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Debrief de la table ronde Doc en Stock à la Sofcot.
L’ortho-gériatrie n’est sûrement pas assez tendance. Pourtant il y a par exemple, plus de 50 000 fractures du col du fémur par an en France, et la prise en charge des patients âgés ne mérite pas seulement une expertise chirurgicale. Alors pourquoi seulement 30% des CHU ont des structures ortho-gériatriques, quand on en connait les résultats positifs, sur la baisse du taux de mortalité, et de ré-hospitalisation ? L’ortho-gériatrie, une innovation durable, mais pas assez répandue, on en parle avec Pr Philippe Merloz, ex chef du service d’ortho-gériatrie du CHU de Grenoble, Jérôme Tonetti, chef actuel du service d’ortho-gériatrie du CHU de Grenoble, Sabine Drevet, gériatre dans ce même service et François Loubignac, chef du service d’ortho-gériatrie de l’hôpital Sainte Musse de Toulon.

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Transcription
00:00 L'orthogériatrie
00:03 L'orthogériatrie, c'est la prise en charge des patients fracturés et âgés,
00:10 principalement au niveau de la hanche,
00:12 mais en tenant compte de l'aspect dégénératif
00:21 de certaines fonctions qu'on observe chez la personne âgée,
00:25 qui ne peut plus assumer un certain nombre de tâches
00:28 ou qui a besoin d'une aide pour assumer un certain nombre de tâches.
00:32 Et s'il n'y a que le geste technique de chirurgie orthopédique,
00:36 ça ne peut pas fonctionner dans le sens de la réhabilitation de ces personnes âgées.
00:41 Pour les réhabiliter, il faut qu'il y ait un gériatre
00:44 susceptible d'analyser toutes les fonctions des organes qui sont perturbés
00:49 et si possible de les corriger.
00:51 L'innovation
00:54 C'est une innovation qui n'est pas seulement française,
00:58 qui existe dans d'autres pays européens,
01:00 dont certains d'ailleurs sont plus avancés que nous en termes d'importance,
01:05 principalement dans les pays scandinaves ou même en Espagne ou en Italie.
01:10 Et donc petit à petit, nous suivons le mouvement.
01:14 On peut estimer que dans 30% des cas,
01:19 les patients âgés sont pris en charge selon le protocole d'orthogériatrie que je viens de définir.
01:26 Ce qui ne veut pas dire que dans les 70% des cas, il n'y a pas du tout de prise en charge.
01:32 Elle est probablement faite, elle est même sûrement faite, mais elle n'est pas aussi organisée.
01:38 Ce qui fait la différence avec nous, c'est que chez nous, c'est organisé.
01:43 Les gériatres ont leur place, les anesthésistes ont leur place,
01:46 les chirurgiens orthopédistes aussi, et surtout, ils se concertent tous les jours
01:51 pour faire le point sur telle ou telle personne, au cas par cas,
01:54 et en individualisation complète de chaque hospitalisé.
02:00 Le bénéfice pour le patient, il est énorme.
02:07 Premièrement, en termes de mortalité.
02:09 Si on intervient avant la 48e heure, il est prouvé qu'on diminue pratiquement de 50%
02:15 la mortalité post-opératoire, dans la période post-opérale.
02:19 Ensuite, deuxièmement, on gagne en durée moyenne de séjour.
02:23 Les gens ne restent pas hospitalisés.
02:25 L'hospitalisation, c'est ouvrir la porte à un certain nombre de pathologies iatrogènes.
02:33 Et puis, on est aussi gagnant pour la réhabilitation,
02:38 parce que lorsqu'on est fracturé de la hanche ou du membre inférieur,
02:43 on perd un certain nombre de fonctions motrices qu'il faut après récupérer.
02:48 Et cette capacité de récupération, elle est fonction de la rapidité du geste
02:52 et de la prise en charge médicale de ces personnes âgées.
02:56 Et donc, ça, c'est un fait qui nous permet d'accélérer la récupération fonctionnelle,
03:02 la récupération motrice, et bien sûr intellectuelle, ça va le faire, de ces personnes âgées.
03:08 - C'est ça, c'est ça. - C'est ça, c'est ça.
03:09 [SILENCE]

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