Il va falloir du temps pour estimer le montant des inondations dans le Pas-de-Calais. Les sinistrés, dont de nombreuses entreprises, parent au plus pressé. Certains n'ont d'autres choix que de fermer temporairement, mettre le personnel au chômage technique. D'autres font au jour le jour. C'est le cas de Christophe Yvart et son épouse, pharmaciens à Saint-Étienne-au-Mont.
Regardez L'invité de RTL Midi du 13 novembre 2023 avec Agnès Bonfillon et Eric Brunet.
Regardez L'invité de RTL Midi du 13 novembre 2023 avec Agnès Bonfillon et Eric Brunet.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 RTL midi. Agnès Bonfillon, Éric Brunet.
00:06 Il va falloir du temps, mesdames, messieurs, pour estimer le montant véritable des inondations
00:12 dans le département du Pas-de-Calais et les sinistrés dont de nombreuses entreprises sont en train de parer au plus pressé.
00:19 Oui, on va tenter de voir un petit peu quel est le bilan, le premier bilan de ces entreprises qui
00:25 souvent doivent mettre leurs salariés au chômage
00:28 partiels. Nous sommes avec le président de la Chambre de Commerce et d'Industrie des Hautes-France, Philippe Ourdin. Bonjour, monsieur.
00:35 Bonjour. Merci d'être avec nous. Avant de vous donner la parole,
00:38 je souhaitais que nous revenions sur un cas très précis, très concret.
00:43 Le cas de Christophe Ivar et de son épouse qui sont pharmaciens à Saint-Etienne-aux-Monts. Et nous sommes avec Christophe. Bonjour.
00:49 Bonjour. Vous accueillez à nouveau les clients depuis ce matin ? Vous pouvez le faire ? Oui, tout à fait.
00:56 On a subi trois crues successives et à la première crue, on a
01:03 eu beaucoup de chance parce qu'on a prévu une alimentation électrique par les plafonds.
01:08 Donc on a pu isoler nos systèmes informatiques et nos frigos.
01:13 Et en les surélevant simplement, nous n'avons pu sauver notre matériel essentiel pour notre travail.
01:20 Donc
01:22 après tout le reste, les petites boîtes et tout ça, on monte, on descend, on monte les océans.
01:26 C'est beaucoup de temps, beaucoup de travail, beaucoup de... Mais les outils primordiaux...
01:32 C'est-à-dire le système informatique ? Tout à fait. C'est des fichiers avec des historiques qui sont constitués sur des mois et des années.
01:41 Et donc si on perd ça, on perd...
01:44 On ne peut plus redémarrer. C'est tout.
01:46 C'est fini. Donc
01:50 à chaque crue, on lave. C'est des heures et des heures et des heures et des heures de travail.
01:54 Et on nettoie pour avoir quelque chose de propre, de décent, et qui est à l'image d'une officine classique en France.
02:02 Arrivez-vous à estimer le montant des dégâts que vous avez subi ? Ou peut-être est-ce trop tôt ?
02:10 C'est un peu trop tôt. Je pense que je vais devoir me faire accompagner.
02:15 Je vois qu'il y a plein de solidarité, et notamment des gens que je ne connais pas, qui m'appellent.
02:20 Ce matin, j'étais en train de servir, et une dame, une pharmacienne, une collègue, une confrère,
02:26 qui est loin d'ici, qui m'a dit "J'ai subi deux inondations successives, je vous donne des conseils".
02:32 Je lui ai dit "Bon ben, elle m'a expliqué un petit peu quelques conseils, et puis je vais la rappeler pour avoir de plus amples
02:38 renseignements". Mais je vois qu'il y a des élans de solidarité,
02:43 des petits gestes qui
02:45 sont perçus comme des grâces, et puis qui nous permettent de rester debout.
02:49 Et des équipes mises en place également ?
02:51 J'ai des équipes de bénévoles, de services techniques, mais aussi une équipe au sein de mon officine extraordinaire.
02:58 J'ai une dame, à 3 heures du matin, elle s'est levée, quand on a eu l'alerte,
03:04 elle l'a su par les services techniques, son mari travaillant, et elle est venue m'aider toute la nuit,
03:11 comme mon épouse, mais nous c'est notre famille, c'est notre
03:14 bébé, notre pharmacie, en quelque sorte, ça fait 30 ans que je suis là.
03:19 J'ai des équipes qui se sont vraiment bien investies.
03:24 On est avec Philippe Bourdin, également le président de la Chambre de commerce et d'industrie des Hauts-de-France.
03:29 Philippe Bourdin, ce que vient de nous dire ce pharmacien,
03:34 c'est un cas parmi des centaines, que dis-je, des milliers dans la région des Hauts-de-France.
03:41 Et maintenant, tout le monde se gratte la tête et se dit "comment on va faire ?" parce qu'il va y en avoir des déclarations de sinistre.
03:47 Tout à fait, pas seulement des déclarations de sinistre, aussi il va falloir des méthodes, une méthodologie pour tout.
03:55 Et si vous voulez, nous avons l'habitude, dans cette région, puis avec
03:59 tous les éléments de crise qu'il y a depuis quelques années, dont la crise sanitaire,
04:02 de monter ce qu'on appelle une "task force" à chaque fois qu'il y a une crise.
04:07 Cette task force est tout de suite montée par le président du conseil régional,
04:11 le préfet de région et moi-même, enfin le monde économique, le représentant du monde économique.
04:16 Et cette task force, d'abord, c'est tout de suite un numéro de téléphone, 030 63 79 00,
04:24 de manière à pouvoir répondre,
04:26 essayer de trouver un kit de ressources utiles
04:29 pour proposer aux entreprises, quelle que soit leur taille,
04:32 de pouvoir leur donner un coup de main.
04:35 - Un coup de main, vous parlez de quoi ? Un coup de main, aujourd'hui, face aux matériels détruits, etc.
04:41 Ou vous parlez déjà du volet administratif et assurantiel ?
04:47 - Tout à fait.
04:49 - Je vous ai dit A ou B ? Alors vous me dites tout à fait A ?
04:52 - B.
04:54 - C'est-à-dire les aider, les accompagner pour faire les déclarations de sinistre ?
04:56 - Tout à fait.
04:58 Et une méthodologie, parce que quand vous avez un tel sinistre,
05:01 vous avez un, votre matériel, vous avez les locaux,
05:04 vous avez vos stocks, et vous avez surtout les collaborateurs
05:08 qui sont dans la peine, parce que que vont-ils devenir ?
05:11 C'est la première question qui nous se pose.
05:13 - Alors vous savez ce qu'on va faire ? On va déjà le saturer,
05:16 je dis ça avec une certaine ironie,
05:18 on va déjà le saturer, le numéro, parce qu'on va le répéter,
05:21 franchement, il doit y avoir des tas de commerçants,
05:24 de chefs d'entreprise qui nous écoutent, qui ont été sinistrés,
05:27 qui n'ont pas eu le temps de saisir un stylo pour noter le numéro
05:30 de cette task force que vous évoquez,
05:32 qui réunit tous les acteurs économiques de la région.
05:35 Et donc, mesdames, messieurs, prenez un stylo, voilà,
05:38 et le président de la Chambre de Commerce et d'Industrie
05:40 va répéter ce numéro, au bout duquel vous aurez quelqu'un
05:43 qui vous accompagnera pour les premiers pas,
05:46 pour déclarer un sinistre, par exemple.
05:48 On vous écoute, monsieur le président de la Chambre de Commerce.
05:50 - 0-3-20-63-79-0-0, n'hésitez pas à nous appeler,
05:57 on veut connaître l'ensemble des entreprises qui ont un souci,
06:01 puisque nous préparons une équipe pour aller vous aider sur place.
06:03 - Allez, on le répète une troisième fois, si vous voulez bien.
06:06 - 0-3-20-63-79-0-0.
06:10 - Merci beaucoup.
06:11 - Je vous en prie.
06:13 - Dans un instant, tout autre sujet, parce que c'est aussi ça, RTL midi.
06:19 Nous allons parler du traitement de l'obésité,
06:22 avec de nouveaux traitements qui arrivent, effectivement,
06:25 sur le marché et qui sont porteurs d'espoir.
06:28 Restez avec nous.
06:29 - À tout à l'heure.
06:31 pour vous prendre de l'actualité.
06:33 [SILENCE]