un peu, non Zabou Bretman ?
07:56 Dans ce côté, vous le disiez tout à l'heure,
07:58 je n'aime pas appartenir à une case.
07:59 Parce que vous, dans le spectacle, vous changez de tenue, de décor,
08:01 vous jouez plusieurs personnages,
08:03 on vous voit au théâtre, on vous voit au cinéma, on vous voit à la télé.
08:05 Vous non plus, vous n'appartenez pas à une case.
08:07 Oui, alors, sur ça, oui.
08:10 Mais je n'ai pas la capacité de rébellion qu'elle a.
08:15 Je n'ai pas ça.
08:17 Vous l'enviez ?
08:19 Oui, oui, sûrement, oui.
08:21 Oui, je réfléchis trop, je suis trop…
08:24 Enfin, elle réfléchissait bien aussi, hein, mais…
08:27 Très très bien, mais…
08:29 Il y avait une dinguerie.
08:31 Je suis un peu trop bonne élève, quoi.
08:33 Un peu sage, quand même.
08:34 Ce spectacle, vous dites aussi que c'est un hommage à votre mère,
08:37 la comédienne Céline Léger,
08:38 vos parents qui vous ont donné votre premier rôle dans ce métier.
08:41 C'est notre instant vintage.
08:43 (Musique)
08:49 Thierry Laffront, comment tu t'appelles ?
08:51 Isabelle, tiens.
08:52 Tu t'appelles Isabelle ?
08:53 Ben oui.
08:54 (Rires)
08:55 Je te connais bien.
08:56 Ah oui ?
08:57 Je te connais bien.
08:58 Je t'aime beaucoup, moi.
09:00 C'est vrai ?
09:01 Oh oui.
09:02 (Rires)
09:03 Enfin !
09:04 Vous connaissez encore les paroles par cœur.
09:06 Ça, c'est vous, dans Thierry Laffront de la série,
09:08 vous aviez 4 ans et demi.
09:09 Votre papa, Jean-Claude Deray, était scénariste.
09:12 Et vous lui avez dit "papa, je veux jouer".
09:15 Oui, il écrivait pour d'autres enfants dans la série.
09:18 Je le voyais écrire, il me racontait ce qu'il faisait.
09:21 Ça m'énervait que...
09:22 Déjà, ma mère jouait Isabelle.
09:25 Elle était toujours avec Thierry Laffront,
09:27 dont j'étais évidemment un peu amoureuse.
09:29 (Rires)
09:30 Je me suis dit "moi aussi je veux".
09:32 Et j'étais persuadée d'ailleurs que j'aurais, ce jour-là du tournage,
09:36 j'aurais la même robe que ma mère mais en petit.
09:39 Et quand...
09:40 Ce n'était pas le cas.
09:41 C'est une sorte de vieux truc en toile de jute, atroce.
09:43 Et j'étais super déçue.
09:46 Je faisais une petite...
09:47 Enfin, je pensais être un peu jolie avec la petite robe.
09:50 Elle était rouge.
09:51 Vous aviez un petit fichu dans les cheveux.
09:52 Ça vous avait donné la merveille.
09:53 Ah oui, c'était bien.
09:54 J'aurais dû garder ce...
09:55 Vous avez été déçue par votre première expérience,
09:57 mais vous avez continué finalement.
09:58 Oui, j'ai bien aimé finalement la robe de jute qui gratte.
10:03 Et donc, il y a eu après "Récréa 2", "La Boum", "Les Comédies"
10:07 avec ce surnom, Zabou, le surnom que vous donnez vos parents.
10:11 Votre nom de famille, Bretman, vous le reprenez là en 1998
10:16 pour la pièce "La jeune fille et la mort".
10:18 Vous avez dit "avoir repris mon nom est la chose dont je suis la plus fière".
10:22 Oui, j'ai dit ça et c'est vrai.
10:25 Vous êtes d'accord avec vous-même.
10:28 Je l'ai dit et je suis d'accord.
10:30 Oui, oui, parce que là, pour le coup, c'est une action.
10:34 C'est quelque chose de fort.
10:35 C'est... Vous voyez, c'est surtout que tout le monde me dit
10:40 "Ah bah non, on te connaît sous le nom de Zabou".
10:42 Je dis "Oui, mais c'est toujours moi qui joue".
10:45 "Tant pis, on s'habitue".
10:47 Je ne sais pas quoi dire d'autre, mais c'est comme ça
10:49 et ce n'est pas négociable en fait.
10:51 Et donc, c'est assez rigolo, parce qu'il y a eu des réticences.
10:54 "Ah ouais, mais non, les gens ne te connaissent pas comme ça".
10:56 C'était très, très bizarre.
10:57 Vous avez fait le chemin inverse de votre père
10:59 qui avait délaissé le nom de son propre père,
11:02 un brettman non juif, votre grand-père qui a été, je crois, déporté.
11:06 Votre papa avait pris le nom de sa mère d'Orey
11:08 après la Seconde Guerre mondiale. Pourquoi ?
11:10 Parce qu'il voulait échapper à tout systématisme potentiel à ce moment-là ?
11:13 Alors, il ne faut pas oublier que beaucoup d'hommes
11:16 prenaient le nom de famille de leur mère.
11:19 Beaucoup d'hommes acteurs, artistes.
11:22 Ça se faisait.
11:23 Parce que le nom de famille de la mère,
11:26 ils échappaient aussi comme ça au fils de...
11:31 Ils échappaient à une société patriarcale.
11:34 Et les artistes masculins sont quand même des gens qui se maquillent,
11:39 qui se déguisent.
11:41 On dit que ce sont des filles qui font ça, pas les garçons.
11:43 Or, pour échapper aussi à tout ça,
11:45 je pense que c'était une bonne manière
11:47 de reprendre une forme d'identité particulière
11:50 et pas forcément celle du père.
11:52 Et donc, on prenait le nom de la mère.
11:54 Donc, ça se faisait.
11:56 Évidemment, c'était mieux qu'elle s'appelle peut-être Doré
12:00 que Goldenberg, par exemple.
12:02 Parce que comme ça, c'était plus facile aussi.
12:05 Il ne fallait pas que ça se voit.
12:07 - Je vous pose la question parce que c'était assez saisissant.
12:10 Il y a une heure et demie maintenant,
12:12 on avait dans cette émission un grand rabbin
12:14 qui nous disait qu'aujourd'hui, en France, en 2023,
12:16 on a des gens qui me demandent s'ils font enlever la mézouza
12:19 à l'entrée de la maison.
12:21 Et ils ont peur qu'on reconnaisse le nom juif, en quelque sorte,
12:26 leur confession à travers leur nom de famille.
12:28 Donc, j'imagine que ça, ça vous interroge peut-être aussi
12:31 quand vous entendez ça en 2023.
12:32 - Je me dis surtout que mon père...
12:34 En fait, mon père, qui n'est plus là,
12:37 disait "C'est comme la mauvaise herbe, ça repousse".
12:40 Ça sera toujours là.
12:42 Ça n'est pas parti.
12:44 Juste, on n'en parlait pas.
12:46 Mais c'était toujours là.
12:48 Et j'avais du mal à le croire, enfin.
12:51 Je me disais "Oui, mais non".
12:53 Il me disait "Si, si, ça va, c'est là".
12:55 Il y a même un copain à moi qui n'a pas appelé,
12:58 qui a voulu que sa fille ne porte pas son nom.
13:00 Qui, pour le coup, lui, s'appelait Goldenberg.
13:02 Il n'a pas voulu que sa fille s'appelle Goldenberg.
13:04 Je me dis "Mais pourquoi ?"
13:06 Il m'a dit "Non, mais on ne sait jamais".
13:08 Je me dis "Ah bon ?" Et on était en 1981.
13:10 Donc, ce n'était pas imaginable.
13:12 Eh bien, voilà.
13:14 C'est imaginable, malheureusement.
13:16 Et malheureusement, mon papa...
13:18 Je suis heureuse qu'il ne soit plus là, en fait,
13:20 pour ne pas qu'il voit ça.
13:22 Parce que ça serait terrible, quoi.
13:23 Ça serait épouvantable.
13:24 - Et vous, vous la ressentez, cette inquiétude ?
13:26 - Oui, bien sûr.
13:28 Oui, je ressens l'inquiétude.
13:30 Et puis, c'est pernicieux.
13:34 C'est des petites choses, en permanence.
13:36 Des trucs un peu nauséabonds.
13:38 Des choses qui sont en permanence un peu douteuses.
13:43 Mais si vous relevez,
13:45 vous avez l'air de je ne sais pas quoi.
13:47 Vous voyez ce que je veux dire ?
13:48 Vous direz "Ben quoi, je n'ai rien dit".
13:50 Donc, c'est un petit peu bizarre.
13:53 Et ça rend très très très mal à l'aise.
13:56 Et c'est complètement flippant.
13:58 Complètement horrible. Horrible.
14:00 - Et Dorothy Parker, que vous incarnez,
14:01 elle avait fondé la Ligue Antinasie d'Hollywood
14:03 dans les années 30.
14:04 Preuve que le spectacle est encore d'actualité.
14:06 - Alors, Dorothy Parker...
14:08 Le spectacle s'appelle "Dorothy".
14:10 Parce que Parker, c'est le nom de son premier mari.
14:12 Je me dis "Merde, la nana, elle n'a pas son nom".
14:14 Parce que son vrai nom, c'est Rothschild.
14:16 Donc, une autre branche, pas riche.
14:19 Un beaucoup moins riche.
14:21 Mais le papa a vendu des tissus.
14:23 Sa passion aussi pour la mode.
14:26 Et donc, je me dis "Merde, alors, elle n'a rien d'elle,
14:31 sauf Dorothy".
14:33 Donc, le spectacle s'appelle "Dorothy",
14:34 aussi pour ça, parce que c'est son identité.
14:36 - Zabou Bretman, vous restez avec nous.
14:37 Vous êtes la grande invitée de RTL Bonsoir.
14:39 Dorothy, donc, votre spectacle, on le rappelle,
14:41 c'est au théâtre de la Porte Saint-Martin à Paris.
14:43 Ce sont les dernières représentations,
14:44 donc il faut vraiment se dépêcher.
14:46 La suite dans l'émission avec vous, c'est la musique.
14:48 La playlist de Steven Bellery.
14:49 On parlera musique aussi avec vous.
14:50 Salut Steven.
14:51 - Bonsoir à tous.
14:52 - Qu'est-ce qu'on écoute ce soir ?
14:53 - En retour de Raphaël, qui nous présente sa nouvelle chanson.
14:55 Elle s'appelle "L'espoir".
14:56 Ça fera du bien.
14:57 - Et la cuisine, je sais que vous aimez ça,
14:58 Zabou Bretman.
14:59 C'est la guinguette d'Angèle Ferromague dans un instant.
15:01 Salut Angèle, qu'est-ce qu'on mange ?
15:02 - Bonsoir tout le monde.
15:03 Une soupe.
15:04 - Cette saison ?
15:05 - Deux saisons, très simple.
15:07 - Non mais pas juste une soupe.
15:08 - Une soupe au potimarron, mais si, je vous assure.
15:09 Aujourd'hui, vraiment, vous allez me prendre pour une flemmarde,
15:11 mais c'est une soupe qui contient trois ingrédients, mais qui est délicieuse.
15:15 Il faut juste faire ça.
15:16 - Alors on achète, à tout de suite.
15:17 RTL 12.
15:19 [SILENCE]

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