• l’année dernière
À CHAUD
- La douzième journée de mobilisation a attiré plusieurs milliers de personnes, encore une fois, à Saint-Etienne. Les manifestants s'inquiètent de la décision qui sera rendue par le Conseil Constitutionnel, demain.

- Les éboueurs ont repris le travail ce jeudi, après 2 semaines sans ramasser les poubelles, à Saint-Etienne. Ils ont obtenu quelques avancées : la conservation du nombre de camions et d'heures de travail.

- L'ancien adjoint de Christophe Galtier, Alain Blachon témoigne dans notre JT. Selon lui, Christophe Galtier n'a jamais eu de paroles ou d'actes de racisme à l'AS Saint-Etienne.

À DECOUVRIR
- Que deviennent les anciens locaux d'H&M, rue Gambetta ? Ils sont vident depuis le départ de l'enseigne pour STEEL, il y a un an et demi. Si des projets émergent, ils font face à des contraintes naturelles à l'emplacement du bâtiment.

- Et puis Chantale Joassard vous emmène à la découverte de la nouvelle exposition Sport&Architecture, sur le site du Corbusier, à Firminy.

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Transcription
00:00 [Générique]
00:14 Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans ce JT.
00:17 Je suis ravi de vous retrouver.
00:19 L'actualité de ce jeudi, c'est la 12e manifestation intersyndicale contre la réforme des retraites.
00:24 Demain sera annoncée la décision finale du Conseil constitutionnel à Paris.
00:28 Nous avons suivi ce nouveau rassemblement pour mieux comprendre les craintes quant à l'annonce finale sur ce projet de réforme.
00:34 Et puis, les poubelles devraient disparaître du paysage stéphanois.
00:37 Après deux semaines de grève pour manifester sur leurs conditions de travail,
00:40 les éboueurs ont obtenu gain de cause de la part des élus de la métropole.
00:43 Le rattrapage du ramassage des déchets devrait s'effectuer sous six jours, vous le verrez.
00:48 Enfin, nous parlerons de football. Les supporters stéphanois le connaissent forcément.
00:52 Christophe Galtier, l'ancien entraîneur de Verve, actuellement coach du PSG,
00:55 est au cœur d'une polémique liée à un potentiel comportement raciste.
00:59 Pour en parler, nous sommes partis à la rencontre d'Alain Blachon, son ancien adjoint chez les Verts.
01:03 Elle était attendue ce jeudi, ce tenait la 12e manifestation intersyndicale contre la réforme des retraites.
01:10 Demain sera annoncée la décision finale sur ce projet de réforme par le Conseil constitutionnel.
01:15 Nous avons demandé l'avis à certains des manifestants présents sur place. Je vous propose de regarder.
01:20 Au départ de Château-Creux, l'ambiance est toujours la même que depuis la première manifestation.
01:25 On chante, on discute, on marche sous le rythme de la musique,
01:28 mais on craint quand même la décision du Conseil constitutionnel ce vendredi.
01:32 J'attends qu'il aille dans notre sens, le sens des demandeurs,
01:35 c'est-à-dire qu'effectivement on puisse vraiment faire que cette réforme, elle ne passe pas.
01:41 Je pense qu'il ne faut pas être naïf. Honnêtement, ils vont le passer, ça on est sûr.
01:46 Par contre, les conséquences derrière, elles vont être, je pense, énormes.
01:49 Oui, j'ai peur. J'espère à la fois beaucoup et en même temps,
01:54 on est assez pessimiste.
01:55 On n'y croit pas trop, c'est que des politicards, donc c'est toujours le souci.
02:00 Quelle suite alors si le Conseil approuve cette réforme des retraites ?
02:03 Certains craignent un essoufflement, tandis que d'autres resteront déterminés.
02:07 Il y a un essoufflement, on voit bien, mais bon, il faut espérer, il faut que les gens réagissent un peu aussi.
02:14 Là, il y a encore beaucoup, beaucoup, beaucoup de personnes.
02:16 Tout le monde est encore bien mobilisé. Après, on va se battre jusqu'au bout.
02:20 On n'en veut pas de cette réforme.
02:21 De toute façon, les gens sont hyper mécontents et ça va durer.
02:26 J'ai peur que ça ne serve à pas grand-chose, parce que vu déjà le nombre de manifestations qui a eu lieu,
02:33 bon, il n'en a pas été tenu compte.
02:35 Du côté des syndicats, l'espoir est également présent,
02:38 mais en cas de défaite dans ce combat qu'ils jugent social,
02:41 une réunion pourrait avoir lieu immédiatement après l'annonce du Conseil constitutionnel
02:45 pour décider de la suite du mouvement.
02:47 Il y a plusieurs scénarios possibles, évidemment.
02:50 Soit elle est adoptée, soit elle est censurée de manière partielle,
02:54 soit le Conseil constitutionnel partira sur la mise en place d'un RIP.
03:00 On ne sait pas, donc on se concerte tout de suite après la décision du Conseil constitutionnel
03:06 pour voir quelle forme on va donner à la suite de mobilisation, mais une suite, il y en aura.
03:10 Et ils étaient plus de 15 000 selon la CGT à se rassembler aujourd'hui,
03:14 ce jeudi, contre la réforme des retraites.
03:16 La préfecture, quant à elle, dénombrait 3 800 manifestants à Saint-Etienne et 1 800 à Rouen.
03:21 Et puis une réunion s'est tenue hier entre les éboueurs qui étaient en grève
03:27 et les élus de Saint-Etienne-Métropole.
03:29 Un accord aurait été trouvé.
03:31 Je vous propose d'écouter Michael Chambas.
03:33 Il est RIPer au sein de l'équipe des éboueurs de Saint-Etienne-Métropole.
03:36 L'ensemble de nos revendications ont été entendues
03:39 et vont être mises en place avec la restructuration des tournées.
03:43 C'est une victoire pour nous.
03:45 Le service reprend normalement.
03:47 Dans les accords qui ont été passés,
03:49 il y a un protocole de sortie et de nettoyage de la ville qui est mis en place sous six jours.
03:53 Et donc voilà, on a six jours pour remettre la ville dans les meilleures conditions
04:01 avec un travail qui sera effectué dans nos horaires normaux.
04:05 On sort 12 jours de conflit
04:08 qui, pour la plupart dans les conditions économiques actuelles, n'ont pas été faciles.
04:12 Bien évidemment, on reste mobilisés et on va suivre l'évolution au niveau national de la situation.
04:19 Et on prendra les mesures nécessaires en fonction de l'évolution qu'il y a.
04:24 Aujourd'hui, on a besoin, pour les Stéphanois, de reprendre le travail,
04:27 de rendre une ville qui soit agréable à vivre et de nouveau propre.
04:31 Prendre nos responsabilités, comme on l'a toujours dit.
04:33 Notre but, ce n'était pas de laisser pourrir la situation, loin de là.
04:37 C'était de trouver une solution à la situation.
04:40 Et le fait d'avoir eu énormément de rencontres qui n'ont rien donné avec notre direction
04:47 met encore plus en avant le travail des élus qui a été de nous recevoir rapidement.
04:50 Le ramassage des déchets qui se sont entassés pendant deux semaines
04:53 devrait être rapidement effectué au cours des prochains jours
04:57 pour rendre à nouveau la ville de Saint-Etienne le plus propre possible.
05:00 Cela fait désormais un an et demi que le bâtiment qui se trouve derrière moi,
05:06 qui abritait H&M, est devenu désert.
05:09 Depuis que l'enseigne de vêtements est partie pour le style.
05:13 Mais qu'est-ce qui fait que le délai soit si long
05:16 avant de retrouver un nouveau commerce ici, en centre-ville, rue Gambetta ?
05:20 On a posé la question à l'agent immobilier qui gère le site.
05:25 Il s'agit de Michel Merieux.
05:26 Nous sommes sur un bâtiment qui fait 1250 m² au sol,
05:31 qui a été laissé en parfait état par les anciens locataires qui étaient les H&M.
05:35 Ce bâtiment vide, c'est un crève-cœur pour ce Stéphanois pur jus qui défend sa ville.
05:40 Agent immobilier depuis 32 ans, spécialisé dans le commerce,
05:44 Michel Merieux rappelle d'emblée que ce bâtiment des années 30
05:48 a servi d'exemple pour les autres anciennes nouvelles galeries en France.
05:52 Un bien rare donc, et cher.
05:55 Idéalement, il faudrait pouvoir le louer en une seule partie.
05:57 Cela éviterait de faire des travaux, comme il est en excellent état.
05:59 Cela minimiserait le coût locatif et le coût de fonctionnement.
06:04 Idéalement, c'est un bâtiment qui a été acheté par un investisseur traditionnel.
06:10 Pour lui, sa rentabilité d'un investisseur, on est sur une douzaine d'années.
06:14 Idéalement, il faudrait que ce bâtiment puisse être acheté par une institution,
06:19 ou un investisseur institutionnel, ou une administration,
06:23 ou un fonds de pension avec un équilibre des comptes sur une vingtaine d'années.
06:28 Cela nous permettrait de diviser le coût locatif par deux.
06:31 Aujourd'hui, c'est une entreprise parisienne qui est propriétaire des lieux.
06:35 Mais la contrainte du coût n'est pas la seule.
06:37 Le PLU, le plan local d'urbanisme, aussi est assez strict.
06:41 La nouvelle enseigne devra inévitablement prendre en compte l'emplacement du bâtiment.
06:45 On a une obligation, c'est de rester dans du commerce purement traditionnel,
06:49 d'achat-revente, alors c'est de l'alimentaire, c'est du bricolage, c'est du sport, c'est du prêt-à-porter.
06:53 Mais en aucun cas, par exemple, une salle de sport.
06:56 Ensuite, on en a une deuxième, mais pour laquelle la mairie est tout à fait d'accord
07:00 pour solutionner dès qu'on aura le client preneur.
07:04 C'est les contraintes de livraison.
07:06 Des magasins de 1000 m2, on ne les livre pas avec des vélos cargo.
07:10 C'est forcément avec des véhicules moyens ou gros porteurs.
07:13 Et ensuite, quand on analyse l'aspect purement commercial d'un éventuel preneur,
07:18 on est sur des paniers, forcément qui seront des petits paniers,
07:22 puisqu'on n'a pas la possibilité de sortir avec des caddies et de rejoindre son véhicule.
07:26 Donc avec des paniers moyens qui rendront effectivement,
07:31 en bout de chaîne, difficile la rentabilité du commerce.
07:35 Et notez que plusieurs scénarii sont à l'étude, à savoir désormais,
07:38 s'il sera loué ou vendu en un seul morceau ou en plusieurs lots.
07:43 En foot, les amoureux des Verts se souviennent forcément de lui.
07:47 L'ancien entraîneur stéphanois Christophe Galtier,
07:49 actuellement coach du PSG aujourd'hui, est au cœur d'une polémique
07:52 qu'il accuserait de racisme envers ses joueurs
07:55 lors de son passage sur le banc de Nice.
07:57 Pour l'heure, il ne s'est pas encore exprimé.
07:59 Pour en parler, nous sommes allés voir l'ancien adjoint du technicien stéphanois,
08:03 Alain Blachon. Écoutez.
08:04 Toujours, tout s'est bien passé.
08:06 On n'a jamais eu de soucis de racisme
08:11 ou de relations agressives avec certains joueurs.
08:16 Le propre de Christophe, c'était justement de fédérer les joueurs
08:19 et d'avoir un contact très, très proche des joueurs.
08:23 Il peut avoir dit que l'équipe ne correspondait pas à lui,
08:27 mais de là à dire qu'il a parlé de gens de couleur.
08:31 Donc, ce n'est pas son truc.
08:33 Lui, ce qu'il veut, c'est améliorer l'équipe.
08:35 Il n'a pas eu l'idée de se dire,
08:37 « Ah ben non, lui, je ne le fais pas jouer parce que c'est un arabe. »
08:40 On n'a jamais eu de discussion de ce type.
08:43 C'est quelqu'un qui est très sensible,
08:46 qui aime les gens heureux,
08:49 qui aime faire plaisir aux gens.
08:50 Il aime être heureux.
08:52 Et là, il est dans un état vraiment très difficile
08:56 parce qu'en plus, ça s'associe à un problème
08:59 qu'il doit résoudre dans son club,
09:01 où l'équipe, un peu comme nous à un certain moment,
09:03 était en difficulté.
09:04 Il a besoin de sérénité
09:06 pour reprendre le fil offensif de son équipe
09:10 et de la remettre au plus haut niveau.
09:13 La polémique prend de plus en plus d'ampleur,
09:15 surtout sur les réseaux sociaux,
09:16 alors que Christophe Galtier est déjà en difficulté
09:19 sur le plan sportif au PSG.
09:21 Par ailleurs, c'est un ancien joueur vert,
09:22 Mev Lutherding, qui a apporté son soutien
09:24 au technicien Stéphanois.
09:26 Sport et architecture,
09:29 c'est le thème de la nouvelle exposition
09:31 qu'on découvre ici à Firmini.
09:33 Elle ne pouvait être mieux logée qu'ici,
09:36 dans l'espace de Corps Musée.
09:38 Et ne pouvait être mieux conduite
09:40 que par Dimitri Roussel,
09:41 un sportif de haut niveau,
09:43 aplou et architecte.
09:45 C'est une résonance très particulière pour moi,
09:47 parce qu'en tant que capelou,
09:49 ancien sportif professionnel, architecte,
09:51 quand on a vu l'annonce du site Le Corbusier,
09:54 qui lançait un appel à projets
09:55 pour une expo sur le port dans ce site,
09:57 il nous a semblé comme une évidence de participer.
10:00 En plus, ça porte des valeurs qui nous habitent,
10:04 c'est-à-dire l'enjeu de transition écologique
10:07 et d'écologie sociale.
10:09 Le sport, c'est le programme
10:11 qui permet aux gens de se rencontrer,
10:12 d'effacer les inégalités,
10:14 et créer une scénographie.
10:15 C'est un moyen de montrer
10:16 les manières différentes de faire la ville,
10:18 avec l'enjeu d'écologie.
10:20 Vous avez ici une exposition
10:21 qui est faite 100% en réemploi,
10:23 et qui essaie de dialoguer
10:25 dans ce lieu d'histoire sublime
10:26 qu'est l'église de Le Corbusier.
10:27 Alors réemploi, proximité,
10:29 et le premier code sport
10:31 qui saute aux yeux ici, dans cette expo,
10:33 c'est une architecture de la couleur.
10:35 Ça ne l'a pas toujours été,
10:37 mais je pense que le sport,
10:39 justement, dans son enjeu dans la ville de demain,
10:42 doit aussi s'ouvrir à tous les publics,
10:44 et notamment les femmes.
10:46 Il faut casser ces codes du sport
10:47 un peu banlieue, un peu noir.
10:49 Nous, on pense que le sport, par la couleur,
10:51 va retrouver une universalité
10:53 et s'adresser au plus large public.
10:55 Parce qu'on pense que le sport est un levier
10:57 pour faire entrer la ville
10:58 dans une démarche durable,
10:59 et faire ce lien qu'il a toujours fait,
11:01 et donc trouver des nouvelles solutions
11:03 en termes d'architecture du sport
11:05 pour fédérer ce que fait le sport depuis toujours.
11:07 Alors une expo, ça bouge en ville,
11:09 qui met en mouvement aussi.
11:11 Mais nous, en termes de scénographie,
11:13 on voulait créer une itération,
11:15 mettre les gens en mouvement,
11:16 la rendre démocratique, comme l'est le sport.
11:18 Lorsque l'on rentre dans l'exposition,
11:20 c'est un rideau de balles de ping-pong usagé
11:22 qui nous accueille.
11:23 Des sièges verts prêtés par Geoffrat Guichard,
11:25 ces couleurs bleues, verts synthétiques,
11:28 jaunes, quelques maquettes
11:29 des temples du sport,
11:31 notamment la maquette du village des athlètes
11:33 des JO de Paris en 2024, signée DREAM.
11:37 L'expo est à deux pas
11:39 de l'unique stade classé UNESCO et de la piscine,
11:42 le Corbusier, la piscine Wozinski,
11:45 dont l'avenir est pour le moment en question.
11:47 Ça permet de poser des vraies questions,
11:49 puis surtout de les mettre en valeur.
11:51 Parce que l'objectif de cette exposition,
11:52 c'était aussi de mettre en valeur
11:54 une architecture qu'on ne met pas toujours en valeur,
11:56 comme le stade ou comme la piscine.
11:57 C'est une belle expérience,
11:59 et puis surtout, le Corbusier,
12:00 c'est quelqu'un de très sportif,
12:02 qui faisait toujours le lien entre l'esprit et le corps.
12:04 Donc je trouve qu'on puisse mettre une exposition sur le sport,
12:07 c'est aussi lui rendre hommage d'une certaine façon.
12:10 Un hommage au Corbusier tout à fait naturel
12:13 que rend ici Dimitri,
12:15 qui teste le panier hauteur modulor 2,26 m,
12:18 soit un cran sous des 3,05 m réglementaires.
12:21 Et il a marqué évidemment une expo dossier,
12:24 son titre, "Ça bouge en ville".
12:27 Et elle vous invite à bouger, bien sûr,
12:30 à voir jusqu'en janvier 2024
12:32 dans le cadre de la Coupe du monde de rugby
12:34 et des JO 2024.
12:35 Mais pour les JO,
12:37 il faudra aussi jouer des prolongations.
12:39 C'est la fin de votre JT,
12:43 l'actualité revient tous les soirs de la semaine
12:45 à 19h sur TL7,
12:47 sur le site tl7.fr
12:48 et sur les réseaux sociaux de la chaîne.
12:50 Bonne soirée à tous !
12:51 [Musique]

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